Acx-ossioiis MOYEN DE PARVENIR- QÉVVRE COKTEKAKr la raifon de tout ce c\n a eftc,eft, & fera. \^^uec àemonjtrdtions cat^ines 0^ nçccjfaires y feloîi U rencontre d€s effets de V E R.T V. E( aduîendra que ceux qui ?aiîOht néz à porter Lunettes s'en feruiront , ainfi! q î'il eft efciit a-u didior naiie a dor- mir CD routes langues j S. P^eccr^fuit Saf 'en s ah U ^ad Z. Nunc ipfa voc »t res. H^c ifcr ç/?. Imprimé cette anrice, Si Madam m eufl fumerjlfty Veu ffe commencé cet oumage ^: ^and ia mort s en ton ha le ch^ tmie cmr mou comme Jromaze. iii-âiil/ii ii-iii M O Y E N D E Tremkre Table. QV B s T E o H !• A R cft- il , que re fur ait temps au fiecle ^ en Tînit- dion , en r^rc ,en rHepire^ en l'Hcbduniàde , au luOre, en rOlympiade, en l'ati , au terme, au mois en la fepmaine , au îour à l'heurei à h minute , Se iufttment à l'inftant , que par Tâuis &progre2 du Démon des ^hetes les tftœufs dccheurenc de ctt^ ^it, tS: qu*aû lieu 4pëux' furent auatîcces les moites balles ^ au pi^^judice de la A Jj 4 l^Qyen nobîe antiquité, qui (e joiioïc Ci joliment* Confus foienc ces inucntc urs de nouueau- rez , qui gaftenr la jeuneire , ôc contre les bonnes couftumes troubfenc nos jeux. 1^ eftce point au ieu oû lame fe diLue pour faire voir Tes conceptions? Si vn di^- bîe jouoit auec voasil ne fcpourroitfeiiD* dre » il vous feroît voir les corner : Mais qu'eft ce que ioiier ? c eft fe dekd.r fans penfcr en mal , beaucoup de maux font auenus à c^af^àccc changement , qui troublera rifîtellige»nce des hiftoîres, ôc gauchira route la ma'ppe monde. Voyez combien défia en iont venus de troubles, guerres , maux , verolles & telles petites mignardif^s qui chatouillent malheureu- iemenr les perlonnes pour les faire rire. Tant de Sages qui eftudient aux auantu- îcs accribuenr tels effcéls à d'autres eau- fes 5 comme au retranchement des dix ïours , depuis quoy on n a fait vendanges que p-if rencontre de faifon aux pullula- dons d'hcixiîes, depuis lefqiîelles les bof- fes n pnt peu eftreplarte aux reuoltes des grands qui font occafion que fi ieitesont h inté les Cioiftres y, Se les ménagers les tcjijcrnes , aux hauiTement des tailles ^ du- rant quoy iei vieilles gens ne font qae ffecHîgner>& înfinicez autres fotifes, dont re ne (uis point controlleur, d'autant qu'il ne m'appartient pas d'entreprendre fur vous. Et bien en cet excellent période ii auintceque vous fçauez , & ie vous iure fans ïuref , que tout eft vray. Si vous me prelTez ie vous defonceray trois ou qua- tre ruades toutes brodées de cramoifi^ & îureray comme vn homme , ou bien ie prieray mon voifin de iurer pour moy, ainli que fait le fire Guiilaume , qui pref- se du luge de iurer, luy dit ainfij Mon-r lîeur iene fcay poinfriurer^ parce que ie h'ay pas eftudié ny efté à la g^^erre , & ne fuis dodeur , ny gend'arme.ny gentil- I homme ; mais i'ay vn frère qui iuîcra I pour moy ; Il fut donc en cette faifon i fbnné, trompé^ trompeté, corn^é^ comme I vous voudrez prenez au gouftde voftre i rattc,&crié huche, dit & proclamé auec I la trompe phîlofophique , que toutes a- mes qui auoient ferment à la SophiMe trouua/Fent au lieu fufd/t , ainfi qu'il auoit efté ordonné & promis auec fer- ment folemnel , comme il eft ordinaire |és affaires lerieufesde la benoifte couftu- imesdes Sages, pour affeurance dequoy jles cnfans de la fcience auoient mis la A iij n\^în au fymbole de Ja confcience } Par*^ quoy nous fuîmes tous refolus de noos trouoer ches le bon homme noftre pçrc fpirîruel, parce tjij -il aiioiî eâé ordonne & luge en d^fnierxeiîori dé ferrure d*hor!o- ge de cranequin , de roiiet , de rotiflbir, d'âibiîefie^ 5c que lesdcfailians feraient tnîs à îa noix, à la noiferre,aunoyau,& 4 Fâmcnde. A cet efclat de mndement ie lie faillifmes à nom trouuer^ anffi auionf nous promis de nbm bi€n chercher pour cèc effcd j & puis ie Tauois iuré , & fçâ- . cher qm c*eft vn |ra^d pèche de faillit fHrmy nous, poutceqiîenômfumôs vni>- qjicmenr la règle perfection en pr©« m^iïc I bîenqaê ce fele vue ordiiiairt ghtïce tk pare fils pour g^ents de bîêtî'i. cOiîlée de mere ea filles pQur fêmes d'hÔ* siei^r, d'oncle à neueo pour gens d'Bglifej. ordinaire ( dit - je ) comme ces doâeurs qui enfilant leurs difcoors que promettre 4c tenir eft tour ce qa vne perfbnne de bien peut fiire, & qi.ril n'appartient qu*â ceux qui font KTjs de d^moiielterie &de gentilhommeté.fi en â-too mêry vn petit, éc ie le vous diray aafîî hônelVemenc qat fie Cogucreiu à monfieur le P rendent ion fâaiftre. ïleftoic fomiî>elier5& nous fep.jr- «lôs frais 8< bon,ie cli(ois qut le vîn cftoif l>as .mofieurcîifoit qu'il eitoit à labairCi mad tme dû. & bien fommelitr qu'en cft- il , ha ha, dit i! , monficiut n'acnenty de guetes. Promettre eft facile ^ mûs cffe- auer dif^cile , de tenir il eft aisé , tenir ce que l'on promet eft faire comme le Seu gnear de noftrt parroi{ïe,qiu ne vo»st% fufe rien> & baille encore moins* P O I N C Te CHeut! ie vous prîeli vous allcx^ â PE* colle €ft feignez ce mot de gramm^i* te à Lipfius& àScâ^iger^tifinqge TondiC -après promettra & efïeâuer, &qiîe f ens latJneux & Je telle fadnequi remaf- chent ce que les dodes antiques ont ietté 9c chie, de sont grattant dans les nyeures &bouriers du Latin & es eût ier s d'élo- quent e , pour en tirer qiîelqDehaîIl0n,f€ ^rendent parf^Htsen leur art. l'ay ouydire à ce prnposqae les docfléurs de ce temps ont défoncé les pfppes de leurs fciences, pour tronuer vne glu qui peut congelei: ks paroles & les fure tenir. le pé(e qu'ils y p.iruiendronr , moyennant qu'ils y fça« chenc ce volume, ôc que par cette doclrl- 8 It T^lôyen nequî leur fera infuie comme vne poîw gnélede bon vin , ils ayent cognoiffance ffc la glaire concenf rique de remoloment Darurel , qui peut produire ce dont ils ont affaire. Mjkisie vous prie ne vousannufez ^^s\cts mtffieurs les geas de lettres, qui /ont 6 très fcauans qu^îls en focil tous fors. Vo^s les verrez hallebaidans auec de grands lambeaux de Latin effarouchans les fauuettes : fy^oftez-cela^ce n'cft pas U le trou par où on enfourne Doftre pafté» PafiTons outre fi quelque fot s'enfafche, qu'il fe mutine , que le plus fot en prenne îa querelle. Allons viflement la foupe ^e îBageJc pindaiife^ie cuidois dirf on xmn^ gc la foupe. Aufli monfieur dit au matin, ça mes habits, ie me vois Icuer, &oâeft« ce qu'il va auant quefe icuer? Taymerois iiutant noftre AiTeiTcur , qui durant ces guerres eftant Mere ouyt du bruîr par la lue, il eftoît couche il fe leua viftcmenr, &ouurant fa feneftr e i^egarda les paflans, qu il appella, 5c comme-ils lu y dirent qtiel bruit il y auoit^il leur dcraanda^meflîeurs^ me leueray-ie? de faruenlr. 9 P A R A F R A S E. M Es gens font là qui m'attendent font raeflîeurs dea , ils font à moy, eft il pas vray , ne fommes-nous pas les vns aux autres, dites-vous pas bon iour monlieur? i! eft donc voftre fieur, & par- tant vous le maiftre du chantier , où Ton /îe : ainiî nous difons bon iour, ou adieu madame, ma commère, 8c on nous dît mon amy, mon hofte, & de mefmes nous sômes aux autres, & nous-en'eux,& pour- ce ils font à moy , ils font donc mes gens, qai auec moy , & moy auec eux nous trouuafmes tous , Se toutes chez aortre ptre fe puilTe-tuer , qae madame auoît choifi pour y célébrée cet admirable ban- quet Chacun y entrât auifa à fon deuoir, par ce moyen nous exerçafme vn notable conflid de reuerences , dont les pétarades fentoîent ie ne fcay quoi delà mufiqne an- cienne,& pratiquât mille vétilles d'humî- litez,auec vnefcipôneefcopeterîe de lan- gage courtifannifîé fifmes plu fieurs bel- les entrées & rencontres à la fiçonque l'on porte les barbes,excepté rinftituiioti - de la petite Hongrie ( faind Mattiaea 10 . L'^ Mrym ■ cdoîfjVôïîa poarquoy par my f^s nourrîf- fons il y atoufîoiirs quelque cBaftré ) 6c îronuanr tant de gens de bien UVcmblcz, nous nous fentifmes faifis dt quelques ttieniies trâ^ichées xîe fagefle* Nows fuf- mcs introduits en vne^beliegrandefâlle |?arée coGïXiiae^it Tacïîfe ^ autant à l'antî- ^fc^e q^'à la moderne , toiît y eftoit auec gtac-e fort bien ratacôné,& auecïîmecrie |>arfaîte, Bc cc pour donner auchorité& luftre â raiiantiire & aux difcours,& pour cnfter noftr€ deirein de pkis de mnji^lté. Platon y apporta vne firiogue împstiatea jp^elne^e vent de Cour, qu'il aaoit aucre-v fbis efpargriée à la fuite de Denys» A X I O M E. OU enecndez beT^es petites mîgn'ôi* nés âmes , q a ve>ez iey fiiccer H$ îainceaux du rameau d'or pcar TauQurer (cierjce , que no is femmes * n nis qai pillons de ce temps , nci^ y fam ne^ , ea tenon> & y vî ions , fi ne romm ' tropéz, t& la plu p rt le cciixdu temp-; p iflT.' ont vefc'i ca leur fiecîe , comme nous an tio- llr€,& voiisau voftre & poiirreq'i^ «o ^s ^ Çdtmmr. \t cfte réparée de menus tuWrages ét Uma'- nifique mélodie de rantiqiuille & noa- ueauté.côgreâgeant ainfî le plus célèbre, fcieniifi.jue , & vénérable Sénat qui fut iamais, & iamais fera, & de faic la gloire de rantiquiré, remembranccdesgeftes 6c parure de l'enfance , & autres aagesdti temps n'a fait que feueiile à noftre con*» gregatîon , y apportant vne gelée de fa-i gefTe^qui refplenciilTani par tour, nous a fait triomphamment agir. Madame qui eft Tvniqae entre les fages , la perle des entendue^, & le perangon depeifcâion, tecognoi{r:^2-là par ces epiretes 5 & ne vous enquêtez plos qui elle eft^noos fe-. ftoyoic , & prenoitgrand plaWr dénoua auoir pour fon contentement , fans qaoy îe/; dames iamais n'en feroient rien , tanî foiem elles férues du defir de fcience. SONGE. QVand nous fufmes affembfez , que out fuft pteft s le viadan? les vaif? feaox plongez en l'eau fr iiche pour fe rafrairchir, aulfi fe pratiquer aurrement feroit boite à cloche pied ,1a foifeftanc apperitde froid &d'humîife. O qu'il e(t AmgereuJc pour le corps & nour 1 arne: pont le catps à caufedela fieure : poui: l'ame, à roccafîon de la coîere , de fré- quenter ces malheureux , qui boiuenr rie- de,ils font pires que Pharifiens,ven qu'ils trompent manifeftement. Cecy vous fe- ra fouuenir dedeux fortes de fots :foîn, il m*eft efchippé, ie cuidois prononcer honteuxrie n'en veux pourtant point que- reller, iediray comme noftre vieux Curé qui difoit en fon Profne: Il y en aqui om des pantoufles qui vont faifanc flique fla- que, & chantent^ Reuange moy, prcns la querelle, & qui veux tuqji te reuange? va prens vne efchene,& t'en va à tous les diables. Ces doncques trbabîez ledocu- mens do honte payfanne n'oferoient de- mander à boire frais, ny en demander da- uanrage,fion leureoverfe trop peu ou fi- ©n leur baille vn refle, mais lereçoiuent conKoe corbeaux qui béent, ils n'ofenc demander du meilleur , ou de celuy de monfieur , naais fô contentent de ce qu'va malotru valer leur apporteta. gcofle pecore, grande pecaJe , animal irraifon- nable, eft-ce là lepwU d'eflatque eu fais de ta confcicnce , que tu ne crains point de la lauer indifcrectement ? Les autres ont à:% Meflî^^urs fages^ entend js^c'eft l dirÇifoisd'kiDniaeur, ou honorables, qjii cftans venus voir quelque feîgneur ou homnied'affaire, après auoir diïcoumy&c mis en auant la difpofitÎQn du temps, qu\n chacun fcâit auffi bien qu'eux , foît chaud 5 ou froid , & puis ayant CQnté au delà de ce qu'ils fcauenr, demeurent là fichez & efto , & muets vont trauerfant après les capdoîesde leurs fantaifies, ôc fetenans es pièges d'enniiyoïï ils Te font fourrez , n'ont pas i'adeurance dédire adieu pour s'en aller, & cefferd'eftre im- portuns, mais pour vfer la bien feance de- meurant là tant que quelque changement le vienne reJeuer de (otife,oii ils font en fentinelle. Tan il nous faifoit beau voir,& bonouyr,& Ci eftoit chofe naeilleurede regarderies flaccons en edat : que vous apprendrez icy de bonnes doéirines , les fotsqui viennent fe mettre en eftat,fe laif- fent enueloper, &puis on les gafte. O la belle diftinélion , la bouteiJle en eftat n'eft point prifonnîere, ains retient en foy^ôc enuelope le vin : mais helas î pau- vre vin,oa es-tu ? le vous prie oftez-moy ce? bouteilles 3 dautanç qu'elles font fub- ie£l:es à eftce cafTées , affez de bons fla« cons , P^^^ y ff^^uer par leur itîoyen k verice, comme fit Democrite>quiea f:4 LtM-ym lâ trouuâ au fonds diî puîfs. Le Roy auoit fairfdir€ wn puics.qui reff)0emocriie s'en appeiceof, & aHaauamt qned cftte a«eu- gle joliment prendre le bon via gifant en ûïiCCon$ dans Teau du puirs , & trouuâ gi7e c'eftoic la vérité cjue le vinvaîloie micîiK que l'eau, C'eftoic vne vie myfti- queque de ncflref^ir, nos ffaccoseftoiet d*arg£nt viuans , ôc pleins de leur yray^ amejaintquefans v^in ils fotucorps ina- nimes, tes vaiireaux eftoient dlgnemenî srrengez , félon leur mérite, ne plus ne moins que ks veu deç S^jf biles , couurans fous leur farnéie cabile les plav fauou- reufès intelligence du bien foiuroMais ers* €Otc noftreiTïaiftre , vousqtii fçauezque le pain q(ï pluv ancien qn.e le vin , d'où Yier>t (^'eftanr le pain en h bouefeé il efè long temps à Te démener çà $C là , ^iuanf gue irouuer le chemin de la valee , & le vin roùt incondnét le trouue. Ge myfterc B'eft pas de voHre religion : c'ell poorce qu'il V a pbsd'elpr» en vne pinte de vin, q il n*y a en vn b ifle^.i de b^ed ; vulres. îôurJaut, moR doux & bel amy\ c*e(l vn€t folle que Teau, elle fe laiffe tôber du'haue en bas, elle court les rues, & faic deueniç fols ceux qui raiment , &c la diffus mon *m]gnon pefoiuS^ vn peu à qnoy il y a plus de repatation,à fe fairtdec'ar er yurÔgne^^ ou fou. Guerre au paneau,& cîy qoe m en es. le vous aduerw?,do^es beoueurs^que vous ayezdcb'flriccons, ils font bons vaif- ieaux fermans à visjvousfere^ en feurec^o Qui a, penfe2 vous^efté cai.fe de la gucr- xe de Tr<>ye , du fîege de Baby on , de 'a? iTuinede I bebes , de la venu c de l'Anre- rbrift , '& de taîît d'autres malheurs dont •Jes vmyes & faalTes btftoires nousamu^ fenr, fiourei'IescafTdes & vin refpanduj à d'il e vray^ vin relpadu ne «vaut pa^ plein le cul d'eau net^e pour vous débarbouil- ler dai>^ vncjétueiile perchée. Et ponrcC ique l'oD n'ofoir pas en paroles vulgaires f lophiner œ di^ne & excel lent fuiet - on le taîfoic, & f^ifoit on accroire aux boa* «es gen^ , q vî ne fçiuent parles mytterc^s •^î^fterîeux dû vi îr\ rommc nouî. autres Philofophes , quie le-» i internes eft^i^'^t veffivs , & artttbvmit on ^s ni* ^ à d*aat res îol ie^ câufes poat yon^ cmmaU- iocei r^fjpiirj" l6 Le lyloyen P ROPOSITION. OVy dea , îe vous ay ofté de peine , vous en eftes capables , & vous fe- ray rcniarc|uer ceuxcjui affifterent en ce notable fympofe , au moins ie vous en nommeray quelques- vns^fi ie ne me fou- lîfensde tous:ievousenuoyeray àla cuî- fine où ils fontjOU bien antre part à iouer comme les Sages de Grèce au franc da quarreau auec les pages de les laquais. le vousdiray que Socrates ^ftoit prefent à ce banquet , où il jfit fort btènXon deuolr des mafchoires ^ à propos de noftre Ar- chidiacre, qui s'y fait tres-bîen efcr imer, & vraments'il fe tenoir auffibien à che- ual qu'à table,il feroit le meilleur Ecuyer de Ffâce,&bieii plusjsMl oîïicîoit ou pou- uoit officier aurat parfaitcmênt à vn grâd Autel qu a vne table, il meiiteroit d'eftre Pape.Quant à Socrates/il ne penfoit qu'à «-'îqui s'offroit » & ie vous aireufe , que fut routes chofes il auoît la meilleure mi - ne à^'aire de l'honneur , & à en receuoir fansqu?ttance» Ce fut luy qqî inuenta» puis Ten^bigna à meflîre Guillaume le Vecmeil à conclure /ans rtfoudte,, &: à liefaruenif» 17 terouvîre fans conclure, ainli qu'il m'a affeuré , & pourtant Madame luy donna la charge d'expédier la bien feance^dont il s'acquitta galeo^menc , d'autant qu'il cftoic expert au proportions du managc reuerencieux de la Cour ^ & auoît fort bien eftudié lescirconflâces desfimiîirn- des, cérémonies, fadaîres>& miracles qui fe pratiquent entre ceux qui s'aident des fpecialitez crhonneurque l'od fe fait, en- trâc,en fof îat^, s'afTcaBt ou fe lenac, fe ren- çôrranr ou paflfant,ie mt repés d'auoir dit vue p^toîe, pource qu'il y adenosmai- . ftres, qui ciifenî qu'en tous dîfcoursiîfe ;iFaut garder de regimber de-s mafchoire.s ôc qu'il ne faut pas vfer des mots refer- uez à certaines perfonnes ôc aâiions, tef- tnoin vnpauure Moine que l'on pendoic pour auoir eftc trouuç faifant la guerre, helas î dit-il, meffieursjie fuis bie» marry de n*auoir pas creu que nous auions con- gé de vîure à difcretion de co^nfciencc, il n ofa dire liberté de peur d'eftre eftimé Hugnenot.Si tout le monde auifoitaufîî bien à Tes paroles, il o*y auroît pas tant de procez perdus , ny au croc.. Alexandre y vint tout ralu, mais il nous fit tant de ra- uoife^q^ue les Dames d'Orléans en furent efmeuesrvramenr i en fin tour aife, & ma ceru^ile s'c efpânouir pkilorophiqaemar deiofte qu'il nVeltoît auiscj'ie l'on m'en* clifFok les reparatiôSjpource que l'ô noir auoit rapporté qu'il auou efté tué,cequè îîoîisluy difmes , & il fe prit a rite & 5*excufer , t>oos difant qu'il eftoicvray, qu*il s'eiliait battu ancc sô eoner^y , mais ^u'i] Vauoit pas efté tué^^quil le prou» lîcroit par ceux qui laucient veu faite: H $*earâppoîtoît à Aphtonkis fon Secré- taire ^ qui nous raconta la caufede fon abfcinte 5 q vi eftoitvq^'il âuoîi voyagé fpôur voir toutes foriez de Tagetres , & que^ s\;ltâfït troaué aaec gymnolofiftes» Il mon {e|otirné auec eux » &r y auoîi tant profilé* qu*il en eftuir reuenu fç^uanfi lauiant que fuiuant leurs maximes il awoit luuvHté haut de chauffes fans feraguectes en defpît des Turcs ; pour fa* uorifer tes Vénitiens & Souiffes, En tef- jnoignage deq^ioy il nous montra vne Ï3t<^l epitce qu'il en auoit appoîtée c'eft le f cths à piendie les afnés d'e haute fuilaye: nous n'entendions point cela^quindil tira de fa manche , & nous monftra le beau iainét Se gracieux Abrifou, qui ca- ihuli^ueiiiéu'imeirpreie lesieths àpie^^ tkf.mtnh\ êït îeç €oqu^. îe n'ay garde |^Oubîfetiï0* ftie grand Bodui , qui prei^^des mo3:- tels contre tout ordre ha^^^par attï- ficedcleél^ble, & grani^et^d'entenair dément, en plein ïna>^en lâj^efèncede Cçqxqnî sVyx^^*ènr,prit la mefure au ê^^^ê:;^tmy fit vn habillement, dont de- pwîi il s^cft vertu comme on levoid au- îôurd'hùy habillé ; chofe, & n€ leur def- phiie) qVâinfi que beaiicouf d'autres, leâ? anciens nefceurentoncqnes5& îamai:>ne ftauvont , & fi vous ne me croyez > alle^ tn Enfer ni*en quérir vn vella à la nou- ueîle mode, & mfe lemofîftre2£ tout vîf & habillé, Ô^ pui^nniedcmemez. Ilyâbiea plm » c^êft qti*ayant comptifîîon d*vne îq« Bttuidepâuiite$ diables quî fouruîifentî d^efmouloîres aux chatir»bi îeres pour ca« c^rer à la ptemîere Meffe» il leur donna '^ne belle induftrie, recueniie des anti- qties^ Archiues , & kur fait des genouî!* leres de conferue fi qu'ores les dî.^ble^ fe met rem à genoux , ce qu'au temps paffé n'eufîem osé , de peur de fe pocher les yeu^ qu'ils y ont. Voila que s'ert des gens ^e grand engin ,de refprir des grandes Kâtures.côme pir^ duHaillan en rh ^r* kmagne, O diables heureux de fi bçlie. 20 Le TAoyitt commoJItctPichagoras eftoit icy en fort bunne mine , il reffembloitces vieuxter- gens da Chaftellet , qui ont fait faire leuc barbe de pîpcax , ie cuicJois dire, depuis peu, aufîî fcaiioit-il de vilaines fe/Fees de prudence, tefmoins lesmor- bolifantes-eftafilades de difcreiîon , que ] on reconnoilToir aux cicatrices de fa fé- lonie, C'ell luy qui au liiue des Inuen- n'ons , fans ciaînrc a libreraeiit prononcé hérétiques excon:îmuniabîes comme ef- cus au foleil ceux qui mangent des chouK auec vne cueillier. Pline s'auaLça félon la rems d.'bQnneurqui luy eftoitdeuë,ainfi qu'il parGÎirqir par vn contrat palfé par deffus les ponrs de Rome, c*eft vn hom- me notable & de pr ix^il eft le premier in-^ uenteur de piflTer honorablement contre les murailles des autres. Tandis que ran.murmuroît le receuant , voicy arrir uer le bon Deniofthene. l'y fuîmes , dif- mes nous,i'en fufmes bien aifcs,d*autanc qu'il eft certain que i'apprendrons beau- coup de bonnes chofes, comme défia il y parut. En entrant il fe mît à difcourir, & nous cnfeigna que c'eft qu'honefte hommeje definilTant ainfi qu'il fe trouue au T^mud , honaefte.perfopne eft cçlb qui ay int fiante torche le cul auec vn torchuir le renar de la main gauche. Ari- ftotedepic de n*auoir trouué cetre belle dcfinicion fe noya , & luy déroba celle de bonne m^na^cre , qui eft inférée en fesjOecoconom'quts , comme l'a remar- que Cyriaque Stroffe. Bonne ménagère eft celle per oone qt)*i s eftant ror le Gul rcfivrre le p apier en fa pochette , le g .cdant pour vn autre fois /ou pour an- paqneter des confituies pour donner aux mjgnirJes. II n'y a plus de danger , nous fonimes tous Icy , puis que le père Ra- b'aii e'tdedans , ceux qui viendront cy- ar^res p.ifleront par l'huis de derrière , la gal'e arr iue au dernier.Et bien Coïiillauc que dis-tu de cecy ? ledy que ceux qui s'amufent à nos folies, font comme les Médecins, qui regardét &i efpluchent les eieâ:ioiis,des autres, qui sGt auffi fous que nous , iï' mieux n'ayment eftredîts fous ^*Inde, ou f JUS de 'Ludônois, Dieu fauue les beaux coqs , poules & poulets, amen. Et courez diligcment les îours,puce que d'icy à deux cens trois ans, dix mois^iepc ioufs.dix neuf heuie^, quarante minutes &c irois fecoî^de- ii-ftement^îe grand Sic- g mogr fique fera vne nouuelle tranfla- tïon de ce îîure, à caufedii changement dcreligioD. Chafques vns qui s*affirenx feioD les paraphrales de leurs dignitea auoieni fait rpiifler la rcpination , pour 01 îii terîr leur rang , qui fut efgal à tous io^ques à k femelle des (cuillers. Et ainii cliicananî auec les plumes de modeHie ils colloquerent leur perfonnes félon la remembrance de leur qualité. Il^p^y eut que îe Cardinal de Cufa qui fe trouiva af- fîs près de Inn hus s'en prie Ci fort à rire^ qu'il cuida efternuant auancer toute fa reputâtîon. 11 €n deuint vn peu fou> fans que pour cela les autres Cardinaux en- coururent note d'infamie, non,plu$que pour la dégradation d'vn Miniftre. Bz pourceque J'inten^tîon luge de tout entre routes, on choifit )â bonne intention,qu£ fut aflîfe au haut bout aucc vue rol>be de Préfident» Nout eftîons là deuant ela pour faire preuue de nos efprits, cela fut caufe que ic lïvy trouué , & m affis auflî bien qu'vn autre, dautant que i'ay vn eu', |oint qnc fans cul nul ne pourroit auoi* feance entre ^eas d'honneur. C O V P L E T. i^'^Ous nous îr.jTmes à eil cffcr dc-s jjSlmafchoires , cepeodam il y auoit gensapoftez, à ce qa'ils euflvoc e(g<^rd ^ue perfonne ne chonin:)aft,(ur tout qu'il r)*y cuft point de paroJe perdue, & qu'au- cun mot ne toml^afl ou fùû efgatc ou ef- chappé , pour à quoy p ituenit on fift des barrières fpirituelles,&des gardefous in- telleduels , apeccela furert haur& bas tendus des tapis de confidcration , &des linceuls de conferuaiix)n. On m'a du, Ôâ îe le tiens d'vn bon Théologien, confumé en^l'vne & l'iiUtre reIigion,conMTie C h « ooines en l'vne & i'auue Eglife d'Or- Ie5s5qu'autie.sfois ôc à faute de tels remè- des it cheui des paroles à teire^dont il le- uades heibes de plufieurs f ;ç<:)ns5Ôcv'i y a bien pis, c'efl que quand la terre eftea chaleur &r foite r.vge d'engendrer, il fc f^uc bien garder de laifler tom:^er des pets, te(moîn Diofcorideefctif Cn^eau, j an fiure des herbes nouueî es , tequelxJit j q'^e les plates ont des odeurs diffctentes I félon relà aci i(kn< , Ôc mefme le^ beauicz & douceur^ du fleurs en fomdeuuécs. i4 Moyen comme l*a bien remarqué Paracelfe en fes M ineures j & afin que ie vous en em- bouche, ie vous mecs douant le nez cette belle fleur , la Couronne-impériale, qui nafquic d'vne vefle que fît vne grande, Dame^ei^ât fille & belle,apres auoir ma- ge des ccfitures mufquées elle fir vne ca- b-xolequi caufa ce bel accident. L'origi- nal eîi tft foitydu cabinet denoftieAm» broifcParé. !e le vous prouueray parle fieur de Lrernt,Geniilhomme François, lequel ettant couché auec vnecounifan- neà Rome, y fut pris. Elle comme les chaftes courtifannes lefçauêt pratiquer, auoît amaffé des petites pellicules légè- res, cc^me celle des poules dougées Se deIicates,Hes auoît emplies de vent muf- que\ le^on l'artifice des parfumeurs, La belle Imperia ayant quantité de telles bv lattes , tenant le Gendlhommeenttefes bras fc laiÛToîc aymer ; ainfi que ces deux amans têpovels pigeonnoient la niigno- fired'amour,affilant le bandage,Ia Dame dcftotlrnant la main mit vne petite vcffie en eftac , & d*vn petit coup de feffe la fit efclatter , de forte que la petite baloite (oî rcfoiut en la figure auJitiue d*vnpet* Le Gentilhomme l'ayant ouy voulut retirer fon nc^ de VAYNcmr. t% Ton noz du WSt pour luy donner air, ce r/cfl: pas ce que vous ^penfez > dit-elle , il faut fçauoir auant que craindre à cette pcifaarion il receut vne odeur agreable> & contraire à celle qu'il prefumoit, ainiî il receut ce parfum auec deleélation , ce qu'ayant encore receu d'abondant plu- fieurs fois ^ il s*enquit de la Dame Ci tel5 vents procedoient d'elle qui fcntoientil bon 5 veu que celuy qui gliflbit des par* ^ties inférieures des Dames Françoifes e- ^oit affez puant & abominable ; à quoy elle refpôdit auec vn frLtiîîemtnt philo- fophique^quc le naturel du pays, & de la nourriture aromatixjue faifoic que les Da- mes Italiennes qui vsét de dtliccs odori- férantes en rendoient la quinte cGlqcC ;par le cul , ainiî que par iclsec d^vae cor- nue : Vrament, refpondit il, nos dames ont bien vn autre naturel de pets, llad- uînt qu'après quelques mufquctades par circonftancede vent trop enfermé, im- perîa fit vn pet au naturel, nô feidemcnt, mais vray & lubftantîel; Le François ac- couftumé par le nez à la chaire des pets, de là vient le prouerbe , mené par le ne2 , oyant ce corps fenfuel & momentaire, j^tta en diligence le lom ie linceul]^ 1 6 ' Le Moyen afin d'^prehcder la benoifle odeur, pour Jaquelie eniiahir il euft voulu eftre tout de nez , mais il fût trompe, il en recueil- lit auec le ne? plus que vous n'en feriez auec quatorze pelles de bois,tel!es qu'on mifure le bled à Orléans : Et quoy , vue odeur plus infede, venue du plus fin endroit de l'eftabliiremeot delà merde, que V elfe ne fut iamais Ci puante. O Dar me , dit-il , qu'auez vous fait ? encor en courant le bagonifier il y en entra vne aliénée humide qui luy p'.rfumabreneu- fement tout le palais. Elle vefpondit, Seigneur, c'eft vne petite gala: tife pour vous remettre en gouft de voftre.pays. Auifez bien d.oncques àtoutce qui peut aucnir, les orties font creues des paro- les que dlfnit , en menaçant, vn PreU- deot dont on ne faifoit guère de cas, fai- tes eftendre de beaux draps blancs,com. njs fit Monfieur de la Roche l'Efté paffe. CEREMONIE. SOn mufnier plus proche de fon cha- Ileau , ayar.t recueilly le premier d( fort belles ccrîfes bien auancées , les luy euuoya le iour -, U il y auoit auec Moiï fieur plufieurs Gentilshommes de te, tkc pene.comme vous direz les Chanoî- 'Ues d(? S. Mambeuf à Angers , au prix de ceux de faind Maurice j ou bien ceux de fait^d Venanc,à Tégard de ceux de fainâ: /Martin de Tours. ry Tuis J ay rencontré, Je mufnier mit ces ccrifcs en vnteau pe- tit panier, & ^le bailla à fa fille pour le porter à Monfieur.La belle qui eftoît de î'aage dVn vieil bœuf, defirable & fraif- >çhe , vint en la falle faire la reuerence à "Monfieur qui difnoit , & hiy prefentace fruîa de par Ton pere. Ha ! dit la Roche, ^oila qui eft très beau , fus , dit il à fes valets, aportez icy les quatre plus beaux linceuls^ui foientcems , & leseftendez î>ar la;p'lace;note:/ en pa/rmt,qu'il fklloic cbeyr à tour ce qu'il diroit,dautant qu'il ^ftoit le prototype derAntechi in:C'tft îuy dont les piefcbeurs difoient ce Ca- refme que comme hérétique il pomtoît fur fil tour fes fauconneaux , & eltoîc fi bon cannonier , comme le fire de Sau^ tal , que gayement il tîroit lecheual en. tre les jambes de fon amy qui venoit cfe difner auec hiy , & le prenoit au pafTa- geau deftour du carrefour j& pour mor^ ftrer fon adreffe quand le laboureux B ij 28 Le moyen tournoît fa cÎTavrue,il donoii; droit â IV puy de raîguillon , fans faire mal au la- boureur, & tout pour rire-, les draps efté- dusjil côniâda à la belle de fe dépouiller: Ixpauurc Marciole fe prit à pleurer: ha- que vous eftC^ fage , vous vous gardez bien de rire f fille à qui la bouche plcurç le conluy rit 5allons5çà,depcfche2,ou îc feray venir icy tous les diables, hola^fans mt fafcher ^ faites ce que ie vous dy . La pauurette fe deshabille, fe defchauife^fe dcfcciffe, & puis, ô ledauger ! elle tira a chemifc ^ éc toute nuë comme vne fée ibrtant de Tcau , va femer ces cerîfes de vèftc & d'autre, de long & de large fur les beau:î linceuls, au commandement de Mondcur, Ses beaux çheueux efpars,mi- «nons lacets d' Amour, alloient vetillant fur ce beau chef d'œuure d€Nature,po- iy, plein , & en bon poind, monft rr^nt cii dluer/îtez de geftes vn million d'admira- bles mrgnardifes : Ses deux tctons^ iolies balottes de plaifir , jointes à l*yuoire du fein , firent des apparences montueufe^, différentes en trop de fortes,felon qu'el- les parurct en diîtindsafpeds.Les yeux paillards qui fe glifioient vers fes bonnes cuiflês pl'wioes & reîeuécs de tout ce que fdYumu 1 9 la beaucc communique à tels rdmpartS5& commoditez du cachet d'Amour, rauif. foient de regards goulus toutes les plus parfaites idées qu'ilsen pouuoiét remar- quer, & côbien qu'il y eut tant de beau- v:z mignonnement eftaîlces en doux fpetlacle,il n'y auoit pourtant qu'vn pe- tit endroit qui fut curieuferaent rechcr* chéauec la véuë^tant îesrec^ardstiroieot au but où chacun eufl: voulu donner^tous n'ayans intention qu'aux précieux coin où fe tient le regiftre des m y ft ères amou- teux.Apres que les cerifes furent femees il les fallut recueillir,&ce fut lors qu'au- parauantde merueilleufes dirpofitîons, elHyantes de cacher fur tout le précieux labyrinthe de concupifcence , le pan- ure petit centre de délices eu bien de la peine à chercher des gefles pour fe fiire difparoiftre. Ce beau parfaift^cet^ te lîfelle eftofFeà fîire la pauurete,ce corps tant accomply fut veu à tant de plans fi délicieux, que difficilement / euft-il iamiis yeux plus jGuisfaits ouc ceux desaffiftans. L\n le regardant di- loit , il n y a rien ru monde de lî beau , ie ne voudroispas pour cent efcusn'auoii: eu le contentement que ie reçoy : Vnau- B iij; Le Moyen tre racontant fa fantaifie occupée dède- hât tion prifoit fa bonne auanture en ce. fp^ù ,ch , plus de deux cens efcus ; Vn -vieux pécheur metcoit cette liefTc â trois« cens elcus , vn vakt ttemoufl'ant comme les autresen mettoit fa part de pbifirà dix efcus , & n'y eut celuy des maiftres qui ne garlaft de cent ou cent cinquante efcus, qui plusy qui moins, félon que langue alloit après les yeiix fpîritîîdle- ment lefcbant le marbre de ce fpefttcley, fur leqnel la parole fourchoit aprcs.ref- prit 5 lequel attachoit à cette beauté foa: imigination , auec cent mille fpecieufes images. Ciîacun des regardansauança fa goulée5& profera lasôme du prix des de- lices qu*il auoit imaginées. Lc^ cerifes remifes au panier la belle reuint vers les feneftres reprendre fa chêmife, encor les yeu)c des voyâs s'alloîeftt allongeant pat les replis,afin d'auoirtiicor quelque re- fled'objet;&amfi peu à peuqu-elle leuoit vue jambe, puis rautrejlsefpioienttant qu'elle fe fuft remife en l'efht de fa ve- nue , toute coiffée & habillée , fes beaux yeux,petits Cupidonneaux^eftoient tous xelants des vagues de feu qu'ils auoient ottroyé à la hôte de pvefenter en liqueui pour exi:ufe de cette auanture. Monfîeut de là R oche cepcndât aupit les yeux en la tette, & le regard au bel objcâijrknten qaarré plus d'vn pied & demy dans le cœur, ayâttoutefois defTein à écouter ce que ces tiercelets jafoicnt.tâdîs que tr op bauardsilsfedelauoiêtlesbadigoincesde cequ'ils auoiétà dire.llîes obferuoit, &: rctenoitfortbié le toutj&fur toutla taxe que c h a cû a u oi t f a i te a u r a p 0 r t d e s ô a i fe : mefme il remarqua iufques àvnlaqusis^ qui auoit alegué vn écu.Laiflp toy choir, t-yvoilajlne fauc quefc bailîtr S^eaprê- dre.Marciole toute habiiee fut par le co- rn andemct de mondit fieur affife au bout d: la tablèjOÙ il la racôfoita & reforça le mieux qa1l peut j Juy, donnant ce c^u il y auoitde plus délicat. Elle efloit fafchée & pleureufe, indignée d'auoir monftré tout ce que Dieu luy auoit dôné d'appa- renti& auoit regret que tât de gens l'euf- fentveu à la fois hors del Eglife.Quâd la Roche fe fut auifé il frémit fur la compa- gnie, & tournHles yeuxenla tefl:e,côme les lions de nollre horloge de S. lean de Lion, fe mit à jurer sô grad jurô euange- Uque,dautant que pour lors ileftoit hu- guenot de biêfceance,& dit par là certe- Dieu>ainfî que iurent les voleurs qui sot 5 2. LeT^ôyen de la religion , Meflieurs , penfcz-vou? que ie vous vueille feruic de boufFonique; je fois voftre plaifint,voftre vaJet,voftra prouifionneur dé chair viiie? Par la douv Klejdigne grande corne triple du plus ferme coqn qui (oit icy, yous payerez chacun ce que vous aucz dit, ou il n'y aura jambe, tefte, membre, triperCor.ps,\ poiJj jaret qui demeure fauue: ventre dç putain vous le conterez tout prefente- met, fi. mieux vous n'aimez auoir les yeux pochez , & les vits coupez. Si on les eue tous coupez cela euft feruy à TAbelFe da Mont-flcury , à laquelle Ton Procureur vint dire ces vendages paflfees, que la vis de fon prciToir eftoit rompue , fur quoy ayant long temps pense, elle dit ,foy de femme fi ie vis ie feray prouifion de vis. Les paroles de ce Monfieur firent peur à Meffieurs les Aubreaux, qui payèrent ce qu'ils auoient dit, ou Tennoyeret quérir, ou rempruntèrent de mon dit fieur fur bons gages , ou bonnes cedules. Ainfi cette noblefle effarée cracha au parinier enuiron douze cents beaux mignons ef- cus dcmife& prife.raymeroisbiê mieux faire ma prouifion à Paris, i'aurois pleine chemife de chair pourxin^ fois , & vne: . ■] panneréede cerife pour quatreXes efcus mis au panier, la Roche les bailla à Mar- ciole qui ce mordoit la langue de grande rage d'aife , fçachant que c'eftoit pour elle*5& Monfieurluy dit,Tenez^mamie3 portez cela à voib*e perc,& luy dites que vous Tauez gaignéàmonftrer voftre cul; il y en a beaucoup qui l'ont montré , & le monftrent qui ne gaignent pas tan^ & fi courent plus grandje fortune. C O Q A L A S N Voila con^nient en dirnant d<, bui- quêtant ilsayent de notables efFeds, au(Tî eft-ce le temps de grands myfteres, e*eft vn grand heur de bien difner & voir we belle fille » & fans la payer auoir vn^ tant deleclablevifiô que 1 afpeâ de Mar- ciole toute nue, qui n'eftoit fafcliée d'au- tre chofe 5 finon que Ton auoit veu fon Celai i'ay penfe le nommer par fon droit nom, bienlepouuGîs ie , dautant queie fcay plufieurs langues, mais il me faut icy parler François , & en François, vn con efl: nomme Cela q-Yainfi ne foit, (i vous mettez la main au deuant d'vne fillette elle la repoulFera vifte,&dira lailTez cela. Quand ie dy le deuant,ie Tentens comme faifoit Môfieur le feu premier Medcciii i fi V 54 "Moyen qui ayant taftonné Teftomac d'vne belle Damaifelle couchée, & vn peu malade, coule fa main plus bas , & venant à Tin- terfedion du corps s'y aduançoît quand elle luy dit hé , Moniieur , que penfez- vous faire ! Madamoifelle^îe cuidois que, vous fuffiez comme les vaches de noftre pays , que vous enfliez les tetins entre les- jambes. Pourqiioyeft-ce que les femel- les repouilent la main quand on la met vis à vis de leur Cela ? c'eft pour ce que. ce n'eft pas ce qu'il y faut mettre. CIRCONCISION. DAmes qui auez les oreilles chatouîl^ . leufes,dè peur de rire liiez cecy tout> loas ou de nuid, durant laquelle la honte dort, & ne vous formalifez , fcandalifez, ny eftomireZj de chofe quelconque que trouuerez en ces textes & mémoires méf- iées de toute fapîence, moyens,elemens, & enfeignemens àblen viure, les meflan^. ges que vous trouuerez -font furuenus à caufe de rantiquité de ce volume , & des annotations,apoftilles, & interpretatiôs^ qui y eftoîent mires,,& le Gentilhom- me qui le tranfcriuitpour voftre auance- ment en toute f^geffe à tout efct^itd'vne- fuite, méfiant: fans diftindion ^ .glofe SC-: texte 5 aîniî que quand vous eftes àtablCj^' vous qui ne jeufnez pas, vous mangez des viandes pvifes deçà & de là , feloa roccurrcnce. Qaât aux jeufneurs de Ca- refme , ils mangent par couches , comme les bonnes femmes qui mettent des her- bes à difl:illei%ilsmang€iît le potagCjpuis des efchaudés au beurrefrais,des entrées, de pois 5 des feues, des harangs, des pru- neaux^puis le poillbn, puis le deOert , & tout à caufe du jeufne. le vons affeure que celiurecftoit Omple & net>beau comm^ le iour , ainfi qu il eft encores.bicn qu il foit pcde-mefle de notes , & confidera- tions à la f^içondu bon homme Guyon^ qui à Taage de cent ans fe mit à viure ca- puchinement , il auoit efté Page de chez le Roy , puis ileftudia, fut à la guerrejc lit Cor JelietjS^ê retira pour eftre hugue- not,fe aa fçauant, deuint Miniftre, man- gea tout^puis fe mit à demindcr fa vie:oa luy donnoit de.tout ce^ qu'il luy faîloit, qu'il mettoit en fou efcuelle, pain,chair, fouppe, potage, vio^ fert, delîèf t enfcm- ble ; & on luy difoit, pourquoy ne m^n- gez.vous^& boiuez d'ordre & à part? Ha ha, difoit il, lourdaut , mon aniy, puis qu ils fe doiuent m^fler au ventre^ 3 ^ Môyen il n'y a point de danger de luy eniioyei- tout de(îa meilé -, de mefme cecy doit eftre méfié en vottre ceruelle , il le vous faut bailler tout meflé^le perfonnage qui vous produîtentout honneur ces faints mémoires de perfection , a pensé que le texte ne valloit pas mieux que le commentaire 5 parquoy il les a fait aller enfemble. Doncques foit que vous le li- liez ou nom, ou que vous commenciez icy ou là, n importe, ce Hure eft par tout plein de fidelles inftruâions & fens pir- faiâ: , tellement que c'eft tout vn par oiV vous le Kiîez.ll e(l vn glob^ d'infinie do- ârine,il y a autant à apprendre en vn lieu qu en l'autre,en cette forte ey, qu'en cel- 3e-là/îl n'y a ligne,endroic,verret,on paf- fa^e ( afin de parler nia-ifement aufîî bien que les dodes) qui ne foit tout farcy de fciéce myftigorique &concluât,Qu'aînfî il : To it , le Prieur du Vau-de-vire, lequel viuoit du teps desÂnglois^iî en vît enco- tes de ce temps, ainfi quem'a afTeuré le Gardi3 desCordeliers^qui m'a dit q iMl y auoit encor des Anglois.C: bô Prieur a- uoit fait vne grade annôciatiô fur ce mot Ck I ^,fiîrtoutàcîuf:delacôfideratiô- àz la fouduredes mebresd^Amour,Qudes de VdYuemw ;7 mébres de la foudured' Amour,adjouftat comme il fetrouueés vieux exemplaires Grecs & Hebrieux ^ qui font au Vatican & à Londres 5 ce qui s'e^ruit. C'eftvne chofe eflrange de la différence des honv mes .& des femmes : u vne femme Ta pe- tit, elle ne fera point de difficulté de ]e montrer , & ne fe fouciera pas gueres qu'on le voye, pource qu'il fera le petit mignô d'amourettes. Mais celle qui l'au- ra fc dilatant en grandeur 5 iamais n'en permettra la veue,de crainte qu'on voye I Ton ignominie. Voyez les hommes qui fe i baignent, & qui n'ont gueres de difFeren- I cemafcuiine , c'eft à dire, qui font mal j enuitaillcz , ils ont infiniment de peine à I Jâ cacher, ils mettent deuant mains, che- mife , chapeau, chaufTcs , encor s'ils pou- «oient prendre la Lune ils la mettroient deuant leur harnois , tant ils craignent qu'on fcache le peu qu'ils ont d'outil à faire la belle joye , honteux de leur peu I de bien : Au contraire-^ ceux qui en ont i vne belle venue , il là recommandent & ! commettent à Nature pour la faire voir ou la cacher, ils en font fi libéraux : aufli ; de fait la libéralité conuient mieux à vn ! homme riche qù*à vn pauurc, joinâ que I 5 s LîTdoym laage, comme Ils le^c4-x)yent,doît donner de la difcretion à leur Chofe pour fe ca- cher s'il en eft befoin , comme le.penfoic 6 fort biê la belle Hipolite,qui vn iour d'hyuer que nous eftions auprès du feu midame fa n^re y eftoit en fa chaire, toarnée vers latablt, efcriuatî ou faifant autre femblable exercice : nous vetillons près le feu , & la belle pour fe chauffer haulfa vn peu la cuilfe & fa ehemife pour faire con-vôi tifon^parce qu'elle y auoit froid , dont ie m'eftonne 5 pource quil fait biéchaud là où il ne fit iamais froid, & où il y a toujours du feu. le luy dy, belle, cachez voftre Cela, elle.medit, qu'eft-ci^ucmoliCeTa ^c^eft vo^^ mi-, non^qu'eft-ce que mon minon ? c'eft vo- ftre petiot de délégation , qu'eft^ce que: mon petiot de deledatiô? c'eft celuy qui. a perdu de rargent,qu'eft ce qui a perdiv de Target? c'eft celuy qui regarde contre bas,qui eft celuy .qui regard contrebas? c eft voftre petificrotà faire bôbon, qui cft'Ce que mon petit crot à faire bô bon? c'eft voftre chofe, qu'eft-ce que moa chofe?c eft voficre con. Qu'eft-ce^qu'eft-r ce ? iele dira,y à Madame, Madame fe re- uirant dit ,^ ie Tentens bien , vous eftes efe farmiir* 59 vne fotte,que ne le cachezvous:^Hipolite refpond , qu'il fe cache s*il a honte, il eft auffi vieil que raoy. Plutarque eftoit au bout de la tabJe^qui éctiuoit fes M orales- qui nous tenfa en riant, auffi ie croy que s'eftoit à petit-sébJant,& nous dit,iln eft pas. feant de.nomer à nud îes parties hon- teufesj&.p.ourcaufe^c'eftoit pourvoir ce que ie luy rerpondreis, ce que ie fis aufli bien^ Signor mio fur ma fe ie deuiendray fageje prens en gré &fort honneftement voftrc admonition,vou6 la faites & dites de bonne grâce, vous n'en vfe2 pas came ces dodeurs qui ne fçaclian-s qui répon- dre viennent aux iniure$5& puis veulent s'immifcer à faire des remonftrances flacques comme vne caillette froide , ie prendray garde à nommer Gecyj& Gela, I i-imiteray Platon quand ie parleray de 1 endelechie , i'ay pensé dire de ^endroit i oùTôn chi€5& grand jÊ>inâ:ure du corps 1 & de fes enuironsj je nômeray le cul der- rière ou fondemêt,; ou l\n,dautant qu'il eft vn,& qu il ne peut y auoir en vn corps |l deux culs, nô plus que deux Papes à Ro- ji me , & que le cul eft tellement vny de fes I deux felîes , que miraculeufement il n eft qu\a , Ron plus qu vne mitre n*eft 40 UlAôytn qu vne mîtte, encore qu'elle aîtdeux cor- nes, le diray doncques Tvn , & celuy d-aupres ie le nommeray Tautre, dautaut que Tvn fans l'autre nagilFent point 'en nature es productions generatiues : ain(î iedifpoferay les fecrets afin qu*ils ne*' foient entendus que de ceux qui ontbdn; nez, lefqucls par ce moyen fous cette plaifante efcorce chercheront le noyau qui cfl: caché en Tvn & en l'autre. Cepen- dansie vousaduertis, &ne vous en dc- plaife^vn vfage confeille bîenvn fou^il ne faut pas toufiours dire ces parties là ho- teufes, dautant qu'elles ne font que par accident , & faifant autrement vous fe- riez tort à Nature 5 qui n'a rien fait de honteux , ces parties-là font fecrettjs, nobles ^^defirables , mignonnes &: exqui- fes comme Tor que Ton cache, il eft vray qu'elles peuuent deuenir honteufcs , & le font quand il leur furuient vnc belle petite efcreuilfe de mer, c'eft à dire va chancre, ou qu'auprès d'elles font lo- gez de jeunes cheuaux , fe font poulains, ou qu'yae joyeufe chaude piffe les tient én humeur , c*eft alors que tels membres font honteux : & ce qui çft encor pis au Cecy d'vn homme, & qui le rend du tout honteux & melancholique à bon ef- de faruenir. eienc , e(î quand il a jjerdu les cymbales de conciipifcence , les caille d'Amour, les boulctes deVeniis,le défauts defqueU les fait appeller les hommes chaftrez. Ceux qui voyoict tâtoft la belle Marcio- le toute nue eulTent bié voulu la chaiher, c'ell à dire luy.ofer les trebillôs d'entre les j imbes. Scc,il euft fallu premieremét les y mettre,que lechat fut bié bridé des voflres,qui riez encorede cette bellefille qiii fut mariée : &le contrat de fon ma- mgefut,pallé pardeuant les deux plus fçauans Notaires de RoLien.lemaiftre de la Rofe rouge en diroiLbien ce qu'il en fcait,& pourceil enuoya quérir ces deux fameux Notaires, lefquels laifTerent le bon Payfan pogr venir à ce riche Mar- chan^i.Les Notaires venus on leur donna des fi;gcs & Monfieur delà Rofe com- manda à fa feruante d'apporter ce qu'il Juy auo:t commandé ( notate veiba)rcr. liantes, font celles qui feruent chez les gens de eièn.dautant qu a ce qu'elles di- lent chambrières font celles.qui demeu- rentaucc les Preftres ou Chanoines pour iiiruenir a toutes leurs neceflîtc/. La def- !us môfieur de la Rofe dit à ces meffieurs es Notaires , qu'il auoit grand defir de 4'^ , It Td^yen manger des pois palFez pardeiiat Notai- tz^ p.irtautil les prioitde les voir pafier. S i Teruite femit là deuât eux à les pafTei : Ces Notaires fetnutinerent,& fe fafche-, ttnXTy & l'injuriant. Fappellerent moc- queur,& qu'ils s'en reffentiroicnt^ils fe prirent aux paroles, iufques à dire qu'ils alloiejit quérir leurs efpées pour s*aller battre hors la porte : Allez , dit-il, ie le . veux bien paffe^s par icy & m appeliez. 11- prend Ton efpée, & fe mît à lafeneftre, incontinent les- autres pafTerent & l'ap^. pellerent : Ho mefdiant , qui abufes les officiers du Roy , vien hardiment^ non fei'ay dit-il , ie ne fuis plus courci, ienç* vous veux mie tuer. PAVSE DERNIERE. . OR commençons de conclure , & foyez auertis , vous qui verrez ces prccieufes reliques des richclfes du mon- de, que vous deuez porter honneur à cet ouurage, que ïî vous n'eftes allez forts pour luy cn porter aflez , trainez-le ou- luy enuoyez , ou le roul z , ou luy fai- tes tenir en reuerence, & prenez garde à' ce que cet honneur foie diftribué honnc- ftement aux fcientifiques perfonnes & fArmufé 4^ dîTcfetes qui font en ce banquet , comme poulets en mue , ne péfez pas que ce foit mocquerie que de ce fympofe & fouper philofophicje plus autétique qui fut ia- mais,& auquel toutes queftiôs, propofi^ tions,theorenQCS5piobkmes»& plufîeurs aut/es ontieltç foluës,refolucs,trouuce5,. denionftréesj & fidellement reconneucs- en toute perfejftiQ,pource que tout y fut: débatu , efgratigné^ efcorché, tourné & snten vous euffiez dit & pense ^ auoir deuant vos yeux vnebelle, ioyeufe i 44 liTéofm & faiîite congrégation , comme vnébaB- de de Prélats: Et que faifoîent tât debon^ nés gens de loîfir ? voire, mais que fit on là ? On parla,on m mgea, on beut,on fift, ft, on fc teutjOu fit du bruit, on protefti, on rencontra^ on rit, on bailla, on entcn- dit,on difputàjOn cracha,on moucha^ on s'eftonna , on s'esbihit^on admira, on gauffajOnrapoita, on entédit,on bvoiiil-f la,ons efclaircit, on dcbatit, on s'accor- da,on trincarvn à Tautre^on fitcarroux, on remirqua,on tremou(ra,on s'accorda, on cria tout bis, on fe teut tout haut, on fe mocqu^a , on murmura, on s'aduifa, , on fe reprit , on fe contenta on pafla Ic; temps,ondouta,on redouta^on s'afragift; on deuînt^on paruint. Qu'en au.înt-îl ? Il en auînt ce doé^'e monument,ce précieux memoriâl^ce joyeux répertoire de perfe- dion;, cet antidote contre toutmilheur, cette affiloîre de bonne grâces, Ce mo- yen DE PARYEHiR, vnique breuiaire I de refolutions vnîuerfellesAparticulié- ^ resta quoy |>n ne peut contredire, ny op- ; pofer d'hyperboles , ny le redarguer de iauneté : & dites que vous en auez, ca- j ptieufcs tigncs,qui voulez tout reformer , rcfpdre^mai^vous (ectaceursde vrayeîi de Pamemr. 4J vertus Cai:diiu les gès haïs de rpifiueté, qui aimez mieux vous aimifcr à boire, t]ue penfer à mal,ou perdre ie temps inu- tilement,confid€rez cecy, empoignez et volume , volume dît à caufe de la vérité qu'il côtient,comme vu beau verre plein de bon viil. Verre & volume font équi- Ut^queSjle verre eftvn volume, il eft vray que cVft le petit, c'eft répitome,dautant que le gi:os volumeeft le poinçon bien- heur€^Lisi,0,u^ont belles & amples biblîo- thecjucs tcmplies de tels volumes,ils font capables de rendre viclus lùwt le monde tant do,(^e foit il. V I D I M V So DI tous bofis-volumcs cettui-Cy eft ic b^vuiaire , aînfi did A nommé pour plufieursraifons. C'eft qu'il eftbref, & qu'en peu de paroles il enfeigne toutes fciences. Item, breuiair:€.eft vn luireor* d nùirement gras, & par application on s*engraiire au moyen de rvfage de ccttui cy. Le breuiAire donne de ï'appetit & raiguifc , cettui cy l'entretient & le for- tifie : le breuiaire fait gaigner la vie à CCUK qui s'en aident , cettui-cy la fait 4© Le m&ym^ trouuer toute gaignce.lc m'en raporte àt noftre Curé^auquel après le feruice,Ma* damoifelle dk, Monfieur le Curé^ venet diGicr auecnous, îe vous prie ^ levons iremercîe Madamoifelle , Vy feray au(S toft que vous. Madamoifelle ennuyée qu'il ne venoit regarda pâr la feneflre, & vid acofté leCwré,quî îïyant pille fetroit fa pLce^elle fe retiroh de peur ck la voir pourcequeCecy leuft fait rire* Quand il fut entré elle dit , là, monfieur le Cure laue2 vous la main, venez : Enda,dit- ilj'Madamoifelle, k n'ay rien touché que mon Breuiere. Quel breuiere.dit-elle,!! eftfait cow;mc vue andoùi!l>e,là,là,Iauez vos mains. Comme nous contions cecy à Paris enl/aboutique d*vn libraire, lai) a- me écoutoit attétiuemét A preftoit aufli Toveille au dlfcours de fon mary , qui 'contoit qu^en le payant d*vn inucnrairc qu'il auok fait on luy auoit ■b.ullé vn vieil breuiai ce qv^Ml auoit védu fix efcus: la DamereCpnndit, le ne fçay à qui, dau- tantque les deux contes furent acheuez en vn inftant , le voudrois que tous nos liures rcffesriblafïènt à cebreuierc. Cei que ie vous dy eft vray, & fçauezvous comment ie pveuueray c.tte vérité , <:e / de Varuenir. 47 fera en la forte que vous côprendrez ces heureux difcours,aufquels Ci vousnevou lez croirCjles prenàt pourvnique raifon, faîtes ce que vous voudrez : comme cha- ritable ie crouue tout bô ce qui plaiftaux autres.O ames^àbon dr^it pkines de fé- licité, referuée au parfait contentement, puis que voftre bon-heur a eu la patien- ce de vous faire naiftre-etice temps, pour auoir la grace,î^bîé,la prcrogatiuej'hô- \ ntut &c 1; profit que vous tirerez de ces memoriauv & commentaires de raifoa I raifonn^nte 5 vnique en fon aecomplif- fement ^ il ne faut point faire d'cftime des belles înucntîons : & auoir regrec de ne les auoir point veuës , ou fcv uc^, ou penfer ne les pouuoir récontrcr,puîf- .que vousauez celiuie, qui vous fournit de tout. Ce bel objtd eft te! qu en luy vous auez les élemens qui vous guide- rôt au bienaccomply,&: par cesélcmens, non de particulières rciéce, mais de tou- tes exclufiue & inclufîue > vous .pourrez trouuer &r inuenter tout fecret tant ca- che , feparé & admirable foit-il, fi vous auez de refprit , cela s entend à croche- ter , voir & chercher ce qui eft fous cet- ce tfcorce de veloiix d'or entortille.^ 4^ 7\i(fy€n paroles quelquefois de foye, & quelque^ fois d'oi% & quelquefois de fil, & cftofée de petite qualité , & puis d'azur, & de guelles , & de ce qu'il ne faut alleguenll nous fuffit de vous raconter & à vous de croire que tout eft fort bien cache fous ces énigmes 5 ainfi que le trouueront les en fans de la fcience > les fils des fagcs & heureux predeftînez à trouuer la lâterne dedifcretion 5 & la lampe de béatitude, & afin d'auoir le crédit de fe chauffer au beau feu d'intelligêcc> entédez,vou« qui auezenuiede paruenîr,quenousvous fai- sos part de ce fin recueil de myrteres au- tentiques, vous propofantdeuat les yeux Iqg (îmboîes de chacun, co^nme ils ont cilé proférez ; H toft que quelqu*vnoû- iiroît la bouche pour prononcevfa gou- Ice.auffi tort les fecretaires les mettoicnl par etat,&coliigeoiét les paroles & pro- pos, comme belles & bonnes perles es rî- lits de r A (ie, dontxe volume a efté com^ piic5& lequel detout temps a cflé & fen I caufe de fon excellence, pour fon meri te,& à iomiis, par ceux qui ont de Tenté dcméten grofle îettre,dit& nômé le Li tivc, ne dites pas fans queue dautant qu'i aduiendv;; aiaii qu'il eft aduenu plufieur , , def dvmKÎr. foîî , & que les grmds au detrîmiCnt des plus foibles.fe crouuît,&craignant qu'il ne foie veu petit & bon mônde, le feelk- ronceôme Chiceliers à fimple qucuç.ou ' a dcuble , ou telle que le téps admettra, levous pne,bonnes perfonnes de ne rien ^ii-e de ceci, & n'alléguer ce mot oMe nous ji auons pas mis au tiltse, d'autant •h.s,aensde Hen racontent^' afîermét partoïn na'U ■ontiçnt tout ce nue chacui) fcit, a fc. V. C 50 Leitieyen (k fçaura, oudoitfçauoir & entendresil embraffe les myftefcs approuuez de tou- tes fciences »pout autant qu'il eft la k- ûe , fo-Ude & naïfue interprétation de la mire cabale de valeur nô imagiaaire.Ne pariei^plus de Clauicuks ouclauifeires, nyd'artsapetitifs,canôs& artiUeiie.qui font engins grandement ouurans , puis ; que vous auez ces cayers de v€rité:ce ho ^ volume, qui eft la grofle clef d'orddrian- ce.àlaquellependleti-cuireau de toutes clefs. Pour le prouuer,i'aylepereRâblais k doae , qui fut Médecin de monfieur le Cardinal du Belay , & iè Se mets icy enj auant, pource que les fubftanccsde cd prefent ouurage & enfeignemeRS- tie ce liure, furent trouuées entre les menues befognes de la fille de 1' Authe«r.Ce Car»; dinal eftantau liçt malade d'vnehumeuti hypochondriaqu-&., fit affembler les Mq4 decins pour confulter vn remède à foai raal,il fut aduisé par la doae conférence des Doaeurs , qu'il falloit fùire à Mon4 fieur vne decoaion aperiue, qui réduite en fyrop feroit accommodée à fon vfag| ordinaire. Rablais ayant recueilly cetti refolutionjoit & laiffe Meffieursachej uer de caquetcr pour mieux employ^M iefarmmY. $t l'argent, & fait ledit fieur mettre au mi- lieu de lacourtvn trépied ftir vn grand feu,vn chaudron dclFus plein d'eau,ouil mit le plus de clefs qu'il peut trouuer,& en pourpoint comme mefnager remiiok ces clefs auec vn ballon pour les faire prendre cuiffonîLes Dodeurs dcfcendus voyans cet appareil, & s'en enqueftansjl leur dit.Mcflieurs i'accomplis voftre or- ilonnance dautant qu'il n'y a rien tant apparitif que des clefs, & /î vous n'en eftes contens i enuoiray à TArcenac qué- rir quelques pièces de Ccinon , ce fe- ra pour faire la dernière ouuetture. A .près Pexhibitiô de ccsapczemcs ie pen- fe que cette preutie eft de n-etite, aui- fez doncques bien & diligemment efplu- :.chez , & voyez auec curieufe conféren- ce tous les autres pretêdus îiui es,cayers, volumes,tomes,œuures, liurets, opufcu- les, libelles, fragmês, epîtomes,regiftres, inuentaires, copies , brouillards, origi- naux, exemplaires, manufcrics, impri-. mez, efgratignez, bref les pancartes des bibliothèques , foit de ce qui a efté , ou eft , ou qui iamais eticore ne fut , ou ne fera /font icy en lumière profetifez ou 5^ l^ioym reftitaez. De perdus tôt retrouuez & re- couureZ3& s'il y a bien dauantage , fi quciqu va a defrobé vn ceuure il fera decouuert 5 corne il fe prefume en ven- té 5 pat vnc bonne reuifîtation de textes pa:raphrafes,comnîétair£s,m'.taphrafes, homelies^annotations^recenfions^nûtcs, aduerfaires leâ:ures,lcçons5& autres tel- les négoces & inuentîons de glofts & in- terlignes p;:dentines5& les calcûle's^vous îetrouuerez icî^sâs qu'il foie plus befoin détatde liâtes^ romans, poë(îes5profnès & bmirderies^qui ociipét les efprits mal à propos 5 & lefquels apres-cjaei'on les fcait, ne ialfsêt pas TinduArie d'auoir vn paillard efcu ; a dire vray cette vrrité a touche de côpafnon de cœur de beau- coup de gens de bien^qui plains decha- tité ^ coa^ i en ay vcu de.doâes & fages âUAHcex près les Papes, Rois Empereurs & îiepubiiques^gens fans fard îefquels oyaus les affamez debonneîeâure s'a- mafer à faire îolimét relier, parer, dorer & mignjirder proprçmentdes Isures corn- iTîuns tant vicUK que nouueaux, ces bon- nes perfonnes jyans derplaiiîr& regret 2u temps qv.i le perd en la Icdure de tant de liures de tuUîfes, de Uircroift unplis defàtuemr. 5| de douleur& obfcurité , auoîent l'amc touehée de f-ifclierié & impatiencey con- fîderans que ce bon liure n'eftoit pas co- gneu des vrays amateurs de fcienccs de- ploroient la mifcre de t:ls panures ache- pteurs^ .abufez, & difoient , Voila dom - m ige & pitié. Hcîquine s'ertônerolt du malheur qui abonde en ce temps, voiîa, ces miferables defuoyez ontadèz de ces liures de vétilles, iisn'auroient pasfj toft en miiin vn Moyen de pavuenir, fui quoy ie vous diray vn grâd feerec & puis Tau- trCjC'eft que vous ne trouuerez point en cecy du tiu.vndage de pedcntifme, cora- me es autres ^ pleines de folle dod^rins quin'appoite point à difner-j&dauanti- ge îe vous diray le f^cret des fecrets: mais ie vous prie afin qu'il foit fecret, de vous embeguiner le mufeau du cadenac de taciturnité & écoutez, CE LIVRET EST LE CENTRE DE TOVS LES LIVRES , voilà la parole fecrette qui doit eftre defcouuevte au temps d'He- lie, artifte, ainfi que difent les Alquemi- ûesjtenez le fort caché & vous gardez des pâtes peluës de ces enfarînez, qui gourmandent la fcience & remplilTent d'abus :,eûrangez vous de ces pifres prç<. y 4 li? Tihyen- fumptueux , qiiî voyons les bonnes pct- fbnnes defireufes de fe calfeutrer le cenieau d\n peu de bonne leâure & profitable s'en fccindaii'fent : chafTez ces efcorcheurs de. latin , ces efcarteieux de Sentences, maquereaux de pafiages poëti^ ques qu'ils produifent & proftitucnt à tous venâs ; gardez- vousde ces entrelar- deursdeTbeologie alegorique^de ces cf- fondreux d'arg^ument, & de tous ceux, -qui aiguîfent les rcnîonftrances fur la meule d'hypocrifie:fuye/ telles bc{ks,&.; ne leur communiquez pointce rare thre- for , ains le commettez à gens de bien, comme gens de bien ont pris la peine dç le vous donner, non pour en abufer,dau. tant que ce feroit vn péché plus, que contre nature , parce qu'il n'eft ny mafle ny femelle ^ ie m'en rapporte à ces fages & prudens Preftres, qui .nomment leur . breuiaire leur femme, ô quelle impiété rouge comme fang , ceux qui parlcnt^ d abufer de ce qui peut fcruir ne rept:n* dent pas, îeles renuoye au Principal du Collcge de Geneue, i en attefte la pan- toufle du Pape que ie dy vray, de Tdmemn G o: n C L V S I O-N, LE fécond Mîniftre eftoit malade, le fus appelle pour le voir « k kiy fis au moins mal que ie peiuXe trouuant vn peu bien, il me parla de ce Monfieur le Prin- cipal,&n3edk qu il eftoit fallût :à ce mot ilarriua5& moy bien aife , & i«7 'àiiïR f MXC qu'il y auoit occafîo de rire , intcr priuatos parictes, ie mis à faire des con- tes, & iuy auffi , mais les mieux alloient plus vifte : de forte que foit on pour fe venger comme II me Va confeffé depuis, il iuyprit fautaifie de changer de propos, & dit , O nous mifcrables reformez de proférer tat de paroles oyfeufesdôt n^ous rendrons conte,& vous le premier:iUft bien vray,dis-je,mais Môlîeur îîfaiit icy vn diftingo Geneuoifien , venons à TEf- I critureXe fage ditqu'il y a téps de rire& de pleurer, & bien i'auôs ry,cc que nous ! auôs dit n'ofFenfe persone^les parolesoy- j feufes font celles qui offensét5& qui sot ditespour ofter rofiîce,ou le benefice,ou la renommée à vn homme , comme fi ie difois Monfieurle Principal abufe des ' gi^aces. de Dieu^&que pour le prouuer ie G iiij i ' j 6 . le mym mire en auant cefte demonrtm1on: c'eil que tous les matins il fiic defan ^iJit vn chauffe picJ. Ce bon Miniftre Te print Ci fortàrire^qu'il futtout guéri, &pu}s di- ftcs qirilne fe fait point de miracles à Geneue.Dy que tu en as Papifte-.Receués dôc ce prcf-Pit^Ge paiTé,ce futur,beâux & fidr ks efprits vo^y trounerez vninfigne profit, attédu que to^ les liar^s qui furet iamtiis faits ou feront faits par hommes ou femmes, filles ou garçons, ou neutres font (îgne5,oumirqueSj ou paraphfafes^^ ou prédirions de ceftuy-ci tât naif.claît & ^ui J.nt^ieqtif ! eft 1^ fin fincilc & întek ligibk de to\\%^&c ain/î tou$ ne font & ne fvront que interprétation des fecrcts icy expofez , & qui ne fctrouuent que par deill^nen ce beau petit abondant mcnije de perfeâilon exemplaire. Quiconque ié fçaura fera capable de toutes fciences & n ignorera que ce qu'il ne fçaura pas daut?int que toutefi: icy au petit pied en parfaite Id 'e, clarifiant tout autant qu'il eft poffiblerque lî quelques mauuais opi- niaftres , incrédules , hérétiques, ftupi- desconfcientieux, fauffonniers^ou autre ribaudaille ne mz veut croite , ie parle à vous qui . eftes de telle qualité , & vous dy que Cl vous nec^royez , que le veux & defire qu en guifc de perfcnne cenry fainde , chacun pour fcy , vous pùifEe;^ receuoir vne bonne fecoiiâde c'efîtapa- de 5 qui vous dure vne Tepa^aine , redou blant touifîours pour mignardcr vcftre ccnftance, ou vne gefne de rage de fou- dénient, ou vne cuHfon de carnofîcé into- lérable, ou vil chatoiiîiiement de fines goî3tcs,ori paiïîon colique.voire touten- sêbleau-ec toutes autres fortes d'incom- modîtez à la faulce d'Allemagne , tant qu'à voftre requefte ie vous donne terne'^ de. Se ne vous fcâdalifez fi en Texce'/ de mes charitez,ie vous fouhaite auec fi bo- m & faincte afreâ:îon,tel & fi grâd hic: aireorez-vous que ce n'efl: sas caure,d'an- tant que ie fçay qu'il vous en adulendta vn racuieilleux emoHiment , à caufe que chatouillez dételles friandifes de maux & trouble de l'aife cruel que vous en fé- trre'Z,auréz connoiirancexle voftre faute & ne ferez plus i'uges ingrats d'autmy,' qui peut eftre vaut mieux que vous. A infi -cemal vous .reuffira enbien,à caufeque vous fouuenant dé ce Hure en vos ri- gueurs, vous y aurez recours & vous wus .civ troauerez ou de mefme , ou C V p Le Moyen mîétîx^ou pis, au grand aiiantage du îutde voftreame, fi vous en fçauez bien vfer, & comme bon pères de familles qui traitent bien leurs hoftes, & entretieiu nentles toiéts de leurs maifons de peur d'eftre incommodes, C Q R R E L A I R E. PAr manda, l'en iure la bon.ne fefte d^^ madame la Saind lean , que ie ne daîgneroîs vous tromper loyalement & y eut-il à gaigner autâtque le mode vaut, & fiez vous en moy , comme le pauure la Motte qui eftoit fur refchafFaut preft à eftre ronipu^ce qui le fafchoît fort^pour-' ce qu'il ne Tauoit pas accouftumé , & il dit au Greffier : helasîMonfieur le Gref-, Her à k pareille/ouuenez-vousde la gra^ ce que Mefîieurs m'ont promift, ie m'en , iîe en vous ; Là môfieut* de la,MQtte mon amy^fiez vous à moy, on ne vous fera nul mal. Mais tandis queie vous fèrmoneil m'eft adu.îs que ie voy vn glorieux ca-, para(ïbnneur<, d^ntelligence bigarrées, qui donnant dis les hypochondres delà confciencevpour efclorre quelque ceuf d'hypocnfie feint qu il a couué/ousk; de f  tm n t r é jf9 voille bigot de fapiencc follejequel gri- gnotant de defpit, & pour faire rhabille Komme iettera dédaigneufemet l'œil fur ceMonarque des Hures d'humanité blaf- phemera , & pour en conter fe fera peter les machoiiaires comme vn vendeur def- pouifcttes, difant que nos paroles sot er- ronées & nous péfera faire des efc^^pade^ d'admirations , alléguant des fentcnces j(iu liure faind , auquel tels que luy n'entendent rien ; O toy donc ceftuy- là à qui îe pariois untoft releué d'or- gueil^bouquin qui a efté mille fois gour- mande par ta Chambrière, ainfî qu'il fe fait volontiers en nos cloiftres : fçauez vous comment? \z fay cette parentaifeà voftre difcours, boiuezpuis vous £»che^ ^^Uerez. Mais deuant fçachez qiicqijand vne femelle s'adonne à vn Ecclefi aftîquc, elleeftle premier mois fa chambrière le fécond elle eft fa compagne ? & le trois fa maiftreffe, & ainfi confequemment : & de fait voftre chambrière vient-ella -deijieurer auec nous pour nous feruir: çéla s'entend : le premier mois elle eft tit fage, voicy le remède, efcriuez là eo vn papier tant de fois, la corrigeant & tacouftrant qu'elle voasplaife,& aufoir àSoIeil couchant tranfcrluez là-^ou la faites trâfcrire en ce liure, & ie vous alfeureque vous la.Ty trouuerez au matin fi vous viuez, & que vous y regardiez, & que le liurefoit en- cor en voftie puifsace & que n'ayez per- du la veuc 5 ou la metiioire , & s'il y a en- cor quelque chofe à dire Je le tiens pour dit, & c'eft enquoy gift l'admirable per- fcâripn de cette noftre fcieiice vniiiexfel-, Icj mondaine& celefte. D E S S E l N; Maïs à propos îe m'e^bahy com- ment , 6 bon Gilandius , & me faf- chc qu'en Europe les ChreftienSjmefmes I le^ bons Catoliques ^ yfent tant da vefte- ment des Turcs > veu que nous ne vou- driôs pas eftreTiirGs;& ce qui me met en î plus grâd foucy pour ces Soltaneseft que tel habillement eft deuenu commun , au grand préjudice des coqus, depuis que les braguettes ont efté déclarées infupor- table. le jne fouuiens qu'aux féconds ^4 ' Le Moye?2 troubles nous eftiôs en garnîso à !a Cha- îité ; eftans en garde, s^il^^paffoit vn hom» me auec vne braguette,nous rap|>CiHons Papifte,& la lui coupips;c'eftoitmal fait dautantque fous tel (igney a de grands myfleres quelquesfois caoheï , veu cjue Papifte peut fignifier pere de la foy , oà fuiuat la foy^paternclle ie m'en repécîs Se tné allay à Glofne , où no^ no^ fifmes fol- ^ dats derechef, & nous mîfmes és bandes GathdiquesJl nousauînt vne autre eau- fe de remords de confcience , c*eft que voyans ces ébraguetcez les* difionsHn» guenots , noflre bon amy Budce m'auifa de ce pech5 , m'inftriiifant que ce mot eiloitgree , fignifiant heureufement co- gnoifsâtî en cette agitation, ie m'en allay à BaHe^dot ie reuinsauec les lefuîtes qui en apportant cefte inuention, ie les laif- j fe difputer auec Caluin , pour voir qui' fçaft le mieux d'entr'eux la religion dn Tnxci ^'cft à dire, Tureifme. Q Souifles heureux ! ne changez iamais de bragaet- tes,voyés,il ni fautque ce texte pour fai- te brufl^r beaucoup de pauures gens, ne ciungezpoii>t voscouftumes à celles du- Turc qui ne boit que de Peau. Boire du vin, c*eft efti C bon catholique , y mettre f jYHmk. 6§ trop d'êau eft sétir de rhêrefic^neboî- re qiie de Teau , & auoir le vin en gaine, eft piireherefîenoyable 5 approchant de l^atbeifme.N'en parlons plus , mais vous Meilleurs qui auei fénies belles & frian- des ou belles amies , dcffiez^ vous de ces beuueurs d'eau, & de ces gens qui ont la queue Ci longue, fous hqucUe #n liberté pend Toutil a fairela pauureté.CESA R . Qu'eft ce qnefeiteîapauureté? Ramvs, Puis que ie vous- voy ententif, auiïî cueil- li qu*vn chat qu'on felTe^vous le fçaurez; toutefois îe m'cftonne que vous qui eftcs Latin no le fcauez , & fut tout vous, qui entre les gaîàns fçauez mieux voflre Cout/i'ay penfé dire comme nos Do- ôeurs voftre entregente : mais il me fembleroic dire entre ïambes , tant cela eft fat. Mais oyez, Bipes fecic damnunij l'animal à deux pieds fait domma^^e, t3nàm en mourut celeftemct puny. Qua- drupes facit paupetîem » Venez vn peu icy , hecouiluacier de Papinîan, ranimai àquatre pieds fait la pauureté, c'cft que faifant la pauureté on a quatre pieds, on pratique le doux Audrogine, on fait la tbefte à deux dos.onfaît ledellîndliom- tneà féme, c eftiàîre la caufe pourquoi, é'S Le 'Moyen c'eft Cî^ei'cer les bons niembreSjC'efî: eftre bonne perfonnÇjparce quenul n'eft bon, & n'y a bonne perfbnne que celle qukfe faifant du bié en fait à va autre:! 1 y a Fac bene,& bene tili^i etit. Et bien voila allcr guer la loy^ cnnxt vn beau petit licentier ^ de rAntc chrift:iî nous autres do des n'a-, uôs que faire de noter le tiltre, nyJe pa- ragrafe, c'eft à faire à ces petits écolier^^ qui ne fôt que venîr^&tous nouii^auxeo- mencentàbriller.SE V OL a. Cet écolier enfoultané vouloit-i! faire la pauureté a« uec la Principale? Carpe ntibr. C'eft bien au rebours, quâd il leuft profonde- ment falliée^ainfi l'on faluë les D^mes^^ Jes hommeSî on les faluë longuement & direâ-ement,& àcontrario, quiaelle luy , tendant fon falut luy dit , trefues de cha-- pe3U,Mbnfieur,mettez deifus. Il repart^ trefues de felfes,Madame,tenez vousfer- me,ainfi les homes fardentduchapeau3& les Dames faluent dîu cul.Pourfui garçô, Ayas mutuellement acheué la falutatlon, il lui dîtqu il deiiroit parlet à elle s'il lui plaifoît. Elle le meine en fa chambre, oà ils s'a{ïïent,& ildit : Madame^eftant tré- buché en extrémité de creufe deuetion, i'ay bonne enuic d'çftre. fouetté reale.- jmei.t & de faid par quinze matinées confccutiues -. s'il vous plaift me faire ce bien d'en prendre la peine^ ie vousdon- neray douzebeanx cfcus,& vn efcu pour ies verges. Elle refpond, Mônfieurtxcu- fcz moy,s'ii voiis plaift/ie ne me cognoy point enToueterie t àdonc ce ieune cnfe- nouilie gracieufement k retire. O xom- bien ii y a d'efcoliers qui voudroiet>t que fenèrie hift e.fteinte,& qi.e ronr/c'npar- Ufl: non pKis .que de nop ces en Paradis, La D^uiie reuemioà fa porte, futenqnife. par vue voifine cuvicufe de rinteriti-on de ce beau fils, à laquelle la Principale le dé- clara. Orna voifine ! diti^autrc^que me iTauez-vous adreffé^ il le fâut-appclîer* I Huguette ( c'eftoit fa fçruanti^ ) alle:aç 1 apres.luy dit la Principale ; on ctîa après luy à la mode des marchands de Paris. , Monfieur> Monfieur.il reuiét^Sc deman- :|i da à la Dame fi elle s'eftoit rauifée , non, ,1 dit-elle.mais voicy ma c3mere Laurence j| qui vous rédra content. Elle les mitensê- i ! ble5& ils allerét chez elle à l'enfeigne de 1 la coquille faire leur marché, & depuis ii •1 vint tous les iours eftre fouetédemie heu ]} t"e,& ce à fept heures du matin, qui eft v- - : heure fort cômode à ce faire fouetcr^ îe vous aiiîfe. Laurence le ti'ouua gras & frais , euft bien voulu qu il Teuft foUctée de verges de S. Benoift , dont il ne faut qiVvn brin pour faire vne poignée. Le temps & la feflerîeaccôplie, le fefle paya fort bien la fefleufe & s'en alla. La bon^ ne Dame à ce qu'elle difoit en s'en de* layanc les badigoinccs ^euft bien vouîcf auoîr fouuent telles pratiques , auffi ef^ toit elle de nos fœurs ^ faifant fouuent plai/îrauxamis^ & faifoît exercer, comC' dit Plaute,le pvouevbedetantoft.Fac be- ne5& benetibierit.Faylebitn,& il te fe- ra grand bien, Ce font des belles chofes^^ belles fi vous le fçauez taifez-vous, fi vpusne lefç^uez , Kûdez nous faire,nous vous i -affrendrons Or Laurence ne fai- foit pas ramour^il eft tout fàit.apprenez ieuneiïc^mais elle pratiquoit les jeux d V mourauec vn moine de S.Dcnys, qu'élit aymoit debon foy€, debon cœur, (laif^ fons le mou ) de bonne cuifTe , & de bon ventre; La couftumeen eftoit pour lors, parce que c'eftoitdùrantles guerres, de- uant ou après vil nef tut pas eftre fi exad en temps, fi ce n eft aux contrats, & fur tout entre fau{raires,& puis à S.Denis ils cftoient tous Gentilshommes ^ parquoy toutes boones conditions leur eftoienc perrnifes^mefmes ils les authorifoient:ce qui ne peut eftie depuis qn'à ce qu'on m a conté,il y eneft entré depinsqui fcn- teiit l^uune, le niiic^le mortier, & autres tel tes vts nfik s rotai iet^es qui eft caufe qu ils (ont fuj. ts à la loy commune, puî^ qu'ils font enfans de perfonnes commu- nesji^fcikroque generc, -Or bien fon amy frère Ambroire( dont on châte vous auez beu la ceruoife frère Ambroife, dont vous eftes enyuré ) luy enuoya fa haque- née,i*ay qua(i die sô haquenéjdautâc que fa filsrcprefente fon perfonne ; la bonne Lauréce monta de (lus enbône intention de luy aller apprcfter vn boïillon , auffi falloit il reftaurer le panure religîeuxqui cftoît infirme ayat vne forte colique das le ventre,ou dans la tefte. Elle s'acheniî- ne,& ainiî quelle eft dans cette foreft de ' moulins à vent , voicy fur la brune fon auec fa foutane qui luy viiit à la ren^^ 'Icontre, & fur cela belle chofe,& gv^nét ipîtie, pleures vieille, pleurez, mais nôfai- ' te? , dautant qu'il n'y a point de rime fur 'ivieilkj&i'en dépite tous Ils Poetes,fuf- ^ffent ils autant fcauins que Chose. Pieu- ^ K l doîiC„ & cliiw/ bien des yeuxj vous en 7Ô f ae TdTuemr. 71 ]^îîqueur de ftigmatwS fcnfucls! ô Diable il cela me plairok,raymerois mieux que te's toiietcurs foutez , fouetans atten-= durent à naiftre après le iugement. Or k'-foucté foiietard conduilit fafouetée de belles benedidions^^ en luy difantj, adieu ma douce amie, cy*âpres foyez fa« §e, bien hcureiife lont les pcrfonncs bien foiictantcs, & bien fouctecs. Voila com- me la panure Laurence a changé d'air,& auoit à fa. mort vne mcrueille not:îble, vne chofe efmerueilkufe : C eft que foa ; ame fortit defon corps par rédroitpro- povtionnél & fcmblable à celuy parle- quçl toutes les autres ames s'en vontc Esop £• Que faifoit la haquenée tandis qu'on fclfoit la D me ? L'ai>-tu pas ouy, cile chioitde màl ragede peur,&fii;toiiiî fec^quefes eihons deuindrct ctuis de lu- nettes pour ceux qui ont courte haleine: mais vn petit bout de patienceiMefficurs les Theologiens dites moy il vous fçauez tous, qui eïlcit ce folieté foiietant, vous en fçauésautât Icsvns que les autres. >vous hefitcz, pource qu'il rendoit la pareille pour néant contre vos maxlme^rien pour rien , tout pour argent ; à dire vray, & ie l'ay appris du grâd Vicaire du Pape lac- f i le moyen ques fixiéme , que c'eftoit vn bon & ma* gnanime penitçnt , Tvn de ceux q^i pat dirpeiife fpociale, comme die le doâe S* Antonin^lequel fortîcde Purgatoicepour fdirebiea à quelques ames extrauagaa-, tes. Si vous n'admettez cela, ie diray que c'eftoit vn vray diable qui s eia vint trou- uer proyela goule enfarinée de brefil,fc cognoiffanten parcheminj& pource que ceffui-cy n'eftoit pas vierge, il le cour- roya ainfi que fera le voftre sUl y cfchcjç,. Amen, H O M E 4L il E, LE parchemin peut bien mes de cecy, ie m'en rapporte-à la Nonnain, & ne le voudrois,aduâncer, fans que ces mef- chms hérétiques en font le contenu def- auantage de la religion: parquoy ie le di- ray au vray pour leur fermer la bouche, & quils foient punis s*i!s disét autretiiéc qu'il n'eneft. Cette Dameparaduisde cognoiflance, & pour f^a^oir leplaifir qu'il y a fans toutesfoisteBdre, a aucune volupté ou des honnefteté auoit voulu faire la pauureté, & la fît moyennant vn amy^à quoy il n'y a point de coulpe, ainlî qu'elle deVdruem: 7j qu'elle m'a dit, dnicant qu'elle ne s'y eftoic obligée, ny psr fcrment.ny par No- taires, ny l'^feftre,ny Minilbe. Auffi c'eft va grand fait , que depuis qu'vn fou de Preftre on vn eftourdy de Miniftre ont donné congé à deux perfonnes, ils le font à gogo , mais le diable y eft , pour autant que les panures mariez le font parcon- tradjls y font obligez,^ les auttesic fot par plai/ir , fans eftre fubjecs i la loy , en quoy gifl: tout contentement. L'Abcffe vfl ioui- s'appcrceuant que cette Nonain yenoit à quatre pieds au chœur la prit à a part.&luy remonftra la cenfurant a- trerdoucement , comme font les Capu- chinj,quiencela imittentles Mii idres de Geneue,qui efpluchent à leur Mer- curiale , qu'ils font le leudy prochain Jes quatre temps , & puis vontbanque- :er enfcmble. Sœur Dronice qui ne vou- ut point eftre tancée pour .nuoir bien •-lit, luy dit humblement : Madame, par- lonnez moy, ie ne penfe pas auoir failly,' ' ay leu au grand liurede parchemin, Jonum eft omnia fcire , il eft bon de tout çauoir, O ma fille, il falloir tourner.îe ueillet , vous euffie2 trouuc(& non vti ) isr o'en fiut pas vfer : s'ileufteftévsele D 74 'Le T\Uym I n'en eaffe peu travailler. Madame ml chère meve, excùfczmoy s'il vous plaifî-, iquad ic fers y de voftrc aage je tourjîcray k fiieillct. So L p N.Puîs qu'elle n'aucit'' ^ointgaftc Ton fruit jl la falîoit louer ; fi iamais îefais des loîx,ie me ioîniray auee noftre iimy Xyciirgus , & prcmulgucray ^ ceile-cy. Toute fille qui aura f^ic vn en-- ^ f int à credic fera doct^^e aux dcfpens de là ^ ville. Siceîa eft reç^u,on aura dcbeauK ? enfans , que les mères feront à la dero- ' bée , & les mères feront çonferuées:, zu contraire que félon qu'il aduient fou- uentpar focte & maudite cruauté , les' mères tuent leurs enfans, puis fôht îufte^l met punies fautes^de bôncs loix.D é n i s* Le diantre emporte qui en ment , difoit; îanotàfa mere, Pl v t a rqv E.îe vouSs^ -airure que i'ay ainfi oiii parler,& Tay mî^r cnmes Apophtegmes François, &bîeâ|P d'autres de fes menues tefponfes. Sa tcdifputantvniour auec iuy,& par dét' pit de .quelque mauuais mefnageluy rê procha fa femme^luy difantqu eUeeftoIr putain. Hauma niere^dit'-iijlailîèz là m;; femme, ie vous prie parlez devons. I eft vray que consme on luy dit qa famere tres-maiadefQ mourpit; il cou- de faymmr. puc raffifter pluftoft que fa femme, Qc «omme on luy en dUojt qi elq jc clio- fe , Otto o, dit il, G. le perds m ra:;re , ie n'en poui-ray retrouutr vne autre & fi ma femme fe meurt , i'en trouuer'y ^flez d'autres femmes. Sî. m re eft int rele» llf/;, & deuifant auec fvS voifias du fe- cours que^uy aunit apporté fon.fils , .le vij venir,elle va dire : Le voila qui. vitnc ce gi-and maladroit , m Js avtifez %n p. u comme il marche ce grand fi!, de put. in* f shjhile Vniour il m'en auint autant, ma mere eftoit fafclWe contre moy , & me voulut fefTer, ie reHfte, elle m.e die, tu en auiMsvne r-utrc fois p . tic fils dcpiit^in. Mon f ereme trouuatout pleurant , & ie luy en dis la çaure.Va luy dire,ce me dit- il, qu elle eft vni; foite, el|e me rerpondic aufli toft_ que ie liiy eu? dit, va dire sun pere qu'il eft vn coqu. Çnmermetéps vn petit garçô dePaii^apela vn autre hls de P|'t^, qui s'en prit à pleuier , & je vint Jreà fa mere^qui luv dk,que.ne luy as tu diâ quilauoit rocnd, &,que fçauoî-je dit ilAinfi paHoit le Cutc de .S.Denis v tl Dimanche à fon prof,ie,il exhortait tout k monde , 8c diét aux Dames : Qu^nd à vom autres mes bonnes paroiOiennes , h vous reconnois pour femmes de bîen, maïs yos enfans font de mauvais fils de r o y R N A L CO M ï M E $ A ce propos vn après dîC- née la Roync d'Egypte eftoii: à dcui- fer en fa chambre mec quelques Damef, fans autres perfonnes c eft qu*il n*y auoic ny hommes , îiy Preftres^ ny Moines , ny Miiîiftres ^ le feîgneur de Danois fc pt^- fcîîtâ pour entrer ; comme il eut veu qn'îl fî*y aîiok point dUiommcSj il fe retira* La Royn^ qui rauoît appcrceUjî'appelîa jho Monfieur le grand Prieur entrer vous y poiiiie2 bien^ Au commandement îls^âp- frocht. Elîe luy dit , nous eflîons fur le fuî>jet des Dames* Viaycment Madame, te fubjttcft vnîque en perfeâîon. Mais gu*todkes vousiToutbien Madam e Et €tâeotes ; dîtes nous en à bon efcier.tvo- §re opînîoa. Puis qu'il vous plaift Ma- dame par la mordong toutes les fetrmes, font putains. O ho , dit la Royne , êc moy, A ha. Madame, Vous eftes la Royne* Et vousmere? Madame, ne par- lons point des trefpafiez, B R V T V S* Corrîm:tît vous parlez au defaJtiintage des Dames ? Point d »utanc que cela ne les touche aucunement. Mais à fçauoir s'il y a honte ou non ? ie penfe q le non. Si quelqu vn nommoit vne Dame boi- teau de foin,luy feroit-on autant ou mcf- me tort que dcTappeller putain? lin'y a point d'apparence. Et fi c'edvnemef- me chofe que direz vous ; le ne fcay. La nuiâpafTée il y eut vn moine dru , gay, & gaillard 5 qui fut furpris auec vne gar- ce , i'ay quafi dit auec vne grâce , il n y a que tr infpoficion de !ett;es:ils'eftoit ef- tatu auecelle,cum commento, & la fau- ce. Ses fupcrieurs luy rcmonftrent qu'il auoîtofirence. En s'excufant il demonltra que non , difant qu'il eftoic> félon la pau- uretë de Tordre couché fur vn boiteau de foin, quîaomnis caro fn^num, toute chaic cft foin:conclue2,GViDO.Ie penfoîs que vous vouluffiez donner iufques à fainâ Denis, & parler dé frère Hieiofme qui cherchoit la pierre à calFer, les œufs.A- LAIN. QVeft.ce à dire? VIVES, Vous le fcuirez tantoft. Ce moine» pour le dire plus gayement , cherchoit la pîer- te phi^lofophale , & eftoit Parifien, & de £ait,.i'ay efté en^ beaucoup de lieux & D iij 7 8 U lA^^yen plages du monde hibi abb phîlnrrrphîej & !€ ne vis iamais en aucun endroit' tant de Parilîens qn'a Paris. Et bien que du- l'ant le gr.ind lubilé ie vilîc beaucoup del Bretons a Rorrfe , fi n'en ay-ie tant ^'^u' oncques en vn mouceau qir ên Brctai-^ gne.Ne fou defplaire^ ô gros Theùet^be-' ile de bon efprît ^ que tu eftois Çot quand-^ tu médis qu'ii n'y 3i>oir point de contrée'-' où il y etit plas de vingt- quatre heurts que îe me rôpege le cou fans mi fairemau fi ie toque en pus que tay, A de pardi alin bere compère, alin tere. MAPPE-MONDE, OR frère lerofme auoit confiimé plus de trente ans à ù recherche & n'en- auoit tien rapporte, l'en croy le Vigenai^ re qui -n'en a pas faiâ: moins , c'cft luy D iiîj le Wdyfn qui m'a fait ce conte , à quoy î! ne fonge pâS à cefte heure tant il eft ialoux^ le voi- là auec Poflel à fripper quelque vieil haîllon d'hirtoire , pour en accommoder fa pierre^ Les parens de frère lerofme voyans qu'il fe confumoit mal à propos délibèrent enfemble de luy en faire quel- que gracieufe remonftrance, non pasiî gralïe quela-faueur de la vieille, à laquel- le on auoit dîft qu'il falîoic graiffer les mains de fon Aduocat , & elle le pre- nant par derrière luy ondoyoit les mains auec vne pièce de lard , ainfi qu'il a- \iojt ks mains Turks reins. Le bon hom- îftg fe rcaîrant luy dit , que me faites- vitîs ma mîc? On m'adît, Monficur que k lcu^>is vous graiircr les mains.Ha pan- ure bonne femme, cen'eftpas dîquelle graifle. La cocluGon prife pour tafcher à le dertourncr de telles folies, vn des plus notables parens eur charge de TaUer inui- ter, lequel le fit, & le Moine luy promit, moyennant la commodité de Monfieur fon fourneau, qu'ils nomment Athanor, dont les fouis alquemiftes font vn grand Achillez, ayans trouué en Nehem'ecc mot Atanorum. i. des Fourneaux. Voila vn€ des glofes de Chimiftes ^ dont la de farmir. 8ï fede eft la plus ioUe du mondé , p ource quà leurdirc&eatr'euxjlny en a pas qui fçache,ils fetiénent tous pouc beftes au fpccial, & n en eftiment aucun, qui au jugement des autres ne foît vn ignorant: mais s'il y en a quelqu\n qui Te laifFe mourir , le voilà par leur iugement ai^Oî toftcanonîzé. O , diront ils, la grande f erte ! s'ils çuft encores vefcu quinze Jours, trois heures & dix-fept minutes, ileuft acheué l*œuure,que i'acheueray, dautant que i'ay fon fecrec, Miis leprin- cîpal eft de difner; à quoy faire vint à Pa- ris le frère , qui s'y tranfporta fans ou- blier fon bon appétit ; il troquabonne compagnie , qiû luy fit bonne diere. A* près difner , félon Tciduis pris^ vint à luy vne Dame choifie entre celles qui ont efté depucelî 'es fur le tard de leur «âge : telles font plus fages & meures pour ce qu'elles n'ont tant efté ^ ny |î toft hochées , elles çn font plus fermes. Adonc la f^gc vieille prenant la main chavbonneufe de frère lerorm: , Iny dit, Monfienr mon coufin la pitié que nous «uons de vous voir defchoir , non feule- ment de c<^mmoditex , mais auffi d'hon- neur ^ veu le mefpiis auquel vous gliCTez 2i Le T^oym par vos deportemens cft caiife que nous nous fomnies affcmblez , & vous auons ici app jllé^ pvOur vous dire noftre enniiy YQus prlancde vous recognoinre& pen- fer à VOUS;, & au lieu dont vous eftes f ir- ty 5 vous eftes en aage d'eftre fage , faites paroiftre que vous Teftes , prctenJinti chofe5 dignes devons. Que cuidez vous pour deuenir II riche ; Q-und bien ce!a aduiendroît, que vin/îez à bout de voftre Philofopheriej vous deuez eftre content; votrs auez le viton & le veciton iTins ei- rechercher daiiantagepar cettearqûemi-> ne. Il ne lui 1 lifla pasacheuer.qu'il luy dk Mularne mi bonne coiilîne ie vous prie- ne paiTcr outre , ie ne rn y aniufcray plus, gueresj'ay prefquéf iit?m is il faut acho- uer , k fuls fur le poind , ne penfcz pas pourtant, que ie cherche cegrand bien pour eftre riche, ie fuis aflfjz contenu d'a- ,11 >i le vidiini & le vefkicum : miisfca^ chez, O bien-heureafe coufîncfiviDus le voyÇ2, que quand i'aur iy faic cette dîuis- ■ m<^m^^h i'auray vas belie poudrede 1 quelle te pmidt^y f^i^ > o« an niitl-n vu feul peMt grain aucc de la conferuede- fof,s, & ie le feroy fept coups. de faruenifB METAPHRASE. Dis que tu en as grand chemife , & Moine de rirc,& de conter que Thy- uer pallè, que la Seine chariote, Vn fau- connier venoit de la chalTe auec Ton val- let,qu'il Taunic fafchc,&: il levouloit bat- tre,quand ils eurent mis pied àjerre il y pvrut. Le maiftre prie vue fourciie pour plauder fon Teruiteur, qui n'en eftant pas d'accord, s'enfuit & fe îe* te en la riuicre, qu'ii palîe cànai^e,puise{]:ant de là Teauje poulce contre Ja joue, la main en aide^ fit: la quine mine à fon m'uflre , luy cmnt tout haut , l'en fçauon l icn d'au- tres. Et là là, MunJus caro diiemouii^ le monde n*a cure de Moines, CuU^, Cc^ fte belle iiaqjienee de bran nous ia i'nt perdre h pierre à caHer le^ œufs. Non a n.on , i'y fuis : iVy auoie près faind Yuçs vn ieune gentU-homm^ ÎOî^é en cham- bre garnie ,.feu! en & chambre , & cecy auint duranti qu'il Y auoit «rand d.h^X entre les Moines & les Miniûrts.p.ouar décider 3 qui eftolt îe miet^x. dk , c'cfl demi vîa q ie d'eOfe foul i ouvc'etl: de- tny viejque décrire,, fur quoy îls fe coufoa- ' D vj $4 ^dyen doiant, tomme Hérétiques. Ce îeunê homme qui ne fe foucioit pas betucoup de ces débats de Theologie/ietta Tceil fur la feruante^qui eftoit vne afltz belle cou- naude,maisvn punifle:!! parloic fouuent à elle affez froidement , & difcretement., Entr'autres vn iour il luy dit : Vous eftes des champs ma'mîe? Voire, Monfieur» le iî)*en doutoisbîen: le ne laîfie pas de vous aimer autant que fi vouseftiez de la ville, vous voyant fi bonne fille & fi bonne mefnagere. Enda, Monfieur, ie vousen tend grâce. Or , ma mie pour ce que ie, vous aime, & que vous nous féruez bien, ie -vous veux aduertir pour, voftre grand profit qu il y a vn certain mil qui prend aux fille des champs quand elles viennent demeurer en la vallerc'eft qa*il leur croift dans le ventre de petitsœufs;qui y grof- Éiirjnt, & fe durcilfent, & puis il faut les nnîurés filles montrent leur derrière au Barbier , ie ferois marri que celivouS auînts il n':aduiendra p^s pourtant fi vous me voulez croire , ie fcray quelque chofe pour VOU5, &e%temps d'y commencer: ie voy à voftret.eînt qu'il y en a defia/Ar- de Môfieur, ie wus fuisi>ié atténue, il eft %ktîi vray que ie neme^porçe pas bien , ie ne fuis pis en mon naturel. Te vous don- neray demain quelque chofe. Le matîn venu, quelle vint en fa chambre, il luy donna vne cuillerée d'ypocras blanc, qu'elle fauoura,& luy dit qu'elle allaft &C vint par le mefnage, puis qu'elle de/îu- j nall d'vn peude pain fec. Cela fut conti- e nue deux ou trois iours. Vn matin que 5 Madame n'y eftoit pas il pvîft ceftc fille Ôc tiant doucement il la pofa contre le lid, C comme pour luy regarder en la bouche, (1 Helas! Monfieur, que voulez vous faire? e le lie vous feray point de mal ; le veux ]^ TOUS cafTer vn œuf qui eft prefl: de fe durcir. Elle le laiffa faire & luy fitcele- qucs vil luy mit chiir viue en chair viue. it Mais encores, ô bon Lycurgus, eft- ce pé- ché de mettre chair viue en chair viue? f. Non , quand ce n'eft point contre les ) l-oix efcrites ^ fi vous mettez voftre n^'z en j jniîin cul, ce fera chair viue en chair viue, 5 1 c eft auprès de la mord. Le Gentil-honv jjn^ acheua ce qui ri'eftoic point corn- ^ mence : aufîi ne fçauroit onfcefongner ; tnt pucelle , pource qut l*on ne fçauroit '-mmre (î peu auant que ce nefoit ache- «cr.eMe sVnttouua fort bien, finon qu'il ; ky cuifoit vn petite & non tant quelle 84 telAoyen m fut contente d'y retourne r.tellement qu'en déplc qu'elle vonloit bien , il luy caflTûit fouuent des œufs au corps , au grand plaiiir ^ de la fille , qiùcuft voulu eu auoir autant en vne ventiée quel-ori euft peu en caiïer en cent ans fans raire âutre chofe. Vn iourqae deiîvelîe y ef- toit afFriandée , & qu'elle auoictrop m i- sé, fa maiftreOe là tança quand elle fut defcenduë, lui difant, vous elles vne affe-^' tee, voiis f iites quelque niefchanceterio auec cet humme delà haut/ Hi hahcoaf--^ fe. babbîiine, qu'a- vous tantfait la haLit> Rien autre chofe , Madame , vous aue2 méti, vilaine : ne vous déplai'e. Madame^ C -eft ce que ie vous dis .-vous faites là haut q'jelque rien qui vaille auec cet homme. Heias Madame > ma bonne maiilrelïèy vous auez ovand tort . c'eft le plus bonne- fie homme du mô le , il m eftoit venu des œafs au ventre^ il me les acaiTcz. Queb œufs font- ce, viliine ^q'iels œufs ? O re- garder, Madame.sai n'eft pas vray^tene^ ieJiaulTe mi chemife ; voyez en ledeuanc qui ell tout ii '^ut!lédela2;}aive quieneft fortie qaanJ il les cA^oh.tcrenc^ Sa m.u> fttefTe ne luy fîd rien } Et que luy euft elle fait. Elk U deuoit tuer^ voire donc Ui^ qu'il y parut. Comment fe f.roîtcelà; Mon amy , fi tu vea.^ faire mourir vne perfonne fans qu'il y pavoille^foufflc luy /î fort par le cul que l'ame s'en aille par la bouche, litt Lim. Par i£depol> voiià de bsille^ nauueautez. PARAGRAPHE. DAuantige il y aienefçay quelle for- te de bout$ (i*hommes, ayant les ames nui prépar ées à' ces onieign. mésjkfquels j ont des petites putaifis de fâcafics qui les I empefchent de voir & entendre. Tels diront , comme faifoit hier vn maque- reau de r Antechrifl: , ie ne fçay qu^: tr ju- uer icy de nouueau , ,4e:fçauois bien ce- la ^ ie l'ay veu autre pirt, ie rauois ouy dire ; panure dcftlnfe d'entendv^^ment, aualéde labrague de rarfon , d^fch.uilîé de ceruelîeiufques aux ttl;s,fo« métro-' politiin.penfestu pouuok proférer quel- que indîfctetiaa cptre ce Code de toute veike? fçais tupoint cecy*c?iproportiô- nellemCi^t çflably plus de cinq cens ans auant U création du monde , te voila au rouet, tu n*entens pas ce problcmc, auffî m font plus fages que toy 3 & ençoie$ tis 8? Lt moyen ofes gfonder, hérétique que tn es , es tu pîusque le Roy? que quand ce volume ne feroit conféré au public,il ne lairroic d e- ftre efcric dans les ames des dodes, grauc dans îes cœurs des fçauanSjîmprimé dans les confdences des gens de bien , infcul* pé es efprits curieux &mis au net dans les entendements des bonnes perfonnes félon la minute qui en fut brochée par ks premiers pères: Delà aduient, que; quand qui que ce foit s'efl: immifcé met- troît, ou remettra en auam: à faire quel- que chofe de bon , il fe trouuera tiré & \ extrai^,ou puifé de cette fource abondan- te en benedidions de fontaine do^orale*, Croyez le fi vous voulez , ou fi ne le cro^ ye7.pas, fieft-ce qu'il eft bien aifé à le croire, dautantqne vous croye2 descho** fes de plus difficile croyance. Vous cro- yez fort aifcment que vous eftês kvbille perfonne . & pollîblô voflre voifin croît le contraire , & que vous eftes vne beftc de haute ^relFe en defpît du Carefme* Mais auifez à vn Confeil que îe v^Q^iil donne pour mroiftre en perft^éïion dt fine^le, n'allez ijmais difnerehcï cesfei- gneurs >ù Vl Jame difne à part,dautant qu'il y âià des m^iftres d'hoftel duLç| I umt ils font Turcs,ils veulent faire mou- rir de faim les Chreftiens , ils vont vifte en befongne, ofl:e2 vous de la, vous n'au- iriczpas le loiiîr de refaire voftre nez : quand ie m'y trouue, afin d'empefch^r cefte leuée de plats, ie demande à boire à quatre ou cinq tout à la fois, ceux là ne penucnt ayder à leuer , ainlî i en attrape; puis ie fne venge fur le vin ie ne parle pas de ceux qui ne fouppent point , ilfai(S bon auec euxàdifner: atachcxlà voftre afne,faiwlcs y bonne chère puis après dif- ner faî£tes bonne mine : tenez vcus roî- de fui ledcuânt , comme vne cheureq[tu piife. Or mes chers émis quei'aîtiKdc toute ma freffure, ù vous auez affaire de quelque fujet,cherchez le icy , & ne vous chaille des autres , viuons & boîuons fé- lon nos mérites, i! ne nous faudra point de befîcles fur les aureilles pour me de- ftourner le rhume, ny de cottondanslè nez pour Tempefclier. O C CASI ON. TTN iour Denofi: difnoitauec f:3n Pre- V lat, on commença ;à propofer, il y auoit vne l^lle langue de carpe^que Mo- ^ b le Tâoytn fieur donna à Denolt & à fon procha|i$' alTîs, & dit le vous la donne à tous deûx.' Dcndft dit à l'autre Cornu jouons à croix ou à plie qui Faura : c'ett bién dit^ dk ih ne faut pas la dkifer, Denod tire- dour Dm^mn^hm* 3e fabre du caftud , vous etks vf^j a3Fronteur Monfieur If do^ier , vou5 fçaurîex pour fi peu,dautant qu'il^B^enr' a coullépUis de milleà lerendieainfi'de^ haute coidcnr : t(c\ï^zz cecy vous autres petits ercoliiers m p vrcheuiiuvierge.G/^- lien. C'cll vne pitié que d'eftre tant au^ ni'^nde , on fe rauit le propos de labou-^ che les vns d js autres:tato(l on en parloîc ôc on meJe f^ik oublier: m^^isencores fe^ t rênouëttient de propos qu'eft-ce que îèrge ? Cordf4s. Virgoeft pnella inta^laî ierge eR: vne fille à quion n'a rien fait? not à mot vne fille îîon couchée-,ha ha he, ppellei'voas cela intadA?Vne Dame de ilois n€ rentendoic p^is ain/î, on parloit ¥'ra €cn^4ouC\n quieftoit decedé ^ & fa tmme tftoît demeurée intadta , ceftê . tmme rotiyt& dk^ que ceux qui le di- oyent ?4taycnt menty, que foii coi^iirî i^èfl^jk poir.t Udr,e ^ qu'il ne tênak-pomt Jtj t-^â, i Hipcf ans. ^t^t Cl hum câ- Ù^uhz c€ rçhhy il y €ut vm fncçlk qu'il z.^ h hm^ çomm^ iMosifieur de là Mm%i^ d^ye $C h Koy ; commç«t fçvk:^ you$ a- fin que les pas de la puccHc neparuffent pointrîe feroîs comme fitrautre,& quel autre?fils balle cul. fimUre. cela vous eft auffi bien employé que ëevre en corps de Moine^c eft tout vnjene lairray de vous dire ce que ie fcrois:& quoy ? ieladcpu?" cellerois toute viuçainfi que fit noftre va- let à U fille dç noftre métayer , reueniiç au foir auec Tes moutons , fut tancée de ce qu'elle en auok cfgare va & u merc 9 % te 'Moym\ la voulant battre luy dit, va mefcbante %'a chercher ton oille,la pauure fiUequi m fçaiîoit où la prendre, s'en alla pleurât & fe mit fous vn arbre , aînfi qu'elle mu- foit trop, fa mere dit au valetvlan va t'en quérir cette fille va, il y alla & îatrtjuua^ luy dît Michelle reuîens à la maifon ta mere le diâ:>non feray,vîcn vîen agâ,nDn feray , ien'yray pas qqand tu me deurois tuer, fi tu ne viens ie te tueray^΀ ne m*eri fôucie pas, adoncil la prendra renuerfe furre(chine,luy efcarquille les iâbes,fè iette fur elle,& luy fiche au bas du ventre fm couiteau naturel , & la tue de la dou- ce monvOr çâ^dit il.îedifoîsbîen^o vien à cette heurCi nonferay,& vîcnMichclîfe vien , tuë moy donc encor vn coup , c'eft donc aînfi que tu (ctoh , fi tu as fi bons ^ rains îe le quitte , ne fçay ie pas faire de la poudre à gi imper.S'il eft ainfi tu ferois propre à iager en hyuer qui font les chef-' ncs mafles & femelles : dy moy comment ce'a icce prie?Ciuâd il gèlera le plus fort, mettez vous tout nud contre vn aïbre,& fi vous arfez contre , ce fera vne femelle^ va la gorge te coupe le col. P X Y M I T I F, ANoftre propos, ça vou5 qui parlet des pucelles , commenc eft-ce que irons connoiftrîez û vne fil e cil pucellci Px I n E • Puis que ces doâes fe taifcnt,îe parleray auffi,îe le fçay pour Tauoir apris m Haldée au voyage que le fis du temps lu Pape Xitleyqui pria le Roy de FirancC luy enuoyer cinq ou ilx cens de k$ quarànte-cinq , auec vne douzaine de Druydes , lefquels me receurent auec lux^ &allafmes enambalîadeen la Chi- ne, ou nous vîfnies ces hommes plus que doâes : H y en'auoit quieftoicmouî verfé es fecrètSjil m*CH conta dont îe n'a* iioîs oiK ouy pailer : il m'enfeîgna îe ïiioyen de connoîftre les pucelles , de la tnefme forte que îe Tay demonftré au premier Médecin de la Royne. Si vous le voulez fçauoir prenez vne fiile bien faite, de quinze ans ou€nuiron,m.ttez-ià tou- te nue , & la faite tenir debout , & vous ^ttant derrière eile ^ paffcz voftre m.iia gauche par entre fes iambes & empoi- gnez fon cela, foncon, ie nVesbahis puis ^u'il eft à vue fiile , qu'on ne dit comme 94 le Môym h breton qui prefchant diToît ; Scraeç ftpmaine grand feftc de Mari Marjolai- ne, qui quand fut petite g irfctte ptefta I fon con , maïs fera tant prie & ,ploré que i Dicuiuy fiit pardonné ; faites ain(î m:s : Daaies Se vous fet\z très-bien pour vo- ftre iâlut. Tenant ce mbie,n iuftem^ nt f^rme ôc clos, vous aduauteî,i:z voftîej m-iin droite, & des deux preniiur^ doigts | vous ouurircx le trou fignon en cflou gnant les feilcs, puis rouuejture capable:, foufiiez de toute votive force, fi d auan.- ture le vent paffe outre 5c que vous le feiv jtivZ à la main gauche, elle ne fera pas pu- celle 5 autrem jit elle le fera, O gens de qualité , fi vous oe mordez à ces intelli^ g jï C.s faites vous bien aguifer les den^s« Vtn fcay le moyen i dit niondit leigneur rEutfque de LulTon leban^T^relat, il m faut qu'enuoyer quérir le fauch^ut Notaire de mon Chapitre. PROBLEME. A Ce mot de Chapitre chacimprefta roreille^furquoy Si mp li civ s dit tout haut, hola Meflieurs, auant que paf- fer fçachons que c*eft que Chapitre , oy- fciu, poiflbo ou belle Madame , par moa 2^me,c'cft bien dk^on en parle en diuerfcs ; fottes , ie vous prie coufin Zabarel de nous 1 infcigner. A donc il empoigna la parole, & dit Chapkrex^ft vn corps, noa î corps ^vn ccrîainî compote dilCrluble en [es clLnieiîS fans dcftra.â:îon d'aiitiui, xhofe n-crueilleurc à cauk de t-înt d hà*^ i>itudes diflP.i^ente^ & fcmblabks , donc -vniquciHwnt & multiptîquemcnt il fub/i- fte , citant homogeî^ie diftingiié en et qu-ii contient, & en ce qui Ixiiablit vr e vr^iye arche de Noéjauqutle^le fimbolife inctiLnvnient , & ce qui le £ iccllre cel i, •<îont il eft .compofé,font .plufièurs tLl^es, orciiles,ycux& culs, fansquoyon n'au- i-oit ajjcune faance. On m a dit qu'il ef- toic aduênu vne grande adaanturcj c'eft •que depuis ;quelque temps i! eftoit ef- chappé comm^ le lièvre de l'arche, xii certain petit cô(îfl:oirc qui fortit de Cha- pitre imperceptiblement ainfi qu'vnato* rnc, & efl deuenu grand , ayant deiia fait ! iplufieurs enfans ? ie parle d'vn petit cor- .pufciile nommé confiftoire, ie n'entend pas proférer ce que ie dis , de ce grand & l ',vuix}ue' confiftoire pcre< des Ghapitre. Paix ce dit Mofieur de Lulfon vous vous Le mêytn | ioiiez à vn dangereux manftre, efcoutCîl' mon hiftoire : mais ie fuis bien fot/il faul que ieboiue, voila Moulton qui a cfhr mon clerc > mes fuccefieurs vfent de fe ' CFÈt^iîres, d'autant qu'ils font du monde i& nous n*en somes plus : cccôpere cou tera ce que ie difois là Moultun dit i'ay- me mieux me confcruet pour prêcher de main s'il y efchet: or la mon pebud dy ,ti» fçaîs ce quî aduint in illotempore : voire monfieur îl y eut vn panure qui ouy t va- ftre fermon quand vos préchaftes , quci qui auroit deux robes qu'il en donaft vm au pauurc : !e panure tout confolé vau^ oyoitauec grande attention eftant mer ueiUenfv.mvnt aife ? après que vous fu- ftcs retourné au logis ^ le panure vous vint voir^ vous fit vne ample & grande téuerence vous racontât qu'il auoic fort profité à voftre exhortation dont il fe cô- foloit du tout.Ie fuis bien aife, dite vou^ | mon fils que vous foyez (î bon Chreftîen; mais moniieur, dit il , vous auez dit que qui aufoit z. Robbes en donne vne ai pauure,îe vousfupplie me donner la plu? mefchante que vous ayez. O , ho, dit-il as-tu eftéau commencement du fermon non,dit-il, moufieur : ha, ba^ repHquate vou; de f ÀYnenlt. çj vous , iî vous eufTiezefté au commence- ■aient du feimon vous enfliez ouy , in il- 1o tempore, c'eââ dire en ces ttmps- là, ie prefchois que cela fe faifoit j idis & non pour le prefent ; Vere voilà bien ■tkbuté , c'eft bien ce que ie veuszydit, c'eft bien à propos d eguifer les déts,que mulle ir.euUe te puifll- moudre : ho Mon- deai- i'y. fuis ne vous coarcez pas, il ne fe fiutfafcher qu'cbdn efcient,. cheue dôc va ie tele pardonne, pour tout ce q-'e tu as die le mulet de Monfî;ur le Prt fî jetjt ne laiiTera de porter la buc'e â la riuicre, tandis que MonHeur fera au Palais: vous ift'interronipez bien vr.-'ment, ie diray comme le bsn homme Hauteroue difoit trauaillant L première ftmme,que i'en! hane ma mie. le ne m'en esbahis pas , ce dit elle , vous trauairiez d'vn m.fchant outil, i'enaurois bien vn autre fi iauois del'argentîouy y,& con bien faudroitil- enuii-on centefcus. Qu'ilnetienrcpasà cela ie les vous bailleray demain j quand ijeutcesefcus,il va chez fes amis' faire du fou & bonne chère fe rafraichifantoail- Urd, puis s'en reuint& coucha auccfa femme qu'il traita bien: ho ,o, dit-elîe ition my , ceftui cy efi auflî bon que ce - 8 9 Le moyen iui que vous auicz quand nous furmes. mariez ; niais mon amy qsu'auez vous fait de l'autre ? ie l'ay ietté là ma mic, en da vous auez grand tort , ii cuti etté bon . pour ma meie. le.ne vii>iamais tant fauter du coq à l'aine -, que Bepr iii-fui- uez vous le propos , ie vous iure par la fe- melle du meilleur efcarpin que ie gou- tay iamais , que ie ne vous commanderay jamais ricn:faut- il ainfx ttrgiuevfer à dire ce quvn Euefque vous commande de réciter ? Si i'eulïè parlé , i'eufTe.eiUbien marry fi on m'eut interrompu, femn. Il eft necelTaire d'interrompre les Prélats, parquoyon vous fait grand plaifir. Mais efcouteztout bas , & ie vous diray ytie notable raifon qui eft dans le liure im- primé chez Euftache Vignon , intitulé des Prélats. îl eft befoin & vtile d'in- terrompre vn Prélat ,prefchant, pource qu'il luy faut bcauconp de temps à ce préparer pour fe paillarder à bien dire ïaifez vous tous , did rEuefque ce pe titbon homme ne fçait où il en eft, il tau nue ie deduife l'hiftoire de mon ajgui flur. C^rdun laillons-le vnpeu dire,nou oVons queîqiie chofe d'excellent , d'au tant qu'il eft" pUin de belles & bonne de P4men$r, ptrolles : comme fa muie a le ventre far- çy de noix de mufcades , il ne l'entendic pas autrement ii luy euft ians doute pafsé îepied pai-4'erpaule,ra.iiseftoit attentif k Ce récit. ENSEIGNEMENT. M On Chapitre deuoic au iouf de la folemnite' S. Louys à Rome, fi ce n'eft ainfi c'eft tout vn , puis que le refte eft vray. Voila le moyen de faire la bai be aux hérétiques, que d'accorder les textes: dis que tu en ai Huguenot: tû n'es q /vne l>efle,comroe dit rinteiprelle d'Ariftote, qui traduit difarit Ariftotel.s aux liures des beftes,. parlant de l'hommj & de la femme, dit, Ôcc. Ce dcftcur cft( it fu. fe- ue de dodrine comme vne efcreuiflède Tîorfures de puces. Mais que deuait non Chapitre, ma petite Eglik nprt fen- atiue , mon efpoufe qui toutesfois eft :omme ie croy adultère, dautant qu'elle le me recognoitt point , & que ie n ay iue voir fur mes Chanoines , encore ]ue le les faffe tels. C'eft vn p^- abu-, oila vn ieunedefirantnie flattera pour Itre Chanoine , fera mon petit chi^n ouchant ; eft ii leceu Chanoine, il ne E ij ùït cognoifl plus ie o'ay ;que voir for luy, O bien îe leur pardonne ces pvîuileges; mon chapitre doncdeuoit vncertaîn Ter* wcc de confcquence abondant de parfait &îe falloit expreffement efFcftuer. p.if- donare mi , iencfe parler en termes tpi- feopaux à caufe de la compagnie qu'il ne faut pas ennuyer, & le tetmede ceferui- ceefcheoic dans ê.ou j .ioiirs ainfi que la bule îe portoit: il y a quelque dode qui a îeu, traifnoit long comme la gaine d'vne faux ^ ou leRuy d*vne lance \ foin , que Tonne m'interrompe poînt/i'y vais affez: le fouhaîtte pour vous faire fages que îa première mouche qui vous pîcquera, foit vn petit diablotin tout efclos dé frais, & fi de fortune félonies paches & conditions , il fut aucun dé ce ferui- èé 5 on eut empotté comme par droit de régale, tout îereucnu annuel de mes Chanoines, le mien txcepté à Caufedeis priuiîeges & faints abus qui nous fcpa- rent de corps & de biens : ô ho quoy taifez-vousjattendez, ie n'entends pas du edïps myftique , comment qnoy dea quelque fripon mouleroit vn ben^ift de^ lîolu fur mon bénéfice & me voila con- ftipé. Cl G E KO H. Qu'elle frafe de par if îôr efl cecy, O pauure hammeûtu fça-» DOIS combica il y a de forces de l>enefice5 tu ne ferais pas fitoft offensé : fç^çhcT^ qu'il y âbeneiîce Papa! ou eckfiaftique^ bénéfice de Prince.benefice d'inuentaire, bénéfice d'aage, & bénéfice de ventre, is ' ne veu>ç pas eftre depourueu, ie me ytim tenir au gros du chefne aioiî que fk le Notaire du Chapitre qui fça chant cefte affaife le prcpofa^entcmpsqu'il ny auoit plus de remède. Les Chanoines auifez de ce faire , on vid chapitré mcnologique- rncnttro>4blé,-& tellement eftonné , que godfonnant fâ mine de toutes fortes d'o- pînîons,ne fceut que tefoudre', fînonfe propofer vuieufned'vn an, quelques li- ripons furent d'aduîs par dépit, pour ob- vier à tel mal cy-apres, qu'on efleut vn contrôleur de Chapitre, & que les Cha=- noînes y auifent : comme le Prcfident co- clud^voilale Notaire qui auec vne fainte I & pîeufeexclamition va dire.voila certes vne belle conclufion de mes feflTes*, il leut: îs qu'il auoit dit de Meflïeurs vous ne remédier pas mal , c'eft où il faut tra- iuaiiler ou faire de repos pitance (iefceii |cc difcours par mes commenfaux qui me ; tap p 0 rtêt tout air}jfi qu o fait autre^art 101 Ir'hioyen Mais*meflîears i'ay penfé vn moyen |)ouï' vous ofter de peine , vous fçauez que ©leumercy à Dieu& à vous , i'ay iàbas ^'ne petite caffine au bout de voftre gran- de pree quieft fur la riuiere /visa vis des feneftres du Palais Epifcopal, s'il vous* plaifl: me donj^ier le fonds de ce que pour^ ta f^iucher vn ioitr vn omirîer que ΀v vous prefenteray , ie vous rendray quit- tes de ce que vous deue2 à Rome, & ïî vous penfez que ce folt à petit femblailt:^ ( ce q «e îe ne voudroîs eomm^ttre en Hea tint (ainé^ & nicmbre fpecîfique au Con* cHv? q li ne peut errer ) ie vous bailleray. caution & le piège de dixmilefcus, fans^ lebi^ndc Do-Ue f^mmc,& c'eft à heure qu'il fe faut refo idre ou tout quitter, veu. que le temps prelîe. Ayant dit , il fortit, & Meffieurs les cipriolans ayant fymbo' lifé fiîr cette afFaire^conclurent dele pré- dre au mit du gu^^t , confiderans que c'e- ftoit le profit de la compigfiîe. H y auoit vne des m:fdAmes les diguitez quivou- loic mettre empefchenient , mefnies vti îeune Ch\noiae de fa faâion dit tout haut, Meiïîeurs il y afixans que ie fuis Cbanoine.moy indigne corne les autres, mais ie ne trouue pas dv: gouft^en cela àia lie yaruemr. îO| .fin a près Beau coup de telles foutimacevie <:apiculaires, il fat refolu que Ton contra- âeroit auec le Notaire, & que Comniif- faires pourcét effet iroient faire raccord: &^afiiî 6 faîntecé ample, que la poftevicc n'y trouue de rinconueniét , îl fut dit que la concluâon en feroit mife entre celles du Chapitre tenu vn mors deuat , de peur de fcandale & de honte félon q lay , & non autrement il efl: permis de f ire des faucetez aux ftatuts & regiPrres le tout accorde , fut pairée prèuarîcation, ie cui- dois dire procuration , voila comment les belles paroles nous croifsêten la goiil & fut donné tout pouaoir audit Notaire, pour bien & duement faire le pénitent. Auiïï toft ce Notaire ne fut plusN itolre au pays, iln'auôit que j, iours pour îmt ce qu'il auort ptomis, & délogea au(îi vi- fèe que la natte d'vn palïëmécier frais mix niallant train nugnifique comme la Pa- pe du Mule à î î ,ou lo/îours de là reuînt kN îtaireaunî petou refohi, comme vne 'brebis toaduev& fe vînt prefeilter à Cha- pitre auecbl & entier certificat de fane- goti Ation, Se côme il auoit légitimement, profitablement , &" catholiquemént ac- cdpli le tout félon rintétion de la bulcj^aa E iiij Ï04 le Moyin j>rolîr des Chanoines: & clauantage pour: euiter aux frais futurs , il auoit fait ni itx ché auecle fratri ignorâti. le n'entés pfe bien le Grec, lefqacls-s'obligerf ne à xbm jours d'acquiter ce^qui eftoic équitable:, ce qui eftant lecogneu vray çomïï\t pn- le peut a du i fer 5 lî; on eft aiitaiit aUvUgli de vifage que du cuî , le mutuel eontraéi de chapicre & du Notaire efîant vérifié & calfeutré de toutes f-vçen^ a^feCTaire^, 31 fut dît au Notaire queiepaifo^seftam ■venues il auroit ce qu'il auvk aqiHs le. temps efcheu. Mes chanoinéSjie nefçay s'ils font à m ou au diable , niais ie \ùs nomrTîetcls, honoris gratia , pour con- feruer noftre in^lil;u!:ion'e^7 defpit dô3 lieretiques, me fuplier-fni dQ ku-r pre^ fier ma fale , pour des foneftfcç , au^ii' a* ifcc moy le plaifir du faucheur notorial, enfiinaifon, vn Lundy matin qui eftoit le iour abuté : nous eftions tous à regar^ der ayant de fia defkané ioy^ufementdq bonne bugîofe, le Soleileftant aifez haut que leNotaire vint fur le pré auec vn pe- tit homme raniaffé , qui porto it f i fau53 en dehors , il ne Tauoît pas coin.* mô mcr ftayer qui ayat fa faux fur fou col,& paû iant (lir vue pUocUe^ a^vièfa gros poif- fon qu'il cuida frapper dubout de la bate de fa faux , pourquoy faire il s'efforça de fi grande roideur que la faux luy trancha le cou & latefte alla enbas^dot il fetrou- ua merueilleufement eftôné, auflî eftoit» ji temps 5 tefmoin le prouerbe qui en fut fait Jl ne fe faut point eftonner que Tcq ne voye tefte à bas Tes pieds. A a fi ces dodeurs fuffent vernis icy apprendre, ils euffentefté bien plus fç^iuans » ccfte re- cherche vient de mon entcdemet, regar^ dez mon doigt à mon frofrd, confiderez mon entendoire, & not:z les fignacles. tepctit faucheur eftât arriué fe mit â tra« miilerj il ne cônoit trait de faux qui n'a*- bâtit vn quart de chartée de foin, ou plus tat il s'eftédoit,&qai plus elt, il ne s'arma- foitpas a battre fa faux:mais quâd cîkné tranchoit point il la paffalur.Ie long de fcs dents,& cela f^iifoit frooococ ^ ainfi il gagnoit temps, Ij qu'en moins de àH he'A^ tes qu'il fut fans boire & fans rmngér,- il faucha plus de la moitié delà prée» Le Notaire voyant q i'il auôit plusde éo.av- pensde fous , le fit arrefter, luy prefcnta vn flaccon plein de vin d'Oi leaî>i tenant quinze pintes, qu'il au^la tout d\n rvait, -&:k v^iidcau après, A donc le Notaire luy E V ïotf i.e M yen mit va doublon d^Efpugne & i.angelotr d'Angleterre , & ^ . vieiu efcus François, auec vn daîer d'o** & ^ . moutons à la gra d laine,fixrieclesd\or,& u. m:dnllesanti- ' quesdefîn argent tenant d'or& Jeren-^ iioya* Delàenauintle N )tiireaîouy de la part delaprée.&fes héritiers apr^sluy: îe refte app.ittenant aux Chanoines iuf- Cjues à ceiourd'huyts'il n'y a faut: aubre-^ ifâialre, le ioîy faucheur n'auoit pas tant' d'outils c]ue les autres qui ont vn^groflfe gaine de bois où ils mettent ra fraie hixr. leurs ceux ^ comme vn prépuce en vne- grille de Conuent féminin* Voila com- ment ce faucheur s'en alla gay & droict-' fans tourner çà ne là comme vous irez en Paradis. Que lî vous deiî^cz fçauoiroù il alla & qui il efloit, alîes après tandis^ qu'il fait beau. Dem^fthene. Voila, vn bra- ue Notaire il en doit les écritures. EticUde.^ O parle tant de cette intelligence d'eC» critures, qu eft ce que e'eft ? ^ RHSVLT AT. EN bonne de^ ie ne fçav C\ on ne le uousappréd, voila Toiîft^t qui en dî- toit bien quejqae chofa s'il.^ouloit ? ii^ îônguement trauaillé à tqcouurer îai iù* miere de veric<3 il en a vne pleine lan?:erne B!dée. le ne fçauTOÎs oay parler delà lan- terne que ié n'aye le coeur tout g^y , à -caiife eVvile que'i'achetay Tannée pafTée à li f oîte de Fontenay , ie ne fis pas va •petit acqiiefl: dautant que ie croy qu'el- le eft demi Gîncle , veu lemirchind qui mêla vendit. Dites nous donc vn peu cetceaduantuve lanterniere. le le veux à ia\ch3r"ge que vous le tiendi^ex fecret, poiirce qne ie fuis vn peu foupçonne delà Hiiguenoiteté , & que pour cecy il pour- iroit aduenir de la dirpute entre nous «S: nos bons copcres les SuiHes , qui veulent 'que cetceafFiire foit de leur pays aucnue en la p^rroiOe du fieur Taronld de Vau- trauers en la Comté de Neivf-cliallel , k Coulonnel Galati le rncor.tant au Roy, e?i) iuroic & alFcrmoit la vçrité ; la.prorC'- ■iiant fur Hi bragi^ette : de^may ie ne veu>: point de difputes , l'en parle auvray, îl^y auoit vn certain M.^iek Tmir, Minlilce en ce Poiâ:'oa, lequel par h3zard,c()ine le diable eft fubtil à feduire les enCans de Dieu , ayât aduifé vnebeUe fe^mmequi ne îuy appartenoit pas , U qui auoit: p ne & inere/il la copuoita fuiuantl'inteatloa du ■ E V) . .:L^ ?\4oyin canon 17. du 1174, Concile, qui démon- lire que la fille d'autruy a eft p jintdief- duê\parquoy il Tabi^foigna toute vi^^ Teufe peu dire, iloublia fog deueir^^df^ charge, fi qae înduëment, ilaçcouilra natureliegient , chinidlement^&fçomme vous , pourriez Indmiduement, pour rin*- ftant de la conîondiô réciproque & mu- taellermais ie hay ces paraphrafes,îl faut donner dedans,il cômîr adultere,x:e qu'c- ûmt cogneu du Cbnfill:oire,il full: corri- gé & ciduerti fraternellement, dont il ne tient contevparce qu'il continua telleniêt que le fcuvlilt fut gran J, & fut p liîe p u: les ConiîOioites^puis par le Sinode,& en £n depofé cornue vn potente2,& lors fut inuenté leieu au Miniitre defpouille;la tnfte condition de M-facques delà Tour le mit prefque au deLfpoîr? toutesfois il eut meilleur cœur il nevoulut pas fe don- iner nu diable après fon aftie, ny ietter la ininche après lesercoargées,c ■>Ti*Ti^ font !es petits ç^arçons q li fouettent le f:ibot? im^is s'aduifa de trafiquer &faire profiter 1i peu d'argent qu ilauoit de refte de Tes comtnodite^z pa{Tée,. Il fe mit donc à faire 'k marchandife, Se profitant vn peu ij fut affrlandé deyemr foires aii^ il fc aeVdruentr. fc f trouua à celle de Fôtenay auecbeaucoup demarchaiidifes, & entr'autrcs grande quantité de Tanternes ^ nous fufmçs auec bD^ne& ioyeufe troupe de Gentilshom- ine^ dq p^ys, me promenant i'apperçen çpource qu il m'eftoit aduis que ie rancis veu au- tre part,ie le dis aux autres qui de mefmc en penfoienteomme moy , aînfi quenoiis doiitions & le trauuions de bonne façon pour vn lanternier,& qae deila nous nous ^fiions entredit qu*il relïèmbloic au Mi* niftre déposé , il s'apperçeut que nous le :^<^gardlions,alors approchât le Foiiiloux^ luy demanda mon maiftre mon amy , n^e- ftes vous point parent dexe Miniftre qui fut déposé à Fautre Sînode ? adoncques fàns s'çfmouuoîr il die, e'efi: moy qai fuis celuy que vous dites:& pourqj,îoy,&. co- rnent eîVil aduenu qu aujourd'huy ^'ous eftes nurchand de 1 vnternes?o hoo^dlt il^ & pourquoy noa ie IwSivous ay autrefois prefchées , miintenint ie les vous vends? cela fut caufeq je ien acheptay vue pour et qu*el!e venoit de telle main , il ne fe peut qu'elle ne foit ou deuienne lanterne ca'balifte,ouarchimrftique, Bédim Mais OTam^ ie vous efpargiie , la doddue îto le T^ioyèn TOUS a cîuHîfé. Puisqu'il eft queftion dé tout dire à cm(z quenaus fommes icy ea vérité, comma ceim âa monde font én faux ^ il eil: neceiraire de confefTer qîje voiis auez raifon, voftre cheuau baille , ha ha clieuo vous ay ie acheté pour me mbr-* cîr'c?or bien il y auoit de mon temps( vous f^auex que i'ay efté nourry Page au Con- uent de Gormery) vn perso nage de Tours qui nourrinToit vn lîcn fiis tant/rige, hum- b]e5doux& retiré quemerueines,ilcftoît: fa^ns ceflTe à genoux , & n'y auoit moyea de/ïe diftraire de fa déuotion. Son perè qui laymoit ne le votiloit aucunementî coniraindre,aîm>Ie gratifioit enftout,par- quoy lé voyant de ce naturel , à fa reque- fte ie dy de ce fils , il le mk Moiiie chez nous , il n'y fut pas deux mois & demy^ trois îours &'fept heures , qu'il ne deuint p4fe qn'vn diable ^il fut tout mctimor- pHofé , il frapoit U vn ^ il poufToît rautrCj Gnîoit en noRre chemin pour nous fiire tôber , vomi (Toit pour nous dercourag~cf> petoit pour nous faire rire:, faifoît la gri* macedarpt !e ferulce pour nous faire rou- gir/eleuoittard ^ournous faiieenr^ger, f/ifoit le rabns toute la nuift pour faire mii^ck : b.ef il dcuintrviiJ*olét;>que ccn- Jefétruenir. Tii traînts, te n'en poauant venir à bout en auertirmes le pere. qui le vint voir, & luy reminftra fur ce qu'il auoît changé de vie , qui autrefois eftoit Uiit douce ^ humble. AttendeZvdit-il,mou pereje re- uiensàvous , il v.i prendr*e vn petit mou- ton mignon quielloit au preau. Se l'en- uelopada fx3n froc^puis vint à fo \ pere,5c luy monftra -, ce mouton bondiiToit , fau-- toit^fairoitrcnvagé :& bien m^^n pere que dites vous de cela , ieftois iadis vn mou- ton comme celuy -là ^ auiourdMuiy i'ay le froc qui vnt fait ainS petiîler, & bon iout pouruoyez-y. GoaaEvs, Vraymenf fVere ce difcrours m'aautint fait rire que me fit mi lanterne intellectuelle, à pro- pos celle de noftre amy & croyez moy que i'en ris dé bon foye. F e a n £ ïl / Pour- quoy d'auffi bon foye , pource que félon voftredodrineau liure, àt^bl tls rerum cmfis^ où vous deuiez mettre efeShs^ dau- tant que vous ne parlez aucunement des cecufes,miis des efFeâs : il faut confi-de- ler cette belle vente de foye qui pa! pil- le imperceptiblement, & excire les mé- lodies de la )oye , d'autant qu'il fait de(î- rer Je difner , & le rire , eftafis le^ orgues -^xic Jajieflc;.pat:tâcayât le foye doucement ih% Le Idoyen releué, îe rîs encore de ma lanterne,donc Tocc^îfia futjie fais ce conte pour les pe- dans,afiô que chacun trouue icy dequoy pourloy,& que tout le monde cog^noiffe, & fçache qu'il ny a rien d'oublié,s'il a e'ft trop cecy ou cela. LIVRE DE RAISON. I*Enfcîg,noîs en ma maîfon dis ièunes- gens, lefquels îe faifois dégroffir par Glareau.vn iourque ce Précepteur n'y. eftoic pas 5 il aduint que^ans y pçnfcr ie furprias ces enfans ioiiansù i'infîât qu'ils me virent chacun d'eux s'enfuit à fon lire 5 il y en eut vn que ie choifîsdau- tant qu'il eftoic BretOii S< aimit iecté fa veuë luf fon li irej'eluy àh [în» dQ.o Domne: qutd ? leBionâm , or ç i où eft cette belle leç^n? n orauent pre Mnrenat voilà qui vabien , or fus qu'eft ce à dire Titunat il fe lçaa& tournant fon bonnet far lesdoi^ts 1^ rotiloiten sô^eant creu)C comme vne pinte bridée, il anoit les yeux; iufques dedans Tîntention , ie luy com- manday r^e fe tenir coy & de refpondre hardiment à cela , il fe tint joint comme vne pantoufle neuue ^ efcoutint Ç\ quel^, (te i'afucnrr* iij qu vn luy fouffî.roit au eul, comme de fait il y etî y auoitvn qui UiybûurdôHint àc îoin ràcetuiroit , & Ijuy àxÇoxt vn mot i^Xil ne pouuoit tout coniprendrejl ncn oyoit qu'vne jfîUabe > encor qu'il y âp- portaft vn€ feraie ûucnti^n pour rvnic zurJÎcym ïouffleiir iuy crioit toutbar vne laiT)proye,ià,dis je,hardimét,& touf- Jours prçftant l'preîllç il me dit en cou-^ Ifint fa parole â corqeaualés , vne lan, a- çheuc'ii courage ,, 4it.es airc-uremen^ ]ot$ Iç paiRire petit qui n'auoitpasi'lntelligç^ çç plus aiguisée qu vn faliotjva dire tpj^t haut, vne lxnt€xm Domine, d h G v SM eii: çe là cette belle ïhçvnc qui nous doic erdalrer,fera-ceell.ê.qui nous apprendra; rintelligcce & folutionde ce qui eft pro- posé de TeKcelience des efcriture^ ? Li» H A c a E . M. le Cardinal les Bohémiens s'en recommandent à vos bonnes garces, i'ay la langue fourchante anldiftrof inte ie dis grâces pour Tamour d'^ux auec votrer ç5g4 i'ay cuide dire congé, corne BdbçG* cîus Alemantj qai difant adieu à la Rein$ d* Angleterre voulant le dire en f rançais, pi'oferant mon Dame ie prendr^y congé: ie vQus diray q'ie tout fera fçeujfaifons vn peu renfiler le diicours & reueillôs ce. i; 4 ti M&ym bon home qnin'y pêfe plus.TosT A t v-^v- vrament ie vous efeoutois , mais puis qiie l'y fuis remis fça chez s'il vous pliuft, qu'après ou auffî toit , ou eiiuiron le teps ce fut quand ce fut que le Concile de Trente fut publié , ie ne dis pas celuy de Monfieur le Grangîer, qui cft intitiUéle Coneiîede xiix, Bv c a h a h. le vous prié ne parlons ny en b:en ny en mal des Ec- ckiîaflîqU'es,lâi(ronsIes là fans les draper 'tomme les hérétiques qui ne (çauent faH re vn bon conte s'il ny a quelque Moî- ô€ , Preftre ou Miniftre Rir le meltier ; > bien ie voulois dire fur les rags,vous voi- li bien adhurî pour vne parole. R v n m AûlTczz part ces remonftmces^nous fom-^ mes îcy en liberté,nul ne p^He céans pour fcanJalifer , aiils pour édifier & corriger s*il eft befoin: Se de Lh ces préceptes tat beaux, & cesenfeignemes fi iuftes feronr> plus de gens de bien que tous les ferurms eufemlde dé ces fagoteux d'eloqaence, qui fou5 ombre d'eflre humlile aualêtli gloire, comme vn Almand, qui p a- humi- itcc fait carroux cotre i .Suî (t^s. M a c a o- B*È. Or là auantn'efpargnons perfonne, aufîî bien tous ont failli , les Preftresont Kcufc I, Ghriit, les gens de luftice rjoat^ ' t^ndamné , les Minillres Tont foiietté, le peuple Ta injurié , les pafsâsfe font moc- que2 de lai, les gêfd -armes Tont crucifié, il n'y a qutles paiiui*€s feirimes qui l'ont pleuré , & ainfi ont trouiis-le moyen de pAtuenir^fans quoi elles feroiènt trop dé- vergondées; pour mieux faire laifTons tels fophiftes au diable^auffi bîé il y a dé nou- ue^iix inipoftcurs qui distt qne Miniftres ignifie bourreaux, ainfi il n'y aura que le Pap: qui ne foicbourreaujà "caufe que ca-^ me il eft nos heures.ctîuy qui re^oncî^ àlaMiiTe eft dit M-iniftre , par là il ny 3uroic Euefque^ Pfertre^ ny Cîerc^qiahe ftit de ce be ui mefticr , acheae inon petit compère aclveue , tu euïïes eflé Pape fans: que tu auois efté marié à i.vefues.Taîfez' -vous doncques,&: me lailfez dire. Es-pays du Roy'd'Efpagne où l'on parle Fran- çois,de-nietiroit Meffire ImbertChapote!,: Prefl:re,quîàut>it de bons^beaux 5r g^ails bénéfices , entr'autres il tenoit \c Prieuré de S. Commode , do'tie il falloir qu'il fe défit, pource qu'iln'eftoit pas animal fuf-^ ceptible de tous bénéfices comp.itlbles & incôpatibles.Paoc î. vS»Quel anima! eit ce, c'eftvn Cardinal. Pa norme. Dieu fuuueU Chreltiété^ & qu*eft-ce que vous dites ? pourfuiuez , il fentoît vne future, grande incommodité deladelTaifiede C€ Prkuré tant bon , & qui luy aydoit aux fîwîis à faire commodément îa fôuléej pour donner le refte dont il n'aat)it cure, aux panures, & de fait,ileftoit aufli îibc- îal que noftre Euefque, qui donnera plu* fic)ft vn efcu à vn garce, qu\n detuer pauure. Or ce qui eft bon à prendre n eft point bon à rendre ; les hérétiques difent au contraire : Hepauures beilesj. qvû a îl au monde de plus fafclieux quedè rendre/Djncil eftoit fafchede fc feparer de ce bénéfice, bien qu'il fufl: la moindre de fés pièces , & de faiâr , îleuft efté vn. ^rand (ot, voire vn Archifot s'il le fuft; defaiddu meilleur, &encores plus fot par nature, voire par toutes les quatre clefs de mufique. Or lande. Vous errez , Monfieurle Théologien de beur- re, vous fonderez fur le Moine, i. le refchaux , il n'y a que trois clefs en la mufique : qui m*a amené ce chantre de la féçoîde chambre d'Enfer? Vabeftiam. mon gouial , fçais-tu point; qne TE- glife ne peut faillir ? Se peut il faire quç vou$ aueztm beu en Allemagne depuis que i*cn fuis party ^ ne fçachiez pas les ^Icfsde voflre mcftier , Allez à Tefco- le, & fçîichez , apprenez , entendez, & notez , comme Monfieur de Beze me Ta- pris, que la quatrième ckf fondam ma- le des trois clefs communes , eft la diuine ^douce , hnmaine & faiiîfte harmonîccft la bonne c5ef de la caue^ c'eft 1 1 faînélre & harmonieufe clef, c*eft la fidelîe p.ir- fake. Mais c'eft alFez, il f^ut tenir fecrctj que ces enfans de coeur n'aillent tout boire. Or vn iour, vne nuiâ; , vn foir vu fnatin , x'eft le commencement d\n conte , ainfi difoit ma confine àma tante dites nous vn conte, & bien dit-elle iele vous diray, vn îour il auint que ma mere- grand nous fit vn conte de Robin mon oncle qui chiaaTattie, fa femme tafte, pcnfant que ce fuft pafte , trouua que c'eftoit merde, mafche. PARABOLE. ET bien vn ieune efcoîîer proueu a0ez honneOemét es ordres^Sc lettres pré- voyant fa fortune feeut la future défaire duPrieuré,parquoi il va s'adrelfer à Mef- iîre Imbcrt, deuat lequel ouurant îa bou- che il decliquetadela langue vnbeau pe- ÏI^ Le Mïï^CH paîtpaHlard dFfcours,rcgratéfurIedroΣ de bicn-feâce,& dcdeuoir, & liiy manife- fta foninteiitionjquî tftoicd'auoir & ob- tktût le bénéfice siï luy eftoitagre ble^ Imbe r t, Hébienmonamy .diccs-moy premièrement tftes-vous Prellre ? Ouy Monfieur. Qr doncMeffirealttrutrum il vous faut ouy parler.PL OT I N .Pourquoy rapelloît il akcrutiû?DvR A ^ ©vs.Pour^ ce qu'il eftefcritconfelimini alterutrum, c*eft à dire cofcllèz-vous au Predre.M a-^ KOT.fi Tauoisdic cela ie feroisgafté,ainfi tout eft permis aux Dofteurs. Cembrad. foutin laiircz dire ce dodeur , ou vous en allez fairebrufler en Efpagne , vraye- ment vous auez tort , vous enuiez ce pau- ure homme.j par vos interruptions il en; eftiî dcpit ^u-il en v^ctort les mâchoires, corne vn Officiai fifcbé. To s i a t v piinfe que vous me tenez pour quelque Didateurde mouftardier. Or efcoutez- moy,ou prenez le chemin d'aller à tous les ^ di ibUs.Meiïire Imbert oyt la requefte du prétendant, duquel ayat fauouré les pro- pos auec le^ oreilles, luy dit : ie ne puis mettre ce bénéfice entre lés mains d'au- cun , s'il n'entend les efcritures, afin qu'il en foittrouué capables } pour donc f^i''^^ efeTaruemr. Jif ^ôkii vous entendez les efcrîtures, dites tnoy quieftoit le perede M^lchifedtch > Le Ckic ri.fpond. .M. S. Paul mcnftre qu'il efîok fans pcre,faKs génération. Hâ^, ha, ha, dit Me(Firei,mbwic, lourdaut nicn amy ,kfçiy cela auant voiis rtfpondtz à ce que ie vous demande : le ne lefçay pas , aufli n'âurtz vous pas le bini^face. Ceftuy cy s*en alla & tn vint vn autre qui en auoît ouy p itler , ce nouueau venu tftoit dcflTalé comme le ci-mmis d\n ban- quier, n vintdeuant Mcffire Imbert^luy rai{ai>t la difcrette demande pour obtenir le Pri.uré de S. Commode. Mcffire Im- hcn luy fit la quefïion,cntendez- vous les efcritures ? Ouy Monfieur : Quieftoit le perede Melchifedech ? alors le Clerc dit Gratian le dtmoniîre aifcmcnt comme cela difputant contre les Simoniaquesxe que dilant» il ttra de fa pochette droi- £tç vne belle bourfe» ovi il y auoitcinq cens.e/cus cti or ^ & ce en bons termes i . dôcques A4ôfieur voyez ce fymbolePhi- lofophoprophetique , voicy le pere de Melcbifc dech , &r f risât de mcfme de Tau- ' tre main, en tira de fa pochete encore vne autre bourfe pleine debeuîx ercusauSo-. , leîl, & dit voiiala mere & ^fin que vous fçachiez qu'il eft vray , mettant f^î matm droide en fon fein tira quelque foirante efcus y & proférait en les coulant vers la chambrière qui eftoit au bout de la Cible comm:: celles des Chanoines oncaccou- ilumé, ce fent îcy les enfans. Ha, ha, ha, ^dicMeffire Imbert,c'eflrpratiquer la qua-' trîeme figure de Dialedrque, en dépit; dé G ilijn. Et bien dit -îe Çlcrc, Moniîeùf' mon bien faâeur 5 nion bon Mecenas^ ' n'eft ce pas faire vn diadcme de racines de chaulï'cpkd , que de paîrlcr ainfi à eei fots 5 c'eft docere ^ c'eft exfinquer la Latin d€ chapitre reciéioé docencio. 'uo^n il fuit fe- ceu en payant. Et bien mon bon a^y,dît Meffire Imbert, il faut que tu ayes le bé- néfice j vrayement vous eftes doile ^ vous efles en danger d'eftrjc vn iour Pape^vous aurez le bcnefiee , voftre doârine vous radjugejl ne faudroît à la vérité quevous feul pour faire tomber toute !a Théolo- gie en demonftration , en dépit de Rai- mond Lulle : que nous fei ions heureux Jfî on refoîuoit ainfi tous argumens , nous feâons incontinent d'accoï^, toutes he- îcfics fcroient ençloutiçs. ■ F EN. iti F E N. QVand tout eft dit VefpTres font di- res, nous eftions en grande penfée poiu- vn tel affaire , & ne fçauions qu'en jugcr.fans l'Efcot qui nous ofta de peine, nous prouuant que c'eft vn bien - faiéî: méritoire de bailler de l'argem pour a- uoirvn bénéfice ? prirnù, dautant qu'on n'en donne plus , fecundo, on baille de i argent à vn maiftre pour le feruir^tem, on s'incommode pour fe chaftier , & c'eft lepoina du mérite parfaid. Bacom.Lc chaplain d'vne dame Angloife fe fit cha- ftrer, pourcc que l'on auoit opinion qu'il latrauailloit, en ?.pres on tire fa peniten- ce, dautant que Ton ieufue pour enra- malfer d'autres , & c'eft icy le poii d d'honneur que meffire Imbert entendoïc fort bien , comme eftant des plus orands Théologiens , & de faia il eftoit^'carme diipenfé. Et pour eftre carme qu'en eil- Jl ? o ho , & ne fçauez vous pas qui font tes plusexcellQ^ts Tlieologicns ? ne font- ce pas les carmes , comme dit le fa se Çaron ? St Deus efl ^r,mms nohù yt Car^ mp4 dicmt : Carwwa font les Carmes qui F izi le Moyen parlent de Dieu , ergo il eft vtray , \\ y eut \n De &:ui- en noflre côpagnie qui vou- lut k forn-ia!irer,& iiiiat 1! clcumoit t ôme \n \ errât. N dus qui voulons la paixjk fil- mes brauemcnt fortir , fœuv Icanne tn fut Tiaife quelle eu rit encor, & noisdit, que ie fui^ aife que ce gios coqutbUilà cfthors de céans. Va r ro. Qucy belle clame , &'qu'eft-ce que coquebin.So tvR 1e ANH Ë, ce que les Tourangeaux appel- lent coquebin , les Angcuins lencniment lagois , & à Paris les femmes le bûchent brfnguenel. Et quelle fone de perionne eft- ce ? Gn nomme ainfi ceux qui n oiit point veu le con de leur kmme , ou de leur garce : le pauure valet de chez nous n'eftoit donc pas coquebin, ileut beau le voir. Quand attenticx. Eftant en fon- cailles il vouUoic prendre le cas de fa han- cée,elle ne le vouloit pas ; il faifoit Je ma- lade, & elle luy demandoit, quia-il mon * amy ? halvs ! nia mie,ic fuis fi malade, que ie n'en puis plus , ie mourray fi ie ne voy ton cas,vraymct voire,dit-elle, halasîouy ii ie rauois' veu i:i onxnim:s icy comm^: chez le R.oy Aifuerus , lâ liberté nous fert de guide, comme li fenfteur pour alleraurwt^aiél^ ; chacun dit &r fait icy coqu il veut & peut, 5 Mais aun.nt cjue padèr outrer ditiebon i homme Sc:.^liger j pourqiioy eH: ce que ^ ^ f ij 12.^ i^e moyen quand quelquvR s en tft fuy on dit il a fait gilles. Protagoras. C'eft pource que S.Gilles s'enfuit de fon paysj&fe cacha de peur d'eftre fait Roy. Er A v i- ^oNDAs. © de par plus de cinq cens mille cornes decoquu , i'aymerois mieux ii'eftre point tât faindj i'aymerois mieuK eftre Roy qu'Hermitc. Et quoy il y a tant de gens qui fe donnent au diable , poil de tout^pour deuenir grands , & y en a d'au- tres qui fous le voile de religion , faifant vn affront à la fortune^contriftent le bon- heur ! foin ie ne pafleray point outre , ié ne me rendray iamais en communauté que de Princes & grands Seigneurs, dau- tant que ie n'ay point le cœur à la gay- tuanderie. Ten fçay bon gré à ce bon Cordelier frère Hugonis, qui au com- mencement de Teft abllflement? des Capu- cins fe fafchoit de leur future pauure- té, ^^ .tout en colère nous dit : fi nous qui auons le diable au corps ne pouuons vi- ure , que feront en fin ces pauures gens. M E s s i R £ G ! L L £ &• Or fus c'eft âflez, paÎK , vous en diriez trop , vous né vau- drez iamais rien , pour le moins ie fuis suffi bon qu'vne femaie , ouy qu*vne mauuaife, c efc tout vn, elles font toutes fie farueuïr. eiç Bonnes, fi eHes ne font bonnes à Dieu, elles font bonnes au diable., Or paix en- cor vn coup , efcoutez , les perfonnes de bien auoient fait faire vne image de fainéfc Michel en noftreEglife, en quoylefcul- pteur auoic fuiuy Ja commune opinion des autres, ayant fait KAngeen vray Atu ge , & le diable comme vn vi-ay diabh d'Enfer , mais pource qu'il n'eftoit pis bien informé des refolutions de nos Do- éleursjil commit herefie,à quoy font fub- jets pauures Sculpteurs, Peintres,Librai- res , Orfèvres , & telles gens qui fçiuent tout, l'excepte ceux qui ne s'accoiiftienr, gueres de religion . lefqviels font pour l'Enfer. Céc ouurier fit faind Michel eouuertaux endroits douillets, ayant vne cotte d'armes , & Tes bonnes aides des fe- ftes, & vn gros bafton de la croix , auiïi gros que celuy de Cifteaux , & fous fes pieds eftoit couché le Diable toutnud, qui n'auoitque le cul , & les dents & les griffes : c'eftoit bien pour fairemiracle. il falloitpluilpft armer le diable de tou- tes pièces, à-î'auantage, àl'efpreuuedu canon, ayant la porte pièce, le haut ap- pareil,bref tout le fait, ainfi que les preux armez à la payemie, & faire l'Ange tout F iiji nudauec vne robe de Quafimodo. ?e ne fuis fdfché que d\ae ehofe , c'efl: que TAnge ne tua k di ibie tout tué. Q.U0y ,de iaifFeralier tel enncmy fur fa foy^ien'aii^^ roisgarde fiie.Ie cenois.Or rouurier.pour n^auoireftudié qu'au cifeair& au niaiîleî! aUoitTuiiiaut le grand t^hemm, comni^ vu ^ beau ΀un^,p€lerin qtîrreuÎÈnt; ht ûlM^ tomme V(tus knitt , ètloît touché fur îèâ û'm ^m\^tmt, fi Tçulie çi^mmç-la- mQo,ïï, Va iaa^" cet oinuier eftoit che? çÀk^Sc m'eapavîant^cneniedit^i'ay çeans meilleuv cultçur du mondes le vous dis - que cette figure eftolt en bolTe non fii grande q^ie ne l'euiBez bien portée, îçauoir TAnge entre vos bras, & lèd% t)le à voflre cou. Ce diable fe.deffen- danc paroxfTok à cul veu 5^'monftroit dcuK gros diutiers , comiTj^ pommes de cas pe«du , en la forme de beaux grof couïllo.nsjpourtraits après le naturel. Vit' iour que le vicuX" Chaiitre de rEglif^ dQVuruenif. T^Tr difnryit chez moy , le Baron ncR-re nniy luy fit Li guerre de ce diable ainfi endidi- me, qui eftoit chcfe mouls hontcufe à "voir si]xye,ux délicats de ces pudiques fil- les.Le bon homme rioiT:,& rcmarquoit ce qu'il luy difoit , & (i bien, qu'après eftre forty/il alla à TEglife voir s'il eftoit vray: àyât veu cette verité.ii fit afTembler la co- pagaïe, remonftrant que les l^eritiques auroîent occafion de conf^miner le pré- toire ^ fi on ne prenoic garde à ce dont il faifoit plainte, fur le fu jet des tiebillons de ce di.ble. Le tout fut remis au pro* -th^m Chapitre y (auquel !e fhit veiifîév Cdmiflaire^s^ dont il tut i'vn, furent nom- mez , pour nionocordiakmcnt, félon la conclufion,chaftier le Ji;^ble» Le bon h4r me fut auclié des autres ^ aînfi il fe Crc-nN portadesraprefdince furlelîeu, &mit à exécution fa charge , menait le fculpteuc fur le lieu, luy faifantencendre Tintentioa de Meffieurs, en luy interprétant laclau- fe de la conclufion , laquelle eftoit en La- tin de chapitre, en^cesmots, Coufibus CouiUibus Ydijhtif du cidibtis a dtaholus , & cela entendu , luy dit , frère mon amy faites voftre eftat. L'ouurier farcla ces horribles verues , qui cxhorbitamment F iiij fa ifoient démanger le cul au diablejequcl par la reale, non hngiienotique , mais Ca- thoHcjue appofition du ferrement, fut vî- lîblcnient , non imaginairenient chaftré, fené & efcouillé , au grand preiudice de tonte la race diabolique^ ie vousalTeufe <]ue le^ cicatrices y fontencores , & y pa- yoi0ent ocullquement. Etdecette auan- ture là : eft aduenu qu'on appelle à cette heure ces efprks là panures diables^ & de. fak^eft bien pauureceluy qui n'a plus que ces triftcs tcfmoins 5 &: on les luv ofte.. Maïs de cecy, comme dit Hermès Trimc- giftc.eft auenu vn grand malheur, c'eft. que tels diables ne peuueot plus engen- drer par le b:îs, partant ils engendrent à cette heure par le haut toutes les mef- cliantes opinions & herefies qu'il vous fait conceuoiren vosteftesa Laehambre de l'Edît ayant efté importunée de ce de- faftre, auiUdu temps des Apoftresà re- médier à ce malheur , afin de contenter les diabies en forme de reprefailles^teUe- ment qne par accord vérifié és chambres ïmperi^des, auec le confentemcnt des Vé- nitiens & du Pape onbailleroit au diable de manufadure les couiîlons d'infinis gros coiiilîauî^î qui viuttu de Tombre da deVjtrmnir, lig Crucifix, auflîbien icy qu'en Angleterre. C'ert vne belle vie, dautant que leur vian- de eft vifible, & non palpable, viande qui grofïît ou amenuife , à ce qu'on dir : mais ieri en crois que le vray, qui e{h que fous cette ombre il y a de gros cocs d'Inde , & telles viandes, que Tombre cachant, on ne nomme que l'apparence , ainfi les panures gens viuent d'ombrages , cela leur paffe rafibus du gouîier, voire mais le bon pro- 'ficnefedit pas. O belle cabalk! Mignons mulcipliez les ombres à la venue des ki- . mieres, cela eft de droid, dm.t$v2nîos , in.ts -yeH^s , & g:'.y , que ie fçiy de langues. le vous aircure , à ce qu'en die Carondas , lé diablefoit le rot,il fe fafche que ie le no- me, par dcfpit de luy iVn metrray fou'; fi- knce plus de trois vingts & dix fcpt, -qu'ils s'aillent faire lanterner, le droict François déclare que c'efl: vn grand bien que diables foient chalh'cz, pource qie tels qui font dodes s'amuferont ^ cher- cher des caillettes qui leur foient propres pour les mettre oa il y en a faute , de recompenfer TinterelTé , & aiof? laifTe* roieiten piix le monde, eftant en quefte debillons: que les voftre^ fufTcat à vcu« dre. F V Le Tdûyîn REr-4CQNT.RE, IE te pvîe page , laqii.vîs , nouicej et'f vnt de cœur, leuron de TAntechrift, qiu> que tu fois^ donne moy à boire^ tant j'ay eu de peine àtrouuer vn nom fignificatif pour dire deuant les filles les pend loches humaines, mns dea qu^nd Y y penfe , vbus' eftes de grolîes beftes , que vous ne m'eà' auez aduifé, L'antre iour la fille dccham- bre de ma coiiiine du Val nous enfeigna àz les nommer. Noftre laquais venuntde^ Saumeur entra en la cuifine ^ où là fille de^ chambre ertoitdefcenduë qaerir du feu: îe f^irs contoit qu'il auoit veu grande^ & pitoyable mifere \ c'eft que ce pauure Marchand qui la femiine deuant auoit^ Vendu des hardes à Madamoifelle , eftok to'ube entre les mains de vouleurs qui^ Iny auoient ofté toute fa marchindife, dauantage , luy auoient arraché les, / il le teut , •& n ofa dire tout outre , à caufe de cette fille ; il ne fit pas comme^ Rei>nard, qui prefchantaux lacobîns, S€ tancans les mmgeurs de chair en Caref- me & iours défendus , dit ; îe voudroîs- defdYuenîr. 13 1 patrUit fouhak que tous ces gourmands fuffent fur la montagne de Tarare auec vn quartier de lard pendu ûux eo.uilles ; ) après vn peu de hefitation il proféra , ils luy ont arrache les genitoires. Cette fi!!e court en hafte pour en faire le contera fa niain:refre,& encore toute hors d'haleine, dii helas Madamolfeîle le grand mal- heaf 1 ces mçfchans iuy ont arraché les hiftoires. Depuis on a mis. en prouerbe parmy nos fœurs, que ce qu'on dit faire la pauureté, ou befongner , efl: mainte- nant nommé , hillorier , en bon François. Mefîîeurs les peintres , & vous qui enten- dez le mefiier^ predez l'oreille à tout ce- cy. A ces paroles voila nieflTire Guillau- me le Vermeil, qui tout cornme en co- lère va dire : Vous m'auez empefché de faire le conte de Madame des M.i- niginces, que vous auez nommée Rei- ne des pois pillez j .pource qu'à la Coutr elle eftoît bien plus chichement habil- lée que les autres , le vous aircure ve- titablemeiit ^ ainiî que de dire quand tout eft dit , rien , rien , pour néant j aînlî veritâbîemenî: , comme dit Tau- tre : A a laiflTe^-moy dire , bafta, bafta, paflez reuerend , «lîiiî ie ne rncns F vj 15 2- Le Moy en poîat,a a ce^'petics diablotins : véritable- ment vous m'interrompez , r r r a a a , îe crie.ie le dis ainfi que de dire,fon ouurîer auoit nom maiftve Nicolas , ce fut luy vcntabîcment , ainfi qu'il fut , ouy cette, ou cent mille petits diablotins fec & aa delà, qui futcaufe vecitablement qu'elle dit ce mot , & Ferchaudiere y eftoît. ZgeT^ppu-s. Tais-toy ie te prie panure che- nal, & boy, tu as la langue fi avide quetu. nous Tamponneras d'icy à demain. l'y eftois, ileft certain que le maillre d'ho- jilel & raumofnier , qui fe nommoitmef- jfire René Goulenoire, efloient prefcnsj, & ie demandé à ce nuiftre qui me mon- ftroic la cire qu'il auoit embauchée: M iï- ftre Nicolas q ie ne d^fp^chez - vous de parfaire lepourtrait de Madame ? lime îefpoid, par mon foy, Monfieur,ie la be- fongne tous les îours , & ne puis acHe- m \ Diogenes. Voila parler de cela, qu'en > dftes-vous? que penfez-vous de ces gen- tî{le(re> ? foac-elies pis de gran îe édifi- cation ? qa'en penfez vous, mefUeursqui- faites des confciences à prendre mou- ches, & vîeax afFamez.de vaine rcputa-. nation ? goulus d- folle 42;loire. qui vous âcmm^^ ^ rim;3udsacé' à l'ombre de - de famenir. î jj Teau, le manîque ou Tiberîne, tandis que vous vous tuez le côeur & le corps à char- rier les ames vers !a mdancholie,tafchant aufîî de nous faire payer la voidure quand le diable vous emportera , qui fe- chez de paillarde enuie,dont vous regor- gez,comme le fauon des leures des gueux '^ui bient fur le grand trimard, mes amis du foye, confins de la ratte & mignons des petites tripes foireufes, ignorez-vous que d'icy à quelq^ies fiecles ce fympofe ne fort félon fon mérite tenu pour au- thentique, autant ou plus que toutes les ftilanderies grecques qui vous font bon ventre ? & lefquelles vous croyez fans difficulté fuant iour & nuiét après pour defgaigner vne panure paroles, y haraf- fânt comme taureaux baniers qui vetel- lent toutes les vaches d\ne parroiife à la rangette, petits poupaux de lait îevous 1 aduertis que vieilles folies deuiennent j iagelfes , & les anciennes menfonges fe ( transforment endebelles petites veritez, dont vous fçauez ejitraire à propos l*cf- fenceviuifiante, qù*eftablit vcs afFaires^à qae faire , fi cela n'eft , vous donner tant de peine à griffonner le papier, pour le Ixtiïb^^uillerde commentaires fur ui/l de 154 Le M^yen folies de poètes. & orateurs , & fouilUu- eofres qui les ontefcritesen boiii^^nt & fe rîant,eileseftimees tant ferieufes^&telles les peafiirdcz aux pifres cimbolifans, qui fuiuant mefnies friponneries de doftrine que vous, dégénèrent y Ci que d'hommes qu'ils edoient ou pouuoient efrre , ils de- uiiennêt animaux fantaftiques & refueurs,, comme la plufpart denosfçauans qui sot tant veaux , que les diables aux heures d.c^ récréation en font des contes pour rire,la plufpart comme tu difois tantoft de ces gens de lettres font devrays racleursde- fauates 5 ratiiFant de vieilles antiquailles, pour en auoir le verdct j & en fin ils r^f- fcmbknt à mon cheuo, C A V S E. : I Ean vére compère voflre cheuo baille, c'eft cela mon amy , iamais ne fut que* vieilles gens ne groigniflent , & ieunes gens ne s*e fi ou y fient, belle bouche beaux yeux , qu en dites vous efprics de bien, • ie vous defire fanté , & de l'argent , c'eft ; tout, ie voudrois que le plus gros & grâd de ces cenfeurs fut tout d'or en macaue, G A T A H . Et biea mon fils mon anw . voudroîs-tu bié auoir ta peAU pleine d'ef- cus ? Nondea fi ce n'eftoit celle de mon chien, ou la tienne quand ie t'aurois a- cheptc : Mais encor ô Roy. des gueux , le- quel aymerois tu mieux aiioic dix mille efciis en ta couille, ou mourir de faim50U eftreiubjeâ à demander la trlfteanmof- ne ? va vieil forcier qu'ei^re-tu la tienne pleine d'auaîne, & vne couuée de rats de- dans, gros lourdaut tu ne fçais que« c'eft , îe voudrois que le Duc mon bon maiftre fut en la gueuîîe du loup , & que i en eulFe la peau pleine d'efcus,gros fou- pîer i'entensla peau du loup. N aurez vous noes hey fait là , après, acheuez ces hlfloires , tu y fonges de bien loin, il fou- ' ment toufiours à Robin de Tes flufles : c'eft mal parlé , il faut dire à Martine de fa flufte , la caufe efl: qu-vn iour elle pif- Ibît rcîid^ comme vne bougie de cire blanche, &luy futaduis que fon cas fif- floît, h^' mon mignon luy dit-elle vous fiflez, vous aurez vragan vne flufte. T/;e« mi/lodes , que vous parlez court , vous faî- tes le Lacedemonien, dites tout, ^rtjîdte^ il ne faut pas dire les fecrets de peur qu e- ftans publiez on n'en recognoiHe la va- nité, ccpendâtqueron ne les entend pas^ \;6 Le Moyen onen éfl en adnnrâtion , fi nous allions tout déclarer clairement ce qui eft rare^ nous profanerons tout : fi nous ne faifons valoir le mertier , que fera-ce ainfi,fiut~il de ces menus propos faire fi bien qu'ils deuiennent félon qu'il eft deftiné: à fça- uoir les meilleurs & plus certains axio- mes de la vie, contenans & comprenans toute la molieile de dodrîne vniuerfelle, fans tant d'arts, ^ratiuj. C'eft là où ie vous attendois , pour vn homme fage vous ne parlez gueres bien. forj)hire. Tai- f€z-vaus i'cntends cela mieux que vous, dautantque vous autres mettez fept arts libéraux , & ils ne le font pas : Q i'eft-cc qiv ils vous donnent par letir libéralité i il faut dire noble & libres , apprenez à par- ler , il n y a qu'vn art libéral au monde, quieft la vraye oânie ou parfait accord entre les bonnes difciplines. Quand vous me parlez d*arts liberaux^il me fouuîétde cesgrolfjs beftes de prefcheurs qui fen- dent îe ventre au- diable auec leur libéral avbitre,quene difent-ils libre & franc ar-^ bître ? Mais p >ur vous oft :r de peine îe vous declareray le vray artjiberal, lequel eft vniqiie : c'eft Tart de gueufcrie , il eft liberaljcettuy-là/il s apprend fans argent, H donne à difncr fans qu'on le paye, e'eft le bicîvhcureux art qui nous fait viure kns foin & foliicitude ,.<:'eft luy qui eft le centre des art5 , ainfi que le fens com- mun eft k centre des fix fens naturels, bien-heureux ceux qui le fçauent & le p r a t i q u c n t a u e c h* 0 n n c u r . ^/fo lonim . Tu refue , il n'y a que cinq cens, & tu dis fix: O^iy i'ayditfix, & qui le fixiefme? e*eft fens du cul : ta ma!e bo(Ie viiaia gueux : ne te fafcbe point le Curé de ta paroiiïe t'en bailla bien dauantage, pout \ndc fcs mis il fie vue recommandation telle en foti profne \ \hy a vn honaefte "iiommcqui auoitfnis fa cauale çn fa^rjée en fes fouiTez , Mtfîieurs mes pardif- fiens, on luy a pris les.enfarges auec ^me ferrure à bofle , il vous prie meffîeurs de îuy rendre lefdits enfarges, & pour vo- ftre peine de par dieu que la boffevous demeure. B^ilJnw. Entendoit-il qu'ils leuUent défia., & qu'audi il Ta leurlaif- V'foît comme vnde nos doâ::ursde Thou- loufe , qui fie vn kg de mefme à ù fem- me. Comment? en ces paysde droid ef- critvn riche dodeur bien malade auoît . faia fon teftamef)t , & auoir oublié fa femme tout ex près , & fans y penfe^r ^ elle îj8 Le Moye?i' s'en plaignit dolentenfent à fes parent, qui pour raniourd'dle, parlèrent au te- lîateur , le priant de laifîer & donner quelque eholc à fa femme: & bien dit- il faictes venir le Notaire : il eftoîc pref- sé , efcrîuez , ie lailTe ; helas ! il fe meurt dîfoit fa femme -5 haftez-vous d'efcrire monfieur le Notaire ; îe lailTe a aa helas dîcvS-donc mon aîiiy : le îailfe à ma fcm- nie â a a. Là là monfieur ^ là courage &our cette pauure femme : le lai (Te à ma Femme bien-aymée la plus grolïè motte de coii^quî fok tn eêfti ville* Que dit à cela' cette pruure f^mnit J fê mît à gronder çomme hit h fille de noflve lo- |h ^ui eft affei fcelk , mm elle vechi» giie toufîours. jîmmiàoYe. Quoy cet* tç petite friande là eft-el!eainfi gron- dcufe H! y à du cas-tu en fon faid. P/ii*. UjirAte, le vous diray ce mot en paflant de ia langue ^ dautant queienebougeray d'icy, vous reprendrez bien vos propos, ^ & i'ay>[:>eur de longer à autre chofe , tant i'ayde fantaiïïesen la tefte , prenez gar- de à ce que ie difay , ces petites dcdai- gUAifes d'apparence qui monftrent va geftç morfondu , qui fait reculer pcfifiT ble pour cheoir. le ne fçay coiBmenî; . de fdruenk. î j 9 lemomle va 5 ou que c'eft qu'il y a de ca- ché qu'on ne fçak point , i'ay beau me 2;râtter , s'il ne me dettia^ige il me cuîc, ainfi eft-i! des filles tAit fages: mais quoy! par leurs âdions& geftes, elles (îgnifient eii fin qu'ii n'en faut point parler , mais ckerùhet roccafion de le faire , Ci aucè telle ût'siinté qu^il n'y paroifie aucune® * fôêfit / ié n'en parlé point à celles qui font fages V & (pl ne rentendént.pasi îéf- qufclki pôu? tout q\rt k ûmy m s'^C* i^i^,mi^'(^ir\!^ ^^.eunemênt ^ û^MM\t qui' g^ni bruit du cr^bh» Vm^Q dk le (q% mis le$ mainfa ne nv^uTent pas accu* fé d^iicrçfie, pource oue fan appartient ^ux cloches 5 & quana ils oyent la clo- che , ils difent , voila la vacVie qui appelle les veaux. En fin ces friandes grondent de Ci mauuaîfe grâce qu'elles fèmblent n'y prefumer aucune douceur, ny efpererdelice quelconque , & encore moins font mine d'y recognoiilre de la delicateHe. Sandé il vaudroît nnéuK qu'elles fuiïent. iolies & ioyeufes , 8c qu'elles ne le fiifent du tout point, par-, ce que la doulceur de le faire eft eftein-- &Q. p^r ieujc fottife ; Pour couclufiony ^i\Q te Moyen ces petites belles qui difent i aymetoîs mieux que les chiens reuflent defcliifë^ j'aymerois mieux que le diable Teuft ef- frondré 3 fê le laiîrent faire à quelques chiens couchans de lèchefrite, ou à quel- que valet arrogant qui les bat en Diable, il n'eft que le faire gay & paillard paè amitié ourcncontre» Donat. Comme la fille démon hofteffè par fainfte Marau- de, la reconnoiflance n'en efl: pas mau- i)aire,& vînt bien pour mettre auec vos Kiftoires,vn iour cette nicette voulut al- ler és noces dont elle eftoit priée, elle de- manda congé à fa mere qui luy odroy^ moyeanant que paragrafiqucment vfage- Etient & à propos elle gardaft bien ion Eonnear, ce qu'elle promît de faire fort bien : Elle alla donc & fe mit auec vn grand foîfî d.e garder fon honneur , toutes les autres dançoient, & elle point & ne s*ofoît approcher de la colatîon pour fai- re de h merde âuec les dents comme les autres,ellenebougeoitdu coin delà (allé à regarder, & auoitles deux mains fur^e: bout de fon biifque iuftement au dia- mettre de fon intention, iay failly, iede- uois dire le centre ou doit palTerledia- mettre qui n'y eftoic pas encore , elle 'auoît donc la main droiâ: au conccntri- ^que , Coipeau qui Taaifa ainfî , merde en voslîpes, iedy mélancolique , vint à elle, &luydit,ça ma coufine allons dancer, le n'oferois i'ay peur de perdre mon honneur /ma mère m*a commandé de.îô bien tenir. Venez, venez, ne laiirez pas devenir. le n'oferoisde peur de perdre mon honneur. O ho , dit-il , n'y a-il que cela , vcîiez coufine allons icy en ceftê petite chambre , ie le vous coudray Ci bien qu'il ne cherra pas, il luy dit tout bas , & elle Tentendoit bien clair, pource qu'elle nuoit enuie de dancer : parquoy elle le fuiuit, il la poufTa contre vn coffre, &Iuyenreigna ladancedu loup la queue entre les ian-bes, & luy recoufit fon hon- -neur de la forte qu'on attache la chofe aux nouucUes mariées , & ralfeuva que ianiais fon honneur ne tomberoit par cette faute là. Quand ce fur fait elle vint dancer, & n'y auoit que pour elleeftant afFriandée : elle trouua quelque chofe à dire à , la coufture , parquoy ellè en de^ manda encore , fi qu'elle en eut iufques à trois fois , c*eftoit allez, voire, voire ie le fi> bien vingt & cinqcoups en vingtÂ: quatre heuces à Magdelaine > cinqf;;is la nuiâ , le îour vingt, il ne fit pas tant, toutefois elle en eftoit toute refiouye^ vn peiiapres,& qu'elle eut mangé des confî- tiîres, qu elle n'eftoit plus honteufes, elle s'aduifa de fon honneur , & vint encore à luy le priant de le recoudre encor vn pe- tit 5 en dea , dit-il, ie ne fcaurois , ie n'ay plus de fil : hee, cedit^elle , & qu'auez vous donc fait de ces deux petits plotoas qui vous pendoient entre les jambes. M I N V T E. PEtronius voulut dire fa rateîée , mais il rengaina fon difcours par bouche^ pource que le bon homme nofîre hofte vint criaiit tout haut comme vn -bélier efgaré, Qx enfans , ça ça Meffieurs c'eil- ail', z Gaule , il faut ù repofer à ritaliano fermo difaie : boiuoni^ & faifons ^vne \>\\}fc aux difcours, & prenons quelque^ beau fujed pour nous entretenir d'ha- bits & de toute autre chofe : il ne faiït tvoufiours mordre , i! -faut tuer ^ i'ay fait fermer la porte , il n^enti'era meshuy pep- Tanne cc^ns , nous hommes.enlîbcvté.3'!a difpa){e, i. ie verroûil & la^Uarrc font UU5 .1 la porte /.aucun n'entrera icy 5 fi le de Tdfum:r. ^4î Diabie ne le ieite par la cheminée comme le farfadet de Poiffi an foir que les belles fe retirent pour conduire vne hautefie ea *fa chambre , trois ou quatre auec elle^ pieftes de fe mettre au lit, deuîfoient au- près du feu , & par mignardife s'entre- monftroient ïeurs cuiiï'es , pour voir qui TauGÎt plus belle & potelée , ces cuiiîes eftoient belles & mignonnes : alors le farfadet vint par la cheminée , & après qu'elles eurent comparé leurs cuifles,il s'auança& en monftravne groileS: gran- de velue comme celTe d'vn cheual , & leur dit en s'approchant, & la mienne ? Or ça Tay appofé & controollc la iufte difpenfe & huguenotique 5 ainfi que nous faifions àPari^ le Carefme pafle , quand en plei- ne tauerne nous faifîons le petit exercice de la religion. Clichmens. Qu'eft-ce à di- re cela ? vous qui fçauez tous les mini- ftres facrez , eftes^vous fi beftes<]ue vous ne fçauez pas cecy , veu qu'il fe pradique en de bêscloiftres^c'eilqiie nous clodons^ barrons / bouclons & fermons bien la porte, quand ( comme ceux de laReli- g^on)jiousvoulÔs manger de la chair . u^ iours dcucndus : tel eit le petit exercice, dautant: que le grand çii aller auprcichc. fuYonUts, le vous veux apprendre vn au- tre fccrct que m'a eafeigné Hilarct , mes amis ne mangez point de chair les iours dcfF.ndus , maisieufner , & puis toute nuiâ: faites bonne cliere, auec de bonne chair morte & viue , ie-s nuits ne font point des iours , partant point dcfFendus, Vn Conful efioit de mtfme 'opinion , quand durant les trcfaes il faifoit la guer- re de nuid. Cette diftindion eft trop obfcure, noftre choufe vaut mieux , & puis i'ay mis dehors tous ceux qui n'ai- ment point raillerie, foyez les bien ven-^ truSj la panfe fait Thomme? ie vous prie ça en liberté ? y a-il perfonne de vous qui ait le ventre tendu, qui veille aller en Pur- gatoirc?tout libre & bonen fon ttmps, lieu & endroit \ ce fut vn Moyne de S* Denys^difciple de Genebrad, qui m'aprit à nomm.r ainfi le prîué, pource qu'onsy purge:foycz encore vn coup les biens ve- nus f'ens d'honneur 5 trafiquons fins mir-^ chandife, & dont la confcienceeil proh- tablemei.t bonne, non fcandaleux, non liftons ny fepulcreuK^ie cuidois dire fcru^ puleux, ie vous aileure & iure quc i'ayme d'amour ceux qui trouuent tout b::n fans faucc , qui iaraais ne s'ofFvnçent , qui n'en i agent n'cni*age!)t point quand on les corrige, comme fit ce maraut de fergent rEfpi- nây^ ; qui à Saumur faifant penader foii cheualjâila à tas befte &toutî U Maugis îe voyant âinfi tombé & h terre , luy dit Cil dea Môfieur rhuiffier^vous deuiez de^ mander ce qu'il vous faut, fans vous baif- fer fi bas? il en euft Ci grand dcpît qu'il en vint kdre,& fa pofteritc.Pourquoy dites vous Monfieur 1 hui(îîer?il£ftoit fergent de bande-.voirejvn buiffier?& va fergent eft-ce pas tout vn ? ileftoit huiflîerde bande , comnye à Orléans le Payfint qui cherchant TAduocac du Roy^dcmandoit Mûtîiîeur le BaillifduRoy , parce que !à vn Aduocat , fe nomme aufli Baillif, ^^hillorh lecognois ce ladre, c'ed luy mef- me qui fe prefenta dernièrement à Moa« iieur le grand Aufmonicr,pour auoir pla- ce en Ladrerie, ie fus commis pour le vî- (îter 5 d'autant que vous fçauez Ci ie m'y dois cognoiftre,pour voir ce qu'il diroit îeluy dy^mon amy vous n'cftes pas ladre haa^dîc il Monfieur fi Die'i plaift iefcray bîentoft ladre^à cerenouueau les boutôs me paroiftront alfez. Lthunh.mme do* pit de toutes fortes de fots,boiuons rions ce fpnt des acçidens de côcomitanc^,liai- G X4^ Tylojien fons de Compagnies 5 relations légitimes confeqaences d'vfafruît, c'efl: noftre part quand nous y femmes j & de fait, rire c'eft ce qiù contente le plus,& qui coufte îemoins, s'il en eftoitainfi de boive , le bon vin ne coufteroit gueres , He coîiii- laudtu ne t'y atter^ pas , pource que tou- jours le vin courtera , & fera cher , quoy qu'il coufte, d'auut qu il faut payer pour deux,le rire pour Tame, ôc le vin pour le corps &tout fur le vinXà làdisôs bien & fi vous auez enuiedetres bucberen elo- qucnce.depefchez vousen,couppez bro- che à toute cefte paillardifc de bien dire. Difons en bon Frâcois fan^ que rien nous €fehappe5& que fçauôs nous qui nousad- uiendra, la veroUe ou de rargéf.il ne faut qu*vn hazard stblable à celuy deJa^belIe fille 5 que le premier coup qu'elle fit'/fut guimplee;,boiuons, rauôs nous le cou' pas dedans, e'eft-là & fid'auânture nous nous enyurons pour faire honnciir à nos pa- rens, que ce foît félon la rernonftrance du Miniftre de Stras^^ourg, quipref- chant & remontrant les vices de fes bre- bis , l^ur dîfoit , quand vous dançez il femble qiie vous vouliez ietter voftre te- iicaux cieux& vos iambes aux diables éfammr. 147 danccz mockttcment, quâd vousUe^iutz vous gargouillez comnie pourceaux, hée panures gens enyurez vous , mais que ce foit fobrcment , iurez pieufement, mau- difTez flateufement, bâtez mignardement, & paillardez'chaftement, vous donnevau diable auec hôneur,& vous efîouyffez de tous fuiets fans en abufer, La vk41ie Per- rinje noftre feruante auoit raiifoa dadire que ce feroit abufer du vin , de s'en lauer la raye d'en bas auant qu'il euft coule par celle d'enhauc, con^me du chaufTc- .pied de tantoft , ainfi qu'il eft noté en la penultiefme page du Talmud , adîou- Ibnt que ce feroit vn abus formel , fi vue femme faifoit de fan con vn godet, ^'U ar- balefte à grenouilles bien qu'i'l férue à rc- ceuoir les queues de grenoiiillesjcfquel- les leur ont cfté oftécs pour en faire les chofes des hommes , qui peur cefte caufe 'font bienaifcs^ & veulent toufi ours eftre en tels marais. Mais pourquoy le con d*v- ne femme eft mafic ? rmne viro folî v\noé cor>uenit efto vîrite:îes Doâeurs de Pari$rêfeignetaînfi aux efcoUes, ievous afTeureô ^ous qui çntendez cecy qu'il eft vray ^ ^ ^ae comme ce bon pere le dit il . G i] 14S LeMoytn ny s^ poînt de fa faute : à cela il beut^ & repïk fa parabole côme Balaam à propos çkc|aoy,c€Q: à dire^deboirejen quel té pj le vineft-il cncilleur oubon?dittcs xMef- iieurs ,c€rt5 dit i'vp quand on a grand foif,rautre. c eft en efté^voire dit frercAn-"^ fcime, c'eften hyucr au foirquâd on s'cft bitn fouty auprcs du ku.^lhert le Gran^. Vous n'y eftes pas c'eft quand on le boit, que l'on le iette à poignée dans le corps, 8c pat la fainde ombre du clocher du téple de Salomon, ie vous protefte que îe fuis esbahy , mefmes de quelques doéles, &: fur tout de Sencque^qui dernièrement nous feftoyaîît , & me baillant de ce boa vin de copeaux d'Orléans, frère, me dit- iljVoyés Cl ce vineltboppargoy ieuflTepeu y regarder d'icy auiour du iugement que ie n^y euffe rie cogneu de bô,nô,non plus que j!î vous eûiez barbouillé en pourriez recognoiftre vous mirât à mô cul,& puis il y enaquidisét,tartez,il faut dire gou- fïez à ce vin, de ce vin, ce vin, boiuez le, fauouîez le,&pourceie me moque de toi grand vie Jafe Grec,qui defirors auoir le coa long comme vne gruë^quand tu boî- rois,va te faire pêfer parmonBarbîer,& line te couftera rien àte faire déclarer vrayS C riftophc dê Pafques Fîemies.Ne fçais tu point que depuis que !e vin à joint repigUotte,il n'eft plus fauorabk Jî conaîent pour bien fouhaiter en cet affai'- r.cdefirer auoir îe palais aulli iôg que ce- îuy de Paris , Si îe manche Priape aiiiîî grand qu'vne pique tournée comme voe trompe de chafieur , afin que venant h li- queur arrous^te^îa douce roree de nature, lé fucre^ de l'Aurore ^ on fentit vne vraye rage de bien, tandis qu'elle parferoit par ces coulis infrailueux. Venons au pain très G iij 1^5 o Leiypjyen aife Je fçauoîr le furnô de fou fîls': on îtiy uoit dit que les prèfcheurs fçauoîent tout 5 parquoy elle nomiiiâ depuis Toi^ fils Adâîîi de biais, c'cR celle qui difpùtolt' i'autre iour à1a povtede rEglife Catrhe- draîe.v/f?^i^r,Quieft rautrç?c*eri cel!e qui' vous feruqit quand vous êftlez grand- Aumofhier , & que'vous finîtes Q makder tl]e in^'a conté^e vôus dilîe^ aû BaAiêjr t}ui Vôiîâ pé^fbît > it VôuSaitôiraileUrl; que vôm àiiterk vêrolê V ht^â^M. tâà.l*' pli W^m fa^îfda.ft ^ Il f^^M ï#pfm^ U phi fin?>:^# Il klhh %m cela iea feai^cies^ qaerçUoiet^ç le fih de îa- q ietvc gnieftoit gîand€t,voyantçcs rixe^ il lire fa mère par UrQbbe& luy dit , ma mere appeliez la vicement putaia auant qu elle vous y appelle , putain dit elle ta i menty , fit Taii^re, c'eft toy qui es vne putain, tiHas donné la verolleà mefficurs: eiîe parloic des Chanoinesr. Vra- îîianr bon homaie c'eft bipiU^vous qui y e!le.saUé de biais, quen'aGÎieuez vous ce que vous auez commeticé: pour voftre re- iierence, bon Empeteur/ie leferay, d'au- tant que la barbire opinion de ces veau^ d'atache ne peniera pas que nous boi- ulons rions/ils s'intenrionneront à gau- che, d'aut:int qu'ils n'approuucpt x:^ qui prend à leur mefche , mais que l'aze les qalUe , & fuft ce celuy lîu Don Rodi^ gacdàc y cïU2is. Sophocle s Pourquoy nom- mez vous ceftùy-là*? pource que quand on le voulut faire Inquifiteur , ildit qu^jl eut mieiu aymé eftre vendeur de mott a ux rats & aux fouris. REMONST RANGE. Mkn cependant que le prendray va peu derefedion,did.^5 à. iîpAre my ErafmS/qaîl vous conte rhittoire de Rodigue: ce que îe defire me refedionner d*vn pni de viande, & de liqueur eft, q ie ie crains de perdre le deuant , 2c le dcr- , riere comin: cette abfliaence de Con- folant:, ie m en rapporte aux Médecins, Cl noftre amy donne moy vj^peu de -cette vie fans fin, c'eil: à dire, de cette lan- gue de bœ.iF, de cej ambonjÇaçi Rablais, Copus , Anacreon boiuons , & gay , à fcauGir fi la langue branOe quand on boit, fi ietroufîgaon barbotre quand on G iiij ts2 leMôjfn pette , auffi bien ce caufeur nous tiendra long temps 5 que toicy d'vnbon chauffe- pied : fçauez-voiis ponrce que î'ay vne belle ioye quand il pieux dans k ven-: îre.Mais ce fou de Flamand fe fafchera fi m mV^fcomt: il n'eft pas Flamand , Bc que s'en faut- il ^ nei il pas de mefme crefme ? Eyafmi. îl y a plus de yO. zm que len'auois um parlé fans eftreefcdtt- té 3 quand 3 i n'y au oit qiîe fiioy on couroit à force. mais jJepuis qitelescade- fiîts des Ickîices fattfît CTo^hettet ^ /n'.i bille en cro^pp^^ . $i %un i'çiiTe . a éimâ <^x€ U ç^m^ mm (uorn, en-. on h mit h courir apr^î cc^ urvu- ueuix ventîSj qui , O bon Cçfar , îaiffeut voiirc Latin naïf^ pour aller aux cloa- qiic'i des Pedans chercher des mats tous pourris de cuire 3 & s'en barbouillent le nrufeau. A propos de cela, quel eft l'ou-^ tildem^fiiage que îamais on ne prefteny emprunte, & fi il n'y a guère demaifons où il n'y.enait? gay , dit S. Glougourde, cefi; le bouchon des efcuelles , qui fut caufe que le fus canonisé, en voicy l'oc- ca fi on. le faifoisla cuifinedes Cordeliers de Pvennes,& ie mis par mefgarde le bou- chon des efcuelles au potQÙ ie fis cuire la pottée, cela fie 4^ne fouppe mîracuîéu- fe,fcntant le potage des Gueux iufqaes au tiers Ciel: au refteileftoic gras&fluanti les frères le trouuerent fî bon qu'ils en cuirent mangé leurs mûiis îufques au coudes , les nouiccsquien eurent le plus, & le fond, le fauourcrent. Et pource que cela eftoit meHé de beaucoup d elfence, en dcuiadreat li fçiuans qu'ils. furpaiîè- lent leurs maiflres^qui parenaîeen firent mettre trois in paçe, que ie deliuray tan- liis qiierondifoit mitines de tripes , A- ftnUe. Et qi'eiVce que cela,c efl: le defieu-^ nef. Erdfme. Boiuez vn traiéè tout plaîn, ^ ma laiflez dire , ou j'oublieray tout, -OU ie feray contraiad de recommencer comme ma grand' mere, qui tant pius difoit fa patinoftre , & moins la fçauoît, v-iî quenfinelle Taditt^nt & tant qu'elle l'oublia. Or ie vous diray des vieiiies ve- tilles Fraçoifes & EfpagnoîlcSj&ie dvap- peray fur Tvn , auQi bien qae^fur Tautre^ dautant que ie ne me foucie non plus de TEuagile que de TEpiître» TritmimA^ ne m'esbahis plus u on a opinion que tu fois hérétique, .^kim. Vous n^eftes pas rece- «able aJo^dire. TritemhrMiQQK que vonsj qui dictes qV à S.Marciaia Mefle& Vcf^ G V ^54 Le Moyen près ht valant rîen , qii il n'y a que Mati- nes qui fôht bonnes , pource que tout le grarn le plus auatageux y eft. Ea a s h k , .AfleZ j Ou voi3S aurez taloche àlahugue- notte,ce n'eft ny vous ny moy qui failions; parlant , aînfî il n'y a que les commenta- teurs qui donnent Tintelligence félon- leur delïèin: pîufieurs interprètent les ef- crits & paroles des a^utres félon leufè fens : ainfî les Moynes yurognes interprè- tent les Epigrammes de Aenea5 Siluius &• de Bezeen yurognerîe. Les Sodomîtes en Sodomie, les amoureux en amour , les . auarieux en rlcheffes ^ & les doâesen ga- lantife & bonté , d autant que tout bon fait bonne digeftion : Se pou-rce que , en- tendez que ie yûuloîs parler brefyBEpi- ûxc cciï le Roy d'Efpagne , TEuangi- îe , c eft le Roy de France , dautant que deuint le Pape.difanc Mefle , il font Dia- cre fous-Diacre , & ic dy que ie ne me foncîe pas de leurs débats, d autant que= demeurant à Eane, i'eftoîs Chanoine de S. Paul M \^ H s T E R,- îî n y a point de Chanoine de S. Paul a Baflcv îe ne m'ef- b thy pas fi Theuet te teuë , tu es quafi On que luy ? hée ne fçais-tu pas que .V vluoiscoiiniadic S.Paul A quci^cftoi? de famnir* 15Ç Chanoine , commç ne l'eftant point , & partant ie me deledois à mafantaifie, & fur cela ie répète que fi vétilles françoifes eftoîent emmaiUoi:ées de conientalrcs co- rne celles du temps paffé, elle auroiét plus de grace^que. toutes autres, &iroyent iuf- ques au ciel delà Lune, commeeftant de meilleur gouftque les Grecques^ lefq^jel- les puent le vomy d'après fouper : peafez qije c'eft vne belle chofe que U généalo- gie des Dieux: & quHomereeftoit alors bien fin (cheut ileft là auec du Bartas q.â ■en conte il ne nous ouyt pas) & bien inge- çîeux, quand parlât de ce beau porcher, il dit qu il eftoit femblable aux Dieiix:q'^i£ls Dieux de menue .vcnai Ton ! il e^loitc -îp.v gno de ce berger auquel en teps de pluye la raye du cul luy feruoit de goutie^e ; eu toutes ces inuentions U n'y en ^ poinc vne qui foit tant n Vifuc, que la belle naï fuetê du berger du Genitoi .qui fe dépit int en •teps.de pluye,difoic, fi ie fuis iamals Roy, à lorsie garderay mes brebis à chenal: les mefchantes ainoursrudent me folîicitent tant le fondement que ie vay errant cà & là;maispouvramoar detoy.âgrâ j Piin» ce de Rome , duquel Homère propl^eti-. foit t aato 3: , t oy qu i Tas _m i r.a cul ifi G ce G vj nouveau, qui as tanc baillé à coudre au}i Romûns , leur ayant tant defenfeuely d*^'gûillcs,pour Thonneur & reuerêce qiie ie te porte pour ne t'auoir ianiais veii ny cogneUjie pouiTuiuray^mon Rodigue, qui f'î'ic Gentilhôme fignalé , ^ qui eft^nt rcucnu de plufeurs expéditions ^ où lia- uoit bien fait en obey (Tant, puis comman- dant pour le feruice de fon Roy , & du iîcnptopre, dautant que ce feroic pour aeant fans cette condition , fe prefenta en Cou^Cfn cette forte, il s'en vintgarny de lucances vallables diaonneur & d'afleii- ?ance*. ainlî qu'il dèfiroit p iroiftre deaât fou Prince ; arriué au Chafteau , il fçeut gue le Roy n'y eftoit pas , ains s'jen eft oit allé à U chafTe, luy qui a le feu au cul^bien d'autres Ty ont, & là delTus ie vous iemâ- de , Pourquoy les femmes qui ay- m:ntle déduit, hantent les gens de Cloi- ftre. Sîààxs^ C'eft pource quelles ont le feu d'enfer ail cul , il faut des coliillcs be- Biftes pourrerteindre. Ocbiê noftre Ro- digue auoît lefeumcul, partat il fe Hafte d'aller trouuer s5 Roy , i] poufle fon M ci- kt pour fe diligenter5& de fortune il ren- contre le Roy feul 5 lequel auoitprîs le à^v^mx \ caufe de h pondre 5 Rodigue de Varucnir. ï j 7 quine lecognoilîoitp:is,Ie faîuë , & îuy demande où eftoic le Roy , le Roy qui cogneuft qu'il ne le cognoiflbit point, bien qu'il rcflemblaft mieux à vn fou qu'à vn moulin à vent , ille lailFe en cette opi- îHon 5 & puis qui euft^penfé que ce fut le Roy ? il n'y a Pbilofophe qui le peut deuiner, imon qu'il Tçeut Tintention de ce Prince, qui alloit ainll feul , de peut que par le mouuement de la trouppe , les atomes de Democrite , ne fe viiilfent vnit? à la ciredcfes yeux , pour y engendrer quelques Roicctets guefplns. Ces deux comme Cheualiers s'eftans entre-fallicz, le Roy refpond à Rodigue qu'il eftoit fort loing , & là delïus le prie par la mef- me vfance de courtoîfie , donc il l'auojt prié , qu'il luy dcclaraft quel il eftoit, & ce qu'il vouloit au Roy. Adoncques Rodigue luy déclara fes valeurs, fes pré- tentions , & comme fur Tatteftation de fes bons & fignolez feruices , il venoit .prier fa Majefté de livy donner quelque recompenfe de fes mérites, & cettuy cy luy dit , fi îe Roy ne vous veut rien daig- ner, quefera-ce ? rien , finon qu il fe faffe faillir à mon Mulet , c'eft à dire , bien fe po.ede huçr hoder à ml Machos 3 il çft ainfi qu îLtranchi le mat , p"^^i-' lequel ks ^ chiens febatcent^le Roy palTe outre & Rodiguevinc àlatrouppe, où entendanc que le Roy eftoit pafle il y auoic long- tempsjl s*achemiaaauec les autres. Eftant arriué au Chafteau , il met pied à terre,&:^ attache (on Mulet à vae 2:rille,à cela vous cognoiffez que ce ne fuft pas eu France, les Pages & Laquais , ou autres a^ioeurs, no. reuffent pas laifle là faiis le nienei: boire de peur des mouches : le P^oy eftoit à la feoeftrçqui le conlideroit , & Tayaut fiiît retnarquer à deux G^itils^ hommes, luy ermoya par eux dire qu'il ■vînt parler à luy j ils luy dirent , Seguor Caualier j le Roy vous demande : Quoy le Roy fçait-ilbien que ie fuis venu moy ?• Or le Roy vouloit voir s*il feroit con- liant en fon humeur brauache: Rodigti^ éntra5& fit vue pr .:udereuerenceà fa Ma- jèfte, puis ayât recogneu que celuy eftoit le Roy qu'il àuolt tantoft cft:imé|vn fim. pie Cheualièrv auquel il aaoit fait cette defonçide drbtauerie , ne s'eftonna point, s'a^'rmit & adu^nce , mon- trant ai Roy les atteftations qu*il liait , lefquclles faifoient preuuede fon o^ey ff^iice ^ valçur &: âdelixé ; fur quoy 4i ftpplia très -humblement le Roy : Sa- crée Majefté , vous eftes informé de ma ,bonté 5 le vous fupplîe' d'vne douce Se fa- ùorable recompenfe, 1 1 Roy. Si ie ne veux point vous faire vne recompenfe , que fera-ce ? P\pdri^ue. Sacrée Majefté, mon muîet eft là bas , cette parole fut oiiye , & non entendue de tous , aîns feu* lemct du Roy, ceux qui ne fçaucîent que c*eftoit 5 eftimoient qn'il ^auoicdit ^ com- me preft à monter defTi^ êc s'en retour- ner : mais le Roy Teufl: peu interpréter ainïî mon mullet eft là bas faites-le mon- ter icyjl vous en donnera vne vènuë, G4- Utintu. lepenfoisquevous d'eufiîez par- ler autrement , comme la fille de noftre Meflayer qui vint vn iour trouuer ma grand' mere, & îcy dit, bon iour Made- mafelle^mon pere vous prîe deîity prefter voftre'taureau pour donner vne vettelée à voftre vache, il vous en rendra autant quand il vous pliîra Mademafelle. Que fit le Roy à- Rodigue \ il luy donna vne penfion de quatre mil maluedis de rente, & le retint près de fa ^txÇoimt. V munère. Voil^, il n'y a querelles gens qui àyent les bonnes grâces des Grands , fi c'eiî-ft ef- té q-i2lque hov^i qui etît eu de U dgcSiî^ j6o Le TAoyeu ne 5 onrduft ena'oyéroftir lebaLiy^ il ne faut qu'eftre effronté pour obtenir fi- ueurs: & à dire vray , c eft picic abfoluë, que pour eftre grand & gagner, il faut ruyner la vcitu & le prochain, O quelle îTiifere ! que les hommes font diables aux hommes, quiconque ne croira point qu'il y ayt des diables /qu'il aille au PaUis & à la Cour. GENE AL O G î E. A La vérité quand ie m'en fouuiêns a'eft - ce pis vne grande mifere pour premie de cette diabkté , qu il nz fe trou- vera homme tant veateur de la pieté foit- il, qui veuille acheter vn ePcatde fecret, îechercheur des actions humaines pour auertir les autres , à ce qu'ils f oient ga- rantis du danger , afîa qu'ils fe deftour- nent de leurs mauuaifes voyes , & que s'ils font Ci'iclios à mal faire, ils s'en cor- rigent dés le commencement, ou s'en ab- fliennent à Taduenir , de peur qu ils ne tombent en p'til ; pluftoll la plus grand' part de> honi>nes font comme chats gue- tans le > fouris^ & le plus homme de bien . en aipparance > fera en perpétuelle fcn* îudle, pour crpier fi quelqu'vnbronche^ non p.our Taduertir & bien & chdritable- m^înt 5 ains pour le ruiner. Et pour Eiirê preuuede plus d'impiété Previoftab!e , on çontraint iniquement ks autres ^ & inci- te à di^e s îU fçaucnt quelque mauiiais depovttment de leur prochain , ô^n que Fon î'âce:^l5Îe , pour s'tngra^lTer à fes deî- pcns^s'il a moyen de payci- les onurkrf^ AinCi plufieurs font riches du malheur des autres 5 defquels um \h la fauten^kft êacné 5 ott àîminiié^ ^ oit dcftotitnéei , ztm iùtmiu pîus m t^mf$ m' on eCloit îm^ m par fa faute, h penî^ q^îclciboniiff |êns qui gemUrent fous h tyrannie dff - grosjferôt efmeus par ^batîté à bien eOî- mer, &c verront en nos dilccurs comme nous defcouurons le tôbeau de îa vérités Mpicdme, Sçaue2'Y0us bien que c'eft que vérité. Q P. Ne vous en enqueftez point, dît le Sage.que vous ne foy ez eftimé de la fccfte de Ponce Pilate: dauantage ievous aduertis par Te^^emple de ce Dodeur que nous auons chafle , que vous n'ayez à mettre en anant , chofe qui puilïe eftre tirce en confequence , contre cequieft faind^ouà mocqueiie de ce aai eft vcne- ble. Vrons noftie temps auec la ponce de bien fcance , ou le grez de f^gefle , & que cependant noftre fatire foie perpé- tuelle, pour découurir i abomination des V affaires du maunais monde. fetrdrqHe^ Mais dequoy font compofées les aifaires^ du monde ? QjiclqHvn. Du bien d'aii- truy 5 termoin ce que me dît le Chanoine qui plaidoit contre moy , & pour me tromper , comme c'eft k couftume de telles gens 5 me fit palier d'accord j mof qui âîîois iwm train ^ c^omme Tafne des Bôns-Kommes ^ îe luy difols que k m deïîroii que \^ ^ & hiy ms ^rowftoit q\f\\ m voulûk^qufe mon hkn , l'en cftoîs content : mm m^m fumante qui auoît dçBe^rf ehei viik Âdaoc>^t ên Cour d*E- life , me feeiK bleamber ^ memon- iîrant qtî1l difolt vrâv v q^^ ^^ vouloît; mon bien pour le méfier aueç le fîen : vmlaq ii ell bon , miîs ie demande que c'eft que les affaires du monde. Vdracelfci C'ert le nioven de paruenir. Celfifs, Vous nous Tob^-urcirex tout , comme vou5^ aiuêz faid la Meiçciné , en vous van- tant, & n'y difant : que des ventofitez. le vous prie ami]fe/''V0Us à boire , ie vous |n'ienevous fafchez poî^nt, ie.yousdiray iefaruenir. dt belles chofes & douces , Si aiiec faci- lité : le moyen de paruenir comprend tout , & eft compofé des quatre éléments de piperies,â'iï€cî leur quinte efsêce. F k a- ST B .C'eft'vne nouncllcf iii!ofophie,voi« re fi nouuelle que Pon ne la cognoift pas ; c'eft à ce coup que wus eftes trompé^ daiîtant qu'il y en a qui h fçauent bien, & qui fè ftiocque de nous- qui nous amu- Tons à Voir dès vrîne^ , & fourrer du châf- b^ndariçf ^^yftîgç^iriqut> que it ^mm \ nop Eeelefiaftiquemcnt , ny chK çhementj ny luftÎBia«îaifement , m^^îs beralement & phîîoropbiquemetcn ch^i^ rite. ScoT. Cen'cft pasbien fait, il faut vendre la fcîence , & par là ie cognois bien que vous n'y entendez rien : à ce niot Vldric, qui fe fafchoit dequoy ce Moine interropoint. TAïdcelfe luy dit,taî- fez-vous , taifez-vous , vous n'y entendez rien vous-mefiiT^e. Scot. Si fav , aufîi il nV a fcience que ie ne fçache. Vid. Vous en auez mentyau vefpeâ; de Dieu. M a- 2? A M E ,Qwoy qiv eft-cç eela^voire & fam 1^4 le Moyen | il que les gens daâcs viaeat aînfi ? lioi- t' nez & vous accordez. Helas ^ dit Tho- mas, pardonnez - moy Madame > ce n'eft pas moy qui querelle, Vl d . Il y a plus, d'vne heure qui me pkotte, mefme ers- cores tîtoft hérétique puluerifé, & pour- ce fi le me fafche, ie vous prie Madame de croire que i'eo ay iufte caufe, & aiîtîl me vouloir fauGrifer-^fi-mi querelle r ie fuis homme de bien ^ & iuy aufÏÏ , ie ne voudrais pas quereller vn mefchlt, pour- ce que ie n'y aurois point d'honaeur:mi!s ;s îuy €0 vCuK 5 dautanî que t mtoft il m'afik vm Ofptoht§ vergongneufc ISc in^ dît vne iniugere que iê ne veu'^^ nyA peux luy remettre, Sçot. U m mct^ i)ahy plus de rien.puis qu'il s'en fouuient* Ol (bit ce qui en pourra cltre^» ieme tay & vous en laifiTe tout faire? iem*en vois me confoier auec le flacon , ie vous fay iugedetout. Madame. Madame, Et bien il vous a.appellé hérétique , il y a bien deq ioyo Vl u. O qa^ ce n'eO: pas cela y pour Cl peu ie ne daignerois y pen- fer i il m*a fait vne bien plus grande hon- te , difFamation & vitupère plus notable. Mad AME. Pour viure en paix & vous accorder il faut tout dire : là déclarez ce tort Se iiiIure/VLD. Mulame ie vous prie, c'eft tout vn , iele vous diray^il m'a appcHé vidazé, M A d ame ,Que luy auez vous rerpondu.V t. D r Qui vous fou ail le, ffî idanie , en boa François. M a o a m g . Mais vous vrament, Vx i>. le veux bîcr% puis qu'il votîs plaift , ie ne TeiTflç fccii demander plus honneftemcnt , ny vous plus ioyeufement me Taccordcrj fe fera quand il vous plaira , madame, employez moy tandis que ie fuisicune, quand ie fe- ray vieil ie n'en pouvray plus : mais ce dé- menty que deuiendra-il ? Tentends que ce foie vn démenty de Meufnier , vne afne le port^a-, voire , mais plutoft àc papier ie na'en torcheray le euh N O T I C IE iBCM HOMME. Te voila camus, i^tnc^fieur Scot,tu as le nez fait com- jmevnetraye gruefche. Que diable auois ; tu affaire à céthereuqucfçais-tu pas que telles gens font iniurieux comme Papi- ftes , & inuentifs comme iiuguenots ? Veux;-tu que ie te die , il t'auient à les at- ta<|uer comme vnetruye àdeuider de Ja foyc ; laiiîe-le là , il te ferait deuenîr aufïi i66 LeS^ioyen \ cheual que le mulet du grand Turc , c'efi: î vn des malheurs du fSecle que ficnientl apprendre^quelque bien, en aura infinie \ peine à fe mettre en train: depuis la temps que nous (bmmes icy nous n'auons non plus fceu entrer en matière qu'vn coin de beurre en la fente d'^n noyer , nous ne faifons que perdre le temps, ie nenven foucii'ois paSjSii n^y auoit que pourndu^, ie plains vne infinité de pauures amis qui béent attcndans après la dodrine lânguif- fante du deiîr de fcience , & nous -la ret€- li nous par nos renconttes,quî feroient auffi 1 bonnes tantoil qu'à cette heure , dautant j que tout ce qui eft icy éft fi bon , qu'if eft \ toutefgal , ny meilleur ny pire, tel en vn tcps qu'en Tautre. Or bien^puis que vous auez cnuiederçauoir,oyésnoftredoâ"eun faracelfe. Vous fcaurez en dépit de vous^ que les 4. elemens font formez d'vîic-tiieï^ me matière 5 Regardez comment ie coi'n- mencc de belle & bonne grâce, comme vîî appreatifqui retire fa quitancco X^uand mdifîre covfi & pat^hifh^ ' Tcthe pratique çj}^ en rifie} La p4:caikre matière eft -celle dont ks Gnuriers du monde agiffent , fçachant ef- >lire ce qa il en faut pour leur zffàircsyvay honte de proférer ce mot de matière 5 à caufe de ces Médecins qui me regardent, & penfent queie leur vueillc propofer le vrîDonde malade / pour voir à fa matière ce que fera , s'il mourra bien toft , ou s'il •g d'^nt%\M(i H 17 0 LeMoyen tant fait d'cftat entre ceux qui veulent paruenir: Se pource que par quelque fois boire enfenible , oudeuifer, onleioint les vns les autics , ia fréquentation eftant Ja foudure des volontez.il cft aducnuquc toutes ces quatre elîènces font méfiées ainfi que les operateurs fe sot aflemblez: tellement que Meilleurs ayant pris côfcil & eftant jifrcmblez, ils ont fait ie ne fçau- rois dire, ce mot des Apoftres, Aydez moi a le trouuer,e*eft vn: ie l'ay trouné^qa au diantre foit le harnois,tant ilm'acoufté à fourbir, c'eft vn fimbole ainfî ch:;cun ap- portant fon fimbolCjils furent ioinds en- femble, comme la mie à la croufte : donc- ques ces elemens vnîs,ioinds, airembiez, tirez » faits, extraids^propofez, trouuez, animez, & accomplis a efté conftruit, ba- fli,eftabli, compofé, compilé, balancé,& accommodé le mon Je pipeur par ces dé- mens de piperie, & ce monde a cfte rendu complet en toutes fes parties, auec facul- té perpétuelle de fe régénérer . fans diflï- pation d^efprits, & par le miflange mifti- gorieux de-s forges & puiflances c[\\i y sot contenues , Texercice a caufé merneilles au prc^grez infini de rvniuers pipeux: mais vouf m'aguettes pour voie (i ic feray auffi ignorant , que ceux qui difent que \^ Soleil n'eft p'^s chaud , & ie voudrois que tvh me puflfent ptouuer qu'ils n'culknc point le trou du cul puant , fans qu'on y iîeuraft, mefmes ils difcnt que la neige n'eft pas blanche , que les eftions ne font; vifs ny mords, que la pluye nechct pas ; maïs qu'elle monte vers le centre de la terre^ils en.medi€inale &tra- fiqucinte, ont tafchéày entrer pour par- uenir, auffi iiy a-t'il point d'autres mo« "yens à cet effet, OBtrc ceux-cy qu'vn qui à B vraye nainte eflence 5 félon laquelle iplus aîsernent , & auec moins de peine on gaîgne dau^ata^e , ayant plus de loifîr ik plus grand profit : & c'eft cecy quife fe- marque en tous ordres^ ou le moyen de paruenir eft proposé, auquel comme en toutes vocations ceux qui font le plus de bruic 5 ont le plus de foin & de peine s'a- uançcnt en plus de trauaîl, gaignent le moins , & par confequent ceux qui font ks^plus accommodez, ont moins de follx^ citude , & auec moins dedifficultez em- portent le plus de profit. Cecy obfenté de lîecleen fiecle(pource que les vigne- rons ne boiuent pas le bon vin, lesmi-^ oiers ne pofTedent gueres d'or , encor qu'ils le ferrent en grands labeurs , fans que pour le préparer il leur demeure t's mains, il n'y a que maquereaux pour eftre aifez, d'autant qu'ils entendent auffi les muie4'es. Le çrand Alexandre naduanca laraais qu'va voleur , vn miquereaiu , ôc H iij 'ï74 leliloyen \v\ traîftre, O belle chofe a imiret f îa pafiez & touebtz, voitreafnc a pilFé) iieft aduenu qve les «ens de toi^ èfprit ont"xtîraîté la quinte eOèaceaon comme ces trifles enfumez qi^ile plus {oumntt ont plus de trebillons le , qui fera le meneftrier à vos dernières nopces. La iienne donc ertant auec luy & fes enfans , Thibaut fon gëdre qui auoit efpoufé fa plus graa- de fille, qui eftoit telle & defirable com- me, vn ieune cheual qui fort d'appren- ti (Tage , ils deuifoient 'fe deùîfant près la peinte archidiaconalement.Quenaut qui ne fçauoit rie» de cefte compaignie^patf ioit aflez haut re(pondant à fbn coml pignon, qui luy reprochoit fa longue demeure , & s'il auoit repris fa ferpe^ & difoit, ie Tauray , ielxvoy. Thibaut qui ouyt ces mots , eftimant qu*on parloit de fa femme , qui peut eftrc aymoit 1 am- ble , c mme eftant de nosfœurs, Dieu mercy, & vous qui a fille de femme de plaifir, tout en colère vint vers ie lieu oii il oyoit cefte voix, faîfant le fen:-; dant refpond , toy tu l'auras toy , pan-* ce de Bœuf, non auras pargoy , fi auray dît Quemut : tu auras mcnty par la dou^ ble teigne qn te puUfe coiffer : maistoy, de f.irucnU\ 17 9 oulè diable t'emportera, Tay bonneef- pée : fîay bien moy. Sur ces propos Quenaut s'auanceant vid Thibaut , Se I -y dit que diable tu te fais de peine , & que te faut-il de tant iurer pour me fer- pe qui eft cheute en ton iardin , îe te fais grand tort de la vouloir rauoir; fi i'ay fait dommage demande le nioy , eu fors & nous battonSjie ne te demande que ma fcrpe, que prétends tu ? Uautre rcyant luydicprend là fitu veux, quit*en em- pefche? tu as pofTibletanc beu que tu es fafché d'autre chofe : Voila comme ils paruenoyent tous deux, Clcobulus. Vous impliquez contrariété , nous n'aurons m'eshuy fait, cefte canaille de fages nous fera deuenir fous^au diable Viniportunité de ce5 pedansjie fuis perdu pui^ que vous en venez là , fi eft-ce què ie crois que îc fuis homme 5 fi ceux qui font fa'ts com- me moy le font , encor ne fçay ïe fi K fuis mafle ou femelk s'il n'y a vn autre deuant moy 5 & que en taft intie compare pour fç3Uoir ce qui en eft 3 & lors me trou- uant gros de refolutiou parce qu'elle n'appartient à autre animal, k vous diray des chafes que vous ny moy n'entendro ny entendons i ny auons entendu , oi\ H vj ita Ze Moyen ie me taîray comme fie le Curé de Biifatr^ cois, qai dit, ie vous prefcheroisjaniour- d'huy , mais nous nt'auoiis pas le loifir, toDtesfoIs ie vous diray vu boutdefcr-^ mon que nous deuiferonsen trois parties. La i.ie l'entends Srvousne l'entendez pas. La 1, vous l'entendez & ie ne Tenteud pas, La j .ny vous ny moy ne l'entendons. La i . quei'entens, & vousn*entendez pas, c'ed q^Lie vous faciez-rebaftir le Presbitaire. La a. que vous entendez & que ie n'entend pas,c eft que ie chaire ma chambriere,&: ie neTencends pas. La j. que vous ny moy- n'entendons pas , eft TEuangile d'anjonr- d'huy^Adieu.Pi s acvs. Q'^^ d^i^^ez-vous? ie vous diray vos veritez nvalicîeufcs , fi le parle , & fi ie me tais,îe feray demDnftra- tîon qae vous n'efles que pleins de vent & de neant.PiTOv .Quarut à moy voyacbiea que vous me voulez donner le traid' pout vous picquer/ie vous déclaré que ie ne fais rien qu:" tout le monde ne fçache, ou pis, ra(îi ie me cfitre-garde fi bien que ie n'of- Fence que Dieu & le monde : & fi ie vou5 3iray q leîene p^eche que parplaifir^ c'eiT: ie fuis amoureux le^s fem nés & dés Giles, ce q le i'en fay,c'eft p :^ur naturalifec 5t parfaire Ics fymboles de Teternicé , n y ayant plaîfir au monde femblaWe à cciny de la ckouferic.fouî de par Icdiaiitre foia. P ii L I c E R . le flatcex point,nomme* k diiWe tautà faiu I A M A I S. IAmais ces gens qui font tantiâ petîce bouche ne furent qiv hypocrites ^ ils iu- rent par ma fince yils n'ôfent proférer le miuuais, ilî> ne fç iuentdirc leschofes par leur nom , & cependant leur coeur eft plein di^ déception- & tromperie ,^dautant que leur ame fynibolife à lear bouche. Tu. G^:^^ Bien donc , là > i^e nous de- ftoarnc^ plus, & n'eïipàrion^*'pïu«de par le diable, fans blafpheniGr5. bra« vous n'en faites que causer V c'eftaflu^ Pourqaoy? fiudqu vn. Pburce que Ton fait de^ reP ponfcs q ai ne font pas bonnes ; penfez k . itcliechofe que c'eft de mettre des igno^- î^an^au rang de^ dodes , c'cft'pour auoiiv de belles interpietationSjfi ie n'auokpeur d'eftre caufe que plufieurs; blafpheme- Soient, ie vous conterois vne infinité d'in- t^rpretations que les Cordeliers m'oné apprifes. Or biea que nous falTions icy ^ti Le ^Uytn mine de rire fi le difons nous à la honte de ces derçouiileurs d'andoliUles pour les nettoyer , & qui nous voudroicnt re- prendre encore que toute leur vie foit confite d'âdlons impudentes , Vous Prs- lats qui voyez comme nous faifons icy les fous en defcouurant les folies, faites les cefler,corrigez les fautes , deftournez les impictez , ollez les mauuaîfes couftu- mes, minez l'ignorance, & les œuures d'icelles s'efcouleront. Sçachez que ce volume eft fait pour vous ictter la paille en Tœil , afin que vous abbatiez la Simo- nie.He bien , diront-ils , on ne baillera plus d'argent pour les bénéfices, on n'en- tendra plus les Efcricures ; ce n'eft pas là le mal, il faut faire des Preftres qui ne pré- nentpointd'argent pour diftribuer les Sa- cremens , & autres opérations Ecclciîa- ftique Se OR AT JE s. Or la deffendez^fra- pez, tirez, faites de belles defoncead^^s d'eiiteadem^nt , il n'y a plus moyen de vous tenir Cent mille petits ditblotins dediçà& délaies monts qui vousextra-^ wagét, vous puîflent caffer des noix, que la gorge vous couppeie cou , Un*yaii]^ ïimeny raifonen voftrefait. Le R i.ray- merois autant les habitais de Verfoy , du de f dViêtûir. lîf temps que 'la parolle eftoît de rEuangi- ICjîefquels auoien): vn mîniftre qui fans- ceiTe leur reqrocboit leur ignorance & in- décence de mœurs , leur reprochant qu'il n'y àuoic ny rime ny raifoneh IcursfafFaî'- reSy& Çx fouuent leur tint ces propos qu'il^ en deuint fafchenx 5 tellement quela vî- fitâtion eftant, ils demandèrent vn au- tre pafteur , & ce auec grade inflance, di- faut que ceftuy-là leureftoit infupport^l- bleXe confiftôire aduerty ,tant delà fim- plicété de ce peuple,que de la hco du mî- niftre trop rude pour: agréer à ce petit traupeau, leur adjugea vn Autre qui fut çduerty. Ceftuy-cy lesprefcha quelque^ tcps i>aren fi eur le Gommiffaire , qui efïes venureformetî les pauex qui vfent trop de fouUer^.. té m'enquifs de cette hilloirc de miiûlïrff palFant par là , dautant que ie ne veux^rien dire, ny prefenter, ny ouyr, s'il n^eftvrà^y* Si vous vous en' fouuenex , min^îeur de Pife , nous aUions àvne dieueerï Souifle^ &r lors i eftois àuec Milor Bochon .lequel le Baron de Tiercy , pource que b^ccon à Geneue fisnific du krd\ le nom^moit man- /îeur du lard ^ CBmrm^ nous fouppioils îe donne à noftrePielart d'alor, vneterte: de poulet , & par honneur i'en prefente" vue fédMG de mefmeau Baron de Kitalitz- Almand alquemill:e : lime cuida humer la veuë aiuec les yeux , & manger le blanc ducul , tmt il ma regarda creux , comme fi ie leufle eftim^ finsceruelle : Cene fut pas tout ,.on n y ofe demander ds mil- de.farùemr. - î% /Urihe , c'eft à propos de la morue rouge Abijsjes femmes des pefcheurs de Ver- hy cRoient ailées à Geneue, qui ti\ !e Paris dé CC pays- là , c'cft pourquoy le Duc de Sauoye la voudroic auoir pour fure le Roy ; elles y auoienc porté leur poifibn qi\'elies vendirent fort bien, auflî efloit-i) ieufne, & de fait on s'efcrimede jeufiies en ce pays là nncc vn bafton à deux bouts , &dir€ntque de fe frotter d'vne peau de j'^mboiî fans la fauourer eO: plus rr-eritoîre que fe creuer de poiP fon. Ces femmes auoîent fait grand gaîn^ ponrce que defîa on furfait l^ rnarchan- difc en ce pays-là, & des Alemads auoicnt acheté leurs denrées à leurs mots à beaux quarts contans , fans l'autre monncye» Cette ioye fut caufe qu'elles s^accorde- rent de bere m peu de maluefia , & allè- rent en vn cabaret près la Fuftcrje , oè elles eurent ce qu'elles démanchèrent pour (leTargent, cela s'entend aufîi bien qu'à Pwome ; qui auez pour fentir qu'il fi lire; Elles s'en trouuerent fi bien qu'en cet arifedîes redemandèrent de cette bonne liqueur, ce qui fut tant pourfuiuy qu'à: la fia & gain Se fond tout y alla , & enco- res quelque bague d'argent à fix tours demeura pour gage auec les plates. Tant que le bon gouil & les vapeurs durèrent cUesne fc foucioictde rie? Ainfi ga) es & gaillardes elle s'en retournèrent. Ayant vn peu pafieU franchife , & trouué vn endroit de belle verdurefc'tftoit en eft' ) elles s*auiferënt de dornJr vn petit , qui dura jufques à prefques Soleil couchant qu'vne fe refueilla qui rerucilla ks au- tres ;Cefte première encore toute cftour- die auifâ vne bouteille verte , qu'vne d'el- les auoit emplie d'huille auantboire.e'lc s'efcrie : O di comera L Guerneti, vede^^ veJevolegro lizard ver;decelilcs au- tres erpouuentces fe Icuerci.t, & t utes ç ifeiBble^come cefle fà àb;.Hes pierres fe mirent à lapider cefleb >utwiile,& la bou- teille fecaffant elles drfoi utToyât caffer les ous fe cafTeat & puis rhuvleefpandu difoient ceft le velain qu'il rend,ve€s co- rne il mode. Depuis ce temps là , la mal- uoifie a efté à fi bon marché , que qui en demandeà Vcrfoy , enapourfoy 8r pour ix chartee de beurre frais. Go ht eki, Tattendois que vous p \alerie2 de ce pe- tit ruiflea'V que nous paffafmes anec ccfte compagnée-là , quand nous y fumes pour ks affaires desVbiquitairesJe me fouuîés qu'ayant palîé le pont de beurre , Curkrtr^ noftre hotte de Baflenous fitbahïer pour voir ce ruiiTeau tant célèbre. Le Seigneur CiKualier çrand H brcu, & G iç ^uant qu'il en efto c bcllu , ena inîs l'hiftokc dans le T alnnil 5 qu'il a tenu quand nous Içfaifions imprimer à B:>f}e ; ie le^^^ous diray , aufli bkn il n'y a perfonne qui ne le fçache, & c'efi: pour vous monfti er que i'ay de l'eTprît, Se que ie m'entédsà THe- brcu cr mme voe p'ie à ^Qcnàit dubcun e fraij fur du pain: qa?r d i\n faifois îeçoii Cela âlloit à la bjiaî ce , comme VJi^chat qui pcfc dvs doiibloas eu vue bouteiilc ; tycftnç S X vous fouuivnt ie le ^ o ïs diray en noftre langue ^ pour furuenir à ceux q.ui n'entendent pis le Chrcfcien Vn if)ur pourT^ire le mignon i'auois en TEgllib mon p^^utier en Hébreu , rù ie lir<^is ne plus ne moins qu'vn tinge qui efpleu- ciie des noifettes vertes \ ie deuois dire la leçon 5 ie L^ille monliare & m'en vois nu Icttrain : fi toft que ie fusdefcendu de ma chaire , noftresmy Chaftin prit mon liure, & rouurit,mais aufli toft il le laifFa & fe retire de là,al!antfe plaindre aux au- tres Chanoines que ie tenpis des lîures mefchans, que i'eftois magiçicn & que îç 2?§ le T^oytn Tit portoîs à rËglife que des liurespro- phanes, comme vne Bible , & autres de telle fariné. Par defpit , ie diray mon hî- lloive en laiigage que tout lenjondem- tendra, s*i! s'y cognoit : ie la dirois Weiy tout autreinent, mais ie n*y entends q»e le haut Allemand : il eft trop fcoid^cela ne feiOit iamais fait. P A s s A G ES pays d'Alfaffie ^ en vn endroit aOez beau , (î vous n'y auez efté ceU ne vous feruira rien de le vousdefcrire, pource que vous n'y cognoiftrez rien, & fi vous y auez efté , c'eft alfez . cela vous importuneroît de le rapporter , finoaal- Jez-y : Là les dames font afFez libres, mais faî^res» & pour le bien faire paroi^ fïre , elles ne pilfent qu'vne fois la fem^ai^ ne: & c'eft au Vendredy qu'elles s'aifeni- blent au matin toutes par bandes, ce qu'il faiteftrangement moult bon voir; & fe* Ion leur dîgnitez s'en vont en piirerie comme on va à la foire , dequoy elle^ août non plus de honte que les femmeé 4ebî n quî monftrcnc Tappanage de kut fe ïïer aux eaux de Pougues. Que ceft que J.^s coMltaniw^sdes pays on ne le trou* ueroit p ts b >a icy & ii il eft dekétible: Ainû qu es villes de Normandie, où pîu* lîeurs en Iz^xr pochette gauche porte va mouchoir pour lecul^ainfi qu'en la droi- te vn pour le nez.Elhns Arriuées ces fem- mes au lieu delà pilloire ou piflotiere, elles fe dirpofeat comme les montagnes d'Angleterre chicane où elle eft , y g.tr- dant dignitez , prerogatiues & honneur, âinfi qu'es ad^sp iblics & notables , ne pWs ne moins que fe m.tt.nt les cheua- îiersen leur rang le iourdeleur cmmo- nie i en cède comm odité abondamm:nt, ioyeufement & à la copieufe & bénigne defcharge des reins , elles vuidentLurs TcOles & pillent tant que cefte riuiereeiî «ft faitte Se continuée, & de là les Alle- mands, Flamens 8^ Anglois font venir k bonne eau pour faire de la bicreja plus double&ide plus haut gouft : Ceii e(i caufe que leurs Lmmes ne les aynicùt pas tant qu'elles font les François , d'au^ tant que ces fe rmes là penfent que kms iïîaris Jour veuUent derechef reuerfec leiii: vrinedans le eorps» Que s'il y a des femmes qui ne fçauent bien plfier, on les enuoye à Gerieue , d autant que là il y a ^lufieurs belles efcolcs^oùon apprend àpiflerSc chier en public & en compa- gnie 5 au. grand fouîagemçnt des hmi- teux , qui là apprennent à pcrdreJkfotte honte qui referre le boyau culier ; & ie vous diray qne ce qu'ils font eft pour- ce qu'il n'y a point de Moines cn ce|)ays îà, & partant point de frocs, & par ainfi point d'inflrunnens de deshonterie^ Oa m'a affeute que depuis^ceux d'Amiens en ont drelïé de belles efcoles aux Bo-» truësoù Tô fait leço dechirie. Ov a A n-^ ir I V s. Vous vous eftes cquiuoque^àn^ faillir ymû% vous n'auez pas commencé à rorigînedeceftcriuic.e, il faltoitle dire ce que ie vous diray d vns k Zoar que le bon vieillard Poftel mduit.apres qu'il eut conféré auec vn luif qui deuint Chrc-' ftien^apres auoir leu cefte hiftoirejaquel- k aufli fit réduire quelques Huguenots' & fe faire Catholiques , auffi bien que les Moines qui s*en firent Hac^uenots -, & ce que ceux cy en ont fait eft pour le mieux entendre en garces. QucUit au luifiira fait pour auoir congé de mangée du lard & du faië, éiw de trouuer le vin meilleur^ Du temps que ks bons hommes ( c cil 4 dire non les Minimies qui font trop pe- tits & Jamais bonté ne fe mit en peu de lieu ) aMoîent par le monde, ie ncntcns p iS desfaifeursde mines , ainsdcs fimpîes & fages , il y eut vn faint p^rfonnage qui paflaiit chemin fe r ncontia a Barace près de Durtal en Anjou:ie ne parle pas de Al*.Pierre que le Preuoft des Marcîfrhaax: cherchoît ; &ray.intvn iour rencontré, ne fçichantpas que ce fufl: luy le laUFa, ne le cognoiflfaut point, auant que le Uif- fer il luy demanda, qui es tu rie fuis vu pauure homme. petit marchSd : comment as tu non pierre; Chaiilou ou caillou: d'^oti es tu ? de Durtal : ou vastu?à Ro- chefort: de quel meftier es tu ? fabotier. Que dîubletu es durait ne te faut plus que ellré veftu d\ne auralfe pourt'acl euer de durcir. Cali>'m. Comment diriez vous vnecuirafle ou corfelet en latin ? c'cft> dit frère lan de Lail]ée,durabit: Or vov s t à- fe7, vous empefchei l'affaire de cefàinél homme , acheuez Morî/îeur le doguetrer. Ce perfonnigc s'eftant affez rçpofé fur le bord de fontaine aduifa le tard , donc il s € vint au vilage s'adrefTa chez la Page à U dam>î du logis , priant ladite dame de ^'f l LÉ Moyen Je loger cefte nuidla pour l'horaeii^r clc Dieu. Elle qui cftoit auaricieufc xom- me v.n financier quiafait fes ^^ffaîres , & n'apoint d eiiFcint , s'escufâ & le pria d'a- uoir pour agréable fou refus, qui ne ve- noit qu'à caufe que fo'n niary eÛoit dii- che & grondeur. Le bon homme paffa outre, & va4roît s'afFraper chez la cham- brière de Chiquetîerc , nommée laGoaA fon,de la quel le luy ay aiit f.ic fa reqaefte, il futreceu fore honorablement , & biera traifté de la pauurefemm^ , qui lemit en vn bon lid, cefte bonne femme! Eschi- '^lES. La bonne femme n'efl: pas enccrr le- uée, t^ifez-vcas^ bran, xres Pocics en veu- lent toujours aux femmes qui les^affron- tcnt ainfi, Ôc cela leur eft employé com- me fîéure en corps de Moine. Cefte bxsn- ne femme donc luy auoit fait du mieuac qu'elle auoîcpeu , & luy le matin s en trouuatît bien edifié.eftatit îeué & voullt partir luy dit , Madame ie vous remercie hkn humblement de tiîTt de bien que vous m'auez fiit, & vous prie dem'ex- cufer fi vous naue^ mtre payement de moy t Ho, dit elle Monfieur , vous atiez cftéle bienvenu, 8c le-ferez toutes les fois qu'il vous plaida venir céans, ce n'eft ^oîntrelpoir de payement qnt m*^iait vousrecucilUr er^ cefte maifon ou vous? & elle qui n'y penfoit points l'ayant recômande à Dleu>fe fit apporte!: vn peu: de buée qu'elle auoit eftendu le iour preceient5& fe mit à ployer fon lin- ge, & tant ploya,& encor tant ploya, que tant plus elle pioyoit plus il yauoit à plo* yer5& ployer y & pioyoit touiiours telle-* mentqii'elle auoit de grands monce^^ux de toutes forces de linge qui multiplioit au touchemeat de fes mains. Par hazard relie qui auoit reftisé le bon honune vint quérir quelque chofe chez la Goufîbn, la» voyant embeichée luy dit , hé bien ma- mie la Goulion, que faites vous^damç el- le luy conta toute fauanture & caufe de > cç grand bien : adoncqtie Taiitre fut bien eftonuée 2c fort trille d'auoit la-ifTé paf* î LeMoyen* ^v. fervnetelk commodité , pajrqtioy fans faire femblant, elle s'en va & puis feniit au chemin où elle penfoit trouuer ceper- fonna^^e , & (uiuaat par aiuis fon ttain;, :^y...nt vçeu^ca s'en eiiqueftant.x^u'il elloit vers Vieille'-viikyeiie laifoitmi-iedc cuciiiir des herbes pour la vache^puisFa- yant apperçeu elle lait de reftonqée, elle s approche de liiy , & luy dit \ Monfîeut qu^ ie fuis aife de vous auoirtrouuc, que faiàtes vous icy à vous morfondrcj en d^ le bon Dieu à bienchangé mon mary , & ie ne Iç fcauGis pas, quand ie luy disliiet que ie vous auois efconduit , il me cuida venir mefchef tant il me tança, le loue le bon Dieu de fon amendement , ie vous prie de ae le prendre point en mau- uaife part, mais de nous faire ce bien dé venir ce foir loger cheznous^bienMada- rne i'iray quand i'auray acheué monferr. uke. Il n'y fit faute,& fut le biê receu iiec ioye & grand chère, & traité en api- riateur de commoditez.Au matin fe reti- rant^ il fit fa petite excufe à Tvfage de be- falîe, & Ton hofteÏÏe luy dit^par ma finte, Monfieur mon amy, ie n'eu vouloir rien, pourDieu foit,ll Dieu plaiftie n'en veuK riejQ.B tejn doncques grand mercy Mâ^da- me , iepne Dieu que la premiefe befon-. gne que vous ferez auiourd'hiiy, fe con- tinue tant que ne faffiez autre œuure de tout le iourigrand mercy Monheur. Elle eftoît;deîîa. ennuyée qu'il ne fe haftoit d'aller,pour àduifer à Ton fait. Auffi toil qu'il eut monftré les talons , elle dit à fa leruante5or ç i Marquife va la haut quérir ce linge, l'en aurôs auffii>ié que laGoi|f- fon 5 apporte ces draps ^ ces ieruiettes^ce menuyque ie ploye^la ckâbriere ayât tout apporte^voiia que la Page voidat mettre la main à i'auure, s'ajuifa d'aller pilfer, afin de ne le desbaucherpoint.îainlî toute en natte elle iorc en fa court, où elie s'a- croupit pour piller : mais ce iiit icy vne eflit ace tei ribie d'autant qu'elle comme- nça pijfièrie, qui continua tout leiourjtcUit ,eiie auoit die qu'elle auroit force linge, mais elle coula force eau^&fît ce ruilieait qui pâlie au pied des LogeSj&va iufques aux Indes. Ses amies la venant voir & ia trôuuant ainlî dilliilant le diifoluaiit f iiilolophique j luy demandoient , hé <]uoy ma commère > iielas ! difoit-ellc^ helas elle leur refpondoit côme mon co- gère Bqnin qui fe ieua d'auprès la Dame pc alla pailer paï la fcneftrc, il auoit be^ t^6 Le jyioyen^^^^^^^^ au foîr & îl plomioit , ii oyoît Te au de li goutîcr e qui torrjboit,&il tenoit fon pati- ure petit , eftant toiifiours à la feneitre, ciie liiy dit , hoy Bonin ^ aiircz-voixstan- toft pifsé V ie pillèray tant qu'il plaira à i)i€U. GLOSE. ¥elqu vn. L'année pafsée le petit Trauets eut vnc autre opinionj Monlîeur de Beaumoiit nousauoit donné à louper, où eftoient plulîeurs Ghaatres, qui ayant trinqué & chanté voulurent aller afin de pifser^moy qui m'en ap^ perceu ieleurdy, attendons vn pe.i à nous en aller , & allons piller , c'en: cela di^ rent-ils, chacun fe mit à piller , Trauers auoit pifsé , & vn autre pilibit d'çnhaut quoy luy dit Moiilton , fretre tu pilfe encor & tu as remis ton cas : aho, fe dit- il^grand n^ercy , & luy de le reprendre & k iailler là à Tair fort long-temps , dont il luy aduhit va grand conuenient , c'eft : i^ue depuis il fut enrumé , & y prennent garde les pilleurs', pource qu'à faute de ^^efs errer fon çngin,ou fe morfoad enboa 1 efcîent, cequi peut auffi auemt* aux fem- mes quand elles n'eftament bas bien leur cas du deuant de la chemife, afin de luy clorre les mâchoires , de peur que le vent ny fouffle. Ovidt. Il y a trois ans que i'e- ftois à Vezinsj & Predicac eftoit auec nous & P lato auffi, lequel au foir futkijp- se auec iesDamoifeiles faire des ahagra- matirmes , & Predicac s'en alla coucher^ fonliét auoit efté préparé en la couchette fort prés de la cheirânée. Quelques heu- les après ainli qu il dormoit Platon s^en vint coucher au grand liâ: qui eftoic de Tautre cofté de la cheminée -Jene fçay s'il auoit beu egregié ^ c'eft à dire en G reç^ iife leua d'auprès de moy la nui^ ÇQur .&ne trouuât le pot,il alla pour s'euacuer en la cheminée^ainii qu'ô fait aiixhoftei- îeries fur le chemin de Paris:ilfe fouruo- ya^prenât le droit pour .k coftéj & fe mit à piller roide cotre le vifage du dormeur, & y flaquoit des ondes d\riue lîfort fut le minoîSjCju il Tefueilia, & fit toufler co- rne vnbceUTciui anale vne plume, à ce bruit il eut fi belle peur que fi le douzit n'euft tenu ilTeufl laiflé choir,tant iieut belles aftres , cmdantqn^ily eut quelque démo dans les briques de la cheminée.En "tp^ le'Moyen: cefte émotion mutuelle , & qitll eftoîff tout troublé de refte de fommeii, & l'au- tre d'afperlion pflîbliere^Platoirfe retira tout bcllement5& s'eftât remis au liâ & tà&cnté fe doutant bien qu'il y auoit>de- iBândeN^uei bruit éft-cela ? c'eft moy dit raatre : ie ne içauois rien de cefte affaire, & ne fçay qu'ily a,mais <:ët home eft fort troubiéiheias ouy dit il^&dVn nouuélac- cidétjc'eil que i'auois la tefte pâcb^'efous la cheminée , & il m'a pieu en la gorge fi chaud&d falé que i'é ay le 'go(iertout ef- corché:Le paillard rioit en fe mordant la langue^ & cofoloit faifant Helendormy, Le léiernain il en ht lé côte aux filles qui en menèrent bien le gatiét de la pluye fa- lcc:màJsPia,tou, y pei dîtjd'autant que fai- fant ce difcouts deuant les damer no? fœurs>Pî^di€ac dit, que cefte eau venoit f.knt douge comrilë petits filets de foye, dequoy elles conclurent que lamefciic fi <^'eliéeia chandelle ne dêuoit gueres eftre grolîe : Il auoit vne maiftrailfe qui pour cela fut fort dégouftée de luy, tellement qu'elle lé prit à partie.elle fe mocquoit de luy,& le vit lay pendoit juy faîfant plu- lieurs opprobres. Luy peiidoit-îl corne à George 4e .bœvf de Chinon^ qui pillant vn 'ïour contre vue muraille , tenoit fou efcritoii'e, alias la gaifnc de Xonxoufteaiï pêfant tenir sôf ait ou caaô à pi(ler/il pi{- foîtenfeschauiib.ANACRE-ON.Si Ko- ktte chambrière cleMaldonat reutteaii, elle fe fut blé mocqiice de luy: eile uie rc- prochoit va ioiir que nofire bcfle eftolt: bien fbttede ne poiaioir pifser leiile , & qu'il la follait mener par ia main,&queia jfieiiiie pifsoit sas aide & net^d'aiitât qu il . Fait vil ioly petit pet , pnA\ ainfi le cul fo-iîffle les bourriers tout autour. Virpilc. Pourquoy efr-ce que lô pettecn pifsaat: xyfffrodyj^ic. Hé pauures .Médecins qui cherclie.2 dei cauies ePcmigeres es jMini- lïiçs^que ie vos plains, fçachez celle ma- xime 5 c'eit que i'on n'en peut aiiolr fans vent L'E S CÔ T. lieftoitbicn befoîu que vous parlaffiez de Meffieurs les Mi- laime^, foy de nourrice ie ne penfois point en eux , & toutesfois ie m'en ad- uife 5 auffi bien faut-il par-cy par là ran- ger ces- gens d'Eglife , delquels fi nous iie parlons 5 il leur femblera aduis que nous les craignons , ou que nous iesirief- prifons comme hérétiques : mais ce n'eft l-ien de ceux~cy au prix des Capucins & J'udilans, ievouarois par findelîf quH an'y eut pâ^vndeceux qiu veuletft auec tant de delîr deuenir gitcuK honorables, êc gciitils-hommes coquins , qui n'eut le vit d'or & le nez d'argent. Mais fe dit le fire du Quefnoy, pariez de qui vous vou- «Irezj&laiii'ez là les bons Minimes,ayant: îeuerence à l'antiquité. P AVLE I OVE. Qu^elle antiquitë,cet ordre eft tout nbu-i tieau > ie Tay veii naiftre, il n'eft donc pas antique, joint que pour cftre antique il faudroit,qa il y eut mille ans ancien deux cens5vieil plus de cent àns.CASSIODO- HE.îls fout fort anciésjvoire plus qu an- tiques lie le fçay, ils font du téps de la fa- mine vniuerleik, àDieu & ou di iblcSain- (3re dame voila vn grand mot : & lequel ^oit le diable ? ie n'en parle piits ^ de- meurons eu noftre antiquité. T I T L I V E» le me ris de vous ouyr parler de r antiquai lie ,& meft auis voyant ainii iazer de Tanticle^du iancle du viellé^que Foylemaiftre horlogeur deGeneuequi me difcouroit de refpée , me difant que c'eftoit vn calibre yeuxcellét^ou-iiyauoit: pluiieurti farches & points à nôter:,qu'ily auoit l'efpaule antiquej&refpaule auren- tiqiie^parle trauers defquels pafloltleDue dé Saxerau milieu eftoit les quatre os on efcarteleure, qui en bande eftoit tranche par lefoudiacre aux bords duquel eftoiét les deux hypocritef:,; coupez par deux fai« €hez qui venoient des efpaules lefquels font les deus couîeuiires de lailf'e faire^ad liaut&bas font les deux c{paulleres>à Te- tour eft la raifon qui eft coupe du mediô-^. ncur.Mais ie laille la ce pifc'e^pource q^e quand il vint chez nous il chia au liâ: & deuint ort-îog€ux : il eftoit aufli bo inter*-* logue que rApoticaire de M. de Tou^s^ qui luy confeilioitnefortirpoint vn iour 4e S.Andréjpource queletêps eftoit aro^ jaiatique. Par le plus S.faux fexmlt ^ueie I. Y - dois à la race féminine qui me nomt le bô îiomme Trompeçon^ i'oiibliois mon con- te penfant à la toUe que vous taides fur la comparaifon du temp9 pafle ,10 ne cui- de pas que ce qu il y a mil ans qui eft paf- sé & anéanti foit plus yieil que ce qui fe palTe tous les iour^ & qiil ya dans lefac de vleillelle dans Tefcrin de roubly,& ce qii'on propofe de plus ou moins vieil, eft d'aufïï bonne grâce que la queftion de MartiaChabert , qui aymoit ttpis filles, aufqueiles il dit pour arreft: vn iour, mes jSlletes mignônes 5 ie ne puis vous efpou- fer toutes trois^bien que ie voue ayme de toute ma loyallefreileurejc^ plu^ chacu- ne Tvne que l'autre , ie ne fçay comment fairejînô qu'il faut que i'aye à clioifîr:& - pour nous oftcr de celle peine^ie vousdi- tay fi vQus voulez vn moyen , c*elt que i'efpouferay celle qui me diralaplus Bayme vérité de ce que ie luy demande- ïayfelles s'y accerderent. Orçajdit-iUe-^- €:|uei eft le plus vieil ie voftre choufe ou (de voftre bouche 5 i'ay quafi bronché des mâchoires : mais pourquoy dit on confi- tures^que ne dit on ficontur^s ou fitures- con, &~tant d'autre mots qui cômencent aiBli comme congrégation, confcicnce^ E L P H I S. Ceft bien entendu pour va Philofophejne feauez-vous pa • bien qu'il eft déliât & iamais demete,& poiu* tatil faut le coloquer en la teile.le caarpentier qui demande au Curé , pouiquoy dites- vous Domims yobifcum f que ne aites-vous Dominus yohlfau Le Curé luydit, pour- quoy dites-vous vn compas t que ^n^ di- tes-vous vn cupasi Sainûe Maraude vous auezraifon, mais faides parler ces Éiles: Taifaee refpondit, c'efl: mon cela, qui efl le plus vieiljd^autât qvi' il a de la barbe & ma bouche n'en a point: La féconde,, c'eft ma bouche qui eft la plus vieille , parce qu'elle a des den.ts & mon petit n'en a point: La petite dit, ie dis eômema faair, dites doatmignône vne belle raifon co-- înenou5, elle petiiloit & fretilloit ccme vne marmotc decheinée , c'eft dit-elle ma bouche qui eft laplus vieiikjpour autant qu*elle elt femée>'& mo con tete tous les iours a ha ! hé,or deuinez vous autres, & îugex laquelle a le rr ieux dit y afin que .Martin foit le marié çôme les autrei; iau par la certe bié dit Coy eau,auffi eftoit-ii tout reiormc .-alors i'aymerois autant ma. chàbriere,qui nous oyant ainli dilcourir^ me reprocha que 11 c e U'eftoit leur, cai qu.e "20^ jLermyen ieiie fçaurols que dire ^ Se la dcffus me dlt>v DUS qui eu (cmcz tres-taut fi vous a-^ uiex troùué va cou toul fcui que luy ài* SERMON VL NEantirioIs , Meilleurs , boiuez p de mefme qtt'à requé- rir Yne i^race de dormir auec elle theolo- falement. Nous; en {omraes bieix,voila de elles demondessditSapho^ c'eft pource que cela coule 'coinme foutre de preC- cheur:aoheuez auffi bien relie fille auoue. fon pucellage à autre chair qu'a vie con- facrée 3 & nous dites la refoiution de la: Caupeaiide t. Im vous en fouuenez-YOus > ke beli engin de dâme, adn/i vous puifle-il iiToiili'ê de iour m iour.Nous demeuraf- mestous coi55& aiîili eftônez qu'vnEuef'-: qiieLSâsmktrejelle nous fei^roalaboudiÇ;, quls nousditjilluy raudroit dire con fens- cal 3, tpe fais-'ju ià ?. Bpaiiùiiondas qui veiiok de racoufti:^^ fes chaiifTe^, rentra à table à ces motS5& les ayans ouysjiidit: que reipoïKlroit-ii^Voirevoire^c'eft bien parlé à moy^mais pourquoy ell ce qii' vn tel cas , puis qu'on le nomme ainii, ne .parie poiiit3veUqu'ila vne Tangue* AL- • BEllT.CePîpoui ce que ie culeft auprès ^^^uiditpayXViNOj/ARBKE.Quelfer- -înon efl-ce cy ? vous ne parle2 que du eur NOSTRADAMVS. Ce fcroit belle thofe de parler de ail;ce feroit vu langa- ge excellent, il feroit plein de toutes fen- teaces,& (i cela ell:oit,yOn parleroit ccm^ me on s'aiTiet, & li oa efcriuoit de mei- me, vrament on verroit de befles orto- graphes de femmes , qui fouuent éfcri- ' Volent du cul : cela me fait fouuenir de ceux qui parlent du nez , s'il eicvuioient comme ils parkat,ils€fcriroient du nez* Or mon bel amy,fans cul on ne fait rien, fcauez-^ vous pas que c'eft la bafc & le , vray rallieu du corps,le mignon de Tame^ d'autant que s^'ils ne fe portent bien& que fes affaires foient iacommodées, elle s'en' déplaift & s'enfuit , par là ie parle poui! les doâes. Or donc doftes venez icy fuc- cer la moelk de doârine, venez appren- dre de beaux -fecretSjfans vous anmfer! h Le Itioym feriief les clieuaux au rebours efi^ leur inettât le mords au cul, toutce qui fe fait en ce monde eCl pour exercer monlîeur du cul , pour lequel bouchei* fans y tou- cher,grâd'mira>le,il ne faut rien permet- tre encrer en la bouche: mais deuant que i'acheue, le vous demâde François & An- gloisjà qui le bai fer eft fî commun, lequel vous aymeriez mieux b ai fer vnebelle fille au dernier nœud deTefcliine, ou à Tentô- uoir du cul. A ha, e he reiitoimolr du cul elt la bouche , & de fait, tout ce que Ton apprefte de plus Triant , aeft en fin que pour faire de la merde auec les dents , & partat;pour mettre en œuure maiftre cul, id efifyjtcrculusy frère cul , qui eft le gou- uernaii de tout le corps , & le mignon de ramcjie le vous prouue,fî le ctil ne fe por- te bien & ne face bonne chère, que ces af- faires ne foiét en bô eftat^Tame en eft in.^ co nmoiée , & le plus fouuent fort parle dcfdain quelle en a, & nômément quand les matières font par trop claires , & que Tame s'y laili'e couler faute de glu. Le cul n'ell'il pas prince des membres , puis que tous luy font feruice ^ & quefesdcf- .dains & ennuis ou colères les afflige tous; puis^c'eft luy à qui tous font honneur ,,le faifant feoîr le plus digaement, & le pre- ïniei%& de fait il chemine en prélat après tous les autres membres , ailans en pro- ceffiôn. FRObEN, le ne m'eftonne pa^ Tryous en pariez tant^ ayant efté difciple ci'Efculape qui voyoit le iour par le cul de fafemme.DIOGENES LAERTIVS J 1 y en a beaucoup qui voyent le ioxu* pat le cul , comme vous diriez les cliaudron- nlers , & ceux de celles qui trauaillent de regiiille, & les bons beuueurs qui voyentî le cul & le monftrent aux autres. Mais comment voyoit-il le iour par le cul de fa femme ? Sur fes vieux iours, ce bon preu- d^homme efpoufa vne femme AUemade^^ en Allemand vne féme eft appellée fraux c'eft à dire tromperie , voila pourquoy les Dames Allemandes ayment mieux les François que ces^grospifres Allemands, qui ne font que (ouffler & les iniurier* Le panure grand bonhommet quel-, questois ayant veillé après fes eftudes, & s'eftant co\iché tard s endormoit, puis fur le matin, ainfi que toutes les fem- mes, après auoir efté approuilîonneesjie vous le conte comme il me le racontoit^ ie voulois, difoit-ii, à caufe de ce bon vin Grec^ eftauttapydansleiiâ: , fomentet '2o8 LeT^/loym - ma €omplexîon , alors ma femme qui; m'aïiîie tant, quelle tire de ion ventre ^oiir me le donner , eftant confite enhii- raeiirs,ouiirant les yeux, elle ouure le cul 1&- Uilie aller vne telie ou vne vtaê ef- ^^ouueiit^ble , & qui couuée entre les xt^ plis de gras double a vne odeur de tous les mille diables. Adonc s'entend cefte^ alenee pofterieure ( femmes ont beau^ coup de conduits,euiiporans despartums de plus haute odeur que ciuette ) moy qui crains ces venues culieres, à caufe de Tair melaacholique fit cœede,. qui reii- je tort ? LI COFRON. 1 1 faut auoir bien dur coeur , & encor en (oupaat , pour fupporter telles paroks& 20Î le yioyen tât ordi-es.METRODORVS. O le clelF- cat tu es né entre la inerde & le pilfat , Se tu en veux côter.Mais à qiloy ert-ce qu o cognoift le bon cœur homme? e'ell: quand il mange la merde 3 d'autant qu'il f aut auoir bon cœur pour la manger ; A- pres que vous auezbieii fenty les fleurs^ vous -etam^z le fruiaXEON HE B RE V.' Qmtl fruid d'abomination, cela me con-- taiiii^ies ie ne^ feray net de trois fois fept iours,ieïuîs bien venu à l'heure de corru- ption^^ pour-ce ie fuis d'auisc]ue l'arbre, la fleur^& le fruift zjos en abominaticn; O da ie m'equi'doque , & qu'eil-ceque ie ^ïeiHendroîSrie fuis fruiét au ventre d'vne femme , fruid de ventre c'eft merde ^ ie iiiis donc merde^ brand & merde fine foît pour ce beau iafeur cuû nous a aprjs à fi- îogifer; lé Lucifer de ténèbres le puilîe fi- gilifer & filogifer en Enfer. PITAGO^ RAS. Tu es tant fçauaiit en tes (pecuia^ tions, que tues fou. D I E T T E. ]E fuis d'au! s mon amy du Coude dit HiOMoirjOu de cjuelque. autre façQuâe: ràce, que tulailfes arbre 8c fruî,rin vit vn iour la chavn* ol*ierequi iéttoken baliiant trois febties elle iuy dit vrament baboine , ce fera ià ton mariage^eile les prit& fema5& en eut d'an en an aifez pour la marier , & de tà Vïnt^i'c^ que fi ie Roy deflendoit detnet- trcdes febues aux gatteaux des Roys y & qu'il prit les febues là^Se les femant, il e^ tireroit vn grand foulagement du peuple^ Or- fans nous amufer à ces geuxde RoySj il tu veux eière libre n'aye iamais de fem- me^pource que fi tu es marié tu feras obli- ge^tu payeras la taille & la tauxç aufîi, & jraudra que tii-le fafle par contrad : ainfî fonttenus les gens mariez , ce à quoy les libres Ecclelratliquesne sot obligez, n'a- yât affaire ou particulier ny à la raye ptb» plique que pour leur plaiiîr & red-eaCion, & ceies après difnées , & au temps d'ef- bat , non pour tenir femmes auolées toutes nuia, parce qu'à leur refueil ils font obligez de dire leurs heures à ieun, & ilsauroient beude l'ordinaire comme les Miniftres, & on les accuferoit délire- hérétiques: tellement qu'ils auroient beu la façô de leur ioiu-née ayant beu de Tor- dinaire. LVCRECE. 1 e mourus parce poifon , toutesfois c'eft tout vn, tâdis que nous fouîmes encore aux faubourgs aui- fons vn peu à ces trois filles, pour ce que cette là qui a dit que fon cui auoit de la barbe , me fait fouucnir de la femme de Mr. Libreau Aduorat à Paris , cette mi- gnongne edoit allée aux elluues auec des dames de fes amies, & ce par le congé de ion mary qui eftoit fort chiche ,, furquoy ies autres qui auoient fçeu qu'il ne luy auoit doniié qu'vn quart d'efeu, s'auife- rent de luy faire vue mefclianceterie : ce qu'elles er.€eeuterent,& aduint que com- jne elle j\it recournée&couchée,auec fon. niary ainfî quil i'amignotoit & prenoit ion joiietjii n'y trouuoit du poil que d'vn: •colté i ho ui'auiie coniment,on ne t'a pas hi&x fcruie, ton cas elt aitre deux aages. de Pavuemr^ it j îl n*a de la i>atbe que d co&é J voil^ dit-elle mon ainy,on ne m'a fait de labe- fongne que pour mô argent , auffi ie vous iauoit demandé den.y efcu , que ne me le baiiliez-vous ? cela a efté caufe que îe n^a^y eu le poil fait qiifà moitié , on n*a fait mon afiaire qu'à demy. Cefte remô- ilrance fut o<:cal'^on qu'elle eut le lende- main vn demy efcu pour fe raieunir pat le bas. ARETIN- Les Aduocats & les Mariniers ne font pas de mefme opinion* ¥n Marinier de C^illebœut fit tout au- trement ayant efté long-temps abfent : à fa venue fa temnie pour ie recréer de ra- jeunir, auoit fait raz & net le poil de fon chofe5& ce maiftre rutlaut le voulant ietter fiir elle comme dans le fonds de fon bateau, & paiiaat la mlin a la brèche & xï'y trouuant point de poiLjl mefco^neut retlable ordinaire de ion courtaut, de s'efcria en difant , ha mefcnante vilaine, che n'eft chimie mcn coin , li eft dit-elle, ne neft ^ tu Tas laiî sé chez ces Jquenoines» vale quérir , va ie le veux poil & tout : it fallut qu elle fut ab fente tàt qu'elle l'eut trouué,d'autât difoit-ll encore toufiours cen'eft point le mien 5 ie le veux auoii: aueclepoil SEMEQVE, Ilmeliad^ uis que cela n'efl: pas beau àc pâtlef ^m^ des temrnes , U femble que vous en dites - comme fi elles n'eiioieiit pas femmes de bien. PERSE, Vous auez raiion mou pere mon amy , vous eftes digne d'eftré Empereur, d'aurant que la Royne d'E- gypte vous ayme ( parlez bas de peur de ce que iene içay , tant i'ay de peur de faillir ) c'elt de par le gibet , auÛi ie me ibiiuiens que Tanné e que i'eltois Red eur en rVniuerlité ae t ari^, fous le nom de Marius ee grand Confui Romain ^ ie vy prendre, vue Maqaereiie du bourg de Four, laraifon eitoic qu'elle le ba^toit auec vn autre s'il y aitok en fac vn (eirgent , yn mcufoier & vn cou-» fturier 5 qui fortlroitlc premier ? Voire, ^oire 5 dit-ei΀ , à tout ce qu ciks refpon- Soient, ce fnroit vn larron^ La femme de canpcre Bignon ks rcgardoit , tou- te rauie :1c vd\r ces grâces aialî affligées, & incahtlaeiit eorifolées y & en cefte en- tente e^k éftoit ie ne fçay commet afîîfe, & (i bicaqù*en da presque paroilloit lé fcuc inigiio i de ficherie : Son mary qui TapperceuG luy dit -, ho mamie venez icy & icrîTiez la boutique. Il eft auiourd'huy feil:e 5 ie vous dy vrament qu en fe re- muant de cet eltat où elle eitoit (î pro- portionne'ment alTife ^ que ié vis ce qui fe peut voir de fon gardon à la defrobée: qu'elle cornucopie eft cecy , quel nom aaienez-vous3encoi'e auez vous b:eii dît, d'autant que la copie & les originaux des cornes fe tout iliecquc. le vous diray , le boa home Geuebrad auoii: efpousé vue ieunc , belle mignonne femme , auec la- q leile eitant cpuché,rayantbdisée ilmît laimain à fon comment à nom , & le ta- rant dit, gardoa,mamie,gardon5 ce qu'il Èoaânua (ou ient fa^s autre eifed. Le Yeare-y a apres,ia chambrière ( c'cftoit à Paris) l ^âtis) où lès feruantes quî vont à l'em- plette y gaignent le moins de gages 5 eut commilTion d'aller à la poinonneiie, & demanda à fa înaiftt eiîè ce qu'elle appor-* teroit : ce que ta voudras , dit la D cîme i ^pporteray-ie des gardons > Va à tous ie^ diables , ie n ovray iamais parier icy que de gardon. G^^/>//, Vous faites bien de ItB nommer gardons 5 à caufe des gardes que ^laturey a mifes , lefquelies II elles a y e- iioient^ veu cette grande foiution de con- tinuité, les femmes {broient touiîouf s en- i'oiiéesj c'eit merueille comment cela eftant (i deCioint y il eft toutesfois (i con-- loint< Sapha. C ePc vne defcouuertureaii bas du corp<;5 ce qui aduintquand lupiter cut couppé FAndrogine il -commanda à Mercure de recoudre le ventre à Tvn & à l'autre , cela eft caufeque le vetre eil: li de- Jicat* Il confit rhomm.e auec vn lacet trop long tellement qu'à la fin de la coufture ilenrefta vn bout , & coufant la femme, il prift le lacet trop court : fi qu'il y eufl faute, & il y demeura vne fentes faute de: poinâs. Et en auez vous ? mettez cela en la boette au faffran. Mais encotes. mef- (leurs les fçauans , fçaucz-vous bien les fept merueiUes du mondes Vous ne dittçs 215 Le Moyen^ xnot^ie -voiis feray fçaiioir de belles cho- fcs fi ie" veux. Or préparez vous à ouyr, ne vous recordez-vous point, quelles fou- ; ris courent en la paille fans fe pocher les yeux? ievGUS diray des fecrets plus no- tables ^ & qui contiennent toutes fcien- ccs. Les fept miracles ou inerueilles font. ; . Vue poule noire qui liait vn œ^if banc. -t. Le vin clairet çiï beu conu-ne le vin | blanc 5 & plifé blanc non rouge,ç 3. Le bout dVa homme qui n'a point d'oreil. | les 3 oit quand on parle d'accrocher.^.Le cas d'vne femme efl vxi vailleau qui à la gueuUe contre bas & eft eflanchc.. 5. Le paillard outil d vn amaiit fe bande fans guindal de luy mefme. 6. Le bouton d'a- mour d'vne femme tire la mo'ille des os fans les caller. 7. Et le cul fe ferme & ou- ure comme vae bomxe lanstyrans.A a a, ha hé 5 toute la compagnie s'^fmeut à îire^ & nous nous trouuafme ioyeux & alegres , comme vne belle trouppe de ieu- nés ou nouueaux Cardinaux. Batile: Vramcnt Sapho vous aucz tort, vous eiiesbien falaude , iamais vous ne direz lien de net. Non dit-elle, non plus que la Soldée ne peut iamais faire de beurre U5t. ^ntilwh Je vous prie de nous ex^ de TdYumY. ^19 plîquet wftre dire. Par mes amours ic le V eux : mais m^direz-vous vérité de ce xjue ie vous demanderay V Ouy. Simon rui voustairoit le baiferiez-vous ? Pallc outre. Quelle différence y a - tll entre voftre nez & le cul du thien ? Le ail du chien à le poil dehors ^ & voftre nez dedans , aijifi différent vérité & raifoa» il voftre nez eftoit en mon cul de derriè- re 5 il feroit vérité , mais ce ne feroitpas raifon qu'il y demeuraft. Or voila com- ment ie leurre ces fçauans 5 que le dianche les puiflefopoudrer , ils ont tout léur engin en la'^ctruelle î iV.ymerois au- tant vn fçaiiant, quvn pendant^ quvn de ce,s doftes de lettres me fichant vne -cheuiîle en Fœil que me copuler amou- reufement , tant leur confuetude eft fa- de. Il n'eft que bons compagnons qui Içauent lamignotife pour s'en elbattre, & non point fe faire payer pour cela, comme ces entendus , qui a vray dire font veaux de double pelilTe : mais a- uant& puis, là vous me voulez remet- tre; i'y luis, bien que ce ne foit pas là^ains autre part qu'il ne démange. La Soldée eftoit vne honneftc beuriere de Bour- giieU en Chreftienté : c'eft auprès de K ij '"TTTx — — 'i.e moym — Tourranie , te non en ToinTaîne , fi cek fuft aduenu eu ce pays là on n'en euft fait que rire, pource que les fous y croiC- fent comme en voftre pays monfîeur le lifart. Vn iour deuifant, fonmary luy re- prochoit fa faileté , vrament ma commè- re tu ne fçaurois faire de beurre net, tant tues mal propre : Aga, fi feray,i'en fcray, & le feray fi net que ie t'en feray manger, & le falleray pour ton Carefmc, que ie te feray mieux faire que jie font les Moines, qui mettent du fein en leur choux en C a- refme pour cfoargncr le beurre par humî- lîté, à caufe des hérétiques de Saulmm% Or bien noflre Soldée c]ui cftoit auffi propre que la femme de Pericles , qui fc torchoit le cul au bout delà na.ppe, & prefque aufïî fotte que celle de Tite line qui voyant des béliers, demandoit ce que c'eftoitqui leur pêdoit entre les cuif-^ ies: c'eft leur coiiille dit gros lan, Comme elle vid venir les berbis5& voyant leur pis enflé 5 elle difoit , elles ont belles couilles nos brebis, Ainfi Pyndare hier difnant a- ucc noiis chex Mecenas louoit tort vnç bonneitetine de bœuf routi^ , & mile à \z fauce douce , nuis ^l'oubliez pas le beut- tç là là, c'eft de U doucgiir d'cotrc lçs iâ- famemi-r lit Bes. MADAME. Vous eftes fi fa ge que TOUS eftes fou : Ho ho , gardez vous de prononcer airili que £t Charlotte à Rlois durant ks ell:ats que nous citions aucc ce Moyn^ de Bournioyen^qul rloît tant auec trois nonnainsdc voyant ainfl rigolant, dis tout haut , ce Moine eft fort creté & fretiilard après ces Nonnain ^ voire, dit Charlotte il eft fou trois fois la fepmaine; DEInIS. Sec frère îan il le feroic neu£ fois 5 à chacune trois fois Cihs ies autm^^ autre cela il ayme Bicnbefôngnexi'E.gît- fe taide . M I C LI QT . 1 1 n -en d\ pas:ixîu^ iours Cl ardant , il en eft fera comin^ va ehien d\n bafton , li on luy dit allez: à' initie. Qiij yeit ? ilsy.font tous . ils font donc alto. Vnc autrefois,.quy y eitt il n'y aperfoane : . ie n'yrferois rien tout feul. Befiocli. Vous vous erftes trompé du iieu^ceiiuy eftoit de Mermoutier , c'eft à dire de la mer des moutiers. Non eftoit^ fi eitoit. Vous auez menty bien humble- mét. C'eft vous il ie puis. Mais bien vous<, fans vous faire tottrMais vous fans péché comme difoit mon compère Guillaume.. Et bié mon amyaant gay , ou eft letemps^ que nous befognons ces belles garces çà. & là fans offenser Dieu : Pay pay , bien i 2i Le "Moyen- îe reuîcns, ie lefçay^ ie ne dis i-îea fanseï^ çftre bien informé , & tout d e mefrae que ïeftoit Herode, qui radotte:& par ma di- gue câfcience qui efi ^iffi nette de meu- ioage ^ que d\icere le corps dVa verole\ BEM EDI CTION. ^KjTOuulîe:^ pas le beurre encore vne fois , Sapho. On dit que les femmes: Jfont grandes par Ipires 5 mais vous Tauez gaigiié & à ce coup im* moy , & eft ve- nu à pi-opos, pource'qius cela eft caufe tlircncor àu.x Carmes à Paris on crl^ ii oubliez p as le beurre. Or donc Soldé a- yant reproché; à 1;^ femme ^qu'elle ne fe- . xoit iamais de beurre net , pource qu'elle a eftoit. paQ li propre que Madamoifel- le de Laufuay , qui pour aller au priué, prenoitfonmafque, fa deuantiere & tout ion harnois. à çheuaucher pour mieux, jferrcr les poings , c'elî adiré, cbier, d'au-^^ tant quVne femme faifant du'grosferir<ç-| les poings : faifant^du menu elle les dila- te. Mes belles dammes ne foyez degoutéps . de beurrera caufe de ce que ie diray^ ^inlL que la fut la fille du 1^ rerident de noftrè: yiiie , cpi fut plus d'vn^ an fans en man- ger, parce quf lie auGitouy Beau temps raconter , comme ayant couru-plufîeurs poPtes^ & eftant à Moulins il prit va par- chemin ( c'eftolt le Gontrar£t de mariag^e de là dame de iapofte ) S5 le coùurir de bciirre quil fe pofa au cul , qu'il auoit tout efleuré fans croupière ce beurre ne fut iamais mangé , celuy de la Soldée fut fait auec beaucoup de propriété* Elle auoit prife vn chemife blanche vne gorgerete^ vn garderobe ^ breF elle e^ lloit en beau point > & fi propre qv/vn icuue coureur de fortune i'eiiit vok>ii- tiers encochee. t a-iuh aioppée&Bien la- uée elle fe mit emûron (on beui're; fou mary tout eiiuerueiHé conuderoit cette' grande auanture , & de fia efperoit que fa- femn>e,le feroit mentir5tant ioncas eftoit propre. Le beurre eitant preft, mis en îi- ures, demy liures , quarterons , & n'y re- ftant plus que la petite façon dellus , c'eft , cjiie les bien difans diXent ie verbe, le garbe^ou comme vous voudrez:Cette io- luieté s'y faifoit auec vn petit bois taillé, qui efioit enuefopé dans vn luige net , & mis fur lebadaut. Badaut c'eiVvn engia qui tient au plâcher, & ainfî^plufieurs ba- daux y a qui ainfi pédant vis à vis. La Sol* iii| %:24 moyen dee voulant prendre ce petit bois fur ce' bâclant, monta fur vneTelle à trois pieds, qu aux diantre foit celuy qui fit la mai- ion où mt marié lepere de rEuerque ie- quellacra le Preftre, qui maria la mère <îc celuy qui forgea la coignee dont fut couppé le bois où fut amanché le pie dot on releua la terre pour planter l'arbre duquel, fut fait la première (èile à trois, pieds. Côme cette panure femme (î pro- pre s'eflança de delîus ïa. feilcte , voila cc^ fie abominable feile qui va broncher , & nia poiuu'ette ayant vue iambe enTair, t: Tautre aiiez près qui coulia aitec la aciic 5 va faiUnt vn£ petite ruyne, (ans fe iicipeiikvo^ tomba fi à point, pour n'eftm pas oiFenréè , que foa cul donna en plate iorme, &c fi proportionnément dans fa gi délie fur fon beurre , qu'çlle le remit çn caos desfaifant toutes ces fioxu'es diftin- 45tes , & le repoitrit malheureufement. par la pefanteur de fon feffier , qui de la. l'oideur du coup eftampa Timpreffion d^ fes feiies fi abondamment ^ que le beurre en ht la vénérable remanbrance en creuxo Vous âuez allez veu de culs releuez , Ci vous en voulez voir de' creux , faites fai- tC/tçl ellay , il n'y a rien iî proptiC à mou^^ 1èr felTes fermes que beurre- frais 5 ' îe Tay apris des Efcoflois Infuberiens qui fe de.- leâent a la vcaë de feiies , pouixe que là eft la parfaite beauté qui ne fe haflepoint Ho, dit Maiftre lerofme vous m'auez hleffé 5 & là le nez , ie n'y iouë piiîs/ache- uez.La Soldée bien eftoanée ferefôluteii £a difgrace 5 & pour reparer fon defaftrcy fe mit à arracher de fon cul à belle mains, k beurre qui y eilioit attaché «Mais les Chimiques difcnt quiîs cherchent les efprits, & de là il fcmblercit c]Ue vouluf- j(îez conclurre 5 que lés femmes ayant plus de cul euflcnt plus d*efprit que les* hommes. Cf//^r^ Gela eftvi-ay , &y pa- toiftjqii'amri ne foit 5 vne fille de fèpt ans. pilïèra plus gros que ne fera vn garçoa de dix-neuf , comme eftant plus capa- ble , & pai'tant ayant dauantage de iu- gcmcnt. Ormcei Vous ne mettez en a-.- uant que des redites ^ que pcnfez-vous ? Groye2. que pluficurs fçaueiit ce qui fc- fait icy ; qu'y ferez-vous , puis qu'aiuflî/- baea.tout ce qui eft dit ailleuirs eft pris » ^icys qui eft la foiirce de toutes fcience. . Tay eftudié plus de cinquante^uns eji e^c liurc. tant ic Vay troiiué de fçauoir inex-r gui£aiik> Boute moii anay 5 boute > ef^i^v K V tz6 Lelsioyen tout ce que nous difons , tutryanfcns &^ îious récitons par cœur , & puis vn bo4i^ œuure il- éft iamais prercrit.Pj'^/c/.tw.Ceux qui disêtji'ay veu cecy ou cela autre part, lont des chetits auerlans ,quand on mange d'vn chapon , eft - ce le chapon qu'il y ai plus de cent ans qui fut mangé & chié. : Q^lqurn. O que vous dites bien fage vieillard , q^^^ vous auez vn bel aage» Lautre. Ne vous dcfplaife , ie vous dis que 25 .ans eft vn plus bel aage,& n'en déplai- fe à Caron^ qui difoit tatoft qu'il eftoit Ci - bon compagnon, qita Taage de 6'o. ans- il ie faifoit encore deuxfois. O lourd aut : m!ignon mon amy , c'èjQ: vne fois en Efté, àc r autre en Hyuer. . 1- àymerois autant le • vieil Médecin qui me nommoit fils quand il'me voyoit^&. ieTappelloispater, pour--- « qu ils font relatifs } il difoit qu'en fon ^ vieil aage il le faifoit mieux que iamais, d'autant qu'il y eftoit plus long-temps, . & y prenoit beaucoup plus de peine & q^^i'auffi fon inftrumcnt efloit plus foit qu'en fa ieunelle, parce que iadis il . fc ' bandait feul . & maintenant encor qu'ils fufient: deux , fi n'en pouuoient-ils venir, prçfque à bout.CE ST VI-CY. Tâdis que , ^OTS.tçnons ce Médecin , ie vous yms^i de'Paruemr. itf dite Corne U rne gaiilla l'année que îe me fis Chanoine, furqiioy vops pourrez ap- prendre pour voftre vfage 5 vn des plus exquis fecrets de ce monde,, nature eftant reftituée : ce fut en la prefence d'vn Me-- decin & dViiFiiiancier. Il me dit donc- qués, il y auoitvn badin ( notate verba & coUigite ligna? ainfi disôs-nous , nous au- tres Latins qui. ayant fait vne grande re- monftrance fou. fils fur ce qu'il deuoit deuenir 5 luy propofa TinfideUte des M ar- chand^-,. la defloyauté des gens de lufti- ce , les impoftures des Médecins y toutes IcsvoUeries des Financiers 5 la tromperie desArtifans 5 la perfidie des Précepteurs, touchant au vif qui de toutes ces fortes tie font pas gens de bien , puis après il lity demanda qu'elle condition il vouloit fuiure :. Le fils ayant iuftement penfé îuy dit , mon pei*e ie ne veux aucun de . ces eftats que vous auez dit , ie defirc-' rois eftre de la vacation de ceux qui por- tent des peaux de veau fur le bras gau- che., A cela ie refpons 5 grand mercy mon- fieurj hachez menu la chair eft dure , tou- chez le doucement, ie , ha la peau delica- te:ne le fagnlez pas iî fort q].i'il nepette.A cela iime.tend la main ( or auoit-il fcm» K vj iiS" Le moyen mt leiiiie & belle, encor.) innmtt m-a, maia , .& prenant laiieane^ ie Iiiy dis bien humblement , voicy la main de celuy qui Dieu mercy a befongué madamoifeiie Yoftre femme,ou n'a tint qu'à luy ., ie par- lois de la Jfienne , & il ne Tentendoit pas. Et da, pourqu®y eft-ce que nous portons Taumucc ? c'eû à dire cette peau fur le bras. Cette peau de veau, à propos de vous, qui dillcz tautofi: : Or la5dittes. Le bonhomme ePtoit tout penfîf de ce que ie luy auois dit^autât que mon Procureur i|ui a belle icunc femme, auquel parlant àps femmes , ie luy dis : Par mon ferment coujSn , i'ay befongné voftre femme auffi Mcn que vous, 11 eft vray peuple enten- ti?5 pource que ie ne la befongne iamais, By. elle aufïi : ie les aucis donc befongne ryn comme î'avy:re a Alors le dis à mon Médecin , il faut qite ic, le vous déclare pour vous ofter de ibngerie ^ c'eft /îgne que nous i^e mourrons, pas ea la peau de ve au comrae vous ai^^s* PROPERÇE^ que ne fçauoiwe ces belles refponfc's , & ces doôjrir^s , ie fuis fort defplaif ant^ , & mjçut^ de regret , que ie a'attendi$ à çfçrire pour cftre le fecretaire de. ce, &pppfç I ni eut plus , apporté de tepiitatiô.quc n en ^iirout tous les efcrits enremble* Orx'eft tout w > i 'ay la copie des dircours ^. tant verbatix que couchez par efcrit comme diloit noftre Aduacat» ic metieiis à mes demandes, faites par r ex- clue ftes: verbales , . defquelles la copie^efè en mea fac ? & voyia comment ie me tiens aiifli à ces futures fentences qui fôt ja efcrits.. En outre le preuoy- pour tout que ce ban{|uet fera le grand , vnique & vniuerfel lurtous autres^Sd monarqiies des fympofes œcuméniques, ZQROAS^ TES. le fuis tout efmeu d'efprit proplie^ tique, & cognois deuant & derrière qu'i- cy fe refondront toutes les queftions du mondes ainfî qu il eft ordinaire, que fans leboire & le manger on prend , on a pris & prendra Gccalîon d'enfeigner cela qui eft tout parfait 5 éc comme la vérité & la.: vanité 5 l'excellence & la fottife s'aflfron-- tent Tvn & l'autre, fé pratiqueront en ce lieu , & on verra foiment la glorr^ pi'opo- fer à fon client rhonneur du p^reî3;iir lie^g à la maqgeoire comme aux priuez pu-» - Mies, on s'entrefait place honorable pour Êanter & gloiîieufement , & mefmes à Geneue i'alïïette pour pofe;rle fondement eft auflî nette que k vcmçhoxt fur îequei ygus mangez. leTyîoyenl T E X T E. COmme l'eftions atteatiFs-.&r qiii fom^ mes nous > le fommcs ce que ie fom- meSjie 'jOuons. Etqueiouge ? le louoii ce- cjiie j'en. Et qu'oiige^ Von ce que j'on. On le en jeu. Si ie n'y ou i y fon. Foin ces Patifiens-cy: me troublent vp^ix , ou que la merde vous piiitle baifet^ Oualtcr. A propos , fi vous eftiez en prifon enuiron- né d'eftrons 5 qu'aymeriez vousmieux ? ou en Ibrtir par amitié ou par force ?.Par amitié, ii faudroit donc les bairer les vns après les autiies : Par force , il faudroit, dont leur donner à cliacun vn coup de dent , & vous taifez que i'achcue , & que nous prenions garde , à tant de parfaiétts doârines. Quelques-vns de la compa- gnie pour faire vne paufe recreatiue, fe donnèrent le petit mot du guet , c'eftoit U fleur des plus f^ges , qui firent vn com^ plot de gayeté pour faire rire la côpagnie & allèrent en vne autre chambre inuen-< ter vne comédie à Tltalienne. le vous di- Vày qui furent ceux-là , à la charge que fi vous k dites , & qu'il m'en foit fait quel- que reproche., que k diable vous empor^^ ter , c'eftbieat Socrates Plutarque , Ra^ biais, Guaguia , Luther , Roafart , Phî». dare , Marot , <^ quelques autres de mef- ' me farine & pareil bran , &c allez fages.. & fous pour contenter le monde. LV-^ Cl AN . Quelle difterence mettez vous entrefarine Se bran , veu que la plufpart de ceux-cy font, côme dit Tautre, tournez en farine de diable. L'AVTRE. Vous ne changerez iamais encorque noftix boîi amy Pit agoras vous ait fait palier: par fon alambic, eft-cc que vous eftes touf- iours demefme^& ie croiyque c'eft vous qui eftes la vraye farine de diable, d'au'- tant que Dieu vous fit bon comme farine, & vous eftes me fchant comme bran^ & afin que vous le fçachiez, ievousdiray d'où vient ce didaire , & ie medefpeche- ray y, afin que le bon homme ait foa Tac. 11 y auoit vn pauure payfant qui auoit quantité d'enfans , & n'auoit point de pain pour leur donner pour lors que la. Famine prellbit : Vue. nuiét s'eftant en- do rmy de trifteffe , ilfongca qu'il trouua le diable qui leconfola , & luy dit que s'iîvouloit il luy donner oit dequoy bail- ler à difner à fonmenu peuple,& la defliis le me^m eavae for^û ohfcure où il iuy moiiftrade grands facs pleins de fàrîne:4 Le payfaii efoahy & aife, dit y mais com^ ment ti:ouuetay.-]e ce lieu fi i'ens pars : le diable luy dit 5, ie chie auprès pour le re- marquer, le trille paum'eliomme^efForça & fianta dâs le lift plus que (îx ladres cô- ftipez ne leroient par vn clifcaipe enforcé de quadruple dofe de fine benediâe. A fon refueil il trouua le brâ enquoy s'elloic réduite toute cette diabolique farine : Mais encor puis que vousy eftes déclarez nous va peu d'où vient ce bon mot, aêa que le boa homme ait fon fac. Oueuarre. Gelaauint en Anjou en vn. bois qui eft près de ia Roche-fouques. Vn gent i l-hô-^ me auoit fort long temps reckerché vue Damoifelle du pays , iîéne voiiîne , qiiine; lofa accommoder de fojn Ytenfile, poitrccr que la commodité ne s y oftroit pas , & que poffible lors qu il le voiUoit il y en . auoit quelque ^itre ^ liote^i ^ c^î'il n'y ^ aque ces deux raifoas , auec celle qui a efté dite tantoft 5 qui cmpefchent lés- femmes de prefter :lcurgnamo*î.^ ¥a ma-f tin cette damoifelle ayaait affaire en vue (îenne iîieftairie , poiîitle alloit-eEevoir - vn de {es amis , pafianr à traiiers ce bbis. teucontréc de ce gçutil ^ homn^e > gui i aïlqît glboyer , & a'aiioît en main que foa arquebiife: Le gcatil-homme prit ia teiicoutrc, & die à cette-cy? Vrament il y a -allez long - temps que vous m'attcrmo- - yez,ie vous prie que ce fait à cette lieurci il y a toute accaiîoa à propos. Helas î luy dit-elle^que penfez vous faire ? atten-* dez à vue autresfois. A cette-c-y & à vue autre, touti fera^boa. Mais qxioy? ie fuis en manteau , ie ine faliray toute. Ce gen- til-homme leuant la telte , vit vn pied, ki'i-s paliaat auprès d'eux lequel aueit va fac^ il leprit& hiy oit, coioperc atten- dez moy : Ayant ce fac ii le iu.y nicnftra, & bien, dit-il , voila poui. mettre, fous vous veii^ie voyaiH prdice, &^j.'iifaU iôitpaiîèr par là , en cieipit qu'elle ie vou- lait bieajuy dit , la doncques dcfpefchez àiin que le bon homme ait loa fac. Aclie- u^z ie vous prie. Socrates comme le plus fbu : ainlî difent ceux qui paffent vue porte 5 ie pafieray îe premier comme le plus fou : ergo les autre: fous en leur pre- l€n€e,à leur nez, & fans cotredit. Mon foC de vallet ne fut pa^ Ci fat , vn folr qu/il fal- loir porter la chaniielle pour efclairer aux gens d'honneur qui fortoient , il ne vou- k>ic iamais palier deuant , difant que llionneiir iie luy eu appartenoitpas. Ce- fte petite bande entra de meGne , & le (n e Socrate niar^haiMien granité pofée, coia-* me Monfieiir le Chantre de Paris aux bonnes & nobles feftes , ayant toufii , & s'eftaiit monocordifé fur Ion gefte 5 pré- paré en pon>pe minoife , après auoir re- mue fa, troi^rre fcientihq^^^^^ Ainfi que voulant armoncer cycielque grande choie auec va accent admirable va dire : hem^ hem, hem. lE SVIS- Et aiaii qu ilfaifoit Ynetrcp ' - ' ^' '::.-itale 5 pour lioaneiu: , ic i^ii^ ..itcnui'c ii Long, temps 5 adj.oiiita ^pos^j V-N SOT, Tout ie iuoiidc ^ aux Ang^s & aux ferpens.faas iei, pierres & les cailloux qui encreuerent ^ fe mit à rire lî foit^que la mule du Curé S. Euftache'en foira de il pure ioycj cpe la vieluy en faillit parle fondement : Ainli la farce fur gaftée, & t©ut le citrerefpandu, & lagentillciîea'e- ïïiife à vne autrefois, & chacun fit comme ,i^ux nopces. ARM OB. Vrament Socrates Tû^on amy , tu deuois bien y aller : & c]ue diable tu es fat de te faire mocquer de toy, ious ombre de l'opinion que tu as â'tPcve fçauant & fage , plein de dodîine. coinine la gibecière d'vn hei-mitc frais tolidu .Voila que c'eft, tu es prefonipteux,. pource que tiufas fait toute ta vie que [chanter au latrines auec les couiliaux.. BAPvLET. Parlez net , ie penfois dire Letrain auec les Cliioriaux , ma langue a fuiuy rvfagc commun ; ne fçauez vous, pas qu'il y a des Eglifes où les Chanoines, ont des Vicaires qui font pour eux , &. font dits.Chorlaux : malspource que ce nom eilruae, les filles oiitinuenté dedirr. couiliaux , comme celle Qwlaik) '' ne vouioit pas que l'on tour.iali i de peur qu^ Ton n'y trouuaii: couiUonnerie 5 elle vouioit dire quelque coyonnerie. C'eii toutvn,> la douceur m vient, S Y N O D E, PAr la vertu de Thcrbc de la S. Icûn^ penfes-tuquîlte (ied blende faire le fou j ces grands fagesmout point d'éljpric. a boufonner^ ils ontrefchine trop plate, , le col trop roide , & la cuiilè trop au;|lce,^ & s'ils s'en veulent méfier , cela auient,. comme vue huilier e à coitterv^e Reine,, tel\ioycn. tellement qu'iis ti'efbuciient fî roi Je , que ii> paroiîlent ious-de haute alximie, & au delà. Tandis que C^far efcoutoit cecy , fon laquais qui depuis fut Roy d'Efpa-- giie'eftoit derrière iuy pour aiioir de la chair ^ cftant iiî^portuné il le teroutne, &: hiy dit y Cap de biou mon laquay ie vous donnei ay inorniRej & tout fcrt, h tu veux de la chair prens toy aux Telles. Boctt. Il a mis cela en elfe & cfl caufe qu'ily a tant de dames boilucs ^ et' autant qu'il fça- uoic en pluhcurs^^^ ^ax que celles qu'il at- ti'apt^roit il ks happeroit aux fdies, coai- me eftant les plus faiioureu^es & mieux feiiandces , W: .ii-::z. pjfTce qu'àlorc; les Uatues niauoicnt poîa^ de cuiette. ïi cit vray,. oiiy ienedis point corrmelcs antresibis;, quand ie mentois par ouy dire , ie Tay vau : c'eii que pour crainte que cela n 'arduint , plufieurs ont fait faire des calleçons, ou brkles à felieSy afin de fe garentir : & les autres qui n'a- uoiiit pas cette induÛrie pour fauuer leur cui, craignant la deiitlaquaifme,ont mis la chair de leurs fclîes fur leurs efpau- les 3 cela eft donc caufe des bolluës. Vra- iBcnt û elle engendroient leurs fembla- feles, bkn toiikiTaonde fercdtbo^^^^^^ Fi fî^ L e m oy en 2 3 7 JI ne le Faut faire qu'aux belles , la bolic leur fert degracc, & puis tous chofes font chofes. Sec, gardez-vous déchoir Ma- dame 5 fafy il y a vn graiid trou deuant VOUS.5 il vous mettez le pied dedans^vous; vous gafterez» En dà II vous auiez le nez; dedans., & deux autres demeime autouî^ les deux yeux, vous auriez vne belle paire de lunettes : tailez-vous vous eftes belle. Que fera cela > les belles fe font prier , & les Uides prieiit , chacun fait ce qu'il peut pour viure. Pour que faire des lunettes? pour mieux voir. De quoy void-on le plus ?:D.,es yeux. Si voltre nex eftoit en .mon rul , vous ne verriez que des fellès. Que voicy de fentences accomplies, que vous eftes heureux , vous qui les fduou- tez , tandis que xeux-là boiuent fans nous ouyr,& le gage que vous aurez beaux! ire, ils ne rcnteiidront pas, d'autant que ceux qui oyent en.beuuant tiennent de la la- drerie , comme le tient & afferme Lano-^ tin, maiRre Apoticaire du meftierdo^t il femelle. En da vous aucz mieux dit que vn four , . & n'auez pas la goule Ci grande^ Pourquoy fait-on des fours , c'eit pour rcuire du pain : voire , le niais c'eft , pour cuire. Va te pourmcncr > & me dis la rai- fon qui fart que 1 oa boit les vns aiîx au- tres. C'eft poutce que ceiuy qui boit perdlaparolle, & deuant qu'il iuy ad- iiienne, il pi ie que Ton rafîifte s'il luy fur- uenoit danger^ tandis qu'il eft auifi entre la vie & la mott, coinme vue ame qui foit de Purgatoire , ou qui peufe-y aller^ le ne m'y cognois encore gueres > ie fuis à pardonner v^pource que ce panure hom- îne poffible eft preft à fe noyer. O vous trois fois pleins de béatitude , qui ac- complillant voftre félicite, venez lire, eftudier& méditer icy nuiâ: & iour^pout trouuer là pierre Philo fophale , que i'ay cachée en ces traiâs plus finemêt, oculte- rncnt, clairement, & patepeluement, que ne fifctoncquesGebertjTneophrafte, Sonus, ou autres affineurs , mais de meil- leure grâce , & de front plus mignon, pour la rendre plus aifée a trouuer , & di-< nercir les beaux efprits qui côfumét trop de temps au feu , & les inciter plusgaye- ment à poinçonner leurs intelieéts^ qui pleins de concupifanccs celeftes , s'agi- tent après ces tidcles Commentaires : Et encor. Meilleurs, vn mot en paffant , cro- yez - vous pc s que toutes ces bonnes gens hïHen: icy , & que meime ceux du temps à venir y eftoit ? Nous auons ^lé les noms de quelques vas , de peur qu ils -fufient recoguus , 8^^ que pîuîîeurs allaf- fent cUi deuant quâd ils viendroient, pour leur ofter leur argent, comme font les gentils -hommes en temps de paix. ie vous aduertis que l'en diray vn , voire fans rien nommer, que d^icy à pluEeurs iours , l'Empereur entendra le midy , il fera fils d'onze heures 3 il mettra le midy à vne heure , coiruiie Balle en fottife : ie cuidois dire en Souiflè. Pardon Souilfel: corne, ie vous tiens pour gens de biea d'eulfay-ie mentir , le petit diable delà nouueile eiloille vous puitle chatouiller pourvous fairerirej Se dea, vousen grin- cez defia les dents. En ce temps fi tran* quille de cette benoifte aduenture Impé- riale, perlonne ne fondl'c difpute ny fe- que pour fe rellour fur l'intelligence de ces mémoires , qui feront diuiiez eu dix fept parties , & rhonneur des dix-» fèpt Prouinces Philofophiques , & on les teuerra auec vne grande attention , mef- mes il y aura deuant ou après vn beau ioyeux petit Prélat de balle Bretaigne, qui traduira ce Code en toutes laiigues depuis celles de baeuf , iufques à celles Ze'Meym^ de carpe poilt leCarefoie, & mettra roUes les colomnes de cet original , de peur des faufies polîtions 5 afîndefecou- rir ies'çnfans de la fcience ^ & y tera-^oii des Commentaires, comme fur vnepan- ncree d'air , vne aulne de temps , vne poi- gnée d'ombre , & vne poignée de veffi, bon chaud & humide , fr ayani comme vn limaflon fans coque , mais quelque dift - jficiie galopin des piétayez me viendra fak re icy vne diiiinttion , ie parle icy des hé- rétiques comme de chiens , parce que les gens de bien rient toiifîours comme à eux tous feuls^ aulquels la ioye appartenant & prenant en bonne part, louent Tintentioa telle que ie Tay , quieft de profiter com- me vne poule efgarée au regnard, & pen- ferac:e ciabaut me monftrer quelque fau- te ou erreur, d" autant qu'il ae l'entend pas , ou Bien il eft vne belle , parquoy ce faut taire de peur de honte : lî on oyt ou void quelque gentillefie 5 il ne la faut point Luger , ains en rire & admirer com^ me les Italiens & Efpagnols qui font la finefle. Orque ce mignon ne me tafchc point 5 que s'il le fait cordé, morgoy, fan-» déy &c. le lçay bien que ie rapporte tout à propos, & aiufi que ie iuy dii ay qu'il eft plfreme pfens - tu pour vii apprîiioîreur dt mouches , que Tafe te puilïe faillit en placetc'eft vne belle chofe de fçauoir tout C'td que noftre langue Françoife eft la plus amples de toutes, fie probo , elle a le plus de termes pour remarquer li copula- tic* qui eft cauie que tout efî: produiâ, ergOj elle eft la plus produisante, voila dit cela , & fi vous elles fi pauure de ne l'en- t<:adre pas^ie vous le feray eiitendre. T O M B. 'C'Ntendes: donc que les bcftes tlaem •*--'liiiesfai lient, les afiies bandoiiinentj les chiens couurent, les pourceaux fouil- lent 5 les cheures font boucfieSi, les taure- tiux vetillent, les béliers empreignent les brebis , les cerfs rutent , les poiricn: fra- yentjles coqs cochent , les chats margaix- dent , cherchez les autres i'ay hafte. Mais que font les hommes auec les femmes : font , quoy ront ? cela proprement eft le faire ie au'ois bien comme difoit hiei:: Madame, qai fe promenant en Tille fautâ Yn foflé y 6c ie luy ay dé, & fa coiffure de- meura, vrament , dit-elle fetemontant de tefte , i'ay perduîene fçay ^uoy, ie laiiïc h z^z Le'hieycn tomber ma. coy foutre , c'efl: à dire , tna coiffe outre ce folle , encor n'enft-ce pas tout,i'en liay ce fat qui vient blafmer no- ftre entreprife , & me dit vere Socrates n'a peu y eftre auec vous où l'on boit & mange, puis qu'il efi mort ; va prophè- te dîTM Ai-.on-.ii y a long-temps que tu au- rois le cul eCcorché files veaux portoienc croupières , ne içais-tu pas bien qu'il y a prouUîon pour tous , les chairs des belles font, pour ceux qui ont corps & ames , & lîîes bons trelpaffez nous font venus voir, ne feront-ils point feftoyez ; tu ad- mets les banquets des Dieux , tu y faits des foages creux , & les admires, & nous icy rians de ta fottife , nous auons recoiuu-é de ces bon cuiliniers du temps p ïllë qui fçauent apprefter cette vian- de nommée P H E R O S , mangeaille de Dieux, & bêchées de Deefles, quile fait de diuers aprefts & parties des ames des beftes affommées , lefquellcs par ce moyen font confommées : fçachez que ces douillettes ames toutes chaudes, font fort délicates , & eftant alUifonnees de fumées Se quinte elîences de nos iav? ces , à l'ombre de voftre feu, à l'odeur de vos efpices aux vapeurs de vofti'e Jroty, ^ de toutes les délices du mode faifaÇ bon- ne chère , elles font confites en gouft ttôp deleâable. Veife , oferois-tu point dite que fi toft que Tanimaleft iùguié, c'eft pour te faire plaifir & t'apprendre /com- me difoit la vieille à lean Hardy:ce com- pagnon eftoit vn de nos clofiers^qui aiioit vne belle îeune femme , il auoit auffi v- ne vielle feruante, tous trois n'auoient qu'vn lift : vne fois que fa femme s'e- ftoit leuée pour aller piifer , ceftuy^cy ne s'en eftant apperceu , & délirant euacuer nature titillante , fe ietta fur la vieil- le penfant que ce fut fa femme ^ com- me il s en futaduisé il cuide s ofter , k vieille luy dit, ne bougez , ne bougez ce n eft pas pour bien que vous me fai^ iîez, cen'eftque pour vous apprendre» iî vous en parlez dauantage vous gafte- rez tout, vous rendrez honnie toute la doûrine des Collèges, & n'y aura plus de plaifir de s^eftudier après ks fadeifés de la fcience des Poètes anciens 5 iî vous de-, clarez anifi le fecret desefprits, vous troublerez F Apoteofe , ie voulois dire> vous defcouurirez le pot aux rofe, Pen- fez-vous que cefoit bien fait ? lenediray pas tout, aonieae veux que reprendre ceux qui pênfent que ranimai eftat eem'-^ mort le folt , & pour Famoiir de vous e ne vous feray qu'vue demonftration* L/ame du brochet ne s'eii ira iamais que ie brochet ne foit cuity d'autant quelle veut auiiî eftre cuite pour eftre mangée plus cordiallement par quelques bcaux; eiprîts 5 qu'ainii ne loit ne voyez - vous : as es cui/ines des grandsjque l'on en met ic cœur fur le bout de la table pour voit il k corps fera cuit? Certes ce cœur re- muera tant que la cuiflon foit parfaite, îe me retiens parle bon vrament, & ie fay bien , pourceque iedirois chofes & autres au preiudice des bons garçons, qui n'ont confcience qu'en apparence, & cependant cuident que tandis qu'ils font difposils accommodent à cœur gay ces fillettes , depuis que Ton en a fait con- fçience , & que ces hérétiques ont parlé de reformer^ comme ceux de Geneue qui veulent que ceux qui vont demeurer ca leur ville ayent lettre d'habitation autcn- tiquéc , & toutesfois ils ne veulent pas qu'on habita : uous n'auons point eu de bien depuis cjue les talons des fouliers ont efté aculcz , & les andoiiiiles ont puy U merde^en tout hoaacur il eft g-ufliaiiç defaYi'cntïr tà^y que dire , L'en fans vilenme ^ quand on die teutreà tbiU'che, & fourche à feuti'e & les fecrets- ayans efté ainfî eftalez de- uaîK le mon:ie , les gentiiefles font allées^ au bourdel, & les exccUëces fe fcxit chan- gées eu vétilles , & voila cjue c^ePc dé- parier deuant le monde , parquoy ie ne- veux plus rieu dire de rare , d'autant que fi iy continuois 5 ie diroîs tvint' de cho- fcri cpe force de les eftudier , lemond e dc- ui endroit fou corr.vae vous. Ç^Js'^kre. C'eft ce que ie vous difois , & ileit vray^ que quelque peine que i'aye prife à met- tre tout d'accord , en tirant le bon bout de mon coilé , & que proftituant ainli les fciences, on a parlé des dodriiies en la prefence intelligible des fenuues ^ on n'a veu que des hexe£,esl, &: ks hemorroydes en font cheutes au fondement , & les bar- bes ont efté pirement f aides que cy apres^ & y regardez, vous neverriez plus de bar- . bes bien faiftés , pource que l'on n y en- tend plus rien^ De mon ieune temps oa alioit gayement & fans artifice chez ref- iï^ouleur ^ & on auoit la barbe faicte ea deux coups, mettât vne iouë fur la meule, & puis Taqtre après , cela faifoit frac reft Kii 5 vae barbe eiloit fai^te^ toute prcfle %0 LeTyloycn XiLinchr. Vramept vous eftes va beau idànccin^ e'eftoicùt de belles barbes, elles cftoient faidcs eii queues d'hirondes , & îes cheueux comme Tefcueile dVn ladre, Jaiiïoiïs là les layqùes aufquels ie neme plais poii>t 3 ie voui diray bien que de Mon tépsles gens d'Egiife aiioientla bar- teraze, & ie vous diray vue remarque, 'c'eft que quand ie Pape à la barbegrande, les Preftres la veulent auoir de mehncs'il a le menton raz les Preftres le veulent Cîufîî y pource que chacun prétend au Pa- pal^ ainli doc' les Sagez portoiêt leur bar- besjles rays n auoicnt garde de les porter puis que iementon eftoit raz , la barbe oftée eftoit demeurée chez le barbier , à iicia iut pris Haute roue , Chanoine de S. Martin de Tours: il faut tout dire, de peur des grâces qui nous efcoutent , pour ce que la fréquence de toutes femelles y abondoit iadis auant noftre reformation mnfi qu aux autres lieux : il y fongeoit, & le fit paroiftre vn matin que Ton le vid barboyé, & vn autre Chanoine le voyant luy dit, Monfieur vous auez auiourd'huy 4ôné de 1 eau bcnifte à la Barbe oftée, luy corne reus, va dire, per meam ie ne la co- gnois point: à cela ieiugeay deTinnocsce de faîr uenîr. 24.7 du tous les autres qui fe palîent de'graces, comme va bon Procureur d'cfcritolre* L'autre. Feapren à tefmoin mon copere Liuet Procureur au Chaftelet de Paris, qui ne laifloit iamais fon efcritoire. Il ad- uint par malencoiure de bas aduis que madame fa femme voyât vn gay , gaiilù.rd & ieune Maure, eut enuie d'en eft^^e cou- uerte^elle le fit eiitrer, & pour remédier à va mald'eflomach qu'eiie auoit , eîie k fit coucher fur elle^ce qu'elle en faifoit eltoit qu'elle coniideroit que fa peau 5 veu fa nation , feroit plus chaude que celle d\ François. Le ieune homm^e ayant eité là alfez long temps fut remercié & fâlarié de fon bon office , où il n\y auoit point dt: mal.veu que cela tendoit à la fanté. Mais que c'eft des impreffions ! il luy zàxnnt que fon mary venant à la copuier ;> elle, qui fe fouuint du iMaure ea engendra vn, ce qui parufl quand elle accouciiï. Sa commère voyant à fon enfant émet cette aduenture u noire Pen aduifa , & la pau- ureté luy dit fi friande imagmation quoy la bône cornmere & amie pourueut, . & s'en alla au Chafteilet faire appelier Li- uet, qui venu Uiydir, he bien mamiejqu'a- uoai nous i Vn beau jils^luy dit-eUe:maisr ■148 ^ leDioym ie vous prie dittes moy en coafcîence mon compère, vous n'auez iamais accolé îjia coaimere vous euffiez voftre ef- critoirc à voitre cofté ? O que fi ay plus d^rreatc fois y vrament v^ous auez bien beibiigné , ic m'en doutois bien , voila il elt chcut de Tancrc dedans , fi que vous -auez fait vn ciiùnt roir comme vn mau- re. T I B E R E. Que vous auez belle ai- iiled'elchâper! ALLEGÂTIOR OR ça belles entendoires, que vous auez hafie pour amalîèr des argu- mens coi nus, & changer vos thefmes ; pourquoy eft-ce que les gens d'Eglifc ont enpluiîeurs lieux, comme iadis, le menton raz ? foin fans blafphemer 5 Je ne venir plus nommer perfonne , venez voir qui y fera : c'eft trop le déclare. C}m font les gens d'Eglife ? heda , ce font les Preftrcsj ne vous defpiaife par la gorge,, ce lont les images qui y font iour & nui-ât, qui kufnët fans ceiie ^ c6m.e y eftans idoi- nes, toujours ils ne font point ce qu'il ne faut point faire , ih s'abiiiennent & font tels que doliient eUre vr^-ys gens d'EgUfe,. dlfllngo s*il YOLisplaift voflre mule puifîe elle {c morfondra par le fondement, telles gens d'EgUfe font toiifiours en vu eftat comme les Rôys du Palais, y habitât fem- piternellement de fempiternité lapidai- re : mais ceux dont vous parlez ne font gens d'Êglife qiie par adoption , î'entens parler des corps animez qui vont& vien- nent à TEglife pour la feruir qui font hommes vits -, & toutesfois nous fommes viuans de la vie du monde , bien qu'ils foint boiuans & mangeans & chians , & piflans : lefquels toutesfois font hommes îains & mortifiez , & de faifon , lefquels pour n eflre afieélez en ^apparence publi- que y. font dits morts par excellence , veti la mine 3 & de fait on les nommie morts^ pour autant que l'outil qui perpétue la vie leur eâ' boucle par la vertu de certaine paroles cbnferantes.ordre fur per naturel, & aiiiii Tvfage Hatutel kur eft iiiterdit par vœu , ils s'en rafb^nt ie mentori , afiu que le regret qu ils ont de n'ofer ny vou- loir fréquenter la douceur du monde ne paruft aucunement 3 ioint qu'ils dorueiit cftreioyeux, veniteexultemiis^& que leur cftat eit vne ioye perpétuelle , laquelle il . fmit faire paroiilrt 5 encx^r qu'elle ne tut L V LeT^loyen pas, c'eft la caiifc pour la quelle ils fe font rafcr le jncnton , poiîrce qu'il fembkj quVn homme ainlî repaîc du minois , rie toufiours 5 & y prenez garde , & s'il n'eft vray , que de quinze iours ne puiffiez vous aller à vos afraires 5 de là eft venu, & procède ee canon du Concile de Qua^ rante , le Prellre ferafa barbe en coiienc de lart afin qu ilparoific toufiours riant, Priant, ftingâtjdonec.&c. C eft pourquoy le boa homme Hugonis cftoit toujours i oyeux : Voire ce Moine Teftoit vraye- ment, & de fait ileftoit gros & gras cônic va maftin quitettc deux felTes, il eftoit ample autant que le cul dVu; Miniflrc ^^ui accouche en liberté» Vue fois qu'ii paiïbit près de S. Auoye , vue belle D a- moifelle le voyantj, dit à vne autre par ad- îriiratiô,que voila vn Moine qui eilgros î Il Touyt d'autant que Tes membres eftant proportionnezyil auoit belles aureiiles, & luy refpondit 5 MadamoifcUe , il y a long téps que ie fulfe accouché II i'euiïe trou- ae vne fage féme. Pourquoy eft-ce qubn appelle fages femmes celles qui reçoiuent Jcs enf ans & ont le gouucrnemét des pay^» fcas, ? C'eft pource qu'elles voyent des gt:ôîids,«s^ le me fouuiensque i'eftois en* de fdYumh\ 251 core bien vieil, la Cour de Parlement e- ftant à Tours , que de bons garçons firerit vne galaiitire à vue fage femme y ils mirée vn gras enguifede feme ^^reRe d'3:ccou- cher dans vn Hd, & Fu'eat venir vne fage féme,qui mettât la main de{rous les draps jèc trouuât fon braquemart dit tout liaut, courage Tenfant viedra bien toft, i'ea tiês le bras,elle le vouloir remettre fans qu'el^ lerecogneut ce que c'efloit , or deuinez, Vn iour ie pilîois contre vne muraille^ & vne belledame me regardoit Je luy dis, de iiinez ce que ie ties & vous Taurez. Caton. Encor faut-il queie me fouuiennede ce bon home Huhonis qui a efté m^on mai- ftre, d'autaiitque les Huguenots faifoient dubruid par laFrâce^que le diantre yad- uifc , puis que les autres n'en veulent rien fairejbran cela m'eft cfchppaéren ceteps là que i'eftois fi fort eftudiàt, ce mie mai-- ftre hantoît ce bon Prince Catholiqueje pere de cette pauure deiixoyée , qui a tant fait difputerjl aduint vn iour que le baf- que eftât à la porte de noftre Prince, Hii- gonis vint heurtcr^ie le fuiuois l corne on eut demandé, qui eft-ce? ïedy , c'eft no- ftre Me.Hugoisj k bafquc vadire à Mon- iieur^c'cft maiilj. c conin qui eft là bas qij; t l'ay vne parole de tres-grand' confequen- c.eàvous dire, c'eftqiie vous fentez mal de L^hereik :. Que luy refpondites- vousi ic me mis en colère & luy dy que mon af- ne eftoit plus fage que luy. 1 1 me fit appel- 1er 5 2< ic luy preuué mon dire , parce que mon afne venoit bien de la riuiere tout feul ayant h m , & luy il le falloit rappor- ter delatauernequand. il auoit trinqué iç gaigiémou procez faifant Quinautle luge, en iuy demandant, poiitquojr çft-ce que mon âfne va à pied ? il iieîe fceut di- te & ie iuy enfeigiié , difant : c'eft pource qu'il n'a point de chenal comme voiis i monheiir le luge fe tremoufloit Comme vne pie en geiine, & me dit regardez U qiii vous parlez ^ ie fuis gentil-homme : illrt^: remafcha cette parole ellant defcendu dU Cege, & alors ne le craignant plus ie liif dis vranient vere , {i tous les gentils-hom- mes du monde auoient les jambesc allées, vous ne lairiex pas de courir : Mais ie fuis gentil-homme ouy , ie veux bien, que vous lcfçachvez : Siî'auois pour vnliard de- telle nobleUe dans le ventre, ie pren- droye poiu* cinquante efaus ce rheuhar- W pour lachaller. Le luge dit fi ie re-f moiAte en mon lieee */ie vous ierav vn af- front. Vous me feriez comme le ï use ee o lâ Flèche , qui condanna vn homaiie à eftrependu & ellr angle ^ fauf fon recours, coâitre qui il verra bon ePire. Aian , ref- pondit - iiencor va coup ne me tafchez - pas : Bien luy dif-je , pour vous appaifer ie vous veux apprendre vn fecret , pour- quoy eft-'cé que les femmies pifient quand elles en ont emiie i vous voila à pied de taifons lecui auflî près detenre qu'vn pa- tiffier <^iitf a que faire: c'eftpourceq^ ' autre ne rçaumit: piller pour elles, & moy ie chirols bien pour vous, fi fi, cela fei€4i- tirolt mieux & plufcoft que rhere£e:com- méat la fent-on f II faut mettra le nez au cul de rheretîque & en retenir le gouft & l*oieur , puis aller fentir au cul des bous Doûeurs & Cordeliers, pour voir s'ils fcntiront de nierme : mais n'allez pasfen- tlr au cul des Minimes , ie penlc qu'ils flairent horriblement le cliftaire à caufe que leur culeft vn fentine d'huilleperpe- petuelle. yieron. Comme vous parler im- pudemment , il femble qui n'y a icy qu'à le detrauer en falies p^aroies , & que toute honnefteté & vergogne foit perdue. Dio^ gènes. Tout eft permis icy , nous fommcs pair à copagnon, on doit faire & dire icy tout ce qu'on peut & penfe , Alexandre. Vans y perdriez pauure homme 5 porceu que fi tout eftoit permis ie vous battrols bien à cette heure pour me vanger de l'af- front que l'année qui vient vous me fiftes en Grec®. Dmeau. Eft-ee de grece dure ou fondante dequoy vous parlez i Certes ie fuis en fufpeads quand l'en oy parler à caufe des Greges qui engraillent lespcr- : fonnes pour les faire mourir , & les au- tres engraiilct pour les faire viure, P^obert £/?m??îf Jene m'en foiKie pas^ ie voudrois auoir trmiué vn bô moyen de m'egraiiler ie me porterois bié^ea da ic^dûs aufîî mai-- gre que le Vendredy ore,& aiiflî des faidt que la femaine peneufe, & da ie luis auffi înaigi'e qu vii milier de doux, loliuet. Il faut: donc que vous alliez eavn pays que i'ay fréquenté , & que vous appreniez ce que les gens de là font pour s'cngtailler, vrament ils font là touliours gras & en boa point , comme de beaux petis Moi-- nés de bonne eftofte. Les Moynes font gras comme de belles vaches portantes, mais les vaches ayant vcUé elles deuien- nent maigres , & les bons Moines qui n'ont point vellé font toujours gras : le parle aux dodes forets 5 harengs forets & maiîoretSa : A D V î S. ISI ce pays que ie vous dy tout y efï •*-^gras 5 mefines auffi les iours maigres *y font greiîez , & ie vous diray vue belle inuention que m'ont apprife ceux qui font exercice, ces bonnes gens prennent lesiours maigres dés la veille ^ & le^ cha« le 'Moyen ûrzàt puis les mettent en mue ; îc ne fin iamais Ci eftonné que quand i*y vy Mon- (leiir des Carefme cavne grande mue, oà trak vieilles etouppieres Tappartoient de paftoBs de blanc de cliappons: \Và^ nient il n'eftoit plus eomme le rauois vetî lautrefois à Rome , il eftoit gras & refait: ■Gomme le chien d'vn vieilkux ^ il eûoit fi engralfle que la greilc hiy fortoit par les i yeux comme les puces fautent dans vti four qui fucde froid.Vous parlez de fuèt^, & en quel temps eft-ce que les, vis fuent; £ fi vous eftes faliaut , ouy iè l'entens com- me vous , ie dis ieu fans vilenie , comme nous difons nous autres filles, c'eft quand il menalTe de pluye que rauis de nofttë grenier fuë & qu'elle eft r dente , & ii It noyau de la vis , ou la vis melme eft de pierre, tant mieux elle en durera dau an- tagc , ainlî que celle des Tuîllcries , vra- ment l'autre iour que i-y elk)is , ie voyois des Dames Parviennes qui admirant cet mmtage, y montant elles releuoient leurs cotes^ ôc s'entredifoient , Madame nVa-^ mie , que voicy vnt belle entr^ee de vis; î au voire,îeur dif-je à deux belles, que n0 piiiiîîez vous iamais eft^^à voftrè ailequé hu'é aye fait la pi^cmte par cil'ay îiatiir fJdiodore. C'eft voftre fouueraîn bienque ces iLnaginatioiiS5& plus encor quâd vous en tenez ia caitfc 5 ie ne (Us pas les iiiiagî- aai{oii3 5 il faudroit aiiolr les doigts h\m . fiibtlls ileft vray que ceseipiits familiers V. aiîiiî inontans font de bonne renconti e ■ & facile accez, lan bliaj^e. Ke parlez point des elpiitSj ie m'y mi: trop rompu la teîlî:, & n'en ay feeu venir à bour. Vautre. ^ »'eit qîîç voitre raute , d'autant- que ie £1- ' m ilier s'approche aii':ment5& qui en leait plus que moy rvtre verc ce Tonc abus que vos contes de loup, d'eiprits fantaitiques, vous vous paiilardez lartmilcrement {lit reiaqucnce, & faites aiaiî admirer la Fui- te d'vne vaine rencontre d''€fprits : ce cuî fe trouue inepte & fat-, fansliuitS , cela n'eftant que refuerie, & pourtant ie vous dy que vos friuoles conceptions ne font irien au prix de ia douceur & mignonne t-encontre, non defprits qui ne font pas- mais d'effences vrayes, &nya rien tel pour le contentement que ia formelle embraiîade d'vnefprit familier, incube ou fuccube, id eft, femelle pour nous , de iTiafle pour les dames qui les appeiiët fou- lonsqui vot la nuit fouler le m6de;& leur prelîer La.raite, Vos contes fozitfad.aifes 258 Le 7^1 oy en Se ne font que folles fâtailies^ mais la f ea- lité temporelle , fenlitiue & eommimi- cable^ d'vne vérité perceptible^eft U per- fedion prodiùfante bon & fîngulier^ ct- fet de délices ^ bien loin des peni»ées me- lanchoiiques , qui foat periuadées par crainte , folie ou fotte curiofité ; il y en a tant qui défirent des efprits familiers, ia- mais perfonne nè eut faute l'ayant vou- lu Autrement n'a osé en entamer le pro- pos ny la pièce 5 ny co.-nerou laiiler co-^ gncr en Tcntamce ou entameurc- : ii faut tout dire 5 ceux qui loat fçauans s'y co- gnoiilent & puis dites vous qui vous macérez 5 le diabje mete^te, tu nous le baiiie belle , c'eft voilre' propre nature nerueufe, qui,;s'e>:cite félon la ley natufei- le viPie & fainâe5& vous foitesiemblant de ne Fentendre pas , il f ludroit afin que vous dites fut vray , que le diable vous, foufflaft au iaret y comme il fit à Andoci- dez 5 ainH qu'on le pratique aux veaux; cependant .cruels hypocrites , vous ne voulez pas donner gloire à madame Na turc c|ui opère y vous aymez mieux en faire autlieur le diable . & ainfî vous luy faites hommage, luy attribuant vne puif- fâCe qui d\ eu vous" : c'eft grande pitié> cela vient de ia folie fpeculatîon 5 & ces Meilleurs les parfaits refomez , qui cour- foieat leur bonnet feloa leur fantaiiie; qu'ainfî ne foit^ ie le prouueray par raifô, il n'y a homme tant foit-il débile , qui ne le falTe mieux quVn diable^encor que i ou dife il le fait en diabkj ce qu il faut enten- dre fainement^c'ePc à dire, il le fait autant quand c'eft vu bon faifeur . corne vn dia- ble feroit delireux de le faire , s'il fçauoit que c'eft:onnedit point endiableiie, auffi les malles font tout^lcs femmes^font com- me gueux, elles ne font que tendre leur ei"- cuelie, Darius, Appéliez-vous cela vnc cf- cuelie : quand le cancre de rnet prit les le- uers du cas de madame il n'aucit à ce co- te pris c]ue le bord d Vnc efcuellc, fcacho^ cette menée ie vous prie^ie le veux. Mr. le Gouuerneur (alors nous habitions vn port; Je mer) çftant à la ville ainfi qu'à tels fei-t gaeurs le menu peuple fait force preiens^ receut de quelques pefchcurs vn prefent d'vne pannerée de fort beaux cancres vif^ tous choKis ; on dit beaux les plus gros, ainli eitoit vn fort bel hôme,le gros Che- nu d'OrieâS;» qui eftoit gros cônie vne pi- pe5& tel Mr.de la Côtiere d'AnjoUjCiui fe iàifoit porter {ur vue charrette ne pouuât ^(^0 le 7\^j^yen âlier à pied , & qui vn foir de Vendiecîy Sainâ: voiilaiit ieiifiier mangea feulemcac va boiileau de pruneaux, ce qui tint il peu de place en {on ventre, qu'il cuiJa delail- iir de faim aiiant iiiiuuict: akili citolt vne belle fênie la daine des Carneaiix. Mon- dit lelgaeut ayant receu ces cancres les fit poier près de la cheminée : tandis qu'il s'amufoit vu de (es cancres ie . iil^a, & le îarnpaiit s'en '.aila e.r..,re vne i^rpn'eric & la nujranlc y les h,.» ^:]t portez iar eu il ne pour y cUre trouiîc conuiiC rnu- gette. La auict qiie chacun donnoit ce maiitre cancre ayant afiaire d'eau , & la- ftm-anc à Fodtur marine , va au pot à pif-- ier,cii 1 1 le rc^iea ca, l\ dcu gu'H v auoit, & amh glïiie au iond du pot^s y tenoit atte- dant aiifericorde. Qu^eiques heures après Madame eutenuie de le coiîfoier àladef- charge de fesreuis chargez dVrine> délia triée en la vefie , dont ia pefanteur par fr- landres tire à foy les roignons qui fe de- Icclent de Ion euacuation ; & prenant le pot , scellant vn peu releuée , feflancpae deLiis de peur de pilier au lic^î^S^ ainlîrna- dame.^rL/;/VeJe.Baiiez là au culfi c'eiila Yoftre , tandis que ie chercheray la mien- i^f ^c'eftyné reigle de Géométrie^-, petit' follet îaUTez môy en paix, il ii efl: pas pof- fibk qae yoiis me fafchicï comme vous le de^xrez , il iVy a qu'vn moyen de me fai- re taire^prenez yn râteau & me baiile^z des 4çH>savi cul, & i'auray ta^nt de doukuir qiieieme tairay. Voila donc Madamç qui laille aller i'eau de lagoutiere natu- relle ôiitrc les arcs boutaus des creualîes g^hiiîqnes , & pi liant roide comme yne pucelie qiii u'oie^arroufa de cette liqueur îi'aifche & chaudement efmouuée , le paillard câa'e> qui foudain fe dilate & rc^ leue5& ouurant vn de fes bras qui eft de telle condition que s'eftant ouuert & pris A quelque fuiet , il ne le laifie point. Qiie prit il bonnes gens : à Taide , li ttQuua & prit quoy ? cela eft lî délicat & mignon que ie n ofe dire/il happa & ferra le bort, limbe,h leure, roraement , la mâchoi- re , cette fente mignarde, extrémité emî- nentequi fe veleueen' crefte de foflc, au bas du ventre féminin fur le deuant , pour faire hôaèur aux habines du chofe de m.a- & v/aàlay qui auoit tr^ufïe fa cfeenûfe & leiié fort haut le brasj pren ir^y lanxaiaie te prie elle taftonnolt & trouiia foii bout^helaajfedit-eile^que^yo'fi^ micz les doigts gros 5. ho Se c'eit voftre bars , iln'y a point demain , & qu eft-ce, endaie n'en fcr^y rien 5 elle liiy tira vue fecouffe & le hiiîa là. Maiûre leaa Pk mut Miniilre de Geneue, ma conté qu'il kiy en prit autant à Chamb erry . DISTINCTION. ACaufe dequoy il aulent toufiours quelque difgrace à ces pauutes in< nocens, & leur tombe quelque efchet, tefmoin ccluy qui preiciioit à Dampierre quand noasy cherchions la pierre phi- lofophaiç , auec tous ces Barons de Nor- «landie, & que nous beufmes ie bon vin que Nabot auoit perlUaié à monlîeur de Chanfegré^d'y faire apporter pour en fai- re de la poudre de proiefition , il y auoit blac & rouge, c'efloirfaire la pierre pour laprotrdion de Targentà de Tor pota- ble, i^auoisaucc moy mon Pierre, cpi cftoit cflok vn bon vaurien: le Dîmancîie venu nous ouyfmcs le fermond d vn Cordelicr qui aiioit vne vlcere en vne iambe , & îe thème deïbm prefchement elloit, Modi- cum^qu'il répéta pîu/îeurs fois3 ce qui fut caufe que fon valet fortit, difantjque dia- ble auons nous affaire fi le maudit ccn luy a fait tort : les faucons engendrent les mauaais , & les mauuais les faucons, C^iiand ce moyne fut giïary , il s'en alla & prit congé du cul & de la tefté , comme c'eft la coutume : or eftoit-iî galland & bràue de fa p^rfonne , difpoft & coura- geux y i'ay quafi dit vaillant ^ ce qui n'appartient qu à nous Cheualiers & H{- cuyers. Le frère paUant fur reftang ie la Ferriere , fut rencontré de d'eux voUeurs à pied, qui eurent enuie de ion habit/par"* iquoy ils luy dirent , fre^re cet habit vous cfttrop chaud & importum, bailler le nous vn peu à porter pour vodre fanté, sâs faute, dit'ii, mefficurstout eft à vous, corps aitffi 5 ic vous fupplie iïi€ donnet/ congé de me deueftir5& n'outragez point ma pauiire perfonne : ce qu'ayant dit ^ il met foa ballon à deux bouts à terre , le pied deilus , & deueft le froc qui leur iec- ta aux pieds , puis reprend fon bajlon^ & zoo i^e moyen . - — tout en poiii'polnt leur dit humblemeat: Meffieurs prenez le : vn d'eux fe baifi^ut pour rama{rer>îc:Môine luy vint defdw- gervn fî grand reuers de ion baftoa flit Tautre flanc qu'il Temioya bccheuctie long de la kiiée : Cette erpauiiere aiafî deîcha rgée fur le haut d^e la pçrsône de ce vilain, qui cheut (lU' le ventre comme ynç* grenouille eshancee, eipouuezita tant le compagnon de i^efcrasë qu^il s'enfuit, & le Cordelier de le fuppUef çoùrtoife-^ ment de venir au relie, le trelbuché qlu craignoit Je demeurant , 5 difoit : ha frère Gilles iBonbonPete Confeireur , ie me ioiiois 5 vous ejtes bien rude de ne predre tien en ieu , & le Moine s'aduança de luy apprendre l^îs dimélîons , noa du bdculus de lacob 5 mais du ballon de Gilles , & le pauurete de crierûielasmonucuripardon. A ce iiiot de moniieur il le recommanda à tous les diables 5 & s'eQ alla auffi. iiy^ trois fortes de gens qui n'ayment point eftre appeliez par leur nom 5 comme vous diriez cuièns & chats, Moines, Miniftrcs, Preftres, putains 5 & befteleur. Minôn & chat , c'eil à dire, moniieur ^ à cela vous cognoiitrez cjuil faut dire migaoîij mou-^ jtkiir k Prieur nôilre Maiilre , &c, L§ T>oàmr de chez nous ne full pas fih^bi- k oi'Ça mailèe Alailiyqéifîït î^OHùé âuec vnegatcej line siemifâ ps €mî^^^^ Denoft j qui quând aî^€bapî^è <^n le tança qui! ne bou- geoit 4/aue^1es gaircés : certe^^ dit-iiie iiy pas êfté depuis Q^tifi modo auili Vèrioit ii de' coucher a^iec vne< Tu en as^ Wf ^u i parlois taatoft de foin pour ehair- màis il ôn t6tournoît de langage te don- nant à de{îeuner.5& pour de ia chair on te donfîiaâ du foin ^-que feroit-ce } Voila : bien argumenté pour v4î vieil -plaideuti^^ notez que tout honnefte homme ne màiî^ ge point de morceau de boeuf, ny de mor- ceau de. pourceau : Pourquoy > Pource quivn morceau de bœuf eit vnc poignée de iOfu> & vn morceau de pourceau, c'eft va diron , qui vous pui fie ternir de maf- guc à Câtefme prenant. Tende. Les gens oiit tort, & cc-iuy qui parle à raisô,maisil -maiche de trauers>& îi ie vous diray qu il il y a gueies qu'il ie fçait , âl ne le dit en-; , i6o LeHwyen' rores guéris fcich. Ey^pedo . Parlez fobremeat cies femmes. Tu y bien venir, toy qui as fi belle foiT4^e> par ma cofçieiice elle efl belle ^ 4e ttiçrite , & des plus ir;ies du mou- de 5 &/:i4Uiis . FaCclié pou.r elle d'vne cho- c'ext qAV^iie cil ki fémedVn coqu , qui a pâdij aux felîcs les trebilions d' va veau, par Hei* cules5à la fia tu troubleras ma pa- tience^'à ce coûte tu ferois ma feinmc r^u- taui? Si le i'auois couuerte^ian: coi; le ieroit,& Taurois faite telle, Itlals quas tu affaire dedire ceia^ tu fçaisbien qu'el- le eft femme de bien , à grand peine leroit c;iie defbauchée : Vrameat elle n'ayme point iedefduit,.aaffi pas piai- 4'^uoir aiimi;re } ly en|)ren-drolî bien> quant à rno;^^ Si tu me foches > ie te poufi^^ray & te haiieray d'alienle neveux qxi'cdler auPaiais deParis pour eftre pou(- séy^iïiifi que refponclit Liièîols au ConieiL leri5>arn^dftrev qui iuy promèttôit de le pjpUi%\ Parquoy^ plus- poulie en demy heurç- àla fortie du Cha- lleiet 5 ou du Palais 5 que ae fçauriez raq pouffa' toute Yoitre vie ; au refte , pau- Z7Q leT^hym nre homme ie voudrais qitè tti to'^^^^^ tant hafté d'aller que i'eufie pafle'le^iiaiif^ nais temps. Eiicores tu te uiocquêsi 'Vày îé veux bien efcre coqu , mais fi tu m^ 'éoiû raucesjie te feray porter les ftigmates des cornes de coqiis. Voila vne drogue m>nt îe n'ay iamais ouy parler, apprenez-la* moy pour la mettre en mon Hure. Mugde-^ lame. Voila cette belle Diotine qui etV cnra-jee de faire leçon aux doâes ; àc^ maridez luy : toutestois l'en fçay ^ms. qvi'eik , mon mary me Ta appris.^ PARTI E.. QVand îe tenois cfcole d'efcriture à .Touloufe 5 auec les Chanoines de Siiin(i:i Sernin , d'entre kfquels il y ^ai-. auoit vn qulellroft Ctnrélâ eûpres, & en- trctçaolt ia première femme de mo niary,, laquelle eftoit belle. Vn iour i'oyois ce mary qui parlcfrt à elle : D'où vieri^-tu? iit-ii , Du four.fit'tUe. Que fiite ? fit-li, vh tourtèau, fît-ellfe. Eft-il bon ? fift-il, Taftez y fit elle. Eft4î tKaud!(ît-il , Scu:- fiez y ht \elk. Et ou fit-il^ > à mon cUl^ fit-çlkp Ha putain^ fit-ii:Ha coqu, fe-ôlk,f Ha ha, fitTii : A ti?c-eiic,voîU comment ie fuis iemme d'va coc^.,^ & ie fuis feuï- me de bié^ce que LcaiîîC^I&f^ igmais-' ccpendât i'e xô férue bitij mon ban hom- me en la qualité , fans faire faute 4^ non cforps > non plus qu'vne nonain gvièfche^ fi eft-ce poitrce qre ie n e ' ■ al'ez niir-Tiône, ouparloi t îual.dc i..<.;v,^a da oa auort tortj -c'eitpouixc cpe le n eûlie içtxi faire ce qui ddia eftoit fait : & piMs ccni- nie i'ay appris des docteurs que i'^y ne- quentez ioi{.r & nt iiit , le co^raj^e eit va caraftcre indéiabiie/ienât coiVuiK^ rnoine- rie au corps & a l'cime d'Vn profez^êc bien .plus fort 5 maisnô li vinbiement que mer- de en derrière de chemife , & pourc. cela eîftoit j ie rne contenois fQVV eu a. - uok 5 aymant bien mon mary , que ie mi- gnardois tout ne plus ne moins que II reuiie eue vn peu putain ^ & de fait com- ment cftant'fenm.e ie Içoyie naturel fé- minin 5 ie vous aiieure qu'il n'eit au^ hommes que d'auoir lemmes qui en tien- nent tant ioit peu : cela eit leuian de per- fection, pourueu qu'elles n'en foi eut af- pres, & ce d'autant que telles femmes ayment mieux les houimes , & les fer^ ueutmieax quand ils font m.alades, Ôc auec mbîns cîe clcfdain que ces fottes fem- nies de bien. Encor que k traitalle bien mon preud'iaomme, Ix eft-ce que quelque- lois il fe rafcha cotremoy , & Par tout tne fois qu'il me trouua deuifant d'affaires auec vu Commandeur qui pour me gua- l'ir du mal de la colique m'auoit appli-. que fa croix flir le bas de reilomac, & me difoit à Toreille les paroles qu'il y faiioit dire pour ma fantéj mon vieillard eut vne faulie impreffion, dont il me quereîa^. n>als iclc fis taire. Or lus pay , c'eiî: allez^^' Q-ietu es mciçhântc 5 voire fi ieae Teuf-^. fc Rit taire il eut huche iniques à demain: ie Keulle volontiers batu, fans que Dieu & vergonne le défendent, & y eut paru, parce que ie luy eûife fait fentir, non Fes^ rornes de ccqu, ^i-^^^s celles de fa ton- T.i^. Mais quelles font les cornes d'va ccqu y &l celles des femmes , qu*e1lesfâf- fcnt ainfi mal j Sontîè$ ongles, il vous. iaudtdit\Bettre delîus ^ encor ne vous en aperceuriez vous , non plus que le panure tneuHiier qui eftoit iur ion afne , & fut iurpris d'vne grofle proceffion , qui le pteJfoit fort , & luy ayant fon bonnet à la main , dandinoit regardant ia bannière & les beaux ioyaux : deux au trois frip-. pons a|M5rocliaat de luy ^ couppetent ie^ laiigles de fôn baft, & louftindreat le bas aire:6 long temps, poîtaas îe drorie^taiidis ,q\vyh aiiue iSii'rcfta le miik't , Je tenant: par la qtiçiie comme v^ne aiiguille. Q^y ils jfeiuent allez porte , ils le plantèrent là, & le pamiret d^ cfier & Ixiidier Ôc oa çftmqaafne , ô le và chercher. Or puis qu'il faut, tout dire , ce bonhomme efhmt |nort; v i'efpoufç pour la fçcoade fois le plus grand foç du monde , tant à ca^fe de lliy quedemoy ^le n'ay point hôte d'ainfi p^rîfi- 5 puis que ie ne mets point î voila ! îbî^ afne m'cftpit contraire: ainfîparnia feinte i] auoit eu deux autres femmes àm^ i4 féconde eftoit vne des plus feip-^ ,mes de ti^iide la terre , & elk ne iSxt pas fi toft 4^eç luyy 4u€ r^fti'e de cér hcirim,e ne la tài^a au point des feurs. le dis jdonc cecy àifec toute gloire , à cette heu- que ie fuis fille peni teinte 5 &: qu'il y -4 du plaiiî^ à raçoiitei* les vieilks vétil- les, y que c'eft VB^ grand mérite que de if ibuEeuir de fcs faites, dont par -ainfî Jbtetri:buti c&tii ^tut ce que vous dites, vous eftes des eau- - feurs, ie neprens point plaiftr à il peu de ehofe i, bien que Ton me lait ailez vou- lu perfuader, à ce que Ton difoit, & qu'oa a dit de moy ce qii on a voulu , ie me fuis^ pourtant portée eu tout honneur. Pen- fez-vous quvne femme ne pu 1 Ile pr^s coucher auec vn homme fans toutes ce5 badlneriesla? Pour- autant qi e c^thon- nefte bon feiyieur auoit couché auec moy, & que Ton dlfoit qu'il y auoit dan-* ger, ce que ie ne tromie oncques. le fus à' coiireffe ^ & Cs:>mm(g ie Preiire m'enque- ftoit foigneufement , ie refpondis aiiec vn bel excez de contrition de cœur , ftîoii les péchez que i'auais commis^adjoiiftant^ que i*auais fait vn oyfeau.'Commmtce dit-iijtout ermerueiiie,vn oyfeau I^amic^. Guy Eionlkur* Le pauur^e petit bon hom- JOie n'entendoit pas que ieparlols & en me^ partiGuUet^;4ircovU's 5 & infinis Philo fq-. çhes & autres Dûâeus , mais ie u'auoi^ iamaisouy parler de tel outil. Cçft y dit^ eik^ les filles de ville, |c fur tout de Par is^ qui parlent ainfî , & voyant quelque ieu-* ne homme qui eft pourueu de quelque eilat ou office , elles difent , il a vn chauA fepîedà ôpn, 'M^i:tms. Je ne fçauoisp a*? de V4yuem)\ SECTION. "P len ay-îe ouy dire à Pliîio îuîf quand, il me frequcfitoit , qu'i 1 aiioit denieu-r re en vnpays ou ïes gens mariz font eii grand peine , au prix de ceux dé ce pays, c'eft que quand Vhomme fe veutefbattre naturclieiBent auec fa femme, ii faut qu'il ^yt deux feruiteurs , ou deux autres per- fonnes ou ami s , à la pareille , <|ui luy ay- dent,& k tournent fur fa femme , comme quand on perce^k noyau moyen ou'^ou-* ton d'Orne roué , & lés tours fe content fei Ion les qualités des perfonnês , pom* faire m«.âeoii femelle , Roy , Prince ou Empe- reur t il eft vray que (\ on n'elt pas capa- ble d'eagendrer ce quon a apposé, le bout fe troime iî petit que l'on ne |>eut plustourncr,& de là cft venu l'origine des^ fils de putaia, baftards,auoutres,uicux & pendus : & pour cognoiftre li k§ tours foîit acheuez, ii eft aisé , d'autant; qjue U femme tourne & c'eft le fîgne qu'il n'y aplus dequoy virer mafculin^emenj:, le m'enquis auec ample diligence de lac^u-f fedec'cil affaire, & ic fccu qu'en ce pays-- \% les femmes auoieat ïmt cas faiâ: à yisj "^7 s LeT^oyeft Eeilement que ayant taid il faut retoitr- ner , comme difoit dame T^queline, que fon cxs feiitolt le reuas-y. MELA* Nôitre couftuine vaut mieux , tant d'aitïfice eft trifte V ce a'eft iamais bien fait. ME- LAN TON. Auffi en failant , on fait. Mais qui eft le Uiiect le plus imparfait qui fait au mou le? Il y eu eutquelquVn' i]uidicce font les coqus , d'autant qu'ils aat cornes & ne les veid on point. Ce font les chats , ils crient & clioufent en- femble V aûfîi n y a-il oinimal fi farouche* qui ne s'arreftequad on k fourcha. Voila bien à propos^ vous n y oftes pas5'& n au- rez meshuy fait. Ceftia femme, d'autant qu'il y a toulîours à b£fongner5& fur tout' à celle dVn coqu* Que diable vous eïi voulez bien à ces panures coquus , is peu- fc qùe vous le foyez , ourayez efté^ ou a- ye/^miie de Teiire, comme vn beau Fi- nancier qui n a pas payé fon eftat. Et la deflus:, Mondeur le bemdîfearj ie vous^ demande, cfu eft-ce c]u'vn coqu? C'eft dit Vi^iiiaire , vn oyfoauqui pôa au nid dVn autre-, Gî liER. C'eit bien chié en trois lieux V il faut à ce cjne ie voy c]ue ie vous leue le voile qui eiiipefcbe voftie cœur de comprcada*€ ici fciuucs j, &c k 'vousdkay^t 'de faruenk. i^"}' ce fut par îa deck- rat:k)n cie C€ lècret 5 que l'Empereur des Turcs-me'St'fî graad 5 .quand, ie renkf ie Chriftiamfmejoà ié retournay pour ta:nt, à eaufe que Ton m'apniit ia veiîté dè ia Pierre, m quoy ie xom admoaeOre de ia differaace du péché mortel , Se du venld. Le pechi îwtcel eft , (î vous âiipz voir ia icmm$ d'autruy che^. luy, & qm il vous tue , fans faute la more fer^ tauce i;ipt(^ire faiitei tenir la dame chez vous 5 k pe l:^^Ter^ vé- niel, lesi damçs faisant ainlî le petit diiîot-- ce vertueux , il ne peut faire que les ges aniiesaek façer!^î;jpa^rquoyiçs ^^^^ ^ iefjiYutmr. ^ 28^ tlifaut de leur faliit elles leur difenttcom- iTiieiit païuire Femme îp/amie , Voîlre ma- iy eû^^ciçîjic coquusé , & ce mot venant eiti'e coîrknim 5 & qu'aitlîi on coupe la queuç à ces panures inriocens ^ ou a dit iimptement coqii , & certes fans Mahii-» metife ie vous diray, que c'eft bien aiioir laquelle coupée, que la mettre en danger prophanne daiis vaeitua^ piibli^ ou com- mun. Or le coqu eil;, via cyteaupoia ce qu'il a deux pieds pieds, chante mieux & plus difunâement que nul autre, ayat de la ralioii iufqiies au cul^que li cclapàfîbit outre, il ne fi::roit pas coraard. Z A B RE L. Mais voyez cet /dchurdfte com-^ me il aualîe gros & mafche mfnu j ie ne fçay s'il court comme il a.itrappc. Ccrpo^cie gdlind^ ia:pirek]ue hoiUiîie qui n/eia ait quclq-iîè^iouçe. Or pouf eilre coqu ù cù feu^ eili-e c-ipabie, & pour cet CHeâ-il tâut auoir \ite fem- me eipoufée, & faut pas levikmenra- noir efgard à lairiicne 011 encolure myfti- q\iequ\îvi>oiome Cil peut auoir 5 à caufc de riiifiueace fous laquelieâi eii ne , fé- lon foa id^c naLme41e .& predèUinée: Riais^il iauEcoiifiderer ;;k YOiiioii>& pou- Hoir des parties interuenrailcs en cette îdaetamprphofe, qui agit exaitemcat au- tant de ioia que de près -, il n'y a^iea en tout de fembiabie , & difnit ies aid^emi- ftescequ'iis voudront de kur pouare de proieâion , 011 cendre àiVre des muan- ces: Cela a'eftrien au prix?, a'.âutaiit qM'il- faut qu-il y ayt de la pi-^fçrjte , ce qi ï eiir Le7\1oyen îe fou tut le long.des ioiU's gtas 5 n'afTa- gira pas le Mecredy par la cendre , il elle ne liiy cil: posée en propre perfonae pre- fente5& tel fera loyeufemeac cocp quand il feroit à l'autre boutde lateire, & ceen^ vn iiiftât cette forme court plus vifte que Tefclair. On dit , feJcHî le conte des bon- nes feinmes 5 que les tcntuës couuent leurs aufs auec ks yeux : auiïi {ont tou§ animcui%\ parce qu'ils ne les kdaent pas, il de fortune ils ne les ont perdus comme la borgne ^ à laquelle, nous, fauonainies tous les faiixbourgs du dçtriçrç TajUnée pailee.Et b:ieii ies gff]Lifs. des tprtuës, auf- quels elles ne toucliçat point eicipent à la fin5& îi fc faic vnev rien ny paroîft de cl^agéJ, ny en la mrme i^y es accidens, ny en la naturelle , ^ny çn i*cipece iatrin- ieqiie es former qui le rcçQiuent; fans mu- ta ion de fubftâce , eiicore y ^.-iLduir.ou- uement au fubjeô de nruac^ : mais en ce- faiy-cy , foit qu'il sxfmeuue , ou ne. Je ineuue point 5 & quelqiîe abfent qu'il foit il çft penetréjtr-^nfperçe, GUtrepercié , fur;. de Paymmr^ _ 25 S frh-, enduit emielope , & tellement orga- nifé en fpecifique, &' difposee formation, que fubitement , fubtiiement , tout dVn coup , voyla vn homme coqu^ comme il fera demonfbré tantoft. EP I STRE, Xjï C P L E. r'ay ouy-autrefoîs en no- ftre^iile deTPan^A^h î^réfch ie ne difay pas clc quél ordre , de peur delcan- àiàU 5 q û fe mettant à prcîcher fit vue âmpîe declàratroii drs pecKez ; Corn- meatpdifoitJl, encôr céliiy qui iurc^ il re- kfehe foa cc^ir & demande pardon i ce- Iny qui vole c^èft pour s'àdcommôder , Se zinfi des autres comme dit noPa^e rime, Pere & mere honoreras , ^fin d'auoir bien de l'argent. U&uuve de chair n'accom- pliras qu auec le^ belles feu lemeht. F aux teimoignage ile d Irasj qt^^^^^^^ mariage feu^'" lemeafr mais c:by qt^i paillarde, Hclas î que fait'ib il foui, Si cela deuroit toute k vie, q te diûe toute la vie ! s'il deuroit vn ah , que difiî^ vn an 1 s'il dutbir vu mois, qlie difie vn mois 1 s'il durpl' , que vil iout Vs'ii duiro^î; f}\^ iicure , quq èific, heîas vne heiirê ! h%Usle ^mikBfeà tîire aux panures dcfiiayez ! heiasqno^l 51 ne faut que fac, faCvfaCy voila vae^auf lire zmc dminéè :f ^{R ^mûmr àiQ Scnll e font qu vn : Ergo va Mimitrc eft maf- le & femelkv/ Qjiancl ^£:es..fbiwe3^iles nôn\t point d'heiux : ii ^ phinp fpeciiler les Aftres , l^t^mp^ oyjes momens ay (tnicnt cte tiqUî^^jqu'à y appeirter de la commodité : >;r;t^^^^^ ii> ftans feut propres à ies fake iirbfiÛct*, & toiU^es. ti^icontres bon -les à les exi- ler, poarueu qirt^^ 5^ ait de la vigueur aux doux heuîcux oùiib de iorinatioa naturelie , & que roii l^ach^.r& ;p fe. O belles contemplatioifc , qùèvoHs elles vigoiireufes & grandes I ces bea\i^ difcours me font voiler encor plus outre , coguolirant le naturel des bons feigneurs à qui la fortune donae de deuenir oyfeaux , & ie m'csbahy q\i'en France ôc en Per-» fe, nations taas rymbolifantes ,^on ne le dclîre plus que Ton ne le faiéb ? ie ne ie dis pas fans eau fe ^ ma}^ qui fuis GeUvil- homme , & q .fen tcis pciys cliacuiï délire i'cftre 5 & pour cf-* tre Geatil - horame faut auoir droi(^ nbô Moyen. ce poîitlcuhjc'eft aiioir deitx Wâltx bîâri- cai ds ttiV le front , lefqiiels oh palîe ainfî que la tefte de begace béant aux eftoilles. Beaux oyftaax vous m'apprenez beau- ronpck bleo.ie fçay à cette heure, & tout n^àinténant, que pour vo lire feule oc- cafion Noriiiandié feit appellée le pays de Sapience^ d'autant qu^en ce pay^s- là les belles , bomines , grolles grâces be-- gaulfes y y font nommées viz de coqs*, quafî vis Je coqus aiuli vis fîgnifie vi- fage en vieil François y doncques vi'fa- ges de coqus^ x'eii à diie, vis de coqs, font begaces , d'autant xpc iciirs^tcftes foiit les propres àrchetjpes , vifible des înu ifihies vifage des coqus* Cette intelli- gence & propre interperoifon vous ofîera de peine quand vous en orrez parler. Si la belle du Bois ( qui fcruoit Madame rAdmiralle, noihe chère & reueree Da- me ie ne fçay li le dis encore bien 5 pource ^ue Taage m'a oM la mémoire ) eut fbeu ce que nous venons d'apprendre 5 elle ne fut pas tombcè en va tel inconuenient. Cette danioifei eiloit fort agrable à fa maiflrelTe , poarce qu elle fçauoit vne in- imité de petites gentilefles & gaîantifesî guifoiit côiixuncs, & îoutesfoisfecrettes, triais tiiaîs vtilcs à la Cour. Il aduknt vnc fois iqu'iln'y auoit point de compagnie eftra- gère , Madame deuifoit auec k Bois , Se hiy difoit vm'amie vraymentic vous ay* me,i'ay enuie de vous auancer & faire du bien : continuez à me bien feruir. Mais encor,m'âmie%ui vousaapris toutes cw geatillelîes ? Madame , dit-elle, c'cft vnc damoifcUe auec laquelle i'ay demeuré quelques années. Comment la nommoit^ on?Excure?-moy, Madame, ie ne vous Fo* ferois dire. Pourquoy ? m'amic , en auez vous honte, n'eftoifelle point femme de bien^ Elle eftoit fort hôncfte &tres-féme de bié j elle auoit vne bone preud'hômic de femme, mais fdn nom eft trop laid, Ôc trop deshôneftt à dircùe ne vo' le diray pas s'il vous plaift. Madame^ Si vous ne me le dites ie ne vo* aymeray plus, mais dites le moy,!es paroles ne font point fal^ les : Puis qu*il vous plaift , Madame,ie le diray^maisaitlli vous m'excuferez. Enda l'en ay grand hontç, elle fe nommoit Ma- damoifelle de Couruy. O ho m'amie,& cft-ce là ce qui vous rçtenoit ? vous ne fçaurez point mon nom , ne fçauez vous pas comme ie m'appelle en mon furnom, qui eft le nom de noftre famille de Loa-» igo Le Moyen iiis : Hct Madame , que voflrcnom efi: Beau ! Voila comment on apprend en ha.Kant les fages : ainfi par hantife fe for- ment les te (les de begace &c compas me- iiirant ie Ciel. C A N O QVe vous plalft-il i'y eftois , non s faî- fions (i grand chère chez ces cocus, que nous ietcions les porte par les fene- ftres çela s'entend fans le dire , comme les heures d'vn ieune Chanoine. Tefez^' vous çaufeurs vous direz quelque folie dont on vous fera bien repentir , taîfez- - vous vous-niefmes, à qui vous iouif tu? mais e;iCv)r à propos , qui eft le plus fou de aousdcux , ou vous qui lifez ôc oyez ce- cy 5 ou moy qiii le vous propofc » ainû ç^ue dit noilre féal Socrates François. En bonne foy monfieut qui efcris ces galan- tîfes , ie nveri donne le plaifir le premier, & y a difterençe entre vous & moy com- me entre vn pourceau & ma philofophic; ony ne fuis-ie paS Philofôphc ^ fçachez' donc que ie fay bonne chère de cecy puis ^ayât digeré/ie le baille à remafcher.ainfî que quand i'ay bien difne ie vay fiancer. ^ vn poMVcean vient qur en fait fon pro- ifît : & cepeiidâiit qui penfez-vous que ie ioh^mà^ qqi vous produit tant de tefmoî* gtiages dç p^ruenir , vçius me penfez faire ndnte , & r'^n rougi rày comme vn vaiflau d'albaftreiie veux "doc que vous fçachiez; que ic fuiSjTnoyjvouSjVOUseftcs vous^toy, vouseffes toyj& fi ie ne m'enfoucie pas: il ' efl: vi-ay que i*ay regret pour Famout: des ignorant deitiettre cecy en la plus rria^^ gnifrquc larigiie dû mondejtefmoin Char- lés^ le QWïnt/qui dîit>it queles E{pagnoI$ pkrroienc efî glorieux , les Allematis tri chartiers,les Italierisen charlatâ & difons des chofes^que tes blafphemateurs prendroient en vn autre fens.&pourceil lesfautbien & diîi- gcmmct pefer. 11 y a encor vn autre dan- ger de bien grandmal , c'efl: que fi i euire fait ce Hure en Grec, la Médecine fut pc- tîe , {i en Latin,Ies Loix eu&ar elle abo - lies , ôc ne s'en eft gueres fallu queie ne ïafcs mis en Hébreu pour faire plaifir aux Théologiens , qui feuls enflent eu tout ce labeur,qui eft la quinte elîence du Coras , des Taluitids , du Sefethôlan, du Zoar , & tels liures faits ou à faii-e>cequc ie n'ay garde , & n'en feray rien par dc- pît dVn Moine Huguenot qui diibitqûe csux qui eftoient en colère, & ne iuroiçnt point, eftoient hérétiques , quelque ton- furé à poil follet , quelque Docteur con- fit au ferpqlet , quelque fabvicateur de. N ii^' moyen profelitCs.'bref quelque fat fe pourra rrialifer, & felan fa ceriielle hy,p^Qcririfiçe^, dira deimo^jde tous n9ps.a;misy<^4 ceu?ç qui font çftat de ces pures^ & i faites dift ciplines^& prononcera que. aou s fomrne§ tous excommuniez , comme vue paire de beaux petits couillcsfacrez,& poiirquoy ceux-là plàtoft que les autres. La premiè- re fois que i'allay en Normandie ie n'y ftois iamais Yena,encorque l'en f#is com- me îe croy ou d autre p^irt , mais que nç vous defplaifCjie fuis k premier î^anceau qui Fa confelTe.Veftois /luee Le fage Bouil-^ ly^Philorophe autant naït; qu'v-n;qy^p pâ- té .Deuisat vn \om:^mç\^ {€p^.Q,yS^ '^':!^ sa t que pa r d cfp i t qu e. îc nçgp^» p pi? çu^er nir riche , ie ferôis çpnirDe,lô^ fner.es ncurs ic vou'érois pauurejeT: O hu di.t; ellç monfieur man amy qu'îtn^ vous viennf point d'enuie-d'eftre pauure^.f} vouf Fç- fiiez, tât d.e gctils homes, feignetirs §<: aut" très tant dames que dam,QifeHes,iie vous, feroient aucun accueil, pôurce queXon ne fait nô pP de cas de pâuures que de couii- Iôs,on leslailfeà la porte,iamaisn'entrét, de cela ie me fouiiiens qu'il eftoit vray qu'à ce fou ieu , la charrqç va deuant lea bœufs , comme. dit I^j^^^^ ^niy de Vantènir, 29^ kî facrex encore dauantage qui n'en no- fent approcher de tout.MARTi al. Yous eftes bien trompé d'autant qu'il x\'y a gés qui foient plus fur le cul que Moirts & gens bénis, Miniftres & fçauans qui efta- dient alîis, &c qtii au lieu de conferucr les faindes ordres qui leur ont efté confé- rez, les quittent & abandonnant Perdre de Dieu^fe ranger aux ordres du Diable , qui leur confcre grâce d'eftve plusribaux que iamais,& plus putains que les autres gens;ie ra'é rapporte à Fantique de Mair- môticr^ qui fe plaignoit que tous fes moi- nes eftoient paillards & auoient desgar* ces j & voyant palTer vn icuni- difpos qui trauerfoit vers la boulengerit ,ie uagt%d]t- il, que mefme ce petit niftre <;n a vne , îî fappella , & moineau, d'approcher ^ il luy dit, auez vous pas vne grâce comme les autres ? non monfieur, dis-il, faifoit vne grande reuevence , ie ne fuis pas encore façris, Margot ma commère qui mangeoit de toutes fes dents, s'adui- fa de ce mot , en da, me dit elle , vous a- liez tort de parler toufioursainfl en Latin dcuant les femmes,elle eftoit tant attétl- ue à mafcher qu'elle n'auoit ouy que cet'- te parole^ & continuant s'adrelTa à vn hô * N iiij lç6 ^ Le Moyen tnc d'Eglifc, & luy dit , eft-il pâs vray nionfieut Paiifmoniet qu'il a tort , ditçs doc a il pas tort, à vous trois vis, & il liiy tefponditjà voftracons madavii€vie difois à voftreaduisdâ ^ qu'il faut parler fagç^- ment deuant vous, non ie n'en a y qt\*vn , dont ie fuis bien empefchée, cbaam me le demande , ie voudrois pouuoir le bail- ler à rente , à fin qu'on ne m'en importu- Baft plus,, encor u,on pouuoit s'en ayder faasquc i'y fulîe, cela iroit toute iour,. Vous dites que vous n'en auez qu'vn , & îc ne fçay s'il eft cnti€r,pour le vt:ay>tout beau neiurçz pas, & principalement ce iuron qui eft toufioutsea la bouche ées putains, fi on vous oyoit que diroic on dç vous?ouy auy il eft tout entier & ioyeux^ ie n'y eu iamais mal, ic voudrois en eftre toute, ie n'auroismal nulle part: mais paurquoy defirieî^ vous;, donc tantoft quilfuft feparé de vous.^ demandez- le à Monfieur Robin qui a efté à Lubec pour; Famour dé ce qu'il m'en a dit, ie voudrois faire de mefmc, nous vous le demandons, monfieur, nous ne luy auons pas fait dîrç> çfçoutez dont ma râtelée. T H E O R E M E. I Ybec eft vne ville fort bien policée , \uê & où il ny a point de pauui es ^ & la raifôn occafionncc en eft, de ce que tou« tes les perfonnes ne font comme icy , & fur tout pour le commun : de forte que ceux & . celles quinailibn de bas lieun'ôt rien entre les îàmbesj les mafles n'ont qu'vn petit tuyau îiifenfible, Se les femel- les qu'vn petit peitiiis à pilfcr, y ayant endroits formels de certaines cicatrices à telîbrt , efqtfèlles ôn peut appliquer î outils naturels de génération s'ils en el^ bcfoin,; & telsîliebres font coiVrernez pai la République âuec grande diiiger>cc &c (bin: fi biê qu'il ne s'y en ti'ouue point de vieils, d'autant qu'ils les accommodent ; de forte, que les ouuricrsles tiennent eu Feilat de quinze à vingt ans , & tels fo:- ^: à la maifô'de Ville,rcferuez pour les pau- ures & moindres perfonnes; en quoyU. eft bon à cofldercr la fageliè de'ce peuples pôur iutant qu'il a'appartient pas à ^qus d'âuoir autât de plaifir &: fi f : qucleshonncftesgens. Decesov;^ . i (ju'Us CTicft qccclEté on le^^ j y 29 s LitWoytn. quoy on les a ppelle bannicrs qnî feruent à la commodité des gens de balFe condi- tion, pour anoir des enfans & faire des fefuitenrs , de peur que Fengeancç *^'ca perde & ces combaniers, & vibanier^ font comme fours, dont chacuapaye le louage de ce qij'il ep a pris,cen'eft poinr^ falaudtie de dire ainfi, puis qu'il eft per- mis de dire confitures.Que s'il auient que- ceux qui les demandent foient fi neceflî- teux qu'ils deuinflTent gueux, on les refuv fc : par ainfi veu Pefgard de cette bonne, police, il n'y a point de cagnardiers, mcf- me ce qui eft bien vtile » les valets ne les châbriercs n'en ont point, il eft vray que gratis on leur prête en les mariant, après auoir bien feruy,& auffi bien fouuêt auat que les marier moafi^ur & madame leur^ preftêt les leur par plaiftr: ce qui eft chofe: quifait moult bô voir,&pource qucquâd Yne chofe a feruy à quelque fuietelle s'c* fent toufiours,ainfi que quâd vue chienne a,efté couuerte d'vn. chien nçir,^? qu'elle en ait fait,il aduiédraque toufiours^lleen^ Éera: De mcfme, Dieu fauuerla Chreftienr^ tà,il aduient à caufe de ces pr^fts^qu'il y a 4e grand feigneurs qui reffembîent à des^ xalcts* K^jtgtQwmousaAix^â^ ^âYmmr 299 îoy eft bonne, aiiffi qu'elle apparence y a- îl que gens depeu, & qui ontbefoia dê pain,ayent deplaifir.comme Prélats & hônneftes gens , foin foin oftez cela ce n*eft pas le chauflTe-pied donc on coule en cetefcarpin , ce n eft pas tout dit vne alFetée , ie ne fuis pas contente , qui eft- €e qui a parlé des putains , c'eft moy dit Alcibiades , vous eftes, luy dit- elle, ifuffi vn vray ruflS^n. iMauditcs font ces fortes qui 1^ preft.cnl aux caufeurs, fi i'en .auois çent, ien'ien p^ïcterois par la moitié d'vn à telle$ gcus,aion ;da vous le prefte- riez tout entier, pais ie ne parle pas de vous, vous , eftes Tourangelle. Pierre l'H ERMITE.. Ces Tourâgelles iontcbi- ches & fujettes cruellement à Fargent , toutesfois ie nefçay s'il y a du mal . mais i'ouy vne fois vnParifîen qui parlant des Tourangeaux ks appella bougrers de Tours, c'eft qu'il ^puloit dire bougrans^ pourceque lesboiigrans^'y font*, voire, voii*e,c'eft que durant les guerres des hu* guenotSjles Dames d'Orleans.bonnes ca^ tltoUques s'cfuyrent à Tours,& les Tou * rangeaux^our les defennuyer les couuri- tent , auui ton dit chiennes & chiens d'Orléans, & de là eft venu ce mefchaat N vj joa LtT\/loyen & detcftable ptouctbc.Qtic voulez- vous-; dire de couurir^qnoy ils couurirent Icuts icu? ils leur donnèrent des couuertures. Par faind Picot tu nous la baille belle, ie dis qii'ils habitèrent & dormirent aucc elles, habiter & dormir n'apportent rien â'excraordinaire:lc diâtre foit leStoïque^ i-ay quafi di t le fo tique,hâbiter e ftà la re - formée , & dormir à chebraïque : telle- met qu'entre dormir auec vne femme, ou habiter en Théologien , eft fait-e la belle tage que vous entendez, qui fe dit auffi la çaufe pourquoy. Maisnem'abufez points iiç fuis femme de bien, il me faut fatisfair rc, acheuez pour effacer finiure que vous . fn'aiaez faite> dites mpy qu'elle différence il y a entre les femmes de bien & les au- tre s, & puisie tafcheray^à vous conten- ter. Bien ie le veux auffi bien ay-i^ eftc fvne & Fàutre en tout honneur , voila j>ourqnoy ie Fentens , & finon que ie fuis vfee comme la braguette d'vn poftlllon : le maiftvevousie dirâ ,i'ay autre chofeà éixcV. S O M M A IRE. QVand Te fus mariée pour eurc faî- tefemme de biert , ie portay de ma- riage plus de dix mil francs que i'auois, ainïi que font plufieurs filles debône mai- fon, gaigné à faire pUidr à mcsamisi qua pleuft à Dieu qu'auiourd'huy ic monde fuft tel, il n'y a plus de bonaes perfon- nés pour bien ty mer j ily a quarante ans que Fon maymoit de (i bon cœur y voire de parfaiétc freffuiç , &: auiourd'huy on. ne fait que feindre, il n'y a plus de bons cœurs d'amour, onn'ayme plus , toutes les vieilles parlent toufiours ainfi. Tai- fez vouscauicur ,& uije contentez , vous n'auez pas fait tout ce que ie vous ay dit^ vousn'auez donc pas efcouté ^fi vous ne fçauez que cela,foyez encor autant toutes les deux pour en apprendre. Or ie vous dy que ie ne fçay cornent on fera^veu qiie fi vousen oftez enuiron de demy pied de place, ce fera tout vn : toutesfoisie vouy diray que i ay ouy direà vn vieil Spécula- teur qu il fit vn Commentaire fur çequc vous auez dit de cefte différence notable,, qu'elle eft telle que d\n moiae à vn fouv ^01 LeT^foyen: ils ont capuchon tous deux auffl femm^s^ ont dequoycontêtev tous hommes cap-a- bles, mais leurs vaitreaux fontdifFcren s, d^autant que Fvn eft àjhonneur, ^ Fautre àdeshonnenrjôc s'il y a bien pis,c'e(lqijc femmes de bien fouuent rciremhlent aux fous, d'autant quelles ne fçauent iouef que d'vnemarote, & en face fon profit qui pourra 5, vray eft que bons quûriers fçauent s*ayder de plufieurs outils pour bien faire;,& dit-on que les enfansde fem- mes qui font ainfi \ ont volontiers le poil de deux couleurs , ou ont telles ou telles marques diiréblables au refpe.â à^s fem - mes de bien. Quand aux putains^ le vous diray ce que l'en ay apprins durant, que îe hantois la Cour & les gens du mpnde , i'oyois quelquefois que fc^^difoit de quèl: ques Grands, qu'ils eftoient maris dePu- tains, i*eftoisfi badin que ie çroyois que ceftoient cocus ^ d'autaot que le hazard des grands perfpnnages eft d'eilre cocus honorablement. La çaufc quç les habilles gens courent cette fortune, eft^que Fefr nîcnne , comme didRaalaame çn fes ety- molqgies , imprimcesaua.nt mH^esans ea la GHîne. Noftre hofte & bôaray en pre^ fla leliureà Scalig^er , qn^iid il paiï^ pa,r: Xo^^^^s : vous trouûe.z efi ce'liu;*^,, S\ vpij^ lelifezque.la Roineiîgnilîe damqire^leiç é^^veïîV, vautâut;àt à dire què^fille/l'hon-, neur: auffi pour Fhonncur qu'on porte à TEglife, on appelle leurs çontubern^ies vefles^ depqis ce temps-là les dames, q^ui, ont eu de la répiitation & onteftégrâdes par le monde , & r.eleufQ^ en hon^eiir , onrvoulu eftrc putau)^ ^ notîp qiU^|. efté fort reueré pour la réuer^encé p à ia- vénérable ahDq[uité, & n'y a pas- long, temps, ainfî que tantoft l'a bien rern^rquc. fautrey gue/par honneur ,.giia.nd pivp^i:- loit desB'ariîes^ê la Çpur,^ voire. des plus fages^& honricn;cs,;ondjfojp,pour denq;^ ter cefté honprable.airembl^, le Borde-^ au de laÇour.^ Par çela beUes ge^ §C ferez j^lu$ {çandilîlez Jç le. ^ ^P^^i ^04 teT^/toyen. . ^ ce qu il y ên auoiç qui chaiiuHïoient les» oreilles j comme afnes en appétit, d'au- tant que Platon aauoit point reparty^ quand il a efté appelé fils de putain vauflî ks fagcsnc s'eftonnent & ne fe formali-l fent de rien. Or d^autant que pour pa- roiftre en magnificence , il faut triom- pher, les Dames qui cftoicnt pxitairiSjid cft,grandes,triomphoicnt Se alloient à la guerre,. mais pource que du commence- ment, a caufedeleur delicateire, elles ne fc pouuoiçnt bien accouftrcr au harnois pour s'y façonner elles iouftoient nud à nud auec les hommes , & ainfi en ef- fayoîent pluficurspour fe rendre plus ^d- droiâ:es, accom. plies & fermes aux çoaî- bats , afin de vaincre heuré'iUcment , ces jouftes fe faifôient brauement: Depuis les femmes qui efi ontouy parler , & qui à caufe de troubles a ont pas veu clair aux hiftoires , & quauiîi les chofes defchéentn'eftant pas fi roidesny vigou- rtufes que ccilcs-là , venoicntà laioufte pour fe rendre leurs pareilles , ayant peur en tombant de fe blefler, ont faic tendre des linceuls & beaux draps. A- près, la paix eftant faite , qu il falloir ncantmoins entretenir les courages pas fjruemr, 505 les exerciGCs,afin d'y auoir plus de grâce, on b cfi mis entre deux draps fur desbôs lits. Les femmes communes, ie veux dire le refte des autres femmes qn ils oyent parler de cesiourlcs /vouloient les efla- ) aiiifi voyant quileftoit licite d en- trer nud à nud, comme aux cftunes,cntre, deux draps,elles ontrendu cela fi côm- mun, comme vous fçauez, que depuis on Fa eu en défdain entre les vieiliars de- daiga^eux , & hypocrites , ou chatemi-. tes, ôc ainfî lemeftier fe prophanant, ce beau & vénérable non de putain eft tour- né en opprobre &c rifee, aiufi que le fain& aom de Tyran a efté viré en mal : ievous diray pourtant que les gallans difeurs Se cfcriuains , fe voulant releuer fur le bien dire & orner de belles flturs leurs, propos tirant de Fantiquité de beaux mots^&des diétionseftranges, pour a- uoir de belles paroll€s,vfent foumicnt de ce mot de putain en bonne part & félon fa vraye fignificatiou : comme fait Vir- gile, vfantde ce mot de Tyran rmais en- cor dites nous pourquoy auez vous parlé desfemmes de Preftres? eft-ce pourdef- plaire àquelqu'vn ? non au îc me conta- mine, iem'abominç'jie dcteftei, le trame. ^qS Le?doyrn mille, îe précipite , Fhorrible ^îe : o tai- fez y taifez vous,, faites le boire qu'il ne foit enragé j ne bkfpheme^ point pour vous fafcher fans qu'aucun s'en roucie ^ parlez amiablement. Efcoutez donc ie ne fuis plus en colère , elle paife aufïi ie- geremcnt qu'vn baifer de bien venu , & aduifez à ^antiquité , mere de ce fiecle telles dames 5 comme vous fçauez , foi>!î fubrogées aux fages & faindes Vcftalles.. Celles'Cy font donc Veftalics ? & pource que cela cft rude à dire, on dit veiîaillesi &pourveftes, radouciifant ce mot à là Françoife, on dit facilemét velfcs^pourcc que cela couleplus doucemenr en voftre- acz. Orne me faites point de difcoùr^s. fur ce qu'ils ont desiemmesounonjic vous dy & déclare, que qui n'ayme poiat ^animal de focieté^qui ne fait point de cas des femmes , eft fot & mefcbant , oii Sodomit'e, fi lailfous et s loups garouK initrumens de toute foliillurcj vn homme qui homieflement aymc vue dor.cefenl- ine,eft humble & gracieux : tpais cettuy- ïk qui les reiete, efl de qualité d^furicr , mefdifant, malin, ennemy de Dieu & des hommes-j & qui faille faire coupper le tioiît^ reft; cci\ autant de cas radcj voila vn affaire faite , aux mx.vc.s. fmpomtius^ Les fernipe^s hantans les gens cVEglifene t^it, pas leurs femmes, ^^raipcbt vous y efles , non , elles font chambrietes^ puis femmes y puis Dames & Maiûref- S TAN CE. E s chamtricres ne fout pa^ aanfi tl^o ^^^^ celles du monde. Sauex. vous coiiiîTient elle tiennent ferf le petit-moa- iîeivr , & fi c'cft auec tout honneur > c|u'** n§ foie prenez y garde qiîand ce ne ferôi t; , <|¥' v n gueux fi elks parlent de luy>5 ellps dironf Monfieur- fAns^ieuë^eL- ^les ne; font pas commç cçttê èamoifeHc qui s'efiimant plus noble que fou'^ nïirf quand. elle parle de luy , dit, celuy: là^ '^iiifire %hm.^4ff^ hQmii'Et^efque. :'Bxïcav que.î<^' ne vous face que>ve];(er. à boire , fi iTie ferex vous s'il lyy^plaifl: Fhonnctar de mouyr en la detfenqe des femmes dont a- liez parlc,& aufquelle? i'ay part. Quand î'eftois Vicaire , i'auôis vne femme à la fâiode & vfage de viceircrie : depuis m'è- :^/}iit remis au monde , elle fut ma f e.mm^ JoS Le Moyen efpoufée félon les droits & vfages des au* tresians, quâd les feaimesdu premier or- dre ou du fainâ:,& principâlîcment celles des pauures Preftes, parlent de leur mef^ nage & Proficiat , elles difenc , non point comme Dames abfoiues , elles ont bien plus d'honneur au refpeâ: de leurs mai* lires , tcfmoing celle de Meffite BlaifCj, qui au four fe plaignant de leur petit mo- yen vadiouftoit^ helas 1 encore fi ce n'c- ftoît nos Meflès, ie ne fçay que ie ferfons: mais ce n'eft pas tout , elles fe tiennent fi bien pour femmes que fi celles des Vicai- res trouuent celles des Meflieurs ^ elles leur feront honneur , & celles des Cha- noines fuiuent la dignité & rang de leur Monfieur , & penfez vous 5 vous qui ea riez,quc cela ne foit pas vray >pour le vouç faire croire ^'ic m'en raporte aux Gueux, qui aux grandes Feftes les voyans venir de la première grand Meiîe leur crient àinfi : Nobles Chambrières ayez pitié de moy , Voila Mefficurs ne vous def- plaife , il vaut mie^ix en auoir chez foy pour s'cibattre en bon Chrefticn , que d'aller comme mefchat voUeur courir ça & la en danger d'eftre pincé au cokt , cô- ipc Corau,qui montant de la veTole,fouC- piroic, difant : Helas ! iccognois mainte- nant que c'eft chofc moult fainéte & iu» ftc que de viure de mefnage, A u e t i n ^ Voi h^uet^ moko parUto délie Vutanc ^ md tu non bai bm intefo che e quefio ne Jape** te letimologia délia putan^y perche yoi debe te faper ma ragion maYAuiUofi , C3r ^a ng^ tare de U deriuation di tanto nome e célébré^ fo^ non foUmntedeU noi ma daiteuto il mon^ do^afcolate donque^e nGtaic cue put4n4 fe dicè per che gli putteja f4 F miel fa fafcha de cela , & dit que Icscliofes puantsjont ceux de celles qui font des cnfans, d'au- tant qvi^ k cul y paiîe merde & tout: mais ceux des putains font ii fouuent brayez & fauonnez qu^ils ne puent point, & que FArecin y mette le nez pour mon voir* flam. 11 eftoit bien queftion que ce Maquereau d'Aretinnous vint troubler, & en parler quarante lieues après la pré-'^ mîere parole, il a fait comme le Prince de delà les Monts, qui demandant a Paris çcr iirforde velurs , & le Marchands qui penfoit qa il deut en prendre grande quantitc^ny dit,bran,bran4 Ce fcigneur eftant fut la montagne dé Târâtc ^ s'ea fouuint& demanda à fes geas que c'e- iloitàdirebraajleplushardy hiydj.t^uc |io Le Moyen ceftoit nicrde : Ha . dit ledit feigneu'f^en ta gorge marchand de Paris : c'eft luy mefme qui ayant mmgé d^s lentilles qui luy auoient efcliaude la goule, & fe trou- liant en vn champ , on luy eut dit que ce qui s'eftoit leué eftorcnt lentillesvpiqu^z, piquez,dit il , qu'elles ne bradent pas les pieds des cheuaux. Mais rentrons à pro - pos du mefnagc de Co*rnu , qui eft de Ct t^nir conftammét à vne chofe^de peur dé pis i toutefois le bon PerePerault m'a aw, pris qu'il y a trois fortes de choufes doiïë' il fe fâutgarder»Qlielsclioufes?choufesà^ trâsUâtlkr naturellement,chou fes à'chou^ fer ^ chou Ces que les femmes portent fans - les-laiilear àla maiso^ic nefçautôis mieux" div*^ j fiJie.ne l^s nommois par la tefte ^du» cowfi ftoire. O r ces trois chôfes font,Fâtî-- " nieVle trop hante,le pauurç : gatdez vour djii^ C(?n atrp€ de peur d'eftre tué , en fri>j fanç le péché mortel , iè vous afiêute qu' iiî ny a point de plaifir à feftrc y >nôa pluso qu'à ce faite pendre quâddn ne fa çtskoq couftvimé i d'vn trop^hante ^krtaiiite- d*a-^: uo^/r^QCÇ$fioas ii^dicîaires.l^ fes pouVlçfquellès on ferdit repris de lu^y ftice^cQmn>e d*avioir vnchanerejchaude^ piifc pû^lahs & verolerenfoircée ^ ainû 1^ aefm4émr. jtï paffer la parte moyenne , & haute iuftlce: pour à quoyjôbuicr , ie vous diray qu'il y a vn moyen , e'eft que vous faciez com- me les chiens aprcs Fauoit faid.^lethez vous le cafus iamaîs chiens n'ont mal, aufflleur cas , eft dos , qui eft dos , quieft fore propre à faire des curedaas pour cel- les qui baillçatou badinent des doigts ail-' tour leur vifage^quand on les fonde peut fçauoir lî elles ont la matrice clofe.Apro- pos dechien,îe me fouuiens de M', le Cô - mandeur de Côpe(ieres,qui defiroit eftre comme ^ .fortes d*animaux,à fçauoirjainfî que le cygne qui plus vieillit & plus em- bellit, corne le chien auquel viellilïant le mâbre g.roffit^&tel que le cheual&le cerf, qui plus vieillilîentplus.kioat , & dVn aâFamé : ie reuiens ànQsn)Qutons,j'y pen--^ foîsjd'aucant que voyât cè pôiye cuidois que ce fut laine i va affamé vqus ruinera,^ ii vousiengloutira,&-lî n'en mouîHtez pas/ qui eft le pis. Voila vn bel enfeigne fit femblant de vouloir aller à la . garde robbe > mais el- le alla bien plus loin. Elle , auec cette bonne femme prit le chemin de la mai- fonde cepenc^tnt ontrla cherchoit y Se peafoit*on qu'on Jfeuft deftournée peut rire , comme fouùcnt il aduient. Eftaat arriuée. çhez R, elle defnoue Fefguillet* te 5 & 's'entrecommuniquerent Içs dou- ceurs preteiiduçs , & Fautre fut le plus^ fot. T y R p I M. Mais elle d'autant que demeurant auec P. N'euft pas laUIé de s'aîccammoder aiiec R.^comme il duinc a liortre amy rnaiilre Andfé qui à cette he^ireeft Sergçtit :il auoit vne Prébende à Chartres , Lupelle il laiifa pour fcma« ricr auec yne belle fili.e , à laquelle au rriâtin de la première nuiâ: de les nop* c$s il dit y ôc bien rn'amie y tu vois xom-' «3e ie t'ayme , dVupir-laMréma iPreben* de pour t'auoirv Çt),d% vous aucz fait vne grade folie5vous deuiez garder vôtre Pre^, béde^vous n'euflîez pasbilîé de m'auoir. Elle fçauoit donc qu'il y a des Chanoines qui fouaillcnc : le penferiez vous ? vra- O ij LeMoym. )! ment il lesfei'olt baux voir /fî cek eftoiî: |j îlsfcroient des eiifans qui ièroient char- i tici s , qui meneroienc perc & niere à tous 1 les diables. Pourquoy non ne s*efbâ- ^ tront ifs aucc les femmes > auifez -y , :& i fçachex que Cloiftricrs qui n'aiment 3 point les femmes , font toufiours après . à rekfchet quelque vieille herefie, fous ^ ombre de dergoifer fur la reformation, ^ parlant des vices qu'ils imputent aux au- \ tresjlefquels font plus tolerablçs-que les r leur. He bien s'accommoder àuec fem- 7 mes n'cft pas tant mal que de tto-ubler la 1 Ghreftienté , ôc puis , faire tel œuure ap- [ porte la béatitude : de là vient qu'on les i appelle Beats pères. C'eft bien parlé cela, âuflî ne faut- il pas dire comme le com- mun ,qui dit Beau- pere ; & certes il font Beats 5 c'eft à dire, heureux, d'autant que bien-heureux eft le pere qui n'a point la :i peine de nourrir fesenfans. He g^y,viue ^ famour , dit Fautre , il n'eft que d'eftre-^ quitte, libre,& iouyr de fes amours; ainû"^ quepuiffions nbusauoir faute & de Tar- gent. f- de Varuenh. 3^7 ABSOLVTl ON. ÇfcSS Cheuons en , gens de bien , & laîf- (ons CCS Théologies âuec leurs ver« tus Théologales , quant à nous , fuiuons les quatre Cardinales, qui font Rire^Mâ- gcr.Boire &: Dormir. Telles font nos ver- tus. X^uant â celles de ces malheureux Thjeologens , font félon la penarde tc- :.maDque des Scolaftiques.ennemis deNa^ ture,elles font^Anarice^Enuie, Bithumîe* Par monferment>& à propos dVne vertu Théologale, ie me fouuiens que du temps que nous eftions hérétiques , & allions au Prcfchc, que nous ouyfmesvii bon conte, i*ay qu'a(i nômé le feigneur qui nous me- noit , & l'eulfc bien conchié voftre Pré- toire. Or nousaUionsgayemet , comme Pèlerins qui deflogent , & nous dogmati- fions par plaifir fans péché. Le Preux, ce bon marchant , eftoit auec nous , qui ve- uoit frefchement d'Allemagne , aulîi e- ftoit-il arriué en Hiuer : C'ell ainfi qu'il auint au boiteux Laurier qui entra céans, & Multonluy dit , foyez le bien venu,îe peafe que vous eftes venu par la plnye» • vous eftes encor tout tortant. Ha ha , 1q • O iij ^x» Le'Moy^n Preux nous contolt des miracles qu'auoît i fait Paracelfé en G^rm^anie : Ho , tu t'en fouuiens bien Couillette mon amy : & à vous auffi Connaut , votis faifiezilè Voya- ge auec nous ? ainli iliiDUs Hi^mplifioiis^He telles merueilles , faites à la pointé' de la pincette,au raiiTon^dè la cornùëiau tin tin àc falambic5& à l'ombre du fourneau ; & ainfi ampliîîant fa gloire nous difoit qu'il auoit guary toutes fart^Sr de maladies. Comme le luy faitbis holiette V voire i ce dit-il , il en a mefme gua ry de la bougre- rie. Dieu faune les Chameaux hongreSo Voila de belles disées ^ de beaux didons,; c'eft ce que noftre grand chien aboyoit toute nuid î mai^ ce qu'a chante roftfe coq 5 cntendez^Yous bien le iargon des beftes? Pariez à ce-' maiftre qui parloit tantoft en poulie, Pourqiioy non ? Va chien abbaye bien à la Lune, & vnt chér vre regarde bien vn Miniftre , & vnchièn, va Euefque,dont moult il s esbahit.Mof^ paix là gardez de trop dire -, nous aiions parlé du Roy des Alquemiftes , n'en di- îbns plus rien. Pourquoy ? 11 n'y a point de danger , puis que depuis qu'il a pro- duid (es œuures , il a fi bien mis FAIque- 4niie enla telle de tout le monde , que clur de Paruenh\ 2 1 9 Clin s'en veut mefler : il n'y a pas meimcs les DamoîfcUes &les petits enfans qui portent des foufflets à leurs ccincurcs^; c'eft bien à propos d'vn Euefqac, venir à vn foufflet, partant que vous diriez, & nottcz ce que ie vous diray . ladis il n'y a- uoitqueles Ecclefiaftiques qui touchaf- fent aux fecrets 3 & fur tout de la pierre Philofophale ; auffi tous les liiires nou- iieauxqui en ont cfré faits , font iilus de Conuents. Or eft-il que lesOiieniaux ont eu les fciences les premiers, & comme cède là venoit , mcffieurs les Contes de Lyon Farreftercnt, & s'entre communia querent ce fecret^fi que tous s'y rendirent niaiftres: enfigne dequoy poîir lefn-cii- gner leur gloire pour telle inucntion , ils ont depuis toufiours porté des foufflets fur la tefte > ainfi font ils mittrez comme beaux petits Euefques portatifs, A R X 1 C L E.. ^f^M pour vous rendreioy eu x com- 4W|| me vn afne qui a va bastout neuf, ie vous commenceray euçores à vous dire qu'il y a icy plulieurs mcfîieurs O iiij $ iO Le Moyen quife fafchent d'eftre nommez, pource qu'ils dédaignent !a fotte gloire , &ne veulent pas qu oa eftime qu'ils foient pa- yez pour cela. Penfez vous que Ciceroa Ibitaiic qu'on dife de luy : Voila des epi- ftres qiiil a faites ? Non non, il veut que Fon croye qu'il eft auec vne belle cfpée laifant le tiercelet d'Empereur: ainfi plu- fieurs qui fout. gentils-hommes portant lesarmesjtefmoignêt par leurs efcrits^que ce qu'ils font en vers ou en profe , n'eft quç pour dire que s'ils y prenoient autant de peine que treizejilsen tii croient quel- que efchancillon. Ceux là font ga-l3nds,„ iis.oiu. le laurier des arnves,aù fouuenxils. ne fçauent gueres , & encor moins aux lettres ^d'autant quileft mal feant à vn guerrier de fçauoir ; & puis dites que vous en auez hérétiques , qui creuez de defprit quand vous voyez vn hon.me bien quiprohte,& que vous venez à li- re les vies authentiques des Peres,& vous ne fçauez qui lésa efcrites. Or çà , pour Famourque ie porte à la bonne Chre- Itientéjie vous veux enfcigner vne cho- fe notable, &c quç vous ne trouuerez au- tre part, pource que ce qui doit ^ftre 4i(3l, doiteftreicj?, ladisi.l y aiipit vne forte de gens qui viuoient quatre fois au- tant que les autres , il y en a encor en la Hiérarchie de double linge, Q^'eft ce à dire ? que tu es foc j ceux qui ont vn fur- plis, n'ont-ils pas double linge-, Ceux là font les fecretalres de vérité, auffi ont ils charge de confiderer les femmes groffes , , & les enfans qui en nailTent , afin que s'il ôduient quequelqu^vn foit, ou grand, ou faintjils fçachcntà direcequedefia il fai- foit dedans le ventre de fa mere , encore qa'elle eut vefcu cent ans. He bien, vous ne fçauiez pascela r ie vous en diray bien d'autres, fi vous me voulez promettre de nevous enquedr pUisdenoî? amis.- quelî vous le fcauez qu'il vous plaiie vous en donner au cœur ioye, mettez leurs noms deuant les articles de ces dialogues. Cecy fe tait, pource que nous fommes au plus délicieux des fecrets^Sc on diroit-, c'eft tel, ou telquiles a defcoùuerts, il ne le faut pas : ie ne fçay Ci ie me pour- ray amancher cndifcours. Là donc, mon mignon du Touret , pour Famour de la compagnie, ie vous prie ne me^peprochez la vieille mode des Dames , ie m'en fou- uiens affez. Quand i*eftois Page de Ma- dame Côbardauit,il adulnt en ce teps-1^ Q V | ^2,^ Le Moyen que nous allions en vn voyage d'Amour>. i*eftoi$ efmenllonné comme vne facrej les filles eftoient allées ploy er le touret , €*eft à dire,piirer.Oril y en auoit vne,qui pour n'auoir eu le Idifir defoftir du cha- riot , auoit chie en fes queues ^ fous le nezde vous : elle eftoiten la garderob- befort enipefchée, & couppoit le der- rière de fa chemife, emplallrée comme lecacaplafme d vn goutteux -, ie refpiois, d'autant que c'eftoit vnc belle foireufe. Elle qui m'aduifa , me va droiâ: ieccer au nez , ce quelle auoit couppé de fon, 4erriere : au diable le partum, i'en eu, vue belle mufeliere , & Dieu mercy & vous, vous m*en faites la guerre. Ho; bien Je ne le diray plus > en da poutfui- uez. Par mon ance on pourroit aller aftïti'c part , qu'on ne tro^uieroit pas vn homme fv oeliberé que moy : ie vou-. drois pom^la rccompenfe , cher amy , que tu eulîes cfpouHe , c'eR à dire, que tu fulîes marié à la plus iolie Nonnain du rnoîide. Hô, monficur, pardonnez- moy s'il vous pTaift , il ne mappartient pas : quoy \ ct A la preny bien parler d'vh eftat s'il n'en a elté , ou s'il n*a trop fréquenté les comp.i-^nons. Qnand les Moines dif- rient, il y en a vnqui eft en chaire, qui leur faic Içélure des aélions des Strapes , êc ainfi legendantjil barbillonne les oreil- les de Tes Confrères . qui callent la bribe. fans fonger à ce que dit ce panure lam- ponnier, qui eft là haut perché fur les in- tentions defnoUéèSj bien loin de ce qu'il dit : d'autant qu'il a Foreille attentine vers le Prieur , qui eft fous le dais, oU cg la belle place à roqiUer des intel- de 9dmmtt. jzÇ ligences de tripes, durant qiioy il fe* fou- uient par fois de ce panure diable qui s'ef* guelle à faute de s'efeoul;er,&: dit en tou- chant du doigt fur table, 7// afuem.qm eft à dire,qu'il finiffe, parce qu à chaque bout de leçon on dit cefte fin. Si de fortune dc Ledeur eft fi fot d'auoir plus d'attentiôà fa leftute qu'au diÇncVy^^hjî't.ôc, qu'il vueil- le acheuer iufques au fcns parfait, &: que ainfi il perde le tcmps,les autres difent,en coucliiant Chapitrakment contre luy y qu'il n'entent pas le Tuautem îhinfieft-îl du refte, cachez- le. A s c i e p i a t> é s Auant que laii|jer les Moines , &: deuant,, qu'ils nons oyent> voyez vous, en voila vu qui regai de,c'eft le mefn^e que ie vy,tant arguer quand noftre M*. Benoift fut paflé Docteur, iltrepignoit 3 & venoit aux ar- taintes:parquoy il y eut vn Doâ:eur,qui fe fafchant5& fe tournât,vid ce Carme,& pour cequ il faut parlerLatin,luy va dire^^ ifie Carmen : à cela il fe teut, ôc ne fut^plus^ fi impudent, pource qu'on dit, Bran poui: les Carmes t A caufe dequoy ? Nefçaue/- vous pas qu ily a les quatre temps pour les Mâdians, ainfi fait au compoft, Poft. Pan. Cm.LxihranoQifdtuorttmpoïa^ Bran^, V Pan,c'eft,pour Iqj CordeUers,qui ont vae ^6 le 'Moyen corde toute preftc. Cru,c'eft peut les cobins^qui ont la Groix jls fontviches.Lii pour les Auguftins, qui font luxurieux, à caufe qu'ils portêt tantoft le blâc, tantod lenoir.Etbran pour les Carmes, Quelle differëce y a til entre Son,Çran , Ôc Mer- de r le le diray . Son^eft pour les cloches, ou bien en viét.Bran^pour les pourceaux, & Merde pour les Médecins tmais pour vous. A hajhe^voila bien dequoy vire laif- fez nmoy conter ce que ie vouloisdire : le vous diray ce que frère Ambroife le Sçné m'a dit d'vn de fes Confrères , quand i'e- ftois enfant, & dont ie me fouuienSjCom- •me de ma première chemire5& v.ousde la première fois que vous vous torchafies le cul tout feui, après auoir appris à manger tout feuL. Ce Confrère auoit nom Ferrand , qui eftoit gaillardj&auoittoufiours plusd'ar* gent qu'vn chien: parqaoy il payoit pour vn autre, nomaié frère Margeou> qui fça- uoit dcrtoiirner la biche;Voila comment les inuentios fe trouuêt pour auoirdu cré- dit» Sur vn bonaduertiirement, ces deux cy vont enfemble chez Confcience, qui auoit vne çhâbrcgarnied'vnliâ Se d'vne omchcttctTiJo^ Vous parlezdes Moinev qqene mettez vous âufïi fouiKtdes Mini- ftres en capagne? Ils n'ôt encor guère te- gné,&: puis s'ils venoient à perir,ainfi que cela auiendra bien toftjd'autant que leut fondemët^ll io\h\c,&c queFon en trouue* roitUnt ence regîftre : cela feroic efueil- 1er les efpi:its,poiir s'équerir qu'elles gens s'efl:oient:& parainfion reueilleroitFhe- refie.qui fera efteinte comme feu de pail- le fur feau, quâdon aura toufiours queU que côtede Moine qui fera rirCjaiilieu de s'aller a mufer melanquoliquemet àégrâ* tigner la TheGlogje pour en abufer. Or en la cliambî^e préparée aux Moines, il y auoit vn malade à demy guary^qui eftoit dans la couchette, & le grand liât fut ap~ prefté pour ces deux amis: qui après fou- per fe retirèrent pour fe coucher, & en fe dêfliâbillantparkrerjft de propre de con- folation à ce malade^qui incontinentleur donna le bonfoir5& eux à iuy.& fcmirct au lift, La dame qui auoit faiâ proui(ion pour ^'exercice du cas, auoit baillé leaiot à la chambrière, qui lailTaThuys ouucrc, ayant fait femblantde le fermer.Qvîelque. petite, efpace de temps apres^felon ia-dili- ^eiice qu'en auoit fait Margeou.vindrent deux mignonnes telles qiie celles qui ont ,328 Le Moyen cy après efte dites eheures à oreîlîts d'e- ftofe, 6c fe placèrent auec toute humilité auprès destreres qui les atteiidbient,not>? touchez de Finfiririité naturelle ( auffi ce n'eft pas de tel biais que Fon pèche, com- me certains malotrus deDoâeurs veulent prouuer^ pour defguifer leur pu^inte am- bition,ou trifte auarice) mai s enhabileté, gayeté,vigueur,& fermeté de nature/elô lefqueiles ils firent leur deuoir de cogne- bas, felîet les doucettes, qui s'en trouue- rent naturellement bien pour la delica- tefle, que par fimpatie, elles en reçoiuen% es oreilles, par le grand bien que cela fai^ où il touche. R 1 S E E. CEux cy firent mieux tant pour tant, que les deux Cordeliers qui furent en équipage. Mais encore, pourquoy eft- ce que les Mandiansvont toufiours deux enfemblc ? Pour fe faire compagnie^ c'eft à dire. Jîos breuîtas fenft^ fech commigere binos . Ceft le bon vin de Madame qui me fait aiufi'dire.O liqueur prophecique,b.e- pigne humeur qui nous fait doSes^^radou:^ de farufwY. 529 tls nos âduerfitez, & refiouys les cœurs qui ont faute de confolation falutaire.Cf- rus. Vous ne faites que trauerfer, que n'a - chçuez-vous, fans tant vous donner de trauerfes ? le voy Platon qui s'en fafcbe, po-urce qu'il y auoic plus d'ordre chez luy, Cambifes, Vï où il y a tant d ordre pour difaer^il y a du defordre pour faire fes affaires. Vautre. Voila qui va bien-, prenaKt affaire pour office culici\^ ffue^ m<.i'auoîsouy dire que Fon efpargneroit les homes rpirituels,mais tantofl: la raifoa .ma bien fatisfaiâ;,iamais Mamrnuchan n'ê ditdeitieilleures:il eftvtây quefî hors <î*icy i'oyois ainti parler à ceux fur lef- quels i'ay pouuoir,ie leurpafferois le pied par Fefpaule. Or iecognois qu'il fe faut icy dônercarrieretileft vray,pource que . aous sômes tous amis,quc ie fouffre tout, îfemoy mefmeiedis des chofes queie ne fouffrirois pas dire àd'autresj mais il faut auifer que nous ne po^iuons mal dire, nymal faire, d'autant que nous fommes en Feftre parfaiâ, &c à Finftant qu'il n'y a plus de paffions:parqaoy nous nous fatis^» taifons, & vous auffi, eniattant^ le chien aèuant le lion, c'eftquenous galoperons les Eçclcûaftiques^qui font patfaifts ea ^^0 Le liloyen. kur vie afin d'intimider les ames parles chofes qu'ils diront. Or regardez auprix;, s'il fe mec^pres nous comme il nous ga- fiera; & voila comment on felFe les enfans deuant les valets: donc ces bons Mef- iîeurs fils ainez de la fainâe Maifon , ne prendront point en mauuaife part qu'on tourne la parabole fur eux, afin que leur charité foit recogneuë,^ qu'eftans innt>- cens,ils veulent bien eftre aceufez &. cba- ■fiiez de ce qu'ils n'ont pas fait, afin les cœurs vicieux ayent honte , & fe corri- gent voyant la bonté de ceux qui portent leurs iniquitez. S ag r o b os c o. le ne puis tenir mon eau /ic vous diray ce conte de ces deux Cordeliers: dont corne nous eftions enfembleen Bretaigne , Fvn d eux diuifantfitvn pet, Fbômede cham- bre de Môfieur luy dit, de quel ton cïl-ce, Monfieur nofire maifirc : il rcfpond, du- quel vous le voudrez , entonnez bien : & voila pourquoy depuis à Chaftellerautoa. a amanche des coufteaux de fa belle cor- ne de couleur, L*an d apvcs,luy & fon cô- pagnon^ encor- nouice allèrent à Angers chez vne honnefte Dame que FAncien gouuernoit : fi qu'eftant entrez le maiftre iftpnte^.en haut,& lailTe ep bas auecla. dé f^u^riir. ^^i thamKrîere le ieunt ^ppf entif . Le bon eft , que cotnme le Mbine fut fur Mada- me le gros trèîSipettîe qui Veftoît caché foi& la eliemitfé^j& les voyant aux prifes^ fe wlt à fanfara^^dSt les âmâmfurent fort eftoheZjmaisîh appointerët auec ce ùiai^ ftve trompettc^qui cftoit venu vn peu dé- liant pour hocher la châbriere,& de peur d^cftre furpris^s'eftoiccaehé. Le trompet- te (orÉf >Sc la toîlàtibn ayant efté-prife, M^ nbftre maiftre fe mift à fa iuchéê,fça- ué2 vousqii'il-fàifoit , ôc ce qu'elle patif- fôit ? En da ilseftofient eomjiiele 2. que vid Me lean de Guigny , ail^tilf aux Non- hains^Ôc pairant par fur le pont S.Eloyydc foriuite le vent fort luy emportoit; fon «chapead^auquel il larmain", mais il le peut fi bien retenir, que le cordon n*ef- chapaft : c'eftoit fa bonne fortune qui luy înduifoit (i franche rencontre , voyant ^on cordon efchappé,il i^tte la veuë en bas fous Farche, où le cordon ettoit cheu, vraymcnt il le vid , & bien autre chofeo Que vid il ? Le fpedacle d'immortalité, les efFeds de concupifcence , le progrez de génération , quatre iambons pendus à. vne cheuillei , deux animaux encruchez, & foufleuez , faifaat le quadrupe de rai^ fonnable^labe(lc?à double venti-e , ou I deux tcftes, ranimai à quatre yeux^Fhom.- îîie Femelle^la femelle ma Qé j le proti ge dç Fengeance anagogique,vnefemme en pror che difpofitiond'eftre chaftrée , vn homt me pre,ft d'eftre décoché. Comme il vai4 ce myftere s'effeduapt , ii dit tout haut: Endea de monchapeauj ie donne la cein* ture à celle^ou cil qui a le bout en la ioiîi^ ture^c'eft à dire.iç dône mon cordô à qui a le vit au con. Quand fhomme fut leue^il s'auança pour prendre le cordon^la fem- me aufii y va^pource qu'elle le veut auoir. O hojdit r^he^nmCjil eft à moy ; E he,dit' elle jC^eft à moy , d'autant que iauois le bout 3 au il a dit , îe ne Fauois pas en Fef- paule , vous le fçauez bien > auiïî vous ïy auiez mîs,&boutté : Voire,dit-ïl,&raoy fauois-je aux talons? nefçauez-vous pas bien où îe Fauois fiché : vramentie ne Fa- uoispasfurlateftejie Fauois bien autre lieu ou remployer , & où il en faudroit beaucoup pour Feftouper. Mais deuinez à qui de droiftce cordon appartient, afin d'en eftreiuge? Le grand Cordelier ayant acheuc fon affaire auec la dirpofitiô de fa pafte^qui fut leuée aufli-toû que le four fut chaudjCe qui a'aduiet pas toufiou^s^ie âefarnenîr. me repens,d*autant que toufiours le foui: eft chaud , mais la parte u eft pas leuéc. Auffi les femmes font côme les gueux, el- les tendent toufiours leurefcueilc. Apres ce miftre les frères s'en vont,le grand auf- fi fouit que s'il euft mangé vue vache , & da,en bonne foyie croy qu'il y a autant à befôngner à vne femme toutes les fepmai- neSjCommeil y a à manger en vn bœuf. Les deux Religieux reuenus il fallut rendre conte chacun de fa villication , le grand raconta fon defaftre^mais que pour cela il n'auoit pas delaillé de faire la caufe pour- quoy : En après il demanda au ieunece qu'il auoit fait,& fi par vif effort ilauoit vaincu fa concupifcence , en la foulant fous foy, félon les delcâationsde victoi- re future: voire,dit le pauure qu'eulfay- ie faic ? cette fille eft innocente , elle ne s'aydoit point , quand au bas du dégreva- près que la porte fut fermée , & que ie faùs poufléeyie luy leuay fes robes3& puis ieleuay U misniiCjenleuant la mienne^la fi«âne tomboiç^ puis leuànt la fienne , la mienne bai ffoit , & tant^îk tant,qu€ vous eftes venuauant que ie Faye peu aprochçr. Cette rcfponfe ooye , tous lesJ3ons frères ^ foufpiretent deducil , oyant lèbeftife de 4 Le Moy en tét enfant > lequel fut condi^mné d anoîif le petit chapitre, pour fe fouuenirqu'ynè autrefois il eut à prendre la robe à beiles dêts,quâd il leueroit celle d'vne fille auec vne main, tandis qu'il touciUeroit de Fau- tre : eecy s adrelFc àceuxxjui portent des fèutanncs. Mais nous lailfons nos i. zmxs chez Conîcience long temps dormir. Or bien , ayant palfé la nuiétéc ils fe leues*;^ rent a ifez matin^ils obreruoient,ou prati^' quoientceque doiuentbien notter nou- iieaux maricz^c'eft de fe leuer matin pour ferepofer. SurksS.heuresla Dame alla en la châbre viiiter le malade ,qui auoit le cerneau creux à caùfc qu'il né Fauoit pas remply d'humeurs nutritiue : ôc par- tant les outils de fon intelligence eftoient d^flocheZjfi qu'il auoit bié plus veillé que dormy .Apres qr/elie luy eut donné le boa iour ( anm dit'on3& oa ne donne rien.).& qu'elle Peut interrogé de fa fanté. Ma- dame^qui font ces deux qui ont couché là cette nuid palfée ? Ce fontjdit-elie, deux homieftes hommes : ornefçâuroit-ilriea j de la compagnie Françoife^l repRque^ilsi font leurs grand diables : comment, tou$ les gibets,pourroient-ilseftrc bonnettes, qu'ils fi'oiît ^it toute nuiâ: que s'entre» 4 de f dYuentY. 35 ç culbuter de telle rage de cul que îe pen- fois que la maifonen cherroit?Elle fe prit à rire comme toute hontcufe, &: ne dit rien pour ce coupjurqu^à ce qu'elle 1ère* leuadelâ mamvaife opinion qu'il auoit eue par la communication de telle cour- toifie& ainiî luy effaçant ce rcrupule,elle a fait paroiilrequ'il le dit beaucoup de chofe mal à propos , & fur tout des Ec-; clefiaftiq^ies» Amen. COYONNERIE. TV C l D I D Ë. Et fur cela ie vous dis donc j que vous auez tort , d'au^ tant que ce ne Fut pas chez Confcience: iem'y tromviy exprès, & celle qui fie ce traidcftolt femme d'vn fergent^qui en fit bien vn plus fubtil à nôtre amy Ruart, qu'elle alla voir chez luy , & y difna^puis -parmcfgarde s'esbaclt vnepctitefois àla dérobée fans péché, pourueu qu'il n'y eut -pas plus de peine que deptaifir. Cecyne futque le coupde Faffignation , qui fut donnée au lendemain criez ladite Dame. Le compagnon ne faillit pas à fe trouuet: à point nommé^où trouuant commodité, voulut fe paiftre de ce dot il auoit tire \x ^^6 Lf Woyen iour precedcnf.mais elle luy dit,qiieceli n'eftoit pas fain à ieun ^ parquoy il dcP banda vnefcu paur auoir dequoy repaie- ftre, & afin qu'elle eut nfieilleurcourage, il dit à la belle,qu'il alloit quérir 2.0 .elcus qu'on luy deuoit , & la prioit que le def- yeuner fut bien toft preftjil y alla , & ire- ceut fans confeffion. Voila comment les amans ne lont pas toufiours menteurs, comme vous ribaux & rufians j^qui vous donnez au diable en promettant pout peine de défaut : & puis eftans hors d'auec les fecs , vous n'auez non plus de mémoire que chats , qui ont tant crié enlefaifant, qu'ils ont tout oublié. Il reuint auec fes efcus qu'il fit paroiftrcjcc- la faifoit rire la mignonne comme vne guenon fur vne cheminée. Et ie vous de- mande en coufcience , & bonne foy ref- pondez-moy , fî on vous prefentoit fur vne table dix mille fois autat d 'efcus que Yous en auez , ou bien cent mille efcus contans y & qu'on nous dit , cela fera vo- ftre,fîvous en pouuez prendre galam- mens trois poignées en difant jgripe-mî- nautfansrire^c'eft àdire que vous ne ri- rez point , vousdittes qu'ouy : Vousfe-- riez vos fortes fièvres mules frappez voftrc ^voftt'é nez en mon cuhc'eft cé queie vous fcaillc en trais coups , Voire en quatre vi- sées > mais allez gratter voftre cal au So^^ leii , & fucccz vos ongles tncor vn coup, û ne Faucztaic,c'cftbien reparty, Cemi- gnonçrefente de fon argent à Madame^ qu'il luy^ dit ^nii falloit aller fobrementa Vrament> laaon amy, il faut Vn peu efpar^ gner fon argent r dit-elle , il y a plus de iours que de fepniainesjnous a aurons pas trop de tout ; & ainfi le dorlotant putati- qnemtnt , & le carellant illa couillau-; doit, couillcualIoitîCulbutoit peripatetî* quemehr/rqu^il s'cnyuroiten cette déli- ce pcrmife à gogo, moyennant la difpeii- fe miniftrale. Et le compagnon fut fi bien culbute , t-our noyé, & fnpponné,& tout rabattu de côcupifceiice par la Dame, que elle iuy oila fans qu'il le fentit , bout* fe, &^ar§etitii qyelqi^e fotte-Feutlaiiïe 6c vous y fiez. Cette mignonne le traita comme lacques Adriotïiit traitté de Ùl femme. le vous prîe,dittcsce conte qu'il ne vous cfchape , & le vouscndiray qua- tre tn recoiTipenfe.ray peur qu'on fe fafj che , pource qu'il y a vn peu du Preftrc, & vnMiniftremera appris.P<î|e. N'ayez point cette peur , non , iamais on n6^vei| 53 ô Ltmoytn, ^ fafchera , & fur tous les Moines qui ne ie i prendront pas à cœur^pource qu'on cfti- i iner|i quececy fera menfonge , d'autant qu'il y en a tant de fcdes^que deuant que Fon fçache qui a fait la ioyeufeté , tout fera patré,& pwis cela fera,peut-cftrç,re- piîté à^merite : d'autant que par ce moyen vn hôtiie de confcience ^ ay ant foulé fous foy la concupifceace , & enfoncé le fort de Satan , où il aura efcrasé la tentation, elle s'en fera tellement all^e , qu'il aura les femmes liorreur,tant qu'ilen ait af- faires>& c'eft alorsqullfera rage de pref- cheir.Oi^ bien, pour vous faire plaifîr ic fer ray cette parentaife. CelacquesdontefI queftion , e(\oit vn grand abaccur debois remuât,&:cuibuteur de cômeres , & n'ef- pargnoit rien de ce qui fe prefentoic . Ce fut luy, & deux autres qui reacuntrcrent Ja PankiejiCs vqui eftoit .b^lte» & ieune^ mais garce d'vn Chapelain , 6c Fenfonce- tenticdix-fept foisen vnc foirée à coupe- cul, puis s'en allèrent chacun leurs voyes:? le lendemain cela fut fccu,d'autant que lai fille le plaignoit j qu elle auoit efté aini% deuergond :e,& on le contoit à quelques honneites femmestcnla compagnie efîoit Ja^ferame dNu Prcddeat , qui oyaat ce. de f iYUîmr, Jjf colite de tant de foi s,refpondit5&: dit , au diable foit la carongne , tant elle eftoit aife , cela n'adiiieadroit pas fi toft à vae femme de bien. EXPO SI TI O N. L A femme de ïacqiies trifte de ce que foa mâry âlloit atnfi tranfportant la prouifion du particulier , faifant coulée par tout cette benoifte liqueur , dont oa baille tant d'argent , & fi on en trouuc point à vendre au marche , alla trouiiei: \n de fes amis pour Itiy demander con- feil confortatif en foii affaire. Cettuy- cy ,ie ne le vous nommeray pas pour U Cjonfequence que ie porte à f aonneur,luy eiiCeigna cefccrct ; c'eft qu'il falloit qu'à point , mignardement, à -propos , auec hui.ufttier politique , elle nouaft le cas de (onftiary vue feulefois , & que cela ad-| uçniyamai;sil n'iroit à d'autres. La fem- me de lacquc5 croyait qu'elle nouëroit aipfi ipour iaiT>àis Faipour de» Ton mary re* cemit ces «lots doi:ei,îéd dire co- t^Ufez cpmeiènteaces prophetiquesrpar- quoy ellQ^ttê ÉaiUit.point à etfaycr : elle prit le bout ^efon ,mary,qu elle côfidere P ij 54© Le Moyen» " tnamiellemét pour le courber ôc le nouer, j: O r eft- il , comme vous i^auez belles fiU i! les' que les m^ins fenïkitiès Tont grilles | fur lefquelles la chair reuietHrainfi k pie- ! ce de génération par cet attouchement reuenoitrgroïïîrtbit corne pafte en met^fe 'i^ pourtant le billouatfe mettoit en points ; êc à ce conte lacques s'enfiloit auec & ij fenioTC v& tout autant qu'elle fit à^dhis | à noiier , . autatnt fut faite d'exécution à | vetiikivû qi^ecemary voyant Fimportu- | ^ité des doigts ^e fa femme , qui ne fai^ | foientqne patia^dr Ton panure chofe , fiç | bande à part, de peur quececte friponiiC- | rienele lïtdeuenir (ce comnie vn léurier^ 1 la bonne patrie en eut du plaifirï,& fit i autrerriétqu'èlk ne penfoitjpâ'rcc q^'eliè I we aôûa pais ilê bout^ , mais elle retint foii il tnary , qui depuis ne fut plus cpureux 1 puis fa femme accouftnmée^à^fdÈ^itlwi^r- | ion cas , ne faifôit autre exercice au liâ, i ^Tiiele promener. Dames qui eftesiai^tt^ fes^empaigi^cette fuaue d^^ârintvâiïf- fi femmes fotit^ Anges à ^Eglife , diabl^^ en la mai fon^& ûgnéS'âtliiâv Nia cdjffterfc f HuilTiere trditta ^ttfqm ât^tf^(tm foh P rosarjoiet , que tout beloufr^ ëH^e^uoy^l ï OTgt\ardeimen« dercbâ;gé> & le |pn4y^! de Vdruenir. iufgiijss à la porte , aucc dçs bailcrsae- cftpagnçz de faux femblant de regvetice- Jâ s'a^ppelle dçsbaifersde palfage .Quand îl mt pris F^ii: ^ & qu'il fut au bout delà ruë,il ^'auiCa de, piirer, pifTaut , il auoit la main en fa porhette , & y tiajfta:, la ttouf uarvuidée de Fapoftume pécuniaire : le voila qu'il dcuint auffi froid qu'vn fout tnài^é ^5 il retourne chg^ la I>arae,où il en»* t^iMQc toute'Uiignonnchuipili'9jtîonr & %çq\mnquc Ton argent luy .Tpiç rendu^ Ayant fait fan entrée & requefte^il trou- îi^e vpeijernnrie plus froidç que luy^qui fait feftonnée , Fefbahie, ladefcogaeue,ain1î que fî elle ne Feuft iamais vcuë voila ca- me ks beaux efpriçsfçauetpafrcr dVn e»' tremite en fâutre poutfe refornaer. VouS' faites eftat de voftre femme de bicnnerie, vous autres femmes de bifn,& toutesfois vous ne fçauriez faire autât que cette cy^ luy qui penfe faire Fetfronté , comme s'il e (u oi t m a i ft re, a y an t e ft é 4 f a î qu é d e ba - ftiu {Il r vn^riad x: bemi n , v e;ut f ai rf le gr â d , Sclc çommandexir , dit qull. v^ivo rVijoir fon argent, il ^ede^pite , &: mir^e : Elle fait laconftante, & la refolue :il trenche dy ruâi0,qui.a puiflance fur vae f^mme^. iicemuefte & icccecà teoradibn ^^iii;çpji.;, P îij . >^2. Le Moyen tile fait niumble , & la difctette , & plui la femme de bien que fi elle s*cn fut lïïéf- k'e toute fa vie, & for cés geftes s'esbahife twoiilt de Guette i>ppafenGev& kiy dit,Môn. iîeur que fakes vou^,ou penfez vouseftre: ce n'eîi pas ainfi qu'il faut viure cliezles femmes de bien, quand iauray patienté^ ié me fafchetay \ mercy Dieu eftcs vous hors du fens 'v tbttez deceans : mi fi mou itnary vient il vous efchinera. Ce difant,^ elle îetta le manteau pat' la fenefti-e , èc cria à Fàydô , au fecôui^s , & à la force* Il vint du monde , qui voyant ce petit mefchanj: Monfieur àinfi- deuergondé J îiTy rémonftrcnt , & le itienacene dé la îûftice veu fôn fcàndaK Le niary -pcn-^ foit eatver maisoyançlçbtuitv^ voyant ce manteau, le prit^Sd paffa out^é,<^0qil^il eafaifoit,cftoit de peurde fecourmucer.. Ce manteau. luy fcvt auiourd'huy es bon- nes feftes. Lé mi ferable démantelé Sé deualifé, eut congé de s'en aller chercbér vn autre manteau, qu'vn Moine dcfa^irnSi Julien luy prefta , G'eftoiç vn manteaii dô camelot - onde 5 pour luy faire aiioir fou-^ uenancc 'que les cndb^ de la fortune a* uoient paflé fur luy. Gli'o as.; Cé ma i^ iQ:rc cauiéur nous eii aibica conté, de nmis. propofer vn nœud d'vn cas fi coiird qu eft celuy de Fhoa^rne : Ccttes c'eft dequoy nature Fâ retranché, veu que tous ani-- maux Font en proportion plus long, ic m'encroy,& penfe que ce que m'en a ap- pris Albert leGrand.eft pource que toute Fintelligence eft à contraire raifon là de - dans,p3r ainti vous vày cz que les feux enf ont de belles venues , & les grands per- fonnagesi en font chichement prouueus , vn taureau en a plus que 3, hommes, & vnhommeaplus d'efprit que c^nt bœufs L'avtre. Si vous fçâuez dequoy eft fait vn ehofe viril, vous fçauriez s'il fe peut nouer,ounon. Deqùoy ell-il fait ce badi- nage d'amour > les Reîigieufes de PoiHy nie Font appris, ainfî qije;i*alîois à Long- champ5& en telles autres religions refer- mées : voila, ie ne nomme iamaispersône, ny lieu de peur que d'autres y aillent.lly en auoit trois qui en dirputoient , Fvne cUfoit qu'il eQoit de nerf, & qu'elle en auoic eu autrefois^ vue belle neruée , la Cour eftant à Blois:Fautre dit qu'il ftoit de chair çourroyée,dautât qu'en le touchant, ou le trouuait plus migno n à la peau , que le marroquin de Leiiant , & ^lus douilietcpe velo urs:Fautre dit,qu'ii. P iiij. cftoit de tendons, pource qiî'il tend puis qu'ilne peutilaPrieufe q^i ks auoic ouyes leur dit qu'elle iugeoit pluftofl: qu'il fut d'os,pource qu'elle en auoit le txiatin tire la mouelle d'vn, Pbnas. Vous vous efgâ-^ tciy ce ne furent pas elles : mais bien. ces trois, qui fe promenant au bcâii iardin^ de Nantestrouuerent vne groirclle,& s'entredemanckrent: à la dire en Latim^. cottirnent la diriez vous ma fœur Ja ieune dit, grofellus, lautre grofela, & la vieille; dit, vous eft es fartes, ilfautgros & long , mes peti ts ccnaux de difmes charitables, Chanovri. C'eftoit bien trois autres,, dont i'eftoisiadis Gonfcffeur : fAbbé de Gâftines qui les aimoit t<)itit€js troi^, Içurr promit de kus cnuoy et des coufleaux de, Chaftellerauc, pourqu oy bien eft'eduer , il endoélrina fon valet , & Fayantembour chejuy mit le prefent en la main pour le porter aux trois amies. Le valet qui peu-, foit félon que foa.maiftre Fauoit en ào-> re que voftr^.maiftre vous; cauaye , ellefçauoicbknquje^e, n'efto;!:. ga^pour eUcjdl'autant qu'vi^ Abbé n/a\ft-. pas p^^' entrcfvvendrç lur les bvifé^^ d^-: i^uefque dç Lombers^ qui ^^ymoï%. \!,i r Po^me ayant le pacquet, elle envoya Rio - îaad à la defpenic 5 &: manda aux trois mignonnes, qu elles vinir^^^^^ , lefquclles ns (e'dout;âut deriep s'appjrçcbfrcnt ^ & dès'lettres,Sf vn prgrept que vou? mmft nrqftre bel ainy PAbbé de^.Gafline. Çlles \\\ y dîr eAC.cp toute hyuvUiti^c 'eft poiTi bk a vous , M^d^^ç , qi^lk tPvvjt^^, mieux. îSlon, dit- elle, les lettres en font^ foy ^ ie fçay bien que vous auez mérité ces io- y aux, & ençor plusj aufli el^es-yousbon- njes filles : mais encore il y a, & faut de la conlîdevationen Tout, ie veux fçauoir de q\û g ft la pU\5 entendu'ç,^ ppur caur %ft?^i» 4!ift%Wï.ç1ffS ^oA,îicè:$r, pour bien ai,tretçr>irîordre5c antique fàçon de vi- ^re de jQjruJent^^ jSc poaitani <:qlle qui i;ewQasrjÇj«^ le^ïvieu^ à proposée qui luy llnible 4«:l4<^ion notaèle d^ parquoy enfaifant Ton fcruicc,ioiixrelc : Breuiâire à Fvfage de Reims, cefte là au- ra,non feulement fon prefent , ç'eftôient Côufteaux , mais auffi fera des autres fôn plaifîr. Les voila toutes trois en cer- uèlle^fi qu*efguiirant le fil de leur entéde- ment,eléstafchcnt toutes trois à refpon- dre rfâifnée refpondit qu'elle n'auoit ia^ mais goulïé à fatice fi douce fâns fucci^er Fautre di(St qjLreUe n'auoit oncqites Vet^' rentré chair fi duW fan$ os, la^tfierce prb- • fera qu'elle n*auoit iamàis âp^erceu ny; ouy ,ny fcnty tant cra(^h6r ftos touIRr/ A l a 1 k C h a r t I è R.le penfoisqtfe vous y mettriez ma confine de Montrou-^ ge^ qui penfoit eftmcti terme dé dciieniri XL ueaux voyageurs , qn,'il y auoit dés gens fauuagbi- qui ^ftoient tous/velus^ comme beUes înfid^llcs t La pàuure pe-^ tite fe mit tellement ccls^ch la t^fte , que vn iour changeant de blancbét-te, comm^- afeformee qu'elle eftoit ^f^gs^Hcmifi^ dc: E M B L E S M E. (teffYuenir^ 547- Knge,feton la côtiftume de aolPre tenips, aulfiblanchctte en Théologie ,c'eft à di- re, chemife de hine,elle s'aduifa parmef^ garde que fon paunre petit cboufe eftoit cheu^ en pauurèté , & que le poil luy a- uoir percé la peau. Les filles de PreOres n'en ont point à Faage de dix huid: ans, ie ne fuis donc pas fille de Preftrcdiét la ieune fille qui fouyc;& fiien'ay pas 15. ans: Ma panure confine ayaht veucét in- couuenientfe figna fort deûotieufcmcnto & deuifît toute troublée , de fon fautier, fon entendetiient perlpàtetifa tout àv long, de% culmînacionde fon intelligêce ce;>fi que depuis elle fut irielanco lifite, que;C'eftoit vne defplorable ima ginoifoh quêla fîehnerfi les autres ap- prochoierft d'elle : elle par vue humeur iflupoudréede triftification s'en reculoit: à la fin elles Farraifonnaircnt du dedans, qu'elle auoit au Sus & reflus de conflit compagnablc, & leur fit refponfe,qu'elle tt*eftoit pas digne de conucrfer mcritoi- rrmcthit parnriy rhonorifique bande de fcur focieté doirè^tte. 1 6^ d t t l e. Qjiand ie vous oy- ainfi^ pa illa r dcr fur vo- ftre outrecuidance de bien dire , îlm'eft adjuis que vous me pife aux or^îllesjque lie Tdoyeti diable nt* parlez vous droîâ: fans aller FefchQnnant les. friponneries du. fot lan- gage, le pcnfe, vous oyant, eftre du beau . S.Ie^an , racontant con^me il fut chafle, nous apperçeufmes le Lepore qui s e- ftoit manifefté: mais pource qu'il fe réin- tégra^ nous ne le pcudues appréhender.^ G'eft comme cesbadaux dcJRaris à la ba- taille de Senlis, qui ayajit leurs baftons à; feu fur le haut de Fefchine,demandoienCj , où eft Faduerfe partie , ellene.corpparoi- ftrapas : encore la Goibaude parla mieux, venant à monfteur li^ Gauuemeiitr , pour s'cxcufer de la taxe où Ton aiioit. em- ployée pour les. forti%ations, Monfei- gneur, ie fuis vue pauure femme en veu- wfle, ie vous prie aupir pitié & com-^ ppnftion de mqy, ori m'a trop cautérisée pour les forniçatjçQS. Tacite. Laiffez 4if e aQftre,Poëte:que voulez vous^le bont preud'homme> il fauatteaoftre langage, toutesfoLs il did bien^ mais il va vn ptfu de epllé. A X L A m. V,ous me, defago- t;çriçz quafi bien tout le menu broiiiïlis de mon intelligence. Qt bien donc^ cette fîlle leur difant fon^çxçufe,alféè , tu difûîis que' tu deivetîoîs bëfte pour vn getît pê^îl fole't que tu àuois eAtreléVdeux groi ottèuls , éâ'otts quç; dîs-tufréftbîs bien beftc p^^ iftcnt^fi^d? îe ne 1^ fois j^lusjquèc'çft que denfânce! ces petites âmes fcroient dti. tout heu reufc aucç leur innaçf^.c^^fi.pjw. ks faiioient Famqur,& que les pcf^ts eû- f^qs couchez enfewbl^e fillent ce q^ije mç; faiâ: quelques fois f r^vç. Eftieane, T*e i^ài^ f his-tu, nia Élle , dçfire eftre <:omme ccfte chèvre, ne t'en efnicrucille point,. Boais fais en eftatjvois tu^fii ettois cona-;, X nje cefte chèvre , ainfi velue par toijç le corps, ie feroisla plus heureuft du mon- de d'autant que ie n'en ay paç fi gt^d t q^^'vpe pçtite efcuelie , & frère Eftiçnnç ni -y fait fi grand^bien^ fi i'eftois dç njcfi?^ç^^ pa rt tout Ip c;orf s , il me f^roi t d^ tne(n>e ; ; par t-out , & iç mourçois de fine bonncj rage de bien , t^pt ic ferois aile. Les, p^u» iirç&noi:iaiins n'e,n popuoient j:>iç^;,V9^*^^ p^piirqHoy vo^sf Uf/A torç ^ Tes iifiefr ler en vos (ajpriiii^çsi : Je n'y içauroisj que faire V, c^'cftila iv^jte qui me xpn- traiaô , inç^ï poNCula ,:ç0mm^ chez Icw Roy Afluerussoùi parut fotgui^il, de Va- fty , qui toptç fa yiç^aupit e|^4 humb^^^^ comme yçe faiî?,tç ^^hn^p^}^m^i%^^p^^ r4pportç^u Çonfçflçiir dç M^i^^trie fc, l^queUjS Igy difoitÇï)fGonfç,flii(^iq^if^f2 ^oinc faiioit l)aiUan«eç y q^'ii âiivpiv e^ affaire à elle, qu'il s'eftoit mis delfu? elte, de faruenir. paiH" voir de plus loin , bref elledifeit qu'il Faiioit f. i'ay quafi toiit dît, t5nt i'ay la langue à Fvftge de Prédicateur*-^ le Confelfcur luy remonftrant ^ 4a tançôît difancrcomment, m'amie, vous vous eftes fait a<:Gofterà vn mort. le ne fçaypas quel mort : mais le ne vid,ny fcnty iamais fi bien remuer , le cas luy alîoit comme à. vn qui mouche vue chandelle auec lés doigta fans mouchettes : de cecy touté Ja. belle compagnie fe prît à rire comme v;n trouppeaude fenelîeaux. Colin et ; Voire ne faut il pa^ bien s'esbattre , Se principalement à icux aufquels il con- jBÎent : >n'eft-ii pas dit, croifVéz , multi- pliex,& remplilfcla tetre^& qu'eft-cs mon qu^^il eft eniaindj: par nature aux pe- tits decroiftre , aux fort:S& debon aagc. comîpetantde multiplier , & aux vieil- lards de fe lai lier iTK!HJirir pour emplit Ig tejrre ? Ôc cela auffi appartient à ceux qui veulent faire les vieivx , à ces idiots, voliez , , calFards& inutiles , qui ne font que fcaadaliferle monde de Dieu;, Rou^ s ARD. Les rencontres m'en font fouuc* nir, 8c iedirois bien delà befongne, fans qua le deffunât Euefque d'Angers fut lalafaKS des Poqteurs qu'il s'accammo- 354 'Moyen. 4aitâux textes bénits deFEfcrîture faîn- Ôe, que fi ie m'y eafonçois comme ie les fçay, iç vous dônetois bien du pafleit^s; mais je ne veux pas faire de planche à ces he^retiquesqui en feroiétleur profit,i'ay- me miéux aller à ce bout gauliet auec ces penaillons degay.ç.onsv& filles qui s esba- tent fans mal penfér ,chopinant près ce buffet, & vogue la galce, Mon aniy dites yodix Confitcor , & puis laiifez peter le tégnard. Qmfque fiélor fortunse {uaé,e'eft à dire^ chacun fait ce qu'il peut pour-vi* ure:il lefautfaire/i onne4e faifoit^le mo- de demeureroit vuide contre fintentioa de Nature. Ho, Madame rcfueillez vou% & nottez qu>n con bien meEtage à Paris, fur^ tout, vaut prefque autant qu*vne bon^ ne procuration. $c mieux que deux, me* tairies. Filles ie vous nomme auffi toutes^ de peur de ia^Iovi^e , aduiftz a vos afiFai^* tes , ie rçay qu'il y en aqui ie font po^t le plriifiv y ce font celles qui nous entre- tiennent; les autres pour gaigncrkur paillarde vie^ Optimum phîlofophaiii; melius viuere, &: pource ie vous dis que vous mefnagiez bien vos m.etairies na^ turellcs . B a i Ho y ôc ay , compère , ccuï^ment tu paries , ne tVuifes- tu paiuï d e fdruenki des ofclres que tu as , corps de mey dicn- ne, dit il , li ellem'imponuhent îè m'eif deïerây bien^ & lesTetoUeray c<)Hime vu afne fait les mouchas de fes oreilles, qu as tu à me venir icy râuaiidcr fente'ndoi- re ? eft-ce cy k lieu & le temps d'en par- ler?que k dinbk te puiHc callcr des noix, il faut prendre k temps à propos ainfi. que les gens de luftice, quel Sat^n & le^ formateur es tu? iecroy quêtes hémor- roïdes te rendant ainfî religieux & con*^ fcientieux, ta faincteté t'efpionçonne par le Guk B, Voire mais , auifez à ce qué di^fent nos Doâeurs , bra-nil faut crier à ce fourdaut comme pour prendre vne taupe, Ro. Tues vn beau faifeur denu- nes,ie cui^ois dire de mies, ru es va grand Dofteur , tu nous en veux eontèr , & encore Fefcrire , va , va, i*a-y plus vzéde papier à me torcher k cul , que tun'ea asemployé à efcriretout , ce que tu pea- fois fçauoir. Madame. Q^left-ce la ? eft- ce à bon efcient? lion , non , cen*eft que pour rire , ne vous fafcliez pas , vou5 penfez à autre cliofe Madame vo' refuez, vous auez k con viiiidê. Avson e . le n'a- uois iamaisouy cette élégance, bien eft-il, qùç derhierèmcnteftant aux Vailles oa. If lifÎQjen nont^X^ïtniz wr peu de bçurrc:Efchyn^c ^'en fafckc, &diî: è la fçî'mierc qui nous Fauoit prcfcnté ,que pi)îf qu'elle ©ftpit chiche de beurre, çik aiioit le cas grand, aiûfezbien à cecy , fBes,I>ames,ainiî que fit la chambrière de Ciçeron , à laqiu Ik- on luy reprochoit qu'elle niettoit trop peu de be^iirre en la poclle , pour vne fri- câ{rée>:€n retourna quérir abondamme^it pour clorre & grande ouucrture : & afin que vous fçachiez vn fecret à propos , ie vous dis que les hommes qui n'ont gue- tt de manche^ font pUis courtois & gra^ cieux que les autres qui en ont bone pro- «ifion,& ce , d'autant que ces ai^iiqueux n'ayant pas tant dequpy. payer^ il faup qu*ils auahcent de la monnoye d]e fynge; poivr cette cau/e , quand les Damoileilcs^ & filles , & femmes font enfeqiblea.de* uifer v& parlant de quelque homme qui ait abondammCQt d,èquoyeUej5 0Dt^ pai- res, elles difent ceit v^y-là a vn,grând pçr- fuafif , il a^equoy faire vne belle :e;^pre- fion,de pensée amoureufe , il en a àjXcz pour faire en defuer yne 4ergoutée,lc bd nommeSandé, Cufé 'di€ Glaye , qui o- yant IçsDamoifellçs qui rageoiçnt fur fa chambre, (5c ççia leiiipeCeepiç dAeftud^t;r defuyuemr* 557 pa(ïibk,ii leur cria , fi ic vay k haut , ie vous fourtileray toutes taht que ie vous SOFP AS SVC NOusen fommesbieti vrâymët,tious voila bîeii ie faisbelle forme idftt ^ottmt U bôëtte aifebitbties, il nefalloît plus qut cela pëat acteWrifaînde Croî^ d'Orléans au moule ^ la èhartreufe de Pâme , ou i-ay efté^Gurry Efcuyer, d'au- tant que de ^age il ne s'en parle point, il ri^y a f^ojnt d'enfàû^^ils font tous'grâd^^^ én \^\ Çait ;pâ9 4à ^d^s eftfans , U les y faut : éhuoy^r Wâs%ks-i comme à la Côtir de Parkitient û de la luftîce li bèttnè Vktiiti Ctf ti^ft pas èe que noits difiôm , tâi fez» vous laillez ces geriis lé , xti^èor feeclefi^ftiques- fyd^ XTiï îttâbîes^' ils ne fbiit qu^excommunier, ctiltf va & vient Côm-nre eaue dafife^^aîs' cés gèns de iufticë-^oiit tàclie d%uik que létH^ble y p^t mèh amy , laîlfbni les a éhetr'ons' cës^ cdnte's .O r poôt V bus l?e tn et- trôfut'Vbschoufes, ievous difa^ durànt qWé kt ligne cftoit en vjgueur , on çhfcr- çhûit à T6ii« va ligu«uï > & aptes plus 55^ LeT)4oyen feûtrs; pê^rqulficlons , on alk au cloifire it chercher chez vne Dame qui Ipg^oic a- uec vn Chanoine , cette Dam€ n'eftoit point encore Iciiée , elle entretenoit fon embon point , vn Monficur d'Archer du Prcuoft entra en fa chanibre Fefpée au poing laquelle raclant contre les carreaux pour faire du mauuais, dit tout haut, par. la double rouge crefte de coq,i^ fouteray toiît ce^nsxlçpar leRoyXa petite Seuin, qMi ppurlor^ eftoiç auec elle,toute trem- blât ê s'approche de ce fédeur de nafeaux, & luy di tyhelas 1 Monfieur, pour Dieu ne faites rien à Madame elle fe trouuc Ci mal^ îe yousprie d*auoir patiécCiMadame qui fpuytjOuurir fon rideau,^ addrelTant fa parôleà la filletc^kiy dit,voire m'a'mie,&: 4^ pourqtioy no auffi bi| q^'af vous puis que e'eft de par le Kof^BeroalteVy eftois, %6!'€Pjfouuiei)is comme fi ç'eftoit toytes PÇÇSi& aiiiE bien que de ce qui m>duint ^Û^Wpcor au jtfentrç de ma mcre,vn iour qu eliçjrioit auec vn Prefident qui Fpntr^i- teiibitcffen le^rvfanccs de Meflieursde la Cp.yv.4euBt^$ggne , qui, nous; '.viennent vok dvjrant leurs femeltres.ll aduintquç de iQyeceUeBtiVn petjie penfpis qijje çe fut vn çQup 4*arti|lerie , & que.ppuf fuf- de faruenïr. «ça /ions affiegcz^ mefmes ce Monfieur I* tabûurdoit fi fort aucc vne lance a deux ^ boulets , que k croyois que c'eftoit vn mouton , qui maintenant en honnefte architedurc de guerre , on appelle va foutoir : cela me fit fi grand peur , que ie Ipj-tis ioeoiuinim£,& n'y auoit pas plus dé quatre mois & demy , que ma mere eftoit mariée : auOi il y en a qui font dé rare àé faire ainfi leur premier enfant , qui volon- tiers ont bon efprit , celaf ut caufe que ie dcmns Poète. £e//e-«.Neledittespas s'il neft vray.Puisque i'en iure.il cft vray.ôc fâut croire vn;homme de bien quand i) fe panure .il y en a beaucoup qui lurent à taux, ainfi que font nos Meffieurs de lu- Iticeque Di^ttgarde mal , lefquels font lermctden'auoirpasaehetéieursEftats & CQutesfois l'argent en eft cncor efcrij e»*tei»fôidtoigfô^iJs lœ le diffctttiioîiK.mais qt? Ils prefteac de Fargent au Roy vray. W vB -maiftre iroit chercher-qui hW b4ijler9it dcfatgtent,pour k feruir; auffi FoprçiiieritFargent,faicÉout.ilfaiciurer fans oiFenfer Ptcu,il tait que MonTieur le luge çouchera auec la femme d'autruy lans çoiîimettre adultère il fera donner pluï migiiou du monde. te TA oy ni voila, certes Monfiewr forgent a fi biéa fait^ que poar fauoir ^nuoyé & baille à propos^ quelques v<:J€tirs des biens C. à ordonné que céux accufez & conuaincus dè larcin , concuffion & peculat , feront chaftiez fans en courir note d'infamie ou punition, &c^ Qne veut dire, L. G. La ÇourCjlc Confeil,iâ Chambre, le Choiife, la Coyonneriejtout ce que vous voudrez, que m'^n fouciez-ie puis que ie n'y fens plusid'intereft ^ & que iurcr où' non, c'efl: tout va , Il quelqu'vn ne fe fait pa^rtic afin morti^l€l^ fcin , ievôulois vousdir^ ce quiauintà mon compère Drouet >qui auoit vn pto-^jj ce2,pour lequel iuger ilfalut eftre alfeu J ré & efclarcy de certain point qui naf pouuoit eftre cogneu que par le ferment de ccftuy ' cy : il luy fut dit qu'il ne tenoit plus qu'à cela qu'il ne gaignaft fon pro- cçzic ha ! vrayement , dit4ï ^i^^yàonc i^e faruenir. pource que s'il ne tient qu'à iuré ie ûirc- ray des pi€dsjdesmains>dc ia bouche,& , s'il eft b^foin du cul, en la prefence àt Meffieurs , auffi en auoit-il fait ion ap- prentiirageaux defpensde mon compère Colin, qui luy auoit prefté vn chaudron. Colin luy dit > Drduet^ rendez moy mon chaudron > & quel chaudron ? fi tu eftois prefch€ur,tu ne prefcherois que de chau*; dron. le te prie rend moy mon chaudront ie n ay point de chaudron à toy. Colin le fait appeUer , eftant deuant Bodion le bon lugô Colin demande Ton chaudron à Drcuet^& D rouet dit^qu'il n'en a point à luy, Bodion luy commande de iurer fur fa part de Paradis, s'il a ce chaudron, luy qui n y preteiKloit pollible rien , ie ne dis pas au Chaudron,fe met en eftat de iurer: comme il iuroit , le bon Colin luy difoic tout ba s, en le tirant par le bras , he com- père, ne iure pas, he compère > tu perds ton ame^Ôc Drouet luy refpondoit en Fo- reille,& toy,tonchaadron.CEST v y-cy; Lafera^m.edu Peintre qui couiouroît no- ftremailbn,vouloit bien autreaiicnt, par- ce qu'elle incitoit mô mary à iurer,enco* rcque ce fut à faux , pourcc qu'il y auoit Vnc vtilité apparente.M, Mathurin auoic z6z LeTi/îoyen \ prerte iy.francsà ce peintre^&lesluy de- ii^iandoit alTez. impovcimément -, Faiitre different^ea fin eit adiourne Maiftt€> îSIi% colas noftre Peintre , qui auoit encore va petit coiipeau de conlcicnce , eut bien voulii rien ne payer , pourccqu il y auoit long temps , il penfoit tout de mefme quefaifoit Billonneau dePoidou-, à qui M^le Chantre auoit prefté 40; liures, .krq-iclles il luy demanda treze ans après, ho ho , difok Fautre , &: fa femme aiiff , s'en foauieat'ib Maiftrc Mathurin fait ^venirfon crcditeur deuant le luge : ces deux ayans proposé leur fait , & dit ouy, & non , & vere, le luge fit iulrer Maiitre Nicolas pour içauoir la vérité , ce p^u- aire bomie perfonae d'homme ^n'ofoit, Se (c taignoltf lafenime eftoit derrière, qui luy difoit , iure vilain , iure puis qu'il y a à gagner,tu iuresfi iouuentque tu n'y j^agnes tien. S'ileut iurc,qu'euft-ce efté-, M E >ï o T . 1 1 eut gagné les 17 . frans qui luy jeuHentfait profit j & il en cat donné cinq ou fix fols aux panures , &ceia Feut ga- ranty de la perte de fon amc , fçaucz- vous pas bien qu'en matière d^ prudcn? ce humànimonacala Chanoifette , qu'vti grand tort , ou dommage inuifible , €ll de Vdïucnir, ^6^ ^repavé Se fatisfait parvn petitbieiimani» felle,CGaie es Coursées prelcns font fou- vient gagner de mefchantes caufes : ainfî plurieurs, tarit layques qu'antres, ayans %ien defrobé en cachette^ fondent publi- quement de beaux aniuerfaires folem- fieîs où ils produifent ks fruits mignoos du Mamon d'iniquité : les gens de indi- cé en baftiffoîent Je beaux cha fteaux qui 4ionorerent le Royaume , les Financiers ^en parent tout , & mefme ie vous diray, •que fi vn petit Commis de mes feflès a voilé dix efcus , incontinent il le fera pa- roiftre, quand il ne le deuroit qu'auec vne ceinture de brQderie:& vn mefchant Pro* cureur fera incontinent baftir. Qvjand aux Con(eiilers, ils n'y entendent rien, ils ne defrobent que Feicume 5 ils ne met- tent pas la mâiiA au fond du pot , fi ie ne ments,& ainfi fonteftacez leslarcins^mo- nopoles , facrileges , fraudes , & telles io-*, yeuresinuentions&: moyens de paruenir. Vous refu€z,&: fongez creux, vous galtez; tout , fi on fçait que vous dittes 5'perlon- ne n'aura plus d'enuie de faire pis , afin que.bienenaduienne. Cesser. Vous propofez vne cabale de refuer en loup- pant , ie votidrois ^ tant ie fiiis enuoy é de Qjj 5^4 Le'hioyen. la traftare de mon fourneau , que nous fuffions en eftat parfait derefueric^ie fe« îoisaifc, & n'auroisnon plusdemauuai- fe paflion,que le patitlîer Rigole qui foa- geoit , tant il eftoit aifc en tefuant^que fa grande mete luy donnoit du formage mou» Ba€o>î. lamais fourmagc mou ne gafte gorge , non plus que cul chaut ne gafte iamais linge , & ie ne ry iamais tant de fourm 3ge mou ou de crefme , que de celle de Manalïes Secrétaire du Patriar- che deConPcantinople jce grand efprit» il acheta vn iour \n fourmage de crefme qui neluy coafta rien , ic monûrQis vn iour à Monfieur le Chancelier^où s'eftoit qu'il entra trois Flamans au Cimetière de S. Innocent , par la porte de fautre cofté, dont Fvn tomba, & mit le nez ea la feille d vnc fille qui venoit de quérir d€ Feau4 voyla comment ie remarque tout, comme le derrière de voftre chemifefait le conte de vos felles Manaffes ayant eu en main Ion fourmage prit vn des Che- ualiers de la fleur de lys, i. des 15 . vingts, ^ le pria de dire vn falut à fon intention; pour ce. fairc,il luy mit vn beau ietton a« creux de la main. Le pauurea^ant accor- dé ces badigoines, griguéBotoItce Salai^' de V^menir, 565 âuec vne voix horrifique à laquelle Ma* nalfes s'accordoit : comme il fut venu au veiTec qu ilfefaut cfgueuler de crier , & qu'il eut ouuert amplement îa gorge ^ ôc delTerté la goule allez grande pour y cti-^ fourner vt\ demy alloyau de bœuf, les ba- bines eft^nt defiointes bien demy pied, demeuratît ouuertes en cette belle extafe de chant Royal , Manaflesluy va flaquer ce fourmage mou dans le Bagnulier fi proprement , qu'il entra tout & rien n'en fortit que ce que malheureufement le tri- fte criard fit choir, eftimantauoir la bou- che pleine d'vne autre mixtion de plus haut gouft. Paysan I AS. îepenrcqus ce iourrlà eftoit fait pour rire. D I CT I O N N A IRE. NE vous fouuient il point que nous rencontrnfmes la mule de Rablais, le bonJiommene s'en foucioit non plus que celle du Pape , ayant allez d'autre» bonnes affaires il Fauoit lailice chez Fe- fandal ïmprîmcur,& auoit prié les garçôs d-'y prendre garde pour la faire boire à Tes heures , comme latruye des Carmes. Dclladeux ou trois ioursis-eftoient palier ^66 Le Moyen qu'elle âiioît alTez beii,mais au diantre la goutte.pourcequ'ellelne bougea deFatta- che 5 comme vn vray chien couchant. lan du Çarroy>ieune verdaut^s'aulTa de cette befle , & monta deilus à dos , fansla fan- gîer, vn autre'le void qui luy demanda la croupejvn tiers encor y faute , & les voila ainfiquc les quatre fils Hemond , à che- naux fur ia mule fans fe lie , nayant que le cheueftre (que ne luy balilcz-vous voftre licou ) ainfi releuée de ces fuffisâs perfon- nages ,lâ befte prit fon chemin à va-l la rue S. îacques ; paifant auprez de S.Be* noift ,au lieu de s'auancer , fentant leau d'vnelieu'c loin, comme vous auriez Ib- deur d'vn bon jambon, & s'approchaat deTEglife, elle rcceut vue odeur débon- naire de iJ'eauc bcnlfte , qui iatciraiat par la conduite magnétique de h faucur^la fit en dépit des cheuaucheurs entrer cnTE- gliferii eftoit Dimanche heure de Sermon où grand monde efioit coiinenu , 5j non- obltanc ce peuple^refiftance des baudolii- neux, la mule dure de tefte, & oppreflée d'alteration,donna iufquesau benoiftier où elle mit , & enfonça fon honorifique muflCjLe peuple qui void Tcffronterie de ce maudit aniaial,qui pai: defpit a engeor drera îamaîs,pére que ce foit vne fpedre, portant quelques ames îadis hereriques ^ mais ores pénitentes , qui viennent cher- cher le doux refrigeratoire des bien-heu- reux (lai (îez la boite) & défia chacun pen- foit qu'il feferoit quelque eCmot ion (bif- fez boire la mule) ou autre aéte merueil-r leux de commotion fpirituelle : mais la^ befte fut modeftCj fi qu'ayant légitime^ ment bien beu klon fa vacation fe retira^ fansautrefertmonie* Orphée. Le mu- let de Grauereuil eftoit bien autre \ il les faut marier enfemble : il y en auoit , qut voyant la mefchanceté de ccOe befte ^ di- foiêt,que c'eftoit quelque diablCyfauteuï: d'heretiques, puniflaut leurs ea^Kmi-s : 6c celavenoità propos, parce que de mou temps ce Preftre aaoit fait effondrer vnç bonne & ample quantité de huguenots^ qull tuoitbrauement iufqu'àla mort.Va iourvn Efleu de Tours emprunta ce mu- let, & monta de(rus,& addrdïa Tes voyes à Langes -, y eftantarriue le mulet prit le mords aux dents, & fans fe foncier de ce qu'il anoit fur Fefchine , & du profit du Roy ,fe mit à courir par tout à trauers ho- mes, & femmes, & enfans, & s'addrciran^ vers la poterie pafla par deffus pots,buïes^, aiiij 5 ©8 ht Tdoym calfes, chauffetettesjqu il brifa, calîa rôr pit, & g^fta, comme vn elk)urdy : puis a- yant fait fa m^nftre reprit fes erres , em- portant le trifte Efleu, qui eut voulu eftrç au fonds de fi caue.de pcur du tônerre-& k mulet de courir fansarreft ny crainte : ^. comme il couroîtii y auoît vn pan- ure homme qui auoittrouué la bougette «ï'vn auU'e qui auoit pafTé, & Fauoit lailfc choir. Cet homme penfantque ce fut cet Efleu qui auoit perdu famalette, luy crioit ; Monfieur , arreftez vous tenez , voicy vofoe malette : VEfleu penfantj qu'il fe mocquaft de luy,& ne fe pouuant arrefter, luy crioit,îe te feray peridte ca* quin: le |)ay fan couroit criant , brayant^ MonHeur tenez voftve bien^coquin^tu fe- ras pendurMonfieur^tenez^arreftcz^-vous* Le vilain voyant qu'il ne s'arreftoit point ietta la malette là, ôc vn autre la prit qui s^en trouua bien , & fitbaftir vne belle itiaisô à Portillon.Le mcfchâtmulet cou- rut fur les ponts, où eftant arriué, il s'ar- refta auffi mignon qu'vn cochon rofty , traitable ainfi qu'vn agneau M'PEfleu le îpenaoù il voulut, mais fe, relTouuenant de fa peur il Pala rendre : ie vous alfeure, lî^'en croyez, quç fi ce cheuaucheur de^ mulet n'élit cftcEflcu,ii fe fnt rapu k toi, & futallé comme les autres à tous les dia- bles. Vue autresfoisque Grauereuil vc- noit du Pleûis eiidodant forî' m*ulet. Mo fleurie mulet voyant Feau, tk y f renaiu plaifir, y porta fou maiftre , & laitVant à cofte le pont faillite Anne^palla àtraum Fcau, fe fut à Médire à fe tenir ferré : s'il n'euft efte vn Prcfhe qvti venoîide con- fsilcr va minîme, il eftoit endâger de pe* rirjmais ileftoiten trop bon eftat^ ledia ble n*en auoit encore cure: voila commet lemukûerefchsppa , fc tenant ferme de peur de mouiller les cheueux. Parderpii de telles maluerlations, Grauerclhl ayant alfemblé le confeil de fcs aruisà ce co- gnoillans il fiit refaliv que dam mulei fer oit chaftrc^ce qui fut exécuté au detri ment des pendiloches qui furent leuez.Le mulet guary, fetrouuaalfez humble pour vntemps:mais ie m'en risencore5& i'eus ce plaifiv vn Samedy m.atin , que ce vieil- lard voulant aller au champs monta fur fa b€fte,qui fçauoit le chemin de fa Cure: voila qu'il eft en train d'aller, ce melchât mulet p eilant en laruë de la groffe tour, aduifalechaftrtux qui Fauoit émancipé, suffi toft il fe relîouuini de cette ope- $jo, Le May en ration, & comme il auoit malhciireufén ment exterminé^ luy oftât toute efpcraa-. cède benedidiou mulatiue,uubliant felr le, brideviSc maiftre, il sleflança après, 6l nefefouciant plus de coups, de guide, 8c de tout ce que vous voudrez dire,s*cfon,- çadroiâ:&: roide vers ce chaftreux pour le deuoi*er,ouurant la bouche grande ce- rne vn four à ban:&en deail Teutl diffa- mé, & vUipendé fans fa feinte : le pauure fiffleur fe fauua en vne mairon,& le mulet après, y porta fon maiftre, qui fut obey f- fant,ne pouuant cheuir de fa befte qui Fé- porta après le chaftreux, qu'il fuiuit tout du Idgd'vn efcalier, portât toufiours foa polfelfeur,qui n'auoit plus autre efpcran^ ce que d'auoir le cou rompu. Le char ftreux fe ietta fur vne pièce tranersâte,où le mulet qui le voyoit recanoit^trefpignât. en la chambre , & béant comme vne car- pe qui fe noye rainfi baillant, ouurant la bouche grande comme vn Miniftre qui dit fon premier fcrmô,il fit tant dedefor- dre en fe tremoullant, que les quatre iam- bes luy entrèrent dans le plâcher,& Mef- fireGrauf^reuil eutlcculi^rt rehauflé tellement qu'aisémentil fe peutofter de Fencôbre où il efcoit . ïl ne. fut point fot,. famenir. 5 jv il s'enoftaij &laiflk là fabefie, qui après quelepaunre chaftreiix fut efchappc .fi.t kucpar nnduftrie de quatre ou cinq hô- ciesquii'enlcucrct. Ce mulet depuis cet- te aduenture qu'il auurit tant la bouche mordit coiDïne vn chien, auffi neviuoit* il que de mordre^parquoyso feigneur luy fit arracher quatre dents^dont dedefpit il deuint pire^à: iamaisne beuuoit qu'il ne luy prit fantaifie. H e r g v b e s. Pour-, quoy eft-cc qu'vn aine nt boit pas s'il na foif? CalvïK. Faites volhe propoûtion viue : îe ne m'esbahis fi tu tus hérétique, ya Le te le diray , c'eft pource qu'il ne boit que de Feauëjque s'il beuuoit du vin il boiroità tousmomens, con mcvnf bon Théologien : mais , tu venifti fobrius ad euevtandaiTi republicam. lamaîs il n'y eut homme fçauant , qui n'entendit raillerie ^ que toy y va te faire lenterner, & me regardez 5 vous voyez voftre mai- ftre* Mais que dcuint ce mulet : Grauc- seull le vendit à vn Gafcon , qui clUnt informé des conditmns de la bcfie , ne lailla de la bien payer , tflimant qi/ayfe- ment il en viendtoit à bout ; p^irquoy il Tacheta j&le paya bien autcntiqium.ent, auflaU w^al,it s aib cou* citer, Gnauoit oublié de luy bailler vir pitle-potyfi que durant la nuiâ ayant de- fir d'vriner, & netrouuant point de vâîA. feau il fe leua, & s'aduifa d'aller pifler etf làcourt;s'eftoitenuiro» là Toufialinftseiiif nouuelle Lune^ il fort dê fa chambre, 6c enfile le degré , lequel eftoit eontrgu à: ceiuy de lâ câue 5 qui n'eftoit point fer-' mée, tellement que fuiuanc la vi2, il alla tant qu'iLtrouua terre,qui fut quâdi l'eut inis'le pied au fonds de là caue^où eftant, il s'aduança trois pas, & pilFa abondam-; ment félon la defîrable éuaçuation de veflie. Voila que par rpafe tigneil s'é- ftoit tant aduaneé, qu ayant pifie itfe jtf ouuâ plus ^efchargé , & plus efueilléi^ 574 Le'Mvym parquoy il veut retourner fur cette mten- tion,il cherche le noyau du degré, &: de la fortieou entrée, mais il ne le peut trou- uer. Le voila tout efgaré, il leue les yeux à mont, & s'efguifantla veuë , tache de ttouuerdes eftoilles, maisiln'auoit gar- de, Ho, difoit-il, que le temps eÛ nuble, que le Giel eft noir^ que Fair eft eftouffé : Hoy il fait icy noir comme en vne caue y les nuées eftoient fi efpoillès,qu'il ne vo- yoit goûte qui foitâlfe refout de fortirde ce lieu tant obfcury qui eft la court,a foa aduis, mais il ne peut trouner de paÛage^ il va, & vient, & de tant plus il s' eijgluë^ à la fin ilfe met à appeiler, & crier qu'on luy portaft de la chandelle. 11 fe mettoità hucher puis fe repQfoit, plusil huchoit,& moinson s'en foucioit, auffi que fa yqixi lî'eftoit point entendue y çnant de Uft?^ Apres qu'il auoit bien crié, il fe taifoit,& efcoutoit , puis vn peu après il recom- mençoit. A la fin ie m'efueille, ^ deman- day,quieft là,ilm'enrrouyt, & dit^cr'eft, moy. Et qui?moy panure MiniftrevBt.où; cftes vous ? Tcy. Et oùp le ne fc^y, ^A'J^r fin la voix me condujfit à la caue^où-mle;^ vis tout nudj auffi efbahy que Peton.Ciiiit: Jousles diâtres vous a misicy?Ceft moy: îeauidoi s eftre en la Cour, & ie ne fcay comment Tay d'efcendu fi bas» Et que. iiau'ez vous pris' des fouliers? Si i'euire pensé tantt y eft^i'eufle prismes Ibuî- liers; ^ ma robbe , mais pour Dieu me- nez moy chauffer , ie trahfis de fr^id. le fus prefque en penfée de le mettre €f-^ chauîFer en mon liâ:. mais Codeur de Mi* niftreme defplaift:^ ie n/eftonnede celles., qui les aymeiu tant, & les cfpoufent. Vi- T R V V Mais venez çà, Renée , faites- honte au Diable , Ge^Btcton ne vous priat t'il point d'amour en la caue ? ^n bon?- ; ne feinte il n'auoit garde, iinè luy ea tenoit, il Tauoit trop froid aux pieds.: qui a froid aux pieds ^ la roupie nu- nez, & le cas mou, s'il demande a le fai? re,c'eft vnaou- croyez qu'il auoit lafrian- difc bien reuallée , il falloifc luy frotter. Voire, vin çhaufté , & cas frotté, ne tendent qu'à pauureté : Ce fut donc; à;Fautre chambrière à laquelle il le fit ; O vere , en ma ccnfcience ie vous îure qu'elle eft vne paunre petite pu- tain , euffi ' fille de bien que fut ia- mais voftrc meie , & n'y en a pas vne en fes Gloiftr es qui farie moins faute de: 4è foacorps:que û: elle eft awee va hoiiL'^' le 'Moyen me qui f entretient, he bien, il n*y mtn^^ que que FEglife, elle ne laUfe d eftre ma- riécj & ce mariage , au dire de nos Pref- cheurs , eft auffi bonque ceiuy des Hu- guenots , qui ne fc marient non plusque nousàlaMetre. Et bien, vous voila bien Cn peine pour vne Meire , dittes ce que vous voudrez , ie Fayrae bien ; le dia- ble l'emporte Ci elle fonge ^lus en cela qu'vnc vraye AbbelFcà qui Dieu en veul- k faire pardon , Mais Mcflire Gabriel nous a conté qu il a'alloit la voir que pour en tirer vne venue : c'eft vn fot de le dire, au refpcd du mavftre qui! fert ? qu'il aille chez luy de par le diable, il eft donc de ces gens-là, f hypocrite? ie vous prie quâd il chemine vous ne diriez qu'il y penfcjquenevat'ildroîuil va drouanat comme vn badin» & trotte decofté cora- îne vn chien qui vient de Vefptes.le diray à Perrine que vous Fauez nômec putain: Et à qui vousiouc tu ? le fçay comme il" fqut rabattre tels coups à Fvfage de no- ftre maiftre , qui vn foir demanda à ma maifireffe qui feruoît le Goiiuerneur lo* ge au Chafteau ,M'ami^,auezvous pot- té du linge à ces putains du Châfteau?El- îjB luy rerppndit > vramei>t pour vi^Tieil defàYuenir. ^77 homme , vous dites de vilaines pâroles,il vaiidroit mieux vous taire,oudirc voftre PatinoftTe : voire , vous difie , Monîieut appeliez - vous Madame , Tes filles , fes fœur,& fesPamoifelles-,pm4«v O, dit- il ie ne les pouuois nommer, ne le feront- elles pas bien fi elles veulent ? il y en a beaucoup qui le voudroient bien eftre,& ne peuucnt vn feul petit coup : par ainfi beaucoup de monde va en Paradis par fâ faute.CATVLE.S'ily auoit autatd hon- neur, de grâce & de commodité paifibîe à eftre putain, que d'eftre femme de biea on ne pourroit tenir les femmesAv ci VE, Vous eftes importun de ces femmes de bîé: Qn^cft cc que peuç faire vne fem? me de bien, quedui^mic envne maifon? Elles ne font que rechîgncr,elles font ea- nemîesde tout exercice vertueux : bref ces tant femmes de bien feront pour dix; efcus de ménage en vne maifon ^ y fe- ront pour cent efcus de vilennie^,tant elles . font fcches de eourtoific. Depuis qu vnC; femiSieaiuré , par la mercy Dieu iefuis femme de biê de mon corps,on n*en fçau- roit plus cheuir , on ne luys ofe plus riçn dire. S e n e qv e . Vous n'eftes pas receua- blç. à parler des f emmes d'^ut|t que vous, l'3S teJAoycnl fon qui fait que loa boit les vns m% au- tres. Ceft pource que celuy qui boit perdlaparcUe, & deuant qu'il luy ad- lîi enne, il prie que Fon l'affifte s'il luy fur- uenoit danger^ tandis qu'il cft auifi entre la vie & la moit , comme vue ame qui foit de Purgatoire , oU qui peufe-y alkrj le ne m'y cognois encore guercs > ie fuis à pardonner , 'pource que cepauure hom- me poffible elt preft à fe noyer. O vous trois fois pleins de béatitude , qui ac- complilîant voftre félicite , venez lire, eftudier & méditer icy nuiâ: & iout^pout trouuer là pierre Philofopliale , que i'ay cachée en cestraifts plus fincmêt^ oculte- jTicnt , clairement , & patepeluement, que ne firctoncquesGebertjTiieophraflre; Sonus, ou autres affineurs , mais de meil- leure grâce, & de front plus mignon, pour la rendre plus aifée a trouuer , & di-* nertir les beaux efpritsqui côfumêt trop de temps au feu , & les inciter plusgayc- rnent à poinçonner leurs intelieâS;, qui pleins de concupifances celeftes , s'agi- tent après ces fidèles Commentaires : Et; encor, Meilleurs, vn mot cnpaiîant , cro^* yez - vous p. s que toutes ces bonnes gens- hïHen wicy , & que meime ceux du temps * de f4^YucmY. 239 à venir y eftoit ? Nous auons ^lé les noms de quelques^ vas , de peur qu'ils -fuflent recoguus , 8t que pîufîeurs allaf- fent au deuant quâd ils viendroient, poui: leur ofter leur argent, comme font les gentils -hommes en temps de paix. Or ie vous aduertîs que l'en diray yn , voire fans rien nommer, que d'^icy à plufieurs iours , TEmpereur entendra le midy, il fera fils d'onze heures 3 il mettra le midy à vne heure, corrup-e Balle en (otti^Q 1 ie cuidois dire en Souiflè. Pardon Soullfel: corne, ie vous tiens pour gens de biea d'eullay-ie mentir , le petit diable delà nouuelle eftoille vous puifie chatouiller pour vous faire rire, & dea, vousen grin- cez de(ia les dents. En ce temps fi tran* j quille de cette benoifte aduenture Impé- riale, perfonne ne fondre difpute ny fe- ôe, que pour fe relîour fur ^intelligence de ces mémoires, qui feront diuifez eu dix fept parties , & Thonneur des dix- lèpt Prouinces Philofophiques , & on les i teuerraauec vne grande Attention , mef- mes il y aura deuant on après vn beau ioyeux petit Prélat de balle Bretaigne, qui traduira ce Code en toutes langues ^epuis celles taeuf , iufques à celles 'tel)âeym ^ecai^epoilt leCarefoie, & mettra rolles les colomnes de cet original, de peur des faulîes poïitioHs 5 afîndefecou^ rir ies'enfans de la fcience ^ & y fera-oit des Commentaires, comme fur vnepaur neree d'air , vne aulne de temps , vne poi- gnée d'ombre , & vne poignée de velîî, bon chaud & humide , frayant comme va liniaflon fans coqu-e , mais quelque dift iicile galopin des piéfayez me viendra fat-** re icy vne diuinttion , ie parle icy des hé- rétiques comme de chiens , parce que les gens de bien rient toufiours comme à eux tous feulsjauftjuels la ioye appartenant^: prenant en bonne part, louent Tint en tioa telle que ie Tay , qui eft de profiter com-' îne vne poule efgarée au regnard, & pen-* ferace ciabaut me monftrer quelque fau-« te ou erreur, d^ autant qu'il ne Tenteni pas , ou bien il eft vne belle , parquoy ce faut taire de peur de honte : lî on oyt ou void quelque gentillefle 5 il ne la faut point lùger , ains en rire & admirer com^ mêles Italiens &: Efpagnols qui font la finefle. Orque ce mignon ne me tafche point 5 que slUefait cordé, morgoy, fan- dé, &:c. lelçay bien que ie rapports tout à propos, 3c ainlî que ie luy diray qu'il eft vn fot pîfreme prens - tu pôur vn appriiioifeur àt mouches , cpe Fafe te puifle faillit en placetc'eft vne belle chofe de fçauoir tout c'eil: que noftre tangue Françoife eft la plus amples de toutes, fie probo , elle a le plus de termes pour remarquer li copula- tiali qui eft cauie que tout eft produîâ:^ ergOj elle eft kplus produifante^voila dit cela 3 & fi vous eiies fi pauure de ne i'eii-« tendre pas^ie vous le feray entendre. T O M E. ENtendeï: donc qu:e les befte$ tUtm linesfailleat, les afaes bandoiiinentj les chiens couurent, les pourceaux fouil- lent 5 les cheures lont bouches^ les taure- mix vetillent, les béliers empreignent les brebis , les cerfs rutent , les poilicn: fra- yent^les coqs cochent , les chats margau- dent 5 cherchez ks autres i'ay hafte. Mais que font les hommes auec les femmes : font , quoy ront ? cela proprement eft le * faire ie du'ois bien comme difoit hier Madame, qai fe promenant en Tille fauta m folié , & ic luy aydé^ & fa coiffure de- j {fleura, vrament , dit-clk fe remontant de Stfte , i'ay perdu ie ne fçay quoy, ie laiifc tomber macoy foutre c eft à dire ^ ma coiîTe outre ce folle , encor aenft-ce pas tout, l'en hay ce fat qui vient blafmer no- ftre entreprife 5 & me dit vere Socrates n'a peu y eftre auec vous où Ton boit & mange, puis qullefimort: va prophe* te de Mihon.îl y a bng-temps que tu a,u-^ rois le cul cicorché (lies veaux portoienf croupières , ne Içais-tu pas bien qu'il y a prouliion pour tous , les chairs des belles font, pour ceux qui ont corps & ames 4 & il les bons trefpaiïez nous font venus voir, ne feront-ils point feftoyez } tu ad- mets les banquets des Dieux , tu y faits des fonges creux , & les admires ^ & nous icy riansdetafottife, nous auons recouuré de ces bon cuifmiers du temps palîë qui fçauent apprefler cette vian- de nommée P H E R O S , mangeaiUe de Dieux, & bêchées de PeeHes,quiie fait dç diuers aprefts & parties des ames des bcftes alïbmmées , lefquellcs par ce moyen font confommées : fçachez que ces douillettes ames toutes chaudes, font fort delii^ates , & eftant alUifonnees de fumées & quint.es eiïences de nos fai> ces , àTombre de voftre feu, à rôdeur de vos efpiccs aux v^f eur§ de voflreroty^ ^ de toutes les délices du mode faifât bon- ne chère , elles font confites en gouft ttôp deledable. Yeifc , oferois-tu point dire que fi toft que Tanimaleft iùgulé, c'efb pour te faire plaifîr & t' apprendre, com- me difoit la vieille à lean Hardy :ce com- pagnon eftoit vn de nos clolîers^qui aiioit vne belle ieune femme , il auoit auffi v-^ ne vielle feruante, tous trois n'auoient qu'vn lid : vne fois que fa femme s'e- Itoic leuée pour aller pilfer , cePcuy-cy ne s'en eftant apperceu , & délirant euacuer nature titillante , fe ietta fur la vieil- le penfant que ce fut fa femme \ com- me il s en fut aduisé il cuide s'ofter , la vieille luy dit , ne bougez , ne bougez ce neft pas pour bien que vous me faA fiez, cen'eftque pour vous apprendre, iî vous en parlez dauantage vous gafte- rez tout, vous rendrez honnie toute la doûrine des Collèges, & n*y aura plus de plaifîr de s'eâudier après les fadeifes de la fcience des Poètes anciens 3 iî vous dé- clarez amli le fecret des efprits , vous troublerez TApoteofe, ievoulois dire>: vous defcouurirez le pot aux rofe, Pen- ; fez-vous que ce foit bien fait ? le ne diray pas tout ^ uonieae veux que reprendre -^-^ 7>hycn ceux qm pénfent que ranimai eftat cetn-^ Hie mort îe folt , & pour ramour de vous e ne vous feray qu vue demonftration, i-'anie du brochet ne s'en ira iamais que le brochet ne foie cuit, d'autant quelle veut auiii eftre cuite pour çftre maiigeé plus cordiallement par quelques beaux eiprits , qu'ainii ne ioit ne voyez - vous pas es cuiiines des grandsjque Ton en met îe cœur lur le bout de la table pour voiir il k corps fera cuit } Certes ce cœur re- muera tant que la cuifion foit parfaite, le me retiens parle bon vrament, & ie fay bien , pource que ie dirois chofes & autres au preiudice des bons garçons, qui n'ont confcience qu'en apparence, & cependant cuideat que tandis qu'ils font difposiis accommodent à cœur gay ces fillettes , depuis que Ton en a fait con- fcience, & que ces hérétiques ont parlé de reformer, comme ceux de Geneuc qui veulent que ceux qui vont demeurer en leur ville ayent lettre d'habitation auten- tiquéc y & toute.sfois ils ne veulent pas qu'on habite : nous n'auons point eu de bien depuis que les talons des fouliers ont eilé aculcz , & les andouilles ont puy U mer de^ea tout houacur il cft ^ulïi aii^ de Vari'cntr. *2:45 que dire 5 l'eu fans vilenriC ) quand on die feutre à tburche, & fourche à feuti'e & ies fecrets aya-ns efté amfî eftalez de- uan^t le monde , les gentil efl'es font allées^, au bourdcl;, & les excidléces fe font chan- gées eu vétilles , & voila que c'eft de parler deuant le monde , parquoy ie ne- veux plus riea dire de rare , d'autant que jS iy continuois 5 ie diroîs tant de cho- fbsrque force de leseftudler 5 lemonde dt:-- uiendroit fou coïxixat vous. C^;acure. C'eft ce que ie vous dilois , & il eit vray^ que quelque peine que i'aye prifeà met- tre tout d'accord y en tirant le bon bout de mon coiié 5 & que proftituant ainli les fciences, on a parlé des dottriiies en la prefence inteiiigibije des femmes 5 on n'a veu que des hexelicsl, & ks liemorroydes en font cheutes au fondement, & les bar- bes ont elté pirement faites que cy apres^ & y regardezjvous neverriez plus de bar- , bes bien faiâes , pource que ronn'y; en=»: tend plus tien*. De mon ieune temps oa aJioit gayement & farts artiHce chez Fef- i^ouleur 5 & on auoit la barbe faicte ea deux coups, mettât vue iouë fur la meule, & puis i'aqtre après , cela faifoît frac refl z^ii p ym barbe eiloit fai^te^ toute prcfte Lelylojcn yaiandcY. Vrament vous eftes vn beau clanceuî:, e'eftoient de belles barbes, elles cftoient faidcs en queues dliirondes , & les cheueux comme Tefcueile dVn ladre, Jailïons là les layqiies aufquels ie ne me plais poinrt , ie vou$ diray bien que de mon tépslcs gens d'EgUfe auoientla bar- 'beraze, & ie vous diray vue remarque, c'eft que quand ie Pape à la barbegrande, îes Preftres la veulent auoir de melme^s'il a le menton raz les Preftres le veulent iiuffi j pource que chacun prétend au Pa- pal, ainlî dôc'les Sagez portoiét leur bar- beSjles rays n auoicnt garde de les porter puis que iementon efloit raz , la barbe oftée eitoit demeurée chez le barbier , à f:cia i ut pris Haute roue , Chanoine de Martin de Tours: il faut tout dire, de peur des grâces qui nous efcoutent , pour ce que la fréquence de toutes femelles y abondoit iadis auant noftre reformatioa ainfi qu aux autres lieux : il y fongeoit, & le fitparoiftre vn matai que l'on le vid barboyé, & vn autre Chanoine le voyant luy dit, Moniieur vous auez auiourd'huy 4ôné de 1 eau bcnifte à la Barbe oftée, luy corne reus, va dire, per mcam ie ne la co-* gaois point: à cela kiugeay derûmocsce ' de fdir ucmr. 24.7 du tous les autres qui fe palTent de'graces, comme vn boa Procureur crefcritoire* L'autre. l'en pren à tefmoin mon côpére Liuet Procureur au Chaftelet de Paris, q?:ii ne lalilbit iamais fon efcritoire. Il ad- uint par malencontre de bas aduis que madame fa femme voyât vn gay , g-aiil.;rd & ieune Maure, eut enuie d'en eit^^e cou- uerte^elie le nt entrer, & pour remédier à vn mald'ellomach qu'eiie auoit , eue h fit coucher fur eilCjCe qu'elle en faifolt eftolt qu'elle couuderok que fa peau 3 veu fa nation , ferolt plus chaude que celle d'vfî François. Le ieune homm^e ayant efte là allez long temps fut remercié & falarie de fon bon ofiice ^ où il n^y auoit point de mal^veu que cela tendoit à la fanté. Mais que c'eft des imprefiions ! il lu y aduint que fon m.ary venant à la copuier 5 elle, qui fe fouuîat du Maure ea engendra vu, ce qui paruil quand elle accoucir^. Sa commère \oyant à fon enfantemet cette aduenture fi noire Vcn aduifa , & la pau- ureté luy dit fa friande imagmation (Juoy la bône cornniere & omit pourueut, & s'en alla au Chafteilet faire appelier Li- uet, qui venu Uiydic, hebiea mamiejqu'a- iioai nous { Vn beaiihls^^lu-y dit-elleuxiais § ^ LeTAojien îe vous prie dittes moy ^ coafcîence mon compère, vous n'auez iàmaîs accolé mà cominere qii€ v.ous euffiez voftre ef- critoire à voih'e cofté } O que fx ay plus trente fois vrament v^ous auez bien beibiigîié , ie m'en doutois bien , voila il elt cheut de ran<:rG dedans, fi qu@ vous auez fait vn enfant noir comme vn mau- re. T I B E R £• Que vous auez belle c^i-, uled'elchaper! ALLEGATION. OR ça belles eutendoires , que vous auez hafie pour amaller des argu- mens coi nus, & changer vos thefmes : pourquoy eft-ce que les gens d'Eglife; ont enp.iufîeurs lieux, comme iadis, le menton raz ? foin fans blafphemer , iena veurplus nommer perfonne , venez voir qui y fera : c'eft trop fe déclare. C}ui font les gens d'Eglife ? heda , ce font les ^ Preftres, ne vous defpiaife par la gorge,, ce lont les images qui y font iour & muâ, qui kiifnet fans ceilë , corne y eftans idoi-^, 'ves, touiîours ils ne font point ce qu'il ne: aut point faire ^ ils s'abiHennent & font: tels que doiiieiit eftre vrays gens d'Eglifei,' dlftlngo sIlTousplaiit voflre mille puillè elle ïc morfondra par le fondement, telles gens d'Eglife font toiiriours en vu eftat tomme les Roys du Palais, y habitat fem- piternellement de fenipiternité lapidai- re : mais ceux dont vous parlez ne font gens d'Êglife que par adoption , i'entens parler des corps animez cpi vont& vien- nent à TEglife pour la feruir qui font hommes vits 5 & toutesfois nous foînmes viuans de la vie du monde , bien qu'ils foint boiuans & mangeans & chians , & piflkns : lefquels toutesfois font hommes îains & mortifiez , & de faifon , kfquels pour u eftre affeâez en ^apparence publi- que, font dits morts par excellence , veu la mine 3 & de fait on les ncmmiC mortSj pour autant que 1 outil qui perpétue la vie leur eft feoucie par la vertu de certaine paroles cbnferanies.ordre fur per naturel, &aînii Tvfage naturel kur eft interdit par vœu , ils s'en rafoifent le mentoti ^ afiu que le regret qu'ils out de n'ofer ny vou- loir fréquenter la douceur du monde ne paruft aucunement 5 ioint qu ils doiuent cftreioyeuxj venite exuitemus,& que leur cftat eit vne ioyc ptrpetuçUé , laquelle il faut faire paroiilrt , en cor qu'elle ne tut Lv 250 LeTvloyen pas, c*eft la caufc pour ia quelle ils fe font rafer le menton , pource qu'il fembkj quVii homme ainlî repaîc du minois , rie toufiours 5 & y prenez garde ^ & s'il n'eft vray , que de quinz^e lours ne puiffiez vous aller à vos affaires j de là eft venu. Se procède ee canon du Concik de Qua-» rante 5 le Preftre ferafa barbe en couenc de lart afin qu'il parolile toufiours riant, friantv fôngâtjdonec.&c. C'eft pourquoy îe boa homme Hugonis eftoit touiîours ioyeux : Voire ce Moine Teftoit vraye- ment, & de fait il eftoit gros & gras cômc va maftin qui tette deux feffes , il eftoit ample autant que le cul d'vn Minii5:rc 'qui accouche en liberté» Vue fois qu'il paifoit près de S. Auoye , vue belle D a- jaaoifelle le voyant,, dit à vne autre par ad- îîîiratiô,que voila vn Moine qui eft gros î Il l'ouyt d'autant que (es membres eftant proportionnezyil auoit belles aureiiles^ & luy refpondit 5 Madamoifelie , il y a long téj>5 que ie fulfe accouché li i'eulïè trou- H€ vncfage féme. Pourquoy eft-ce qu on appelle fagcs femmes celles qui reçoiuent les enf ans & ont le gouucrnemèt des pay^ l C'eft: pource quelles voyent des gtéiadsxas* le ine fouuiens que i'eftois çft*^ de fdrumh\ 25 1 corc bien vieil, la Cour de Parlement ftaac à Tours , que de bons garçons f.reut vue galaiitiTe à vue fage femme ^ ils mirée vngras enguifede reme prefte d'^ccou-- cher dans vn liâ, & fu'eat venir vue fage féme,qui mettât la main deffous les drap:^ jèc trouuât fon braquer^iarc dit tout haut, courage Tenfant viédra bien toft, i'en tiës le bras,elle le vouloit remettre fans qu'el-- lerecogneut ce que c'efloit , or deuinez, Vn iour ie pifiois contre vue muraiiîe, & vue belledame me regardoit Je luy dis, de iiinez ce que ie tiês & vous Taurez. Caton, Encor faut-il queie me fouuienne de ce bon home Huhonis qui a eRé mon mai- ftre, d'autaat que les Huguenots faifoient du bruid par laFrâce,que le diantre yad- uifc , puis que les autres n'en veulent rien fairejbran cela m'eft efchppaé:en cetfps là que i'eftois il fort eftudiàt, ce mie mai-- ftre hantoit ce bon Prince Cathollque.le perede cette pauure defuoyée 5 qui a tant îait difputer,il aduint vn iour que le baf- que eftât à la porte de noftre Prince, Hu- gonis vint heurter Je le fuiuois l corne on eut demandé, qui eft-ce? le dy ^ c'elt no- ftre Me.Hugoisj le bafque vadlre à Mc3n- iieur;,c'cftaiaiiirc coain qui eft là bas qui Lvj 5^ te moyen veut pâi-Ier à vous; -, qiioy oà trok vieilles etouppieres Tappartoient de paftoas de bliuc de chappons : vi'a^ j-iieat il n'eftoit plus comme ie rauois vetî autrefois à Rome , il eftoit gras & refait comme le chien d'vn vieilleux ^ il eiioit lî engraitle que la grefle luy fortoit par le^ yeux comme les puces fautent dans vft îbur qui fucde froid. Vous parlez defuèr-, & en quel temps eft-ce que les vis fuent; fi fi vous eftes fallaut , ouy ié l'ente^is œnv- me vous , ie dis ieu fans vilenie , comiîife nous difons nous autres filks, c'eft quanâ il menalTe de pluye que rauisde noftrfe 'grenier fuë & qu*elk eft relente ^ & iî 1^ noyau de la vis , ou la vis melme eft lau voire^leur dif-ie à deux belles, que nk puiffiez vous iamais efti^eà voftrèaifequt kii't aye fait la pi-^uiïc par ctfay natur^4 fJetiodore, OcCi voftre fouiieraîn bienqiie ces iinaginations5& plus encor quâd vous en tenez la caitfe , ie ne dts pas les imagi-. iiairoîis 5 il faudroit aiiolr les doigts bici^ fabtils il eft vray que ces eiprits familiers , aiîifî montans font de bonne renconti e & facile accez. lan hlifV^e. Ke parlez point des eipi:It>> iem'y (lu: trop rompu ktcîlc, & n'en ay leeu venir à bour. Vautre. Cq n'àX que voiîre raute , d'autant- que le fa- ■^11 ili Ê r s'approche ai fument 5& qui en içait piusqiie moy i vere vere ce Ibnt abus que vos contes de loup, d'elprits fantaLtiques, vous vous paiilardez lartmiierement fjt reloquence, ôc faites ain(î admirer la Fui- te d'vce vaiae rencontre d'eiprits : ce ciii fe trouue inepte & fat-, fans i:ruiâ: , ceia n'eftant que refuerie, & pourtant ie vous ^y que vos friuoles conceptions ne font irien au prix de la douceur & mignonne tencontre, non defprits qui ne font pas laais d'eifences vray es , & nya rien tel pour le contentement que ia formelle embralfade d'vn efprit familier, incube ou fuccube, id eft, femelle pour nous , de xnaile pour les dames qui les appeiiét fou- lons qui vot la nuit fouler ie mode^fe leur çi'eller ia. rattCt Vos coiites foiit fadaifes 258 Le 7^1 oy en Se ne font que folles fâtailies-, mais la f ea- lire temporelle , fenfîtiue & €ommum^ cïblc^ d'vne vérité perceptible^eft la per- fedion produifante bon & iîagulier^ cf-. fet de délices 5 bien loin des pensées me- lanchoiiques > qui fout periuadées par crainte , tolie ou fotte curiolité il y en a tant qui défirent des efprits familiers, ia- mais perfonne yiè eut taute : Tayant vou- lu Autrement n'a osé en entamer le pro- pos ny la pièce > ûy cogner ou laiiîer co-^' gncr en Tentamée ou entameure : il fiut tout dire 5 ceux qui font Içauans s'y co~ gnoiifent & puis dites, ô vous qui vous macérez, le diable me tente, tu nous lo baiiic belle, c'eft voilre propre nature, nerueufe, c|iii;s'excite leion la ley natufeU le viPce & fainâ:e,& vous foites léniblant: de ne l'entendre pas , il f ludroit afin que vous dites futvray , que le diable vous foufflaft au iaret , comme il fit à Andoci-^ dez 3 ainfî qu'on le pratique aux veaux;, cependant , cruels hypocrites , vous ne vouiez pas donner gloire a madame Na.? turc c|ui opère v vous aymez mieux en» faire autheur le diable , & ainii vous luy faites hommage , luy attribuant vne puii-. face qui ejft eu vous : c'eft grande pitié> ^ cela vient de ia foile Tpeculation 5 & ces Meilleurs les parfaits refomez ^ qui cour- foieiit ieur bonnet feioa leur fantaiiiej qu'ainfi ne ioit^ ie le prouueray par raifôj il n'y a homme tant foit-il débile , qui ne le faiïe mieux quVn diable^encor que 1 011 dife il le fait en diable j ce qu'il faut enten- dre fainement^c'efc à direjii le fait autant quand c'eft vn bon faifeur 5 corne vn dia- ble feroit delireux de le faire , s'il fçauoit que c'eftion nedit point en diabieiîe, auffi les martes font tout^lcs fcmmes/oat com- me gueux, elles ne font que tendre leur ef-- cueliep Darius, Appéliez-vous cela vnc ef- iuelie : quand le cancre de met prit les le- uers du cas de madame il n'auoit à ce co - te pris que le bord dVnc efcuelie, fcachos cette. menée ie vous prie^ie le veux. Mr. le Gouuerneur (alors nous habitions vn port de mer) çftant à la ville auifi qu'à tels fei-^ gaeurs le menu peuple fait force preitiis^ receut de quelques pefcheurs vn prefent d'vne pannerée de fort beaux cancres vif§, tous choKis j on dit beaux les plus gros, la^inlî citait vn fort bel hôme,le gros Che- nu d'Orleâs, qui eiloit gros corne vne pi- pe5& tel Mr,de la Côtiere d'AnjoU5qui iiifoit porter fur vue charrette ne pouuât t€o le T^hyen ^lier à pîed , & qui va foir de Vendiecîy Sainâ: voulant ieuiiier mangea feulemenC Vn boiileau de prune^nx^ce qui tint il p:;u de place en icn ventie, qu'il ci L'a delâil- iir de faim auant n^iiuiict: ainli ciioit vne belle tenie la dame des Ciîrneaux. Moa^ dit iclgneiir ayant receu ces cancres les fit poler près de îa cheminée : tandis qu'il s'amufolt vn de (es cancres ie glii3a5 & ie îavnpaiit s'en ^alla en;re vne tapii:erie & ia uiiaM.iie 5. les ' ' ^ -ui ent portez à ia cuirne p(3ar y . , . ... oul^e coîDiïie mu- sette. La nuict que ciiacun dormoit ce rnaiitre cancre ayant afîaire d'eau 5 & la fentanc à Fodeur marine , va au pot à pif- fcr,ci! il re^ca ca li DeuuU'il v àuoit, ûuifi giiiie au fond du pot^s'y tenoit ^ttè- dant rnifericorde. Qiieiqu_es heures après Madame eut enuie de le coiifoler à ladef^ charge de fes reins chargez d'vrine > délia tr leë en la vehe , dont la pelanteur par ft-^ landres tire à loy les roignoiis qui fe dc^ kcleiit de foa euacuation ; & prenant le pot , s^eftant vn peureieuée, feflancpe dehus de peur de piller au X\di^ti ainfîrna^ darne.^rtkVei^^c'.Baiiez là au culfi c'eftl^ voftre 5 tandis que ie chercheray la mieii| i^-îC ^ c'eû vne reigle de Géométrie,;, pttflj i follet Icûfftz môy en paix, il ii'efl: pas pof- (ibie q le vous me fafchiez comme vou$ le délirez ^ il iVy a qu'vn moyen de me fai- fe taire^prenez yn râteau & mebaiile^z des ientsavi cui, & i'auray ta^nt de douleur |iieie me taitay. Voila donc Madamç qui laiile aiier i'eau de lagoutiere natu- teile ej*itrc les arcs boutans des creuafles ^hihques , & pillant roide comme vne ^ucelie qiii u oîe,arîoufa de cette liqueur ^'aiicae & chaudement efmouuée , le paillard cacre^ qtà foudain fe dilate & rc* Lfue5& ouuranî: vn de fes bras qui eft ds tciie condition que s'eftant ouuert & pris i cpelque fuiet , il ne le laitle point. Qup prit il bonnes gens : à Faide , li trouua & [>Tit quoy ? cela eft li délicat & mignon çie ie n ofe dire,il happa & ferra le bort, Iç iimbe^aleure, Tornement, la machoi- ^ , cette fente mignarde, extrémité emi- tientequifereleueen' crefte de toffé, au bas du ventre féminin fur le deuant , pour :aire hôoèur aux babines du cliofe de m.a- lame,cela eft iî fenlible qu'elle s'en écria t haut qu'elle éûeilla sô mary,qui luy de- manda qu'elle auoît,hçlas ! dit elie/ie fuis )3erduë , elle foupiroit & rfofolt le dire, ©iitesfois la iQuleiU" luy fit déclarer que ^éi leyioyen quelque fanteJfîe la mordoit au bord de fon cas, moniîeut, ayant fait apporter de la chandelle , & veu TefFeâ: es parties na- turelles de fa femme,pay mamie pay, dit- il , ie luy feray bien lafclier prife , ie fçay Jefecret, il ne faut que fouffler contrej iifemit à fouffler, & le cancre kuant l'autre bras Tempoigna à la léure d'au- près le nez : il faifoit beau voir cette remembrance, il auoit le nez bien près du cela de fa femme , il pouuoiî: bien voir fi d'autres y. eftoient, il n'eut pas efté coqu fans fon aduis , le valet de chambre qui iiiruint auéc des cifeaux coupa les deu^i)rasdu cancre : & mit monfieur & macfame en liberté. T^tidame. Teulle bien voulu voir la grimace qu'ils faifoient, ie ne fçay ii cette femme auoit enuie de rire voyanr Fhumilité de fon mary. Tetronhs. Cela me fait fouuenir de la fortune de frcrç I ean Laillée noftre boa amy. COMMENTAIRE. \Jl^ iour proche des Aduents allant ^ à Angersjil ne peut attraper la ville^^ Cl qu'il coucha chez vne bonne femme qui le coLUoiffoit de longue main , s'il de f dnimvl 147 "m'enfournent s'eftoit chez la îeiine coi- baude, comme il fut au lid^on luy mit fur la fellé d^aupraes le cheuet vn pot de nuiét : or fur la mefme chaire il y auoît viie ratoire carrée & creufe en rond , ce n'eftoit pas de celles qui ont vne porte, mais vn reflort qui ferre le rat par 1 c mi- lieu du corps, cet engin là qiii^ pour le moins demypied de diàmettrc ^ & eft en cube , eftoit fort tendu & le reliort fort bandé, frère lan fe refueilia pour faire de Teau, &prit cet engin par iehordcui"^ dant que ce fut vnvailfeau çpifler, & y prefenete fon outil , qui s'aduançant doit- na iufques à la détente, parquoy 5 IfeieC» i fort erchappa & prit le pauure cav> dij ! Cordelier , qui fentit pluftoft cela que lè iiour 5,îlfe prit à crier (i haut que Luci- ifer s'enfuil efueillé , & on luy apporta de |U chandelle pour le dçfgager, la cham- brière en rioit d'aife , d'autant qu'elle e- ftoit bien vangée dVne mxxt:6\s qu'il lo-» j^ealà dedans, c'eftoiten Efté , & pource .ju'il y auoit pretfe, luy qui eftoit d s amis couçha en la chambre balle où la bonne femme & fa çhambrlere couchoient en . l'autre lift ce mignon fe leua pour pren^ 1 dre Tair^U uuiâ: eftoit va peu noir e^ ii ap- peiU k chambrière , Marqulfe ie £h^ ef-^ garr> ie te prie vien me quérir ? œtte pau*. uret€ le leue y & v.a à lay qui aiioit troufïé. fa cfeemife & leiié fort haut le btasf prent la^oy laniaiaiete prie 5 elle taftonnoit & troiura foii bout jhelas.,fe,di t-^eile^quevovis aii€2 les doigts gros ho & c'eii: woihix bars 5 il n'y a point demain , & qireft-^ce, tnda ie n'en fcray rien , elle liiy tira vne fecoufle & le hiiîa là, Maiftre leaa Pi-^ mut Miniilre de Geneue, ma conté qu'il luy en prit autant à Chamber^-y. DISTINCTION. ACaufe dequoy il auient toufîours quelque difgrace à ces pauures in- nocens , & leur tombe quelque efchet, tefmoin ccluy qui prelchoit à Dampierre i quand noasy cherchions la pierre phi- iofophaiç , auec tous ces Barons de Nor- mandie, & que nous beufmes ie bon vin que Nabot auoit perfuaié à moaiîeur de Chanfegréjd'y faire apporter pour en fai- te de la poudre de proiedion , il y auoit blac & rouge.c'eftoirfalrela pierre pour laprotrition de rargent& de t'or pot^ ble , i'auois aucc moy mon Pierre , qui cftoit efloît vn bon vautien: le Dîmanclie venu nous oiiyfmcs le fermond d vn Cordelici: .qiii aiioit vne vlccre en vne iambe , & le thème deTom prefchement eftoit, Modi^ ciim^qu 11 répéta pîuiîeiii's fois, ce qui fut caille quefbn vakt fortit, difant.qiie dia^ ible allons nous affaire iî le maudit ccn luy a fait tort : les faucons engendrent les jnauaais , & les mauuais les faucons, ^i^iaiid ce moyne fur giïary , il s'en alla & pnt congé du cul & de la tefré ^ comme ç'cïk la couilume : or eftoit-iî galland & Bràue de faperfonne, difpofc & coura- geux , ïzy qualî dit vaillant ^ ce qui appartient qu'à nous Cheualiers & Ei- ^ cuyers. Le frère paîîant lur l'efcang ie la I Ferriere, fut rencontré de d'eux voUeurs ! à pied, qui eurent enuie de ion habit/par"^ quoy ils luy dirent , fre^re cet habit vous l^fttrop chaud & importum, baill-e^ le nous vn peu à porter pour voilre fançé, sas faute, dit-il; melTîeurstout eft à vous, . corps aiiffi 5 îc vous fapplie îti€ donner rongé de me deueftir5& n'outragez point . pauure perfonne : ce qu'ayant dit ^ il , met Ton b^fton à deux bouts à terre , le 1 ^ied deifus , & deueft le froc qui leur iec- aux pieds , puis reprend fon baîlon^ & %66 Lç' moyen . toïit en poiirpotnt leur dit hiimblemeat: Meilleurs prenez ie : vn d'eux fe baifiàaï: pour ramafierJe.Môine îuy vint defdiar- gervn fi grand reiiers de ion baftoa for Tautre fi.iac q'i'il Tenucya becheuet le long de la icuée : Cette efpau II eîe ainfi deichgrgée fur ie havit 4e la persône de ce vilain, qui cheut iiuvle ventre comme y ne grenouille esHancee, eipouuenta tant ie co;iipagnon de |V{^rasë qir'il s'enftiit, & le Cordelicr de le fupphef çourtoife-^ ment de yealr au rciie , ie trelbuché qui craignoit ie demeurant , difoit : lia frère GîHes nrK)n bon Perie Gonfelieur , ie me iouois 5 vous ejtes bien rude de ne predre tien en ieu , & ]e Moine s'aduaiica de luy appren dre ies dimêfions , non du baculus de I acob , mais du bafton de Gilles , & le pauvreté de crierûaelasmonueuripardon. A ce mot de monfieur il ie •recommanda à tous Ics diables , & s'eînaila auiH. liy^ trois fortes 4e gens qui n'ayment point edre appeliez r)^y leur nom , comme vous dix îc . Iiats,MoineSj Miniftrçs, Preitres, putains 5 & beftaleur. Minônifc chat 5 c'eit à dire^ monfieur i à cela vous co ^noiitrez qu il Faut dire mîgat>nvmaxiR £eur ie Prieur aoilre Maiftre , &c, L( Do^^îF de ch€z nous ne fuit pas iî habi- lle coucher aiiec vue* Tu en a;s, mfm} parlois taatoft de foin pour ciiair- I mais ii ôn tetournoit dc laagage te don- jUantà de{kuner-,-& pour de'ia chair on te donnai du foin , .que feroit-ce J Voila - bien argumenté pour vît vieil .plaideuî-i-f notez que tout honnefte homme ne màn- ge point de morceau de bœuf, ny de mor- ceau de pourceau i, Pourquoy > Pource qu va morceau de bœuf eit vsic poignée de iof«, .& vn morceau Jepourceau, c'eft vn Citron , qui vous pui fie lèruir demaf- gtfe àCarefme prenant . f etiele. Les gens pnt^t<)r:t, & c€iuy quiparlsà raisÔ,maisil malcloe de trauers,& Il ie vous diray qu'il ûyagueres qu1Uefçait,.ilnelediteii. i6o IfHioyen cores giiet^s bîeh. Empedodes. Vous n'a- fiez pas ûit corne oi^ âit monlieur en moi- " e ? ho Wiis en foiiuient-il ? i'eftois bien ioîag, B£ que f^ay le } Notez que ceux qiui parlent tant de friporfrierks dVn cftaty nt en eftre , en àiidir efte ^ ou les a-, uo-i trop fréquentez : ieftois vragnant en Sauoye où refcoutcis parler à Ton Ab- - & moy à ^ome joà royois fiipplier ia Saiiictetéj & moy ea Enfer^où, i'oyois dire fa diablerie. Vautre. Et moy chez noftre Archei|efqi.ie , où i'oiif baiïbit les mains de ibii Archiepiftoptetie ^ î& il ref^ pondit a fon SoufragaBC , îlionore vo- lere Epîfcoptérte^ &.à^h CHaiïoine , ie me recdirimaade à voftré Ghanoincrie ; ie vôyois Va mignon qiti parloir à vil lu-, ii&ôrifulte 5 & luy cfifoit, comment ft' pfiite vofttè Conreiîlerie , aiifG. fa Go'A- > felllerie luy auoit donné à dtfiisr. Corn-- me fa Majefté luy auoit donné la let- trerie 5 i'ay penfé dire*, fa ladrie , foierit fauues les lumens. Nous fommes, îedis' vous autres , de gràiids fots , ie ne pan- fois pas que cette femme eut la tdtc faufié , 'de taper ainiî fon panure maifh'èTt de Uo€ttmyîè%tQY. le vôusprîe parles coqu^mais le me ttôpe , i' ay cebeau Pro^ ciireiir qui en p^île ilcfc ijiarié, il efl heu^ reiix fci iemme eft grolfe, elle accouchera. Strder* .V^i'l^'i^ fbbremeat cics femmes. Xuy.deiiois bien vciiu% toy qui as fi belle feiîMie > par ma corçience elle eft beik $ç de mérite , &c àc^ pl\xs ioUes du mon- de., & iq iliis faicîié pour elle d'vne cho- lie, c'cit qu'cilt: cliki teined'vn coqu , qui apâdij a^ix felîesks trebîiions d'vii veau, par HerculeSjà la fin tu troubleras ma pa- tience*^'à ce coûte tu i^rois ma femme pu- tain? Si îe i'auoîscouuevte^r .12 le leroit,& Faurois faite te Uc. .yr^v. qt^us tuaiïaire dedire ceia^ tu Icaisbien ciu'el- lé eit femme de bien , à grand p ^/ 't ^^ie dcibauchée : ^ Vrameut elle u^a-yinc point k deiduit^.au^ ie neprens pas vlzi- i^ï d'auoir aiïai^re à^^-dle :S bien^ quant ? nioy,. Si tu uic iro^^UcS > ic "le pouiieray & te haiieray d'alierile neveux q'/iller auPaiaisdeP.aris pour eflrepou^^ séyàvaii que refponciîit Liiitoîs au Conieil-r Ici" foa îB^dière V qui îuy promettoit de le poi.^'Ci% Parquoy^ iV^ plus poulie en demy teurp à ia fortie du Gha- iiciet j ou du Palais 5 que aefçauriez me poiillci' touvc Yoitre vie : au refte , pau- t'^Q le T^Uym lire homme ie voudrois qité ttl^f^^^ tant hafté d'aller que i'eufle paflele-iiiau- liais temps. Eiicores tirte mo^:quës-, va, ié veux bien eftre coqu , màîs fi m ihè^^iP toiîcesjie te feray porter ies ftigmates des cornes de coaiis. Voila vne droçue îscnt îe n'ay iamais ouy parler , apprenez-la? Bioy pour la mettre en mon iiure. ?4ugde- laine. Voila cette belle Diotine qui eit enrr.eee de faire leçon aux doâes : de^ mandez luy : toutesiois l'en içay pmsr. qu'elle 5 mon mary me Ta appris^^ PARTI E.. |Vand îe tenoîs cfcole d'efcrîtiîre à ^Touloufe 5 auec les Chanoines de S^intt Sernin , d'entre lefqueis il y ' ai . auoit vn qui eftoit Cmrélà eupres , & en- tretçiiolt ia première femme de mo niary,, îaqueUe eftoit belle. Vn iour i'oyois ce mary qui parld^t ^ elle : D'où vien^-tu? Jfit-ii , Du four^fit-^elle. Que f.ïire ? fit-il, \h tourteau , fit-ellti, Eft-ii bon > fift-il, Taftez y fit elle. Eibil chaud!fit-il , Scu>^ fiez y hc velle. Et. ou fit-il ? à mon ciïl, fit-çikp Ha putain^ fit-il:Hacoqu, fe-alie^ de Va^ruaur. 271 Haha^ feii : A fiC-eilc^voila comment ie fiiisiemme d'va ccqll., & fi ie fuis tein- nie àc biésce que i^ounepénferoît iamais^' cependât xôfcme bieU, mon bonhoni- . me en ù% qualité , fans faife faute de mon , c^orps . non plus qu'yiie nonain gtièlche^ fi eft-ce pourc me ter :' - ' • niignône, onpa. .. de moy,:.-i - uiâ auoit tcitj c'eitpouixe queie a'eûiie ;çDu' faire ce qui dejîa eltoit i • " me i'ay appris des dcc , ^ q.u entez ioUr & wiitt , U :. / m cara&ere indeL riue- •He au corps & a ; .... i ._,v.^: biea .plus fort 5 maisaÔ li viiibiement ^f^e n ei - de en derrière de themife , & p cela etloit V ie rne contenois tgVi. uoir. 5 aymant bien mon mary , que ie mi- gaardois tout ne plus ne nioins que li i'eufie eile. vu peu putain , & de fait corn- mait cftant' femme ie fç^.yle naturel fe- luisîin 5 ie vous afieure qu'il n*eit aui: Hommes que d'auoir femmes qui en tien- nent tant foit peu : cela efl: leuian de per- feéiion , poutueu qu'elles m en fpi eut af- près 5 & ce d'autant que telles femmes aymeat mieux les hommes, & les fer- ueiit mieux quaiiid ils fofit m.aladesj 64 M iii] '^72^ Le moyen auec moins de clefdaiii que ces fottes fem- xiies de bien. Encor que k traitafie bien îTion preiid'homme, fi eft-ce que quelque- loi s ii le rafclia cotremQy , & Ç\\ï tout tne fois qu'il me trouua deuifant d'affaires •auec Vil Commandeur qui pour me gua- tir du mal de la colique m'auolt appU-. que fa croix (iiv le bas de Teftomac, & me diloit à l'oreille les paroles qu'il y failoit dire pour ma fantéj mon vieillard eut vue faude imprciïion, dont il me querela,. "re. Or fus pay , c'eft allez, .4 î a Cl. m-ichantc 5 voire fî i eue l'euf^ fe rkit taue il eut huché iufques à demain: ic ileulie volontiers bata, (ans que Dieu ôc vergonne le défendent, & y eut paru, parce Cjue ie liiy eûiîe fait featir , noii. les roraes de ccqu, ains celles de fa ùm- F.iC. Mais quelles font les cornes dVa ccqii y 81 celles des femmes , qu^dles faf- ' ient aii:.u mâi j Sontk^ ongles, ii vous faudrolttaettre deÙus ^ encor ne vous en apërceuriez vous , non plus que ie pauure ineuliiier qui eftoit fur fon afne , & fut 'ln;pris d'Vne grofie proceffion , qui le. . rctibit fort v& iuy ayaiit fon bonnet à la xnain , dandinoit regardant la bannière qC les beaux ioyaux : àav^ au trois frip^. pons approchant de Im^y coupperent langles de fôn baft, & louftincl. r eut ie bas afib7. long temps, pottans le urofie^taiidis qvi via ^autre ^l'refta ie miilét , .le tenant: par la qtiçue comme vne anguille. Q^ianct Ils jteiuent aflez porte , ils le plantèrent Jià, & le pamiret de cfier & Ixiidier & où çft mon aine, ô lé va chercher. Or puis qu'il faut tout dire , ce bon homme eftant ^ïiort: , i'efpoufç pour la féconde fois le plus grand Tôt du monde , tànt à ca-uie de iliy quedeinoy j.Ien'ay point hôte d'ainfî parlf V y puis que i^ rxç mets point : voila ! ion afne m'cftpit contraire : ainfî par nia feinte il auoit m deux autres kmmes doi^t 14 féconde eftoit vne des plus fem-^ jnes de bimde la terre , & elk ne f\it pas {% tpfl a^eç luy v j^^iel'^ftre de cér homme •^rla j^itj^a au^ fcurs. le dis 4onc cçcy auec toute gloire , à cette heu- que ie fuis filie^ penitei^itc^ & qu'il y dïï plai£r à ratdiitét^Jes vieilles vetii- ÏH. y ài que c'eft via. ^jand mérite que de if ibnEeuir die fies hu tes, dont par -ainfi jhi:tetrii)titiôâ^eft |.î^.ie3en pardos^aboîii^ Aim% fiir jL'inLquite.Ea c e Mien tiiariage It me gouu^rnay eh icinm^t dè bien , ne pius Jkeiîïoin^iqv^e ies Damê;ç Paris , qiti Mv 274 'LtTytcym ont des intefuls. Quels diables font-ce ^ Vous le fçaurez tautoft, & ne m'aiiim: qii'vni! douce îftFortue , en quoy îe ne Èâ polt AtimX:it j pource qùe Pichôaean difoit ea àxmxc^ c^.w et ncitoi'c point péché qaand'oi> u'àtt>koit ny profit iiy piaifir : Ily Vn-betii icit^e homme de f>DaaiS maiion > qid fit i'iiamiéxir de ;/àymer, & poiiirct qirii:cftoh: ton: appa^- tente, crainte que lefuiîc' canie qui! luy auiiit duimal, i€ le taiiJe-^faire?^ die moy tt \xi l peut 5 &ns que i*y ^)pt>r€âiïe<:aùcuu oaientementv aulH -kiîï'j^* preiiot^r^M^^^^ cua pkiik . : I e k iàifl ai s ^akê à; (on iEi ^ pour le gratykr 5 îs*& Youibisrbiexi. qu'il eaft toiit le ptailïrqu j 1 Touloit de moy 5 puis qiili diloitqu^il y en trouuoit 1 eiicorquecda ne m'en fit aiCHiiement. PORCENA.. A qui fait4l plus de biéaux iionimes ou aux £emmes^^ • c'eft atFi iiommes dit S. Gelàyc. A ha>iit %ion compete Be^iou , v'aa^ vous tro^ pez^ c'eick aux f estimes. Aduikz-quc ii To tfHl€;votisdeiTi^:ig.e ,.&'q^eia graticz-de: Yaitrepçtit 4o%t , q^ii âr;pius d^^glaifar e^e VamntY* 2.-75 de bien? n'eft-ce point l'orelUe? & puis qu'il y a en la chanfon; vous aurez fut l'o--- ireiUe.MAGDELAINEJeaeTçayricn de tout ce que vous dites, vous eftes des 'uenh\ SECTION. "P îea ay-ie auy dire à Phlio ImÇ c^aznA il me firequeiitoit , qu*i i auoit éxvcim-r xé ea vnpays où les gens mari? font en grand peine , au prix de ceux dé ce pays, c'eft que quand Vhomme le veut efbattre naturcUement auec fa femme, il faut qu'il ayt deux f^eruiteurs , ou deux autres par- fonnes ou ami s , à la pareille , qui luy ay- deat,& k tournent far fa ireiifime , coinm.e quand on perce le no y au moyen ^ubou-» ton dVi^e roué , & lés tours fe content fe-* Ion les qualités des perfonnês , poui* faire mafkoii femelle , Roy , Pr ince ou Empe- reur ; il eft vray que d oiir n'elt pas capa- ble d'eageadrer ce qu'on a appose, le bout fe troime jfi petit qiie l'en iie pcuts plustourner,& de là eft venu foriginede^ £ls de putain, baftards>auoutres,uicux & pendus : & pour cognoiftve li tes tours tontacheuez, ileftaisé ,d'autajn^ que 1^ femme toi^rne & c'eft le tigne qu'il n'y aplus dequoy virer mafçuUnement, le m'enquis auec ample diligence de lax:aU'- fedec'cll: affaire , & ie fccu qu'en ce pays-- \% les femmes auoieut ïmx qu faià: à visj %n'è Lelsfoyen tellement que ayant taid il faut retour- nei: , comme diioit dame î;ïcqueline, que fon cas feiitolt le reuas-y. MELA. Nôltre couftume vaut mieux , tant d'aitificc efi: trifre V ce a'efl: iamais bien fait. ME-- LAN TON. Auffi en failaut ^ on fait. Mais qui eft le fuiect le plus imparfait qui fait au monde? Il y en eut quelqu'vn' quidicce font les coqus , d'autant qu'ils oat cornes & ne les veid on point. Ce font les chats , ris crient & choufent en- femble , aiïfîi n'y a-îl animal fi farouche qui ne s'arrefte quâè on le fourche. Voila bien à propos, vous n y eftes pas,* & n' au- rez meshuy. fait. C*eft la femme, d'autant- qu'il y a toujours à belongner5& fur tout' à celle d'vn coqu* Que diable vous en voulez bien à ces panures coquus , ie peu* fe que vous le foyez , ou'i'ay^z efté^ ou a- ye/^nuie de Teitre, comme yn beau Fi- nancier qui n'a pas payé fon eftat. Et la deilus, Monûeur le beau difearvie vous^ dèrhanievqu eft-ce cpi'vn coqu? C'eft dit Vi^inaire , vn oy feau qui poa au nid d^^f^ autre. Gï iiER. C'cit bien; chié en trois - lieux , il f^' ce fut par îa detîa- xâziow de C€ lècret , que VEmpereiir des Tiîrcsme "it Ï! grand 5 ..quand ie teiiiay îb Chriitiaitirme.oà ie rerournay pour tdtntj à eaufe queroa m apnut ia Veiîtc dèla Pierre, & poiir It fujeâ: propèfé, il n'y a per fo îlrïe qui voits en parle plus faine- ment (y.ie liloy v &' fans pailion , d* autant que i'ay efté coqu.Dicu niercy ie me pro-* te bien;, qa*ainh foit il de vous^^& de ce- la îeifientrouuoi s bien fans m*é fafcher, d'autant que i'en.eftois fort aifc , pource i|us ieftoi's toujours lé maiftre 5 on "me craignoît, reueroit & honoroit. Et qu'a- vons nous dauantage en ce n'ondepour i^àccoiiapliiièment de dcfirs anibitieuxi Or fçacliez tous en gros & en dctaii 5 que le-çoqii elt va animai capable de àoii^ ccurv^ Hvimble & pacil^ue , craint re- douté , & honoré de fa femme., & des aînis d'icelle 5 defqueis il eft" conlîde-- ré comnife raaiftre du gibier 3 & ne fe faut pas amufer au noifi de ceft pyfeau, mais d vn autre > plus meilleur, li n y a guctes d'animaux entiers malles, qui a- ytnx plus de faneur que le cocq ( en- tier e il le contraire de cl afcré , puis ue k voy que . vous k vouiez fca^ x3o Luyioym Hoir) îe cocq a piuiieurs femmes qifii fouraic & appaiiite^ taut ilçil: délibère 'k:^ bon , mais {î toft qu'il eft v^c les poulet le cha{rent & le battét,.& n'én veulent plits, &aia(î îe deilinént à^t^haftrerie, & en ad^ tnçtteut d'autres vigonr^iK & bons. Çej femme? qui caiiuçnt ^ foiat des coquSj^ font de mefme naturel que Ws~ pouksjf q l'ainfî* ne iolt vue femme ptefte à tair^ Tenfant , erie comme vne poule qui yçitf pondre , ie voudrors eftre morte , eitàaç deliurée elle chante CQAune celle qpi | : ponu : il neft que d'eftre cepen dant qu'6j| chante. Q^ycon tjt créa \ & s'en rit , 'diT fant, ie le tay quâd ie veux. Ainii fpnt nos femmes en iairs aâ:ions& defîts, teller ment que leurs maris eftans vfez > ou les ieftimaiits tels, ou le: voulans. ^Ipargnef de peur de les yier vont à d'autres , M quoy ie vou« admone:(?:e de la diffei^auce du péché mortel , & du venieL Le pechi mo^cel eft, fi vous aik:::: voir ia iêmm^ d'autniy çhex luy, & qnril vous titc , fan$ faiitçla movc fera toute i^ot^i te fdrei tenir la danie chez vous , le pe b^' fer^ ye* î%iel, leS| dames faifont amiî ie petit diiiorw ce yertueux , il ne fe peiit i'aii c que les ges amies uck façei^ïj parquoy j^s aducr? dcfjrucmr. . 28^ tllTaut âc leur ùiiit elles leur difeattcom^ lîi^eiit pauure femme îp/amie > Voîlre ma- îy ctl^ciç^c coquusé 5 & ce mot venant eiii'e coirtomi 5 & quaitffi on coiTpe la qucuç à ces panures im'iocens^ ou a dit fuîipienient coqii 5 & certes fans Mahu- metife ie vous diray, que c'efl bien aiioir laqueu/i coupée, que la mettre en d^tnger prophamo^ dans vn eftusrpubjic ou com- mun. Or le coqu eil. vu cyiCcvU poiace qii'il a deux pieds pieds, chante mieux ôc plus diilindement que nul autre, ayât de la ralioa iufqiies au culjque II cciapâfîoit outre, il ne feroit pas coraard. Z A B A- R E L. Mais voyez cet Alciûmifte com- me il auaiîe cros & mauhe menu ; ie ne {çay s'il court comme il a:trr"î-'pe, Ccrpàc §a!U-?d^ i'ay faittoatce^^ pai pout^ fçauoir & entendre .pai£iiacmci.^ la PU- iOiopiue : mais le voy c]ue iinques a cct:e heure, s'il dit vray, que ie n'y ay rien en- tendu- îi n'eft que monnoyeui's pour ie cognoiftre en billon , noltre smy & bon. maiftre Ariftote ne fait aucune mcntioa de tels oyreauXjnGtez bien ce que ic diray à l'honneur des Dames, contre celuy de tantaft , qui les appelloît befres, afin que li'Qa n'ait pas opinion cj^uc ie fuile entaçhié igz LeJdcyen du peclié qui les tait tayl^ : îe discjiiece' fat erioit: tact niais 5 tant veaudeciifme,. aine de plat pays, fot d'oiitve mefurcy badâut.de P de coiîfequence', qu'il pcnfoit que ce mot animal , fuft à dire heite j îl me fait fôu-^ umiruefeue Cônicieoce . belle courti- fanaç^ qui nc vouioit pas que- ma petit^ chieime tut ^ne^^cte^turé', & -ne lity piai-s fiait pas d'eftvii0nirBai : ï4ay ^^diidii-tilej Bichonne n'eft point créature , & ie ne Uns point auin: ai. Or nta intenant i'ay re- ceu vue grande iumlcre d enteudcire ; ie Hiis illuminé comme vri fcxiiotqni toaibc tout duiong dSadegré, & ie côfoi, qu'il y a des-oy(caux de poing , des oyleaux de ijïurre-5 à^i oyleaux d eipai^les , comme cTl oyfeaiUii deiiiacons5& desoyefeaux de felie: Les deux premier-s^ié les iailîe àmef- fîeitrs de la voiierie , mkriîiierie 5 faiKon- /nerie 5 & autres qiiifçaiient ^ppiicjiier le vent aux ailles, ie croyis cju-ii y'euft'des autruchers cjoi portàfsetdes autruches fur k doigt & les derniers ie les fpecukray^ à'zuzit que ie troaue en lesirdnoifam in- teliigibienient vne grandevcreufe & pro-^ foncie i. picnce , entant qu'ils k font naJ ttu^$?iicmmt ^ & icproticent par iinper- crcptiMe/tmifpiratioa de fub (lance, fai- sant v^ne- grande mutation fans change-, ntelit, acquérant vue iorm e fans aiter at i 6 • O adaûrable & efpouueatabie {ccret, eu-' tre tous ies/fea^ets ! ceux qui ainll deuien-^ ncnt ôyfeaiixle foiit parfaïtement , fans qii'oîi les touche j fans <^i'ik le fbitent, & (buueiit faas qu'ik J.e Yoj^tnt ou -fça- chent V de ^'e'a ..drouteB'^gcil^-e-j il eit per- m-tsck fe doiiteivde taut :-âLB-y>a:pr£ique hoinme qui a^a^ ^ €|l:lc^l>a^OQllÇ^. .Or pôut eiiix coqu il eitt eikè ;Crip^,ble^ & pour cet eâeÊt il iVat aooir \iie fem- i me efpoiiiée 5 & 11^ faut pas fecLlement a- i lïoir efgard à i.vmiene ou encolure myiii- qiiequ'vn iirOBime €11 peut auoir j à eaufe de Fiaôueatîe ious iaqudiaai efit m , ie^ Ion fon =i44^bnativK4^ ^& p^^dèitinee:: mais il .fautcoufiderer ,:k YOUîioii-'& pou- Hoir des parties interuenantesi en cette metainorphoie , qui agit exaélenleat au- tant de loin c|ue de près s ri n'y aérien en tout de fembiable v& difent ks akh^nii- ftesceqa il^ voudront de kur poudre de pioiectioa , ou cendre à faire des muan- ces: Cfcla neftrien an priie, àîi^iitànt q'.i'ii- faiit qu -il y ay t de ia prefçnce , ce qi i eit le fou tut le long.des ioiU's igtas , n'afTa- gira pas le Mecredy la cendre 3 fi elle ne luyei|: posée en propre perfonne pre-^ (, fentejôc tel fera ioyeufçmcut; coqu quand f il feroit à l'autre bout de la terre, & .ce ra yn inftât cette forme court plus vifte que Tefcrair. On dit, feJcHi le conte des bon- nes femmes 5 que les lo*ituës couuent kurs aufs auec les yeux : aufll ibnt tous ' animaux', parce qu'ils ne les l.ùiient pas, . fi. de fortune ils ne les ont perdus conmie la borgne , à laquelle, nous fauonahnes ^ tous les faiixbourgs du derrière T année pallée.Et bieiiiesQr'iLifs des tprt^ës, auf- quels elles ne toucni^nt: point eicipent à la? kn^Sc il fc f"i' v:ie.mutati5 formciie^çom-. xne il ce:.-. i;r4nsformaiîon, natureU les , f c icat ci^yipicouieataiA^ .Çe^ r , , fe voyeni en. ce ,qii eftxom-r- :i ■ . ai s en ces oy 1 eaiix rien ny paroi^i^ 4c chageJ, ny en la tornie.jijy es a,icideDS^^^ ny en la naturelle, ny en i*cipece intrnw ieque es former qui le rcçQiui::nt ians mu-' ta ion de fubftâçe, encore y ii.-ii duiriOU- viement au fubjeit de muace : mais en ce- faiy-cy, foie qu'il s'cfmeuue , ou ne .fe SBeuiie point , & quelqnfô abient qu'il foit il çft penetréjtraiafpercé; outrepercé ^ fur-- I^n^, enduit eniieiope , oc teiiemenr orga-» iiifé en fpecifique, & difposee formation, que fubitement , fubtiienienïC , tout d\n coup , voyla vn homme coqu^ comme il fera demonfbré tantoft. EP ï STRE, KJî C O LE. l'ay ouy autrefois mncn dir'ay pas cle quei ordre 5 de peur de l'can- dale 5 qMi fe raetta:it à preicher fit vne ample déclaration des péchez ; Corn- meat^difoit-il, encèr ceîiiy qui iure, il re- rafche foa cœxir & demanie pardon 5 ce- Iny qui vote c^eft pour s'accoramoder , Se ainfî desâutrès :. comme dit noP^re rime, Pere & nlere honoreras , afin d'auoir bîea derargent. U&uuvç de "chair n'accom- pliras ■ qu'au ec ' ïéi b'elîes ■ feu ieméht. F aux telraoigaage lie dîrcv mariage feu-^' lemeaf : mais cduy v^ui raii^arde, Heîas 1 que fait-il? il fout. Si cela cleurôit toute la vie, q ïe diHe toute la vie ! s'il deiiroic vn ah , que diiî^ vn ^ î s'il durbit vu mois, c|ùcdirie vu mois 1 s'il durpit ynàpur, que (^iïîe,Ya iour l s'il duiroiÇ tlietii^^ que =rmr rrmr^ïïTT — iidcy heîas vne heure ! hiUsle "cmûe hhm «lire au5c pauures defiiayez ! helasqnc^^ il ne faut que fac , facvfac ^ voila ^nG^m-- lire ame cHmnéè i aufii Monfîeur de Scnli diioit^vîue la Majefté de-B'^cu^t©^^^ p€c!ieurs. Quoy ? & en ce pechë de itixiî- re, & que penfez-vous cpe ce foit f C c(l vne petite plancte cpu r/ell pas plte lari^ ge que deux doigt 5 ' 'ilir laquelle eftafît^^ foudain on tresbuche ; & dis que tu ei^ vieil hérétique de tom les diables^ fît vous eiles de cette choufe4à^ allez en Ge4 neue : mais encore à ces coqrs.qtîefi à fïa ou pkiftoit ii vient à le (çairôîrz&qx*''^^ s'en fafche il fera^n fot , s enu ayant dû chofe qulny dimhwë ny accroifbfa âîb^ ftance 5 parquoy il fera encore plus ^^t^^ il doit auoir tette gloire çn ibn: .<:œîîn,i| 4e TeRre fans en faire femWant'îj^'aiî^ tant que tels on hoaore & beiiit , & moque de ces pifrea^jiii v^uknt faire lé^i /caaans , & fb tourœeaecnt comme a{^î ncstrop langiez. Or iamais lé> antiques!* dodeurs ne ïpeculereac tant auant , quc'^ roa met auant ce J formes qui font tant" exc^iien .es, notables & myftiques: & cei^-/ tes çecy eH: proprement Ce qai eft Ôâ^ n'eti: poait , & qui i^'acheue îîins cftre ne ï'dmmir^ nrr commenc é , coiiime dit e fl , qi^ e rhom- mc & la femme nç loat qu'vn corps,, parquoy va rninifti^e & fa femme font quVn :■ Ergo. va Miniftre eft niaf- k & femellew^(^a^cl è cts fb4'j3:ies^€iie> nomx point d%eurc : li Be faut poiot fpecuier les Aftrcs , les temps ny ics momcns ny fcnic '•iens qu'a y ^pperter de la commouité toi;s iu- ^taas &at propres à ies faire iTtpfiftcr, iS^ toiites. rsficbatres bon'ies à les exi- ler^ pocirueu qiîti 5^ ait de la vigiiCut aux doux heureux oiïtils de foniiatioii Naturelle , de que Ion If^ache & puif-^ I fe. O belles contemplatioils , queyoïïs elles vigoiireufes & grandes | ces beaii^ difcours me font voiler encor plus outre , cogiioiiikat le naturel des bons feigneurs à qui la foruiae doniie de deueiiir oyfeaux , & ie m'esbahy qu'en France & en Per- fe, nations tans rymboHfantes ^''on ne le ddîre plus que Ton ne le faiâ: ? ie ne le dis pas fans eau fe ^ mo}^qui fuis Geuvil- homme ^ qu'en tels pays cliacun délire l'cftre , & pour cf- X^ç G eatil homme faut auoir éxoidi If TAoyen^ . depontîcuhjc'ed aiioir deiix Waitx bran cards ttii* le front , Wfqueis on palîe ainf que la tefte de begace béant aux eftoilles Beaux oyfeaax vous m'apprenez beau- 'coup de bkn.ie feay à cette heure, & tout maintéBant, que pour vollre feule oc- cafion Wormandié eil appellée le p^: de Sapiencc, d'autant qu'en ce pays^ là les belles , bonnnes, grolTes grâces be- gaulles y y font no.nmees viz de coqs, qualî vis de coqus aiuli vis fîgniiie vi- dage en vieil François y doncques vifa,- gcs de coqusj c'e'ii: à diie, vis de coqs, font begaces, d'autant x^dc kui^s^tcftes foiit les propres ârchetipes , vifible des Inuilîhies viiage des coqus» Cette intelli- gence & propre intei pci-oifon vous oftera cic p ai.ie quand vous en orrez parler. Si la belle du Bois ( qui fcruoit Madame rAdmiràlle, naftie chère & reuereeDa- lueie ne fçây lî le dis encore bien , pource <}iie i'aage m'a ofté la m^moue ) èiK fçeu ce que nous venons d'apprendre , ellenje fut pas tombe é en vn tel inconuenientv Cette dainoifel elioit tort agrable à Qk îuaîftreire , poarce qu'acné fçauoit vne iiv finité de petites gentilefl'es & gaîantifes gui font CQiBUues, & toutesfois fecrettes. tiiaîs vtilcsàlâ Cour, Il adulent vnc fois t:}u'iln*y auoit point de compagnie eftra- gère , Madame deuifoit auec le Bois , Se luy difoit im'amie vraymentic vous ay- fne,i'ay enuie de vous auanccr & faire du bien : continuez à me bien feruin Mais encor,m'âmie^ui vousaapris toutes cc^ geatillelFes ? Madame , dit-elle, c'eft vnc Jamoifclie auec laquelle i'ay demeuré quelques années. Comment la nommoit- on?Excufe'^-moy, Madame, ie ne vous Fo- ferois dire. Pourquoy ? m'amie , en auez vous honte, n'eftoifelle point femme de ; bien^ Elle eftoit fort hônefte &tres-fémc I bié j elle auoit vue bône preud'hômic i de femme, mais fdn nom eft trop laid, & j trop deshônefte à direûe ne vo^ le diray j pas s'il vous plaift^ Madame. Si vous ne me le dites ie ne vo* aymeray plus, mais I dites le moy,!es paroles ne font point fal- ! les : Puis qu^ii vous plaift , Madame,ie le diray, mais aufli vous m'excuferez. Enda ' l'en ay grand hontç, elle fe nommoit Ma- damoifelle de Couruy. O ho m'amie,& cft-ce là ce qui vous rçtenoit î vous ne fçaurez point mon nom , ne fçauez vous pas comme ie m'appelle en mon furnom, qui eû le nom de noftre famille de Loa-» igo ^ Le Moyen \ uis ? llà Madame , que voftrcnomeft j Beau ! Voila comment on apprend en | habitant les fagcs : ainfi pai* hantife fe for- j ment les tcftes de begace ôc compas me- furant ie Ciel, CANON. -m Q Ve vous plalft-il l'y eftois ,nousfaî- fions Cl grand chère chez ces cocus, , que nous ietcions les porte par les fene- ftres çela s'entend fans le dire , commtf les heures d'vn ieune Chanoine. Tefezr vous çarufeurs vous direz quelque foliç- dont on vous fera bien repentir , taifez- vous vous-mefmes, à qui vous iouë tuîl mais encor à propos , qui eft le plus fou d^ nousdcux , ou vous qui lifez ôc oyez ce-^ cy 5 ou moy qiii le vous propofc » ainû^ (^ue dit noftre féal Socrates François. Enj bonne (oy monfieur qui èfcris ces galan-' tîfes , ie m cii donne le plaifit le premier,. & y a diïîerençe entre vous & moy com- me entre vn pourceau & ma philofophîc; ouy ne fuis-i'é pâS Philofôphc ^ fçaches^' donc que ie fay bonne chère de cecy puis fayât digéré/ie le baille à remafcher.ainfî que quand i'ay bien difné ie vay âaaKf^ defmienÎY. ipï ^: vn po'i vceau vient qur en fait fou pro* fit : & cependant qui penfeZ- vous que ic {ôh^à^ qqi vous produit tant de tefmoî* gnâges p^ruenir , vdus me penfez faire fednte j & l'oeil rougi rày comme vn vaiflaii d^'albaflrc: ie veax'dôc que ic fiiîs,moy;vous,YOUseftcs vous^toy, vouseffes toy,& ri ie ne m'enfoucie pas: iî'èft vray que i^ay .regret pour famoun des igndrànide ttiettre c^cy en la plus ma^ gnifiquc langiie dû moiide^tefmôin Char* lès le Oiiiî^^ 5'q^î dîi'oi t que les Efpagnoîs pkrroienc eh glorieux , les Allemans Cri char tiers, les Italiens en charlatâ5^,les An**! gloisenniatSjappriuoifez, mais les Fran- çoisen* PMricés:i& de fait il n'y a que ce ii* urc \ SiC belles^ trirgedies'jOugraues hi- ftbîrcs,qili 'ayét gracé entt'lâgage, toute feadinèrie & côte deiôglëur n'y paroifset poihe: voila pourquoy ayât tât de majefté Ciï^rreyjHty en donnât dauâtage,i'ay grâd geuf^ que çecy ne foit fi difficile , que cha- duû le cachct^ j dépeur auffi que les fe-^ 6rets ne Met diimlgue2,enqu^ ie crains \Hi notable accidfent j)ioùi: le pfaùure pcu-^ pie , fi les ^^ftinées if y oht prcaenu &r [itouiieuiOr eft4f)'& ie le fcris à la difpo- fition de niâ ftèlFiire, que les bons deftin^ ip^ £^ 'Moyen m'ont contraînt de faire ce que ie fay r pouf honaret: le monde , auffi i'eulTe mis j c ce liute en autre langue , mais tout ^ foa i tour,fi ce n'euft eftc de peur de faire dot- c xnir la içuneffe , ic Feulfe mis en la langue i de veau , mais quoy la viciflitude des cho* i fçs Fa emporté , l'eulfe bicndit ces chou- 1 ^es , fans que ie fçay comment il faut pat- ] çr , d'autant qu'il n'y a gueresde femmes i ^ui efcriue ce mot de chofe fans y faillir, ^norez vous pourquoy le vulgaire eu -ece ne parle plus Grec , en ludée He- ptcu, en Italie Latin : Se lacaufe pour la- quelle ces bôs langages ne font plus vul-. gaires,oyez cette vérité que ie prononce, c'eft pource que les fcienccs y font trai- tées3&fur tout la doftrine de naaquerel- Uge en Latin , & que Fon n a pas vouIh que lesdifciplines fuflent commune? am peuple y partant on a caché les langHRSjjj pour âuec leur fccret ne les communiquçt^^ qu aux gens de bien & d'honneur, aiîï(îî que langues de bœuf à la cheminée , q^b ne font pa$,pout legueux , au, moins, po^r délibération, fi quele tpenu peuple n*f peut touchet,& ma crainte qui lansdou-, te ^ura oQcafîon de duter,d*autant que cft que ie crains auicndta, c'eft que ec liiitâ ' Irérmnt \ eftregoufté fauouré & digéré,, en tafchera d'abolir le François , & oft^ de la bouche du peuple ce beau langagv de crainte que ces bonnes & meilleure dodrin^s ne viennent à tomber entre le mains du populaire , qui aducnant tel ca. feroic auflî aifémcnt la pierre Pbilofo phale que les doftes , qui fans fai;te la trouueront és encontres où nous parlons plus finement , & difons deschofes que les blafphemateurs prendroient en vn autre fens,&pourceil lesfautbien & diîi- gemmct pefer. 11 y a encor vn autre dan- ger de bien grandmal , c*eft que fi i euife fait ce liurc en Grec, la Médecine fut pc-- rîe , û en Latin^les Loix eufleat eft e abo - lies , & ne é'en eft gueres fallu que ie ne fayes mis en Hébreu pour faire plaifir aux Théologiens , qui fculs enflent eu tout ce labeur,qui eft la quinte ellence du Coras , des Taluitids , du Sefetholan, du Zoar , & tels liures faits ou àfaire^cequc ie n'ay garde , & n'en feray rien par dé- pit d'vn Moine Huguenot qui diioitqûe ceux qui eftoient en colere,& ne iuroient point, cftoient hérétiques , quelque ton- furé à poil follet , quelque Docteur con* fit m {erpQkt 5 quelque fabiicateur dc N ii' moyen profeUtes:btef quelque fat fe^jourra fe^- nialifer, & félon fa ccrivejle hyçpqcnfiâce^ dira tno^, de tous iTQps,a;mis^^y^ 4e ceu?; qui font çftat de ces piircs^ & rfai tes di ft ciplines,& proaoacera que nous fommeç tous excommuniez. , comme vue paire de; beaux petits couillcsfacrez,& pourquoy^ ceux-là plûtoft que les autres. La premie- te fois que i'allay en îïîormandLeien'y ftois iamais venu^encor.que l'en f^is com- me îe croy ou d autre p^irt , mais que nç V o u s d e fp 1 a iic, ie fu i s le pr em i e r M a n c eain quiFaconfelTe.Veftois ;iuee Le fage Bouil-^ lyjPhilofophe autant naïf q^a\n:qy^ô pa- té.Deuisât vn ioui: aiuec \% ^epxev&: fev;dit sât que par defpi t que le nç,gçy.ijiqis ;^çv^€r nir riche > ie ferois çomirê^Le^ fnerjes neurs ic vouërois panureté?: O hu dit; eHç rnonfieur mon amy qu'i} vous viennç point d'enuie-d'eftre pauure^,4 vous>Fç- fiieZjtât de gctils hôme.s.feignenrs <§^ au^ très tant damçs que dampi.felles,iie yous. feroient aucun accueil, pource que î!on ne faitnô pl^ de cas de panures que decouil- Iôs,on leslailîeala portejamaisn'entret,^ de cela ie me fouuiens qu'il eftoit vray ,& qu'à ce fou ieu , la chat rqe y.a deuant les b oeuf s 5 e oinij^e. dit Mj^fi^^^ ft r c a qi y facrex cneô're dauantage qui n'en n'o- fent approcher de tout.MARTi al. Vou-s Cites bien trompé d'autant qu'il ii'y a gés qui foient plus fut le cul que Moiiits & gens bénis, Mini.ftres & fçauansqui ercu- dient alTis, &: qtii au lieu de conferucr les fainâes ordres qui leur ont efté confé- rez., les quittent & abandonnant fordre de Dieu^fe rangée aux otdres du Diable , qui leur confcre grâce d'eftre plusvibaux que iaiîiais,& plus putains que les autres g€ns;ie ra'é rapporte à Fantique de Mair- môticr, qui le plaignoit que toiis fes 0joi- nés eftoient paillards & auoicnt desgar* ces 5 & voyant palTer vn icun c difpos qui trauerfoit vers la boulengeritae uage.dit- il, que mefme ce petit ruftre a vne , il fappella , & moineau, d'approcher , il luy dit, auez vous pas vne grâce comme les autres ? non monfieur, dis-il, faifoit vne grande reuevence , ie ne fuis pas encore ir> facris. Margot ma commère qui mangeoit de toutes fes dents, s'adui- fa de ce mot , en da, médit elle, vous a- uez tort de parler toufioursainfl en Latint deumt les femmes,elle eftoit tant attieti- ue à mafcher qu'elle n'auoit ouy que cct^^ te parole^ & continuant s'adreflTa à vn hô * N iiij Iç6 ^ Le Moyen jne d'Eglife, & luy dit , eft-il pâs vray nionfieur Faiirmonier qu'il a tort , ditçs doc a il pas tort;, à vous trois vis, & il luy tefpondit,à voftracons madaBievie difols> à voftrcaduis da^ qu'il faut parler fage- ftient deuant vous, non ie n'en ay qf/vn , dont ie fuis bien empefchée, cfcaam nie le demande , ie voudrois pouuoir le bail- Jcr à rente , à fin qu'on ne m'en importun naft plus , encor (ton pouuoit s'en ayder" faasquc i'y fuiî'e, cela iroit toute iour». Vous dites que vous n'en auez qu'vn , & îe ne fçay s'il eft cntier,pour le vray,tout: beauneiurçz pas, & principalement cç iuron qui eft toufioutsea la bouche des. putains, Ci on vous oyoit que diroit-on de vous?ouy auy il eft tout entier & ioyeux^ ie ny eu iamais mal, ic voudrois en eftrç toute, ie n'auroismal nulle pa,rt:mais paurquoy dcfiric^^ vous^ donc tantoft qu'il fuft feparé de vous.^ demandez-Ic à. Monfieur Robin qui a efte à Lubec pour Famour de ce qu'il m'en a dit, îe voudroiiî faire de mefmc, nous vous le demandons, monfieur, nous ne luy auons pas fait dîr^ çfçout^z dont ma râtelée. T H E O R EM E. I Ybec efl: vne ville fort bien policée , L & où il ny a point de pauui es / & h mfon occanonnce en eft, de ce que tou- tes lés perfonnes ne font comme icy , & fur tout pour le commun : de forte que ceux & . celles qui nailfent de bas lieu n'ôt rien entre les iambes, les maOcs n'ont qu'vn petit tuyau iivfenfible, & les femel- les qu'vn petit pertuis à piffer, y ayant és^ endroits formels de certaines cicatrices à telTbrt 5 efquèlles ôn peut appliquer l outils naturels dé génération s'ils en el^ bcfoin, & telsîliébres font coiVferucz pai la République âuec grande diligeiKc ôc (bin: ii biê qu'il ne s'y en trouue point de vieils, d'autant qu'ils les accommodcut de forte, que les ouuricrsles tiennent eu Feilat de quinze à vingt ans , & tels fo:- ^ à la maifo'de Ville^rcferuez pour les pau* ures & moindres perfonnes^ en quoyU. eft bon à cofiderer la fagelfe de ce peuple* pour iutant qu'il n'appartient pas à Or ^qus d'auoir autât de plaiiîr &c Ci fb que les honncftesgens. De ces i. (jti'ils Ciicft Dcccffité on les j 298 te Moyen. quoy on lès appelle banniers qnî Teruent à la commodité des gens de balFe condi- tion, pour anoir desenfans & faire des feruitenrs , d6 peur que Kengeance *^'ea perde >, & ces combaniers, & vibamerss îbnt comme fours , dont chacua paye le louage de ce qqll en apris,cen'eft point^^ falaudrie dédire ainfî^puis qu'il eft: per- mis de dire non de vons le prefte- riez tout entier, rnais ie ne parle pas de vous, vous , eftes Tourangelle. Pierre x'Hermite,. Ces Tourâgelles ibntchi- ches & fujettés cruellement à l'argent , toutesfois ie.nefç.ay s'il y a du mal . mais i'ouy vne fois vnParifien qui parlant des Tourangeaux ks appella bougrers de Tours, c'eft qu'il v^puloit dire bougrans, pourceque lesboiigrans^'y- font: voire, voii*e,c'eft qiie durant les guerres des hu*; guenotSjles Dames d'Orleans.bonnesca^ ^ â^oUques s'cfuyrent à Tours,& les Tou ' rangeaux^our les defennuyer les couuri- îent , auui ton dit chiennes & chiens d'Ôrlcans,&de là eft venu ce mefchant N vj joa LeTdoyen êc detcûable ptouerbe.Quc voulez- vous dire de couurirî qnoy ils comirireiît Icuts ieu? ils leur donnèrent des couuertures. Par faind Picot tu nous la baille belle, ie dis qu'ils habitèrent & dormirent auec elles, habiter & dormir n'apportent rien â- excraordinaire:le diâtre foitleStoïque^ ifay quafi ditle fotique,hâbiter eftà la re- formée , & dormir à chebraïque : telle- met qu'entre dormir auec vne femme, ou, habiter en Théologien , eft fait-e la belle tage que vous entendez, qui fe dit auffi la caufe pourquoy* Mais nem'abufez point,^ îe fuis femme de bien, il me faut fatisfair te, acheuez pour effacer finiure que vous , ïn'auez faite^ dites mpy qu'elle différence il y a entre les femmes de bien & les au- ttes, & puisie tafcheray.à vous conten- ter. Bien ie le veux auffi bien,ay-ie eftc ïvne & Fàutre en tout honneur , voila |»ourqnoy ie Fentcns , & finon que ie fuis vfèe comme la braguette d'vn poftUlon^: le maiftrevousle dirâ ,i'ay autre chofeà SOMMA I R E. QVaiid iè fus marice. pour eiîrè faî- tefemme de bien , ie portay de ma- riage plus de dix mil francs que raùois, ainïi que font plufieurs filles dei>ônc mai^ foiT, gaigné à faire pbifir à mcsamisi qua pleuft à Dieu qu'âuiourd'huy le monde fuft tel, il n'y a plus de bonaes perfon- nés pour bien ay mer j il y a quarante ans que ïon maymoit de fi bon coeur y voire de parfaiâte frefliuc , Se auiourd'huy on ne fait que feindre, il n'y a plus de bons I cœurs d'amour, onaayme plus , toutes i les vieilles parlent toufiours ainli. Tai- : fez vous cauicut ,& me contentez , vous n'auez pas fait tout ce que ie vous ay dit^ vdusnauez donc pas efcouté ^fi vous ne fçauez que ceia,foyez ençor autant tout €5 I Içs deux pour en apprendre. Or ie vous i dy que ie ne fçay cômènt on fera^veu c^iip {} vousen oftez enuiron de demy pied de place, ce fera tout vn : toucesfois ie vous àiray que i ay ouy direà vn vieil Spécula^ teur quil fitvn Commentaire fur çequc vous auez dit de cefte différence notable» qrx dlç eft telle que d'vn moiue à vu fouv ils ont capuchon tous deux aufll femmes^ ont dequoy contêtev tous hommes cap-a- bles, mais leurs vaitîeaux fontdiffcren s, d'autant que Fvn eft àlhonneur, ^ Faucre èdeshonnenr^ôc s'il y a bien pis/c'e(Vqijç femmes de bienfouuent reircmblent aux fous, d'autant quelles ne fçanent iouer que d\nemarotc, & en face fon profit qui pourra 5, vray eft que bons quùriers fçauent s*ayder de plufieurs outils pour bien faire^S: dit-on que les.enfans de iem- tùts qui font ainfi ^ ont volontiers le poil de deux couleurs , ou ont telles ou telles marques dilféblables au refpcâ: dçs fem.- mesdebien. Qii^ndaux putains^ievous diray ce que i'eji ay apprins durâiK,qu$ îe hantois la Cour & les gens du monde , î'oyois (quelquefois que fô^difoit de quelr qués Grands, qu'ils eftoient maris dcPu- tains, i'eftoisfi badinqueie çroyois que ceftoientcocus ; d'autatit que le hazard des grands perfonnages eft d'eftre cocu$ honorablement. La çaufc que les habilles gens courent cette fortune, eft, que Fefr chetde la tempeftc tombe volontiers fu^j les plus hautes pointes ; or i'ay e.ft^. t'^l^: né de cette faufle intelligence^vous deuez Ig^uoir/ bùy vous le dcuez y le vous ea mGnllrerây, .fobligatioa ) que du temp? des premiers hommes,il y eut en Mefppc^ tamie vnc dame. qui fe fît Reinf abfolu,^ tous ceux du pays qui parloieat en Her breu corrompu, la np^?moient putain^i c'cft à dire, madame^ en langue ^abylc^ nîcnne , comme did Raalaame çn fes ety- molqgies , imprimcesaua.nt mH|es ans ea la CHjne. Noftre hofte & bô amy en prc^ fta ie liure à Scalig^er , qn^-î^dllpalï^ par. Xonrs : vous trouiie.z efi ce'iiu;]^., Si vpM^ lëlifezque la Roîne ïîgnifîe damQifeye-;? hc'\t({^Cy\mt 2LUKÏt à dire què.fiîle4'hon-; neur : auffi pour Fhonncur qu'on poite. à TEglife, on appelle leurs çontuberq^les véfles S depqis ce temps-là les dames, g.ui. ont eu de la replitatio'n & opteftégrâdesi par le monde , & r,eleué'e;s en hgn^^eiii- , ont vouli) eftre putaii)^^^ noi^i qiU efté fort reueré pour la reuerjencé portée^ à vénérable antiquité, & n'y^ ^ P^Sj long, temps, ainfî que tantoft'l^a bien rern^rquc. fautre, que par honneur ^ qixand pivp^ç- Ipit des dames de là Çpur^ yoire/des plus fagcs & honncftcs \ :oh dj foi^ ^pout" denQ^<- ter c^ftèhonorablèairemblft^, le Bordc-^ au de laÇoun. Par cela belje^ §ç Icrez- jjlu$ fcaiida^ , iç le dl^ J^om^ij 3^04 leT^oyen. . ^ ce qu'il y en auoîç qui chauuiifoient lés oreilles , comme afnes en appétit, d'au- tant que Platon n*auoit point reparty,/ quand il a efté appelé fils de putain ^.auffi ks fagcsne s'eftonnent & ne fe formali-] fentde rien. Ord*autantque pour pa- ' jroiftre en magnificence , il faut triom- pher, les Dames qui cftoicnt pxitairiSjid cft, grandesjtriomphoicnt & alloient à la giierre > maïs pource que du commence- ment, a caufedeleur delicatellej elles ne fc pouuoiçnt bien accouftrcr au harnois pour s'y façonner elles iouftoient nud à nud aucc les hommes , & aihfi en cf- fayoîent plnfieurspour fé rendre plus ^d^ droiâes, accomplies & fermes aux cbnv^ bâts , afin de vaincre heur^iircment j ces jouftes fe faifôient brauement : Depuis les femmes qui en ont ouy poirier , & qui à caufe de troubles n'ont pas veu clair aux hidoires , &. qu'auffi les chofes dcfchéentn'eftant pâsfî rôidesny vigou- reufes que ceiles.-ià , yenoientà la iourte pour fe rendre leurs pareilles , ayant peur en tombant de fe blefler , ont fait tendre des linceuls Se beàiix draps. A- près, la paix eftant faite , bc qu*il fâlloic nwntmôïns entretenir les courages pai^ ât fdruenir* les exercÎGCs,afin d'y auoir plus de grâce, on b cii mis entre deux draps fur des bos lies. Les femmes communes, ie veux dire le refte des autres femmes qn ds oycnt parler de cesiouflcs ,'vouloient les efia- ) t\'\5c ainfi voyant qu'ileftoit licite d en- trer nud à nud, comme aux cftunes^cntre deux draps^elles ont rendu cela fi côm- tnùn, comme vous fçauez, que depuis on Fa eu en défdain entre les vieiUars de- daiga^eux , & hypocrites , ou chatemi- tcs, & ainfî lemeftier fe propKan^nt, ce ! beau & vénérable non de putain eft tcur- ; né en opprobre ôc tifee, ainiî que le fain^: \mm de Tyran a efté viré en mal : le vous diray pourtant que les gallans difeurs i cfcriuains , fç voulant releuer fur le bien dire & orner de belles fleurs leurs, propos tirant de Fantiquité de beaux mots^& des diétionseftranges, pour a-^ uoir de belles paroll€s,vfent fouuuent dç ce mot de putain en bonne part & félon fa vraye fignificatiou : comme fait Vir- gile, vfantde ce mot de Tyran r mais en- cor dites nous pourquoy auez vous parlé des femmes de Preftres? eft-ce pourdef- plaire àquelqu'vn ? non ou le me conta- mm, iem'abominç'j k deteftej, le trantc Lemoyrn mille, îe précipite, Fhorrible^îe rôtai- fez 5 taifez vous^ fai^tcs le boire qu'il ne foit enragé j ne blafpheme?: point pour vous fafeher fans qu'aucun s'eiifouGie ^ parlez amiablement. Efcoucez donc ie ne fuis plus en colère , elle palfe aufïi lé- gèrement qu'vn baifer de bien venu , & aduifez à Fantiquité , mere de ce fiecle telles dames, comme vous fçauez fout fubrogées aux fages & fainâes Vcftalles.. Celles'Cy font donc Veftalics } Se pource que cela cft rude à dire, on dit vefiailles j & pourveftcs, radoucilfant ce m.ot à lia Françoife, on dit facilemêt velfes^pourçc que cela coule plus doueemenr en vpftre nez. Otne me faides point de difcoùrs fur ce qu'ils ont des.femmesounon,ic vous dy & déclare, que qui n'ayme poiat fanimal de focieté,qui ne fait point de cas des femmes , ed fot ôc mefcbant , ou Sodomit'e, fi lailTous ces loups garoux inRrumens de toute fouillurcj vn homme qiit horuieflement aymc vne douce feiii- îïie,eft humble & gvacicu}< : mais cettuy- ^là qui les reiete, eflde qualité d'vfurie.r ^ mefdifant, malin, ennemy de Dieu des hommes-, & qui faille faire coupper le boiît^ rcft; c'ejl autant de cas rade; voila vn affaire faite , aux mtvcs. fûmpomtius^ Les femi>i€,s hantans les gens cVEglifexe font, pas leurs femmes, .^raipcbi vonsr y efles , non , elles font chambîktes^ puis femmes ^ puis Dames & Maiftrcf- îesp S TAN CE. E s chambrières ne font pas aînli qiie celles du monde. Sauez. vous cornaient elle tiennent fert le petit.moa- fiziii' , & fi c'eft auec tout honneur ^ quV ^iUî fi nç fqk prenez y garde .^ quanàce ne ^ferôit;: , v n gueux , fi elles parlent de luyv elles diront Monfieur f^ns qncnë ^el- ^es ne font pas comme cette damoifcîle qui s'efiirnant plus noble que fou' nïary quand, elle pa^k de luy dit, celuyi là^ iJaifin Tievre j^^^ f omii'Luefque, Encar que i^' ne vous face que /ve^fer. à boir.e ,fi me fercz vous sll lyy^plaîfl: Phonneur dse mouyr en la delïence desfemmes douta- liez par lé, & aufquelle? i'ay part. Quand l'eftois .Vicaire , i'âuéis vne femme à k riiode & vfage de viceircrie : depuis m'è- %nt remis au monde 5 elle fut ma fe.mm^ joo Le Moyen efpoufée félon les droits & vfages des au* tresians, quâd les femmes du premier or- dreou du iain(5t,& principalîcment celles des pamires Preftes, parleiît de leur mef* nage & Proficiat , elles difeac , non point comme Dames abfoiuës , elles ont bien plus d'honneur au refpeâ de leurs mai- ftres , tcfmoing celle de Meffire Biaife, qui au four fe plaignant de leur petit mo« yen vadiouftoit, helas ! encore fi ce n'c* ftoît nos Mefles, ie ne fçay que ie ferlons: nais ce n eft pas tout , elles fe tiennent fi bien pour femmes que fi celles des Vicai- tes trouucnt celles des Meflieurs ^ elles leur feront honneur , & celles des Cha- noines fuiuent la dignité & rang àc leur Monfieur , & penfez vous 5 vous qui ea 3riez,<]^e cela ne foit pa s vray ? pour le vouç faire croire ^ie m'en raporte aux Gueux, qui aux grandes Feftes les voyans venir de la première grand Meiïe leur crient àlnfi ; Nobles Chânjhrieres ayez pitié de moy , Voila Mefficurs ne vous def- plaife , il vaut mieux en auoir chez foy pour s'efrattre en bon Chreftien , que d'aller comme mefchât voUcur courir ça & la en danger d'eftre pincé au colet , cô- ijie Corau,qui mourant de la veTole,fguf: âeVaîHeniY. nxoit, difant : Helas ! iccognois mainte- lant que c'eft chofc moult fainde & iu- que de viure de mefnage, A r e t i h ^ ^oi h^net>e moho parUto delU Vutane , tnd non bai bm intefo ehe e qtiejîo ne fape^ te letimologia délia futan^^ fetcheyot debt te faper vna région warainlloft y Cr Joi ng* t4Yî de U deriuation di tanîo nome e celcbr^ fOy non folam^nte delà noi tna dal toufo il mon* da^afcoUte cloniiue^t nGtAitaue j^ufan^ fe dicè per che gli putteJa fdn4. > Vù:riit^l fâ fafcha de cela , & dit que Ics chores puants,font ceux de celles qui foiit des enfans , d'au- tant quiC le cul y pafle merde & tout: mais ceux des putains font il fouucnt brayez &:fauonnex qu'ils ne pueitt point. Se que FAretin y mette le nez pour mon voir* fiante. Il eftoit bien queftion que ce Maquereau d'Aretin nous vint troubler, & en parler quatante lieues après la pré-^ miete parole, il a fait comme le Prince de delàles Moîits, qui demandant à Paris, I çcr Infor de velurs , & le Marchands qui I penfoit qa il deut en prendre grande quantité Jny ditjbranjWan* Ce feigneur eftant fut la montagne dè Tàrârc^ s'^iî I fouuint&clcmanda à fes gens que c*e- iloità dire braa, le plus hardy luy d/t^uc |io Le Moyen ceftoit merde :Ha . dit ledit feigncirf^^a ta gorge marchand de Paris : c'eft iuy mcfme qui ayant mangt des lentiUes qui hiy auoient efchaude la goule,& fe tton-'^ uant en vn champ , on luy eut dit que c€: qui s'eftoit leué eftorent icntillesjpiquèz, piquez,dit il 3 qu'elles ne bruflcnt pas les* pieds des cheuaux. Mais rentrons à pro-^ pos.du mefnage de Co*rnu , qui eft de t^nir conftammét à vne chofe^de peur dé pis i toutefois le bon PerePerault m'a a-*; pris qu'il y atroisfortesde choufes doiVt:' il fe fâutgarder.Qnelsclioures?choufesà^' traiiailler naturellcmentjchou fes à'chou-.^ fer ^ çhouCes que les femmes portent fans * leSilaiffejr^^^à maiso^ie nefçautbis rnieii^^ dirç ,ifijje,ne les nommois par la tefte dii^ confi ftQÎre, O r ces trois chùfes font^Far-- nieVle trop hanté,!^ pauurç : gatdez voits diij G^a at^€ de ptur a^ftre tué , en frp^ fanç le pèche mortel , iè vous afieure qii' ii ny a^ poi^it de plaifir à feftrc , nèn plus qu'à cefaite pendre quâd on ne fa parsiaro^ coufl;\imé v;dVn trap>hante, crainte d*a-, uQf|:^QÇç$fioiïs uidicîaires,Qli^eft-^ce>rau-:^^^ pouç]g(qiiellès'on ferdit reprisdt ftice,cQmn:\e d'^uoir vn chancre,chaude- > piiïe, pô\ilaînis & aîiiû ^ palTer îa paiîe moyenne , & haute iuftlce: pour à quoy jôbuicr , ie vous diray qu'il y a vn moyen , c'efi* que vous faciez com- me les chiens après Fauàit faid., léchez vous le cafus iamaîs chiens n'ont mal, auÏÏiJeur cas , eft dos , qui eft dos , quieft fore propre à faire des curedaas pour cel- les qui baillentou badinent des doigts aù-^ tour leur vifage,quand on les fonde pout fçauoir Ci elles ont la matrice clofe.Apro- pos de chien^ie me fouuiens de M', le Cô - mandeur de CGpe(ieres,qui defiroit eftre comme 5. fortes d*animaux, à fçauoirjâinfi que le cygne qui plus vieillit & plus em- bellit, corne le chien auquel viellitfant le mâbre g.roflît,&tel que le cheual&le cerf, qui plus vieilliirent plus k font , & d'vn aâfamé : ie reuiensànQs mQutons,j'y pen-»^ foisjd'autant que voyât cè poiM q cmdois que ce fut laine i va affamé vqus ruinera,^ il V ou siengloutîra, & •!! n'en mouàîrez pas," qui eft le pis. Voila vn bel enfeignejnent^ Stdmms.Hçiittés vous auiourd'huy autre j chofe que de parler de cecy ?quoi,de ceci, il faut parler de cela auffi,«3<:en dea qui ne., letoolt on Boubliroit^qui ^Qublirdîti j>r on ne le feroit, fi plus on^e le faifoit y on ne mangeroit plus* de chapôs,ny de Fard» i Le Moyen Ces Réformateurs cy veulent tout per- dre , & bien ie m'en teirày, & le lai liera y faireaux autres, & an Maiftrc de céans, fuiuant faduis de ce Gentil-homme qui foupahier céans, qui difôit qu'il napar- tcnoit qu'au maiftre de la maifon , & au coq , à ie faire B. ie m'en fouuiera > fa fille voy ant le coq qui caaquoii^ ics poui« les à petit fcmblant, il faut dire cauchoit, "tn bon François, comme tantoft le difoit nôtre matftreBarrelette,parlanc de ceque font les autres animaux , & ainfî que ic luy ouy dire en chaire , il proteftoit de grande douleur de la faute quife corn- mettoit au genre humain ; c'eft que les grânds,& ceux,& celles qui ont des luges leurs amis^fî d'auanture vont s'exercer ie bout autre part , ou faire amitonner fou- uérturefpeculatiue âpres nature,cela leur cft io liment imputé à faire ?amour en tout hofiricur & galantift : mais fi c'çft; quelque panure diable , cela fera àlêt a- dultcre , ou paillardifc ^ou rapt , & puis vous irez à ces luftinians de tous les dia - bles, Qr ie les recommande tous à Chapi- tre , $*ils veulent eftre gratifiez : ainfi ih tut pimir ceux y ou celles qui n'ont dc- quoy dcfaruenir. jt^ quoy maintenir , ou acquérir réputation: ie m'en rapporte à ce que iadis nous fâi- fions en nortrc ville dp Rome, fi quelque pauure preneurs de loups eftoit furpris en la reuerb.eratlon naiurellc,il eftoit me- né en la place publique , & là on luy ap-j' pliquoit de la poix toute chaude au cul, qu'après on tiroit : & ainfi on luy arra- choit le poil,& puis en vieil & bon langa • gc Hetrufque , on le nommoit droUe qui auoit la fe(îe tonduë. Cette fille quoy redi- tes donc, le coq failbit mine de donner la venue aux poulies , dont cette fille qui le voyoit,& eueftantfafchëe,pour Fintereft. des panures poulies qui eftoient trom- pées, me dittouthaut , voila vn coq qui fait bien Fyurongne, il auoit pcut-citrc Fefguillettenouéescomme qui rechcr* cha long-temps la belle Marguerite , a- uec laquelle il fut marié : mais P, fon co* riualqui eftoit fafché de cette alliance, & qui aymoit la belle, leur noiia Fcfguii; jlette, fi bienqueiamaisilsne peurenta^ lUoir accoitance myftique Fvn de Fau- tre , qui fut caufe qu'après plufieurs procédures R. fut déclare impuillant 8c partant dcmarié , & puis par ie confcn- tement de tous P, fut en grâce , & ma- O 514 Leîyhyen né auec Marguerite. Le foîr qu'ils de- uoient coucher enfemble, la belle eftoit allée en la chambre pour Pappreft er, ou ayant veu d'ordre les befongnes, & la tauayole de P.ea y nieheant elk trouua vue dguillette viollette nouée , qu'elle print fans que Fon s'en apperçcut, ayant aduisé à ce petit mcfnage , defcent & fe vint remettre en la trouppc , dont elle ne s'eftoic retirée qu'a Fheure qu'on drelîbit les tables pour le foupper^qui eft le temps que chacun va à fes petites commodités. Se les filles piiîer. Le foir comme on eut bien d'ancé , qu'il ne s'en tallGit gueres que Fou ne parlart: de mençr coucher la mariée , qui fe faignoit ladt. P. la vint eutrctc iii% &c bien ma maiftreiVe commet vous va , elle luy reipondit félon Faduis qu'elle ewt, & fe mit à deuiferauec luy, furquoy elle luy conta qu'elle auoit efté voir fon deshabillé & adioufta qu'elle y auoir veu vue e^uillette nouée,doat il fe p^-iatà rire, cilePenquefta qu'il auoit à rire,& il luy conta qu'il rioit du bien que cette efguilletteluy auoit fait^efiant eau* fe qu'il fauoit eue Apres qu'il luy eut dé- claré cette fourbe , elle ne fit rnipe aucu- ne, auffi fe prit à rire ^ fans dire qu'el| eut FeTguiliettc.Qr il fallut faire colla? tidnî& déshabiller la mariée : La mariée eftantauecvne iienne chambrière d'Ige, qui fçauoic les fecrets / fît femblant de vouloir aller à la . gardé robbe , mais el- le alla :bien plus loin. Elle , auec cette bontie femme prit le chemin de la mai- fon de cepencfeiritx^a^la cherchoit , & peufoit*on qu'on: Feuft deftournée pout rire , comme fouùent il aduient. Eftant arriuée.çhez R. elle defnouë Fefguillet* te 5 & s'entrecommuniquerent Içs dou-. ceurs pretreiidurs > & fautre fut le plus- fot. T Y R p I M. Mais elle d'autant que demeurant auec P. N'euft pas laLlIé de s'^bcoinmoder auec R . ^çomme il a uin t a i.iortre amy maiilre André qui à cette he^ur^eil Serg^it :il auoit vne Prcbende à Chartres , laqiielle il laiifa pour fc ma- rier auec vne belle fille 5 à laquelle au lïiatin de la première nuiâ: de les nop* c:es il dit \ ëc bien m'amie , tu vois xom-J t^e ie t'ay me , d'auoir Jaitré ma Preben- dje pour t'auoit; Çft d^ yaus aiiez fait vne grade folie^vousdeuiez garder votre Pre^ béde^vous n'euflîez pasljaiffé de m'auoir. Elle fçauoit donc qu'il y a des Chanoines a[ui fouaillent : le penferiez vous ? vra- O ij LeMoym. ment il les feroîc baux voir , lî cela eftoit ilsfcroient des ciifans qtû ièroient char- tiers , qiii m€neroienc perc de raere àtoiis les diables. Pourqiiây non ne s elba- tront ifs auec les femmes ? auifez-y: fçaches que Cloiftricrs qui n'aiment point les femmes , font toufiours après à rekfcher quclqiie vieille herefie, fous ombre de defgoifet fur la reformation,: parlant des vices qu'ils imputent aux au- tresjlefquels font plus tolerablçs-que les leur. He bien s'accommoder $uec fem- mes n'cft pas tant mal que de ttaubler la Chreftienté y ôc puis , faire tel œuure ap- porte la béatitude : de là vient qu^on les appeile Beats pères. C'eft bien parlé cela, âum ne fautâl pas dire comme le com- mun ,qui dit Beau- pere ; & certes il font Beats 5 c'eft à dire, heureux, d autant que ' bien4ieureux eft le pere qui n'a point la peine de nourrir fes enfans. He gay,viuc famour , dit Fautre , il n'eft que d'eftre quitte, lîbre,& iouyr de fes amours, ainfî quepuilTions nousauoir fanté & de far- gent. i âeVdrutnh. 3X7 ABSOLVTl ON. Chçuons en , gens de bien , & iaîf- foDs ce^ Théologies tuec leurs ver« tus Théologales , quant à nous , fuîuons les quatre Cardinales, qui font Rire,Mâ-' ger,Boire &c Dormir. Telles font nos ver- tus, Qiynt â celles de ces malheureux .Thedlogeas , font félon la penarde re- imatque des Scolaftiques.ennemis deNa- ture,elles font,Auarice,Enuie, Bithumîe* Par monferment>& à propos dVne vertu Théologale, ie me fouuiens que du temps que nous eftions hérétiques , & allions au Prefchc, que nous ouy fmes vu bon conte^ i'ay qu'afi nômé le feigneur qui nous me* noit 5& l'eulfc bien conchié voftre Pré- toire. Or nous allions gayemet , comme Pèlerins qui deflogent , & nous dogmati* fions par plaifir fans péché. Le Preux, ce bonmarchant , eftoit aueenous , qui ve- noit frefchement d'Allemagne , auffi e- ftoit-il arriué en Hiuer : C'ell ainfi qu'il auint au boiteux Laurier qui entra céans, & Multon luy dit , foyez le bien venu,îe peafe que vous eftcs venu par la plnye» vous eftes encor tout tortant. Ha ha , Is • O iij ■ ^l\S Le Tsioy'n ■ Preux nous contoit des miracles qu'âuoit fait Paracelfe en Gernianie : Ho , tu t'en fouuiens bien Couillette mon amy : & à vous auffi Coiinaut , vous faifieilè Ibyà- geauecnous ?ainh il iious empHfio^i^idc telles merueilles , faites a la pointé'^de la pincette,au raiiTon^dè k cornùëiau tin tia àe f alambic, & à Tombre du fourneau ; & ainfi ampliiîant fa gloire nous difoit qu'il auoit guary toutes fortesr de mâla:di'Gs. Gomme le luy faifois hoUette v voire 5, et dit-ii , il en a melme gua ry àt la bqugre- tie. Dieu faune les Chameaux hongres. Voila de belles disées ^ de beaux diâons, c'eft ce que noftre grand chien aboyoit toute nuid î iriaiis ce qu'a chante noftre coq 5 entendez^Vôus bien le iargon des beltes ? Pariez à ce-'maiftre qui parloit tantoft en poulie. Pourqi^oy non ? Vn chien abbaye bien à la Lune , & vnt chér vre regarde bien vn Minière , & vn chien va Euefque,dont moult il s esbahit.Mot, paix là gardez de tirop dire -, nous auons parlé du Roy des Alquemilles , n'en di- îbns plus rien. Pourquoy ? Il n'y a point de danger , puis que depuis qu'il a pro- duit (es œuures , il a fi bien mis FAlque- iT^ie en la telle de tout le inonde , que char cun s'en veut méfier : il n'y a pas nicimes les Damoiftelies &les petks enfans qui portent des foufflets à leurs ceintures^ c'eftbienà propos d\n Eucfqac, venir à vn fouftlet, partant que vous diriez, & nottcz cequeie vousdiray. Lidis iin'y a- uoitqueles Ecclefiaftiques qui touchaf- fent aux fecrets 3 & furiout de ia pierre Philofophale ; aulïï tous ies liures nou- ueauxqui en ont cfté faits 5 font iiïus de Conuents. Or eft-il que lesOrieniaux ont eu les fciençes les premiers, & comme cède là venoit , mcfFieurs les Contes de Lyon Farreftercnt, & s'entre communi- quèrent ce fecret,fi que tous s'y rendirent niâirtres: enfigne dequoy pour tefn-oi- gner leur gloire pour telle inuention , ils ont depuis toufiours porté des foufflets fiir ia tefle > ainfî font ils mittrez comme beaux petits Euefques portatifs, ARTl CLE.. ^f^M pour vous rendreioyeux corn- 4^/11 ^^^^ vn afnequi a va bastout neuf, ie vous commenceray euçores à vous dire qu'il y a icy plulîeurs mciîicurs O iiij $ iO Le Moyen qui fe fafchent d'eftre nommez , poui'ce qu'ils defdaigneiit !a fottc gloire , &ne veulent pas qu oa eftime qu'ils foient pa- yez p.our cela. Penfez vous que Ciceroa Ibit aiie qu'on dife de kiy : Voila des epi • ftres qu'il a faites ? Non non, il veut que Fon croye qu'il eft auec vne belle cfpée îaifant le tiercelet d'Empereur: ainfi plu- iîeurs qui fout. gentils-hommes portant Iesarmes,tefmoignêt par leurs efcrits^que ce qu'ils font en vers ou en profe , n'cft quç pour dire que s'ils y prenoient autant de peine que treize^ilsen tireroient quel- que efcijantiîlon. Ceux là font ga-lands,,, iis.oat. le laurier des arnves.aù fouuenxiU ne fçauent gueres , & -encor moins aux lettres ; d'autant qu*il eft mal fcant à va guerrier de fçauoir -, & puis dites que vous en auez hérétiques , qui creuez de defprit quand vous voyez vn hoii.me df bien quiprohte,& que vous venez à li- re les vies authentiques des Peres,& vous, ne fçauez qui lésa efcrites. Or çà , pour Famourque ie porte à la bonne Chré- tienté, ie vous veux enfcigner vne cho- fe notable, Ôc quç vous ne trouuerez au- tre part, pource que ce qui doit ^ftre éi<9;, dojteftreicjç, ladisil y aupit vne,; forte de gens qui viuoient quatre fois au- tant que les autres , il y en a encor en la Hiérarchie de double linge. Qn'eft ce à dire ? que tu es fot j ceux qui oncvn fur- plis, n'ont-ils pas double linge. Ceux là font les fecretaires de vérité, auffi ont ils charge de confiderer les femmes groffes , & les enfans qui en naiffent , afin que s'il aduient quequelqu'vn foit, ou grand, ou faintjils fçachcntà direcequedeiia il fai- foit dedans le ventre de fa mere ^ encore qa'elle eut vefcu cent ans, He bien, vous ne fcauiez pas cela ? le vonsendiray bien d'autres, fi vous me voulez prometirc de nevous enquedrplusdeno^ àw.hi quelî vous le Içauez qu'il vous plaiie vous en donner au cœur ioye, mettez leurs noms deuanc iesarticles de cesdirrlogues. Cecy fe fait, pource que nous fommes au plus délicieux des fecretS 3& on diroif, c'eft tel, ou tel qui les a defcoùuerts, il ne le tant pas : ie ne fçay fi ie me pour- ray amancher endifcours. Là donc, mon mignon du Touret , pour Famour de la compagnie, ie vous prie ne me-reprochez la vieille mode des Dames , ie m'en fou- lûens affez. Quand i'eftois Pagode M^- .dame Côbardauit,il aduint en ce tëps-1^ ^it-; Le Moyen que nous allions en vn voyage d'Amour^ i'eftois crmerillonné comme vnc facre ; les filles eftoient allées ploy er le touret , e'eft à dire,pUrer.Oril y en aiioic vne,qui pour n'auoir eu le Uifir de fortir du cha - rîot , auoit chié en fes queues ^ fous k nezde vous : elle eftoiten ia garderob- befort empefchée, & couppoit le der- rière de fa chemife, emplaftrée comme lecacaplafme d vn goutteux -, ie l'efpiois, d'autant que c'eftoit vnc belle foireufe. Elle qui m'aduifa , me va droiâ: ietter avi nez , ce quelle auoit coiippé de fon derrière : au diable le parfum, i'en eu vue belle mufeliere , Se Dieu mercy & vous, vous m'en faites la guerre. Ho bien , ie ne le diray plus , en da pourfui- uez. Par mon ance on pourroit aller ^âtitvc parc , qu'on ne troiuicroit pas vn Hoiï)-me h délibéré que moy : ie vou- drois uour rccompenfe , cher amy , que tu eu (lés efpoufle , ce fi à dire, que tu fulîes marié à la plus iolie Nonnain du monde. Ho, monfieur , pardonnez- moy s'il vous plaill:, il ne mappartieht pas : quoy -, ctk la prcdrix du monde ! il faut bien pour colîoquer la douer auec; lefaifaat dumondcj qui cft le Chaaaû. de fdrifcnir ne, ainfi tout ordre aura Ueu.He gay^gar- dez vous en: mon pere qui auQÎt man- gé de la vache enragée, & eftoitdclié comme foyô.fenduë tn deux , auoic faid mettre au front de la porte de fa mai- fon. Chafje\au loin ces^Vrefires €t ces /Moims^ Et donm7y^entYée à ces C h^moines. Enda toutira bien y puîs> que noiisri- mons : Monfieur Bacchus commen-ce à faire mines auffi bien que font les Moi- nes. Q^Tefont les Moines ? ils font des traiÛs mignons , &c de fait, toutss bonnes rencontres & prouerbes vicox viennent d'eux, & toutes belics inuentions en for- t^s^jtefmoin les rnpyens de faire Kafter lesioursaux Papts, Empereurs & Roys, mais pour la modcftie de Pfcllus qui me le faiâ dire, ie pafleray outre. V ra- ment ie vous diray vu bon conte de frère lan Dillolez,qui prcnoit les poi- res debcn CreBien du panure Tourne • . rcaux, qui luy diroif,frcre } an ic vous voy .bien, 6. fvere lan de mettre, au capuchon, difant, quand tu ne me verras plus îe m'en irgy^ le panure homme s'en alla ca- cher, 2^n que frère iâ ne le vid plus corti- niC le Gçntil- homme de Boufillc .qui le ^z-^ Moyen cachoit qiud il voyoit les panures qtiî luy defroboient fou bois,& difoit quille fai- ibit pource que s'ils Feudent veu , ils n'euflent rien] emparté. Frère lean def- cendu^ Tournereau le prit à part , & luy dits frère Ian,lVlpnfieur le Prieur mon 3my, viuons en paix ie vous prie , ne me defrobez plus mes poires , i'ayme mieux. vous en donner. Combien m'en -baille- ras tu? levons en fourniray trois quarte- rons.Ho ho, dit le Moine,ie n'ay garde de faire ce marché-là i'y perdrois trop:San- dé celuy-là fçauoit bien le Tu autem.He bien qui pourra dire ce. que cela prétend, s*ilaaefté Moine,ou à peu pres:auffi nul ne peut mefdire,ny bien parler d'vn eftat s'ifn'cn a eltë , ou s'il n'a trop fréquenté les compa^^nons. Qnand les Moines di f- rient, ily en a vnqui eft en chaire, qui leur faic kfture des aftions des Strapes êc ainft legendant^ilbarbillonne les oreil- ies de Tes Confrères 5 qui calFent la bribe. fans fonger à ce que. dit ce panure lam- ponnier, qui eft là haut perché fur les in- tentions àefnoUées, bien loin de ce qu'il ' dit : d'autant qu'il a Foreille attentiue. vers le Prieur , qui eft fous le dais, oU en ia bciie place à raqiiler des intel- de "P^mmtf. jzÇ îîgences de tripes, durant qnoy il fe' fou- inent par fois de ce panure diable qui s'ef- guelle à faute de s'efeouter,6c dit en tou- chant du doigt fur tablcyr/^^/iîfw. qui eft à dire,qu*il finiffe, parce qu'à chaque bout de leçon on dit cefte fin. Si de fortune ce Ledeur eft fi fot d'auoir plus d'attentiôà fa leétute qu'au difner34/>^^>,& qu'il vueil- le acheuer iufques au fens parfaites: que aînfi il perde le tcmps^les autres difent,en coucliiiant Chapitrakment contre luy qu'il n'entent pas le Tuauiî7n ^éinfieft-îl du reftcj cachez^ le. Asclepia'dês Auant que laiiï-er les Moines , & deuant. qu'ils nons oyent> voyez vous^en voila vu qui regarde,c'cft le mcfn^e que ie vy,tant arguer quand noftre M^. Benoift fut palTé Doâeur, iltrepignoit, & venoit aux ar- taintesrparquoy il y eut vn Dofteur^qui fefâfchant5& fetournâtjvid ce Carme,& pour ccqu il faut parierLatinjluy va dire, ijîe Carmen : à cela il fe teut, ôc ne fut^ plus fi impudent, pource qu'on dit. Bran poui: lesGarmes r A caufe dequoy ? Nefçaues^ vous pas qu ily a les quatre temps pout les Mâdians, ainfi fait au compofto Poft, P an . Cru • Lu bran o Quàtuor ttmpoïH^ Bran^, ??^^>-v5ft/g^5î^ 1q5 Gordeliers^qui ont vac p-6 le Moyen corde toute preftc. Cru,c'eft pout les cobins,qni ont la Croix.ils fontvichesXu pour les Auguftins, qui font luxurieux, à caufe qu'ils portêt tantoft le blâc, tantoft lenoir.E.tbran pour les Carmes, Quelle differêce y a til entre Son^^ran , Ôc Mer- de lie le diray.. Son,eft pour les cloches, ou bien en viét.Bran^pour les p#urceaux^ & Merde pour les Médecins tmais pour vous. A hajhe, voila bien dequoy vire laif- fez nmoy conter ce que ie vouloisdire : ie vous ^iray ce que frère Ambroife le Sene m'a -dit d' vn d;e fes Confrères ^ quand i *e- ftois enfant, & dont ie me fouuiens,coin- me de ma première chemife3& vous de la première fois que vous vous torcliaftes le cul tout feul, après auoir appris à manger tout feul.. Ce Confrère auoit nom Ferrand , qui eftoit gaillard, &auoittoufiours plusd'ar* gent qu'vn chien: parqnoy il payoit pour vn autre, nomsné frère Margeou, qui fça- * uoit deftourner la biche:Voila conmiçnt les inuentios fe trouuêt pour auoir du cré- dit. Sur vn bonaduertiirement, CCS deux cy vont enfeiuble chez Confcience, qui auoit vue çhâbrc.garnie d'vn lid & d'vne couchette* Vous parlezdes Moines que ne mettez vous auffi fouiKt des Mini- ftres encâpâgne? Ils ii'ôî; encor guère re- gné,&: puis s'ils venoient à perir,ainfi que cela auiendra bien toft,d'autaac que ieut fôndemét^fl; (o\h\c,§c quefan en trouue* toitUnt ence regîftre : celaferoic efueii- 1er les efpi;its,poiir s'équerir qu'elles gens s'efl:oient:& parainfion reueilleroitFhe- tefie.qui fera efteinte comme feu de pail- le fur Feau, quâdon aura toufiours queU que côtede Moine qui fera rire^aii lieu de s'aller a mufer melanquoliquemêt àégrâ* tigner la Théologie pour en abufer, Ot en la chambî^e préparée aux Moines, il y auoit vn malade à demy guary ^qui eftoit dans la couchette, & le grand liât fut ap- prefté pour ces deuxamis: qui après fou- per fe retirèrent pour fe coucher, Ôc en fc defhâbillant pafkrent de propre de con- folation à ce malade, qui incontinentieur donna le bonfoir^Sc eux à iuy.& femirêt au Vid:. La dame qui auoit faiâ prouiiicn pour t'exercice du cas, auoit baillé leaiot à la chambrière, qui lailTaThuys ouucrt, ayant fait femblant de le fermer. Quelque petite, efpacede temps apres^feîon la-dili- ^eace qu'en auoit fait Margeou.vindrent deux mignonnes telles que celles qui ont .^iS Le Moyen cy aptes efté dites eheures à oreîlfcs d'e- flofe, & fe placèrent auec toute humilité auprès desfreres qui les attendbient,non touchez de Finfirmité naturelle ( auffi ce n'eft pas de tel biais que Fon pèche, com- me certains malotrus dcDoâeur s veulent prouuer> pour defguifer leur pu^wte am- bition,ou trifte âuarice) mai s enhabileté, ga y été, vigueur, & fermeté de nature/elô lefquelles ils firent leur deuoir de cogne- bas, felîer les doucettes, qui s'en trouue- rent naturellement bien pour la delica- tefle, que par fimpatie, elles. en reçoiuen^ es oreilles, par le grand bien que cela tait ou il touche. RISEE. CEux cy firent mieux tant pont tant, que les deux Cordeliers qui furerït en équipage. Mais encore, pourquoy eft- cequeles Mandiansvont toufiours deux enfemblc ? Pour fe faire compagnie, c'eft à dire. Mos hreuîtas [enfus fedt conimigere binos . Ceft le bon vin de Madame qui me fait aiafi'dire.O liqueur prophecique,be- mgne humeur qui nous fait doâesj,radou- cis nos adiierfitcz, & refiouys les cœurs qui ont faute de œnCoiaiion falutaire.Ci- rus, Vousnefaites quctrauerfer, que n'a- cheuez-vous, fans tant vous donner de trauerfes ? le voy Platon qui s'en fafchc, pource qn il y auoit plus d'ordre chez luy, Cambrfes. L'à où il y a tant d ordre pour dîfner/il y a du defordre pour faire Tes affaires. Vautre. Voila qui va bien-, prenaKt affaire pour office culîer.^/f/^f- r^^.i'auoîsouy dire que Fon efpargneroît les homes rpirituels,mais tantoft la raîfoa ma bien fatisfaid ,iamais Mamrnuchan n'é ditdeiticilleurcsûl eftvray quefî hors ^*icy i'oyois ainfî parler à ceux fur lef- quels i'ay pouuoir^ie leurpafferois le pied par Fefpaule. Or ie cognois qu'il fe faut ky dônercarriere-.ileli vray,pource que nous sômes tous amisvquc ie fouffre tout, & moy mefmeiedis des chofes queie ne fouffrirois pas dire àd'autres-, mais il faut auifer que nous ne po^iuons mal dire^ nymal faire, d'autant que nous fommes en Feftre parfaiâ:, ôc à Finftant qu'il n'y a plus de paffionsiparquoy nous nous fatis'* taifons, & vous auffî, eivbattant^ le chien cfèuant le lion; c'efl: que nous galoperons les Eçclcûaftiques^qui font patfaiéts ea ^$0 Le 'Moyen. kur vie afin d'intimider les ames par les chofes qiuls diront. Or regardez auprix;, s'ilTe met après nous comme il nous ga- fiera; & voila comment on feire les enfans deuant les valets: donc ces bons Mef- fieurs fils ainez de la fainâe Maifon , ne prendront point en maiiuaife part qu'on tourne la parabole fur euXj afin que leur charité foit recogneuë) & qu'eftans innt)- cens/ils veulent bien eftre aceufez &. cba- .fiiez de ce qu'ils n'ont pas fait, afin les cœurs vicieux ayent honte , & fe corri- gent voyant la bonté de ceux: qui portent leurs iniquitez. S ag r g b os g o. le ne puis tenir mon eau ,ie vous diray ce conte de ces deux Cordeliers: dont côm nous eftions cnfembleen Brctaigne , Fv d*eux diuifant fitvn pet, Fhômede cham bre de Môfieur luy dit, de quel ton cfi-ce Monfieur noHre maillre il rcfpond, du quel vous le voudrez , entonnez bien : & voila pourquoy depuis à ChaO-elleraut oa a amanché des coufteaux de fa belle cor* ne de couleur. L'an d'après, luy & fon cô- pagnon, encor.nouice ^^llerentà Angers chez vne honnefte Dame que FAncien gouuernoit : fi qu eftant entrez le maiftre Jïflpnte en haut,^ laille en bas auec la. fehambïîere le ieunf «ppfentif. Le bon çft , que comme le Mbine fut fur Mada- tne iic gt6it'fhû)^^it^ qin Veft oit cache fôiiïla elu^mitfée^& ies voyart prifes^ fé iïTitàfaiifàrêt^dôtl^ èftôhe^.malsîh ap'pointerët auec ce 'mai- ftve tromp€ttc;qm eftoit venu vu peu dé- liant pourhociier ià châbriere,& de peur d*éftré;furpi4sU'eftôi^^^ te (orty* la eoîlàtibn ayant efté-prife, M', iiôftre maiftt^e fe mift à fa iuchée,fça - iiti vousqu'il-fâifoit , & ce qu'elle patif- foit ? En da ilselWient eominele 2. que vid Me lean de Guigny , afetié aux Noiv- faains3& pailant par fur le pont S.Eloyydc fortuiie le vent fort luy entipoitoit; fon içhapeaii, auquel il mit la^main y imais il ne le peut fi bien retenir, que le cordon n*ef- chapaft : c'eftoitfa bonne fortune qui luy induifoit fi franche rencontre , voyant ^n cordon efchappé , il iette la veue en bas fous Farche, où le cordon eftoit cheu, vray mcntil le vid, 6c bien autre chofeo Que vid il } Le fpeâacle d'immortalité, les effeds de concupifcence , le progrez de génération , quatre iambons pendus à. vne cheuillei , deux animaux encruchez, & foufleuez,faifaatlequadrupe de rai^ fonnable, labeftc?à double ventre , ou i deux icftes, fanimal à quatre yeuxjFhom- înefemelle^la femelle ma Qé^k protige de Vengeance anagogique^vnefemme en pro- che difpofition d'eftre chaftrée , vn bom.- me preft d'eftredcGoché, Comme il vaiçl ce myftere s'efFeduapt , il dit tout haut: Endea de mou chapeau^ ie donne la cein- ture à celle^ou cil qui a le bout en la ioin- turejC'eft à dire/ie done mon cordô à qui a le vit au con.Quand f homme fut leué^ il s'auança pour prendre le cordon^la fem- me auflî yva^pource qu'ellele veut auoir» O ho,dit HtO^me/il eft à moy : E he,dit* elle jC'eïl à moy , d'autant que iauois le bout 5 où il a dit , îe ne Fauois pas en Fef- paule , vous lefçauezbien y auiïî vous Fy aiiiez mîs^&boutté : Voire,dit-il5&moy Fauois-je aux talons ? nefçauez-vous pas bien où îe Fauois fiché : vramentie ne Fa- iioispasfurla tefte , ie Fauois bien autre îieuoù Femployer , & où il en faudroit beaucoup pour Feftouper. Mais deuinez à qui de dvoi<3: ce cordon apparticntjafin d'en eftreiuge? Le grand Cardelier ayant acheué fon affaire auec la dirpofitiô de fa pafte^qui fut leuée auffi-toû que le four fut chaud^ce qui n'aduiet pas touâou^Sjie âefamenîr. me repenSjd'autant que toufiours le fous eft chaud , mais la parte ii eft pas leuéc. Auffi les femmes font côme les gueux, el- les tendent toufiours leur efcue lie. Apres ce miftre les frères s'en vont,le grand auf- fi fouit que s'il euft mangé vne vache , & da,en bonne foy ie croy qu'il y a autant à befôngner à vne fcmmetouces les fepmai- neSjCommeil y a à manger en vn bœuf.Lcs deux Religieux reutnus il fallut rendre conte chacun de fa villication , le grand raconta fon defaftre^mais que pour cela il n'auoit pasdclaiflé dcfairela caufe pour- quoy : En après il demanda au ieunece qu'il auoit fait,&: fi par vif eifFort il auoit vaincu fa concupifcence , en la foulant fous foy, félon les delc dations de viâoi-. re future: voire,dit le panure qu'eulfay- ie faic ? cette fille eft innocente , elle ne s'aydoit point , qnaiid au bas du degré,a- j>re5 que la porte fut fermée , & que ie \ Pôûs pouflécî^ie luy leuay fes robes,& puis ie^^leuay U mieniîe,enlcnant la mienne,la fictme tomboiç , puis leuaat la fienne, la mienne bai irok , & tant,&: tant,qu€ vous eftes venuauant que ie Faye peu aprocher. Cette refponfc ouye , tous lesi)ons frères ^ foufpirerent de dueil > oyant l|bçftife de 5^ 4 Le Moy en tét enfant 5 lequel fut condamné d^auoîr le petit chapitre, pour fe foûuenirqu'v né autrefois il eut à prendre fa robe à beî-les dêts,quâd il leueroit celle dVne tîilcâuec vne main, tandis qu'il toutilleroit de fau-. tre : cecy s adreirc àceuxqui portent des fbutan îcs* Mais nous lavftons nos t. amis chez Conlcience long temps dormir. Or bien , ayant palfé la nuiûée ils fe leue-^ rent a ifez ma tin,ils obreruoient>ou prati-» quoient ceque doiuentbien notter noa- iieaux maricz^c'eft de fe leuer matin pour ferepofer. Sur les 8. heures la Dame alla en la châbre vifiter le malade ,qui auoit le cerneau creux à caufcqu il ne Fauoit pas remply dliumeurs nutritiue : ôc par- tant les outils de Ton intelligence eftoient cieflochez,fi qu'il auoit biê plus veille que darmy. Apres qu'elle luy eut donné le bon iour ( .^inu dit'onj& on ne donne vhnlôc queÙe^feut interrogé de fa faute. Ma- damc^qui font ces deux qui ont couché là ; cette nuid pallée ? Ce fontjdit-elle, deux ! Ii^nneftes hommes ; crnefçàuroit-ilrieai d^ la compagnie Françoife,il repli!que,ils'i ( font leurs grand diables: comment, toiis : | les gibets,pourroient-ilseftrehonneftes, I ; guils ROiît fâit toute nuia que s'entre* . de f druenÎY. 555 citlbiiter de telle rage de cul queie pen- fois que la maifonen cherroit?Elle fe prit à vire comme toute hoiitcufe, &: ne dit rien pour ce coup^iufqu^à ce qu'elle k re* leua de la mamiaife opinion qu il auoit eue par la communication de telle cour- toifie& ainfi luy effaçant ce lcrupule>ellc a fait paroiilrequ'ii le dit beaucoup de chofe mal à propos , 6c fur tout des Ec-; çlefiaftiq^ies, Amen. COYONNERIE. TV C l D I D E. Et fur cela ie vous dis donc , que vous auez tort , d'au^ tant que cè ne Fut pvis chez Confcience^ iem*y trouuay exprès, & celle qui fit ce traideftoit femme d'vn fergent ^ qui en fit bien vn plus fubtU à nôtre amy Ruart, qu'elle alla voir chez luy , & y difna^puis parmcfgarde s'esbaat vne petite fois à lâ dérobée fans peché.pourueu qu'il n'y eut -pas plus de peine que deplaifir. Cecy ne futque le coupde Faflignation , qui fut donnée au lendemain chez ladite Dame. Le compagnon ne faillit pas à fetrouuer à point nommc^où trouuant commodité, yaulut fe paiftrc de ce dot il auoit tire la te T^oym iour precedent:tnais elle luy dït,qiiecek n'eftoit pâs fain à ieiin ^ parquoy il def* banda vn efcu paur auoîr dequoy repai* ftre, & afin qu'elle eut nrieiileurcouragey il dit à la belle^qu il alloit quérir 2.0 .elcus qu'on luy deuoit , & la prioit que le def- jeûner fut bien tofl preft jil y alla , & re- cent fans confeffion. Voila comment les amans ne lont pas toufiours menteurs, comme vous ribaux & tufians j^qui vous donnez au diable en promettant pout peine de défaut : & puis eftans hors u'auec les fecs , vous n'auez non plus de mémoire que chats , qui ont tant crié enlefaifant, qu'ils ont tout oublié. Il reuint aucc fes efcus qu'il fît paroiftrejcc- lafaifoit rire la mignonne comme vne guenon fur vne cheminée. Et ie vous de- mande en coufcience , & bonne foy ref - pondez-moy , fi on vous prefentoit fur vne table dix mille fois autât d efcus que TOUS en auez , ou bien cent mille efcus contans , & qu'on nous dit , cela fera vo- ftre 5 fî vous en pouuez prendre galam* mens trois poignées en difant ^gripe-mi- naut fans rire, c'efl: àdire que vous ne ri- tez point , vous dictes qu'ouy : Vousfe-\ riez vos fortes fièvres mules frappez ^ yqftre voftt'e nez en mon cul;c'efl: ce queie vous faille en trais cou^s , voire en quatre vi- sées ^iWis allez gratter voft re cul au So*^ leil , &c fucccz vos ongles tncor vn coup, û ne FauczfaiCjC'cft bien reparty. Ce mi- gnon ptefente de fon argent à Madame^ qu*il luy dit qu'il falloit aller fôbrcment* Vramentytnonamy , il faut Vn peu efpar^ gnerfon argeiu > dit-elle , il y a plus de iours que de fepmainesjnous a aurons pas trop de tout ; & ainfi le dorlotant putati- qnenitrtt i & le careflant illa couillau*-; tloit, couillcuairoit,culbutoit peripatetî-^ qiiemeiWjlr quil s'eny uroit en cette déli- ce permise à gogo, moyennant la dirpea- fe miniftrale. Et le compagnon fut fi bien culbute 5 tournoyé, & fnpponné,& tout rabatudccôcupifcciice p'ar la Dame, que elle luy oiîa fans qu'il le fentit , bour* fe , &iar§em:iiquelqt& fignê^âa liâ:^ Ma cdmerfc iHuiffiere tràitta prefqucdt^^^^fiîic foh nnarjolet y que tout beioiïr^ ëHô>renuoy4 migt\ardetn««; defchâi:gé> Se 1? ^n^^H! de fdYUentY. J^'^ îufcjiifs à la porte , aucc dçs baifcrsae- c^pagnçz de faux femblant de r€gret:ce- lâ s'a^ppelle desbaifetsde paifagcOnand il <îut pris- f^ii: 9 & . qu'il fut au bout delà ruë,U ^'auiCa de, pitrer, piflaut; , il auoit la main en fa pochette , & y ta/la:, la ttou^ uarvuidée de Fapoftume pécuniaire : le voila qu'il dcuint aulli froid qu'vn fout ini^^é ? il retourne c\i^^ la I>arae,où il en- Wi^toec toute.înignonnc huiviliation , & requiert que Ton argent luy : foi ç reiodu. Ayant fait fan entrée & requefte^il trou- jte vne^-6ernîTie plus froidç que l:uy,qui fait îellonnée ,Tefbahie, ladefcogneue,ain7î que fi elle ne Feuft iamais vcuë voila ca- me les beaux efprits fçauet pafîcr d'vn e» - tremite en Fâutre pour fe refornasr. Vous» faites eftat de voftre femme de bicnnerie, vous autres femmes de bicn,& toutesfois vous né fçauriez faire aiitât que cette cy^ luy qui penfe faire Fetfronté , comme s'il eOfojt mai(îi\e, ayanteftf fi fat que de ba- ftiirfur vnigrad,claemin,yeut faîr:ç iegrâd , & le commandeur , dit qull v^u^D rVuoir fon argent , il'fe dépite , & e;ir^ge : Elle^ fait iaçonftante, & la refolue :il trenche du ni0t$,qui .a puiflance fur vae f^mfiie, ii tempefte & iecte(à teora^Qn «ftiAlWii : , P îij . ^4^ Le Moyen tile fait Fhiîmble , & la difcirette , & plui la femme de bien que li elle ym fut itfèf- î-ee toute fa vie,& fur ces geftcs s'esbahit îttoiilt de cette apparcnGey& kiy dit,Môn. iieur que faites VOUS5OU penfez vouseftre: ce n'eîi: pas ainfi quai faut viure chez lés fenim^s de bien, quand iauray patletitéj ie me fafcheray v mercy Dieu eftcs vous horsdu fens V fottez dcceans : mt fi mon mary vient il vous efcbinei-a. Ce difant, elle ietta le manteau par la feneftre , èc cria à Fàyde , au fecùui^s , & à U force. Il vint du monde , qui voyant ce petit mefchanV' Monfieur ainfi deuergondé^ kiy remonftrcnt , & le menacent de la Iill^ice veii Ton fcàndal. Le niary -pcn^ foit entrer mais ayant l^bt uit^,'^^ voyant ce manteau, le prit^Sd pa (Ta outre-, <^0quil en fai{bit,cftoit de peur de fe courroucer. Ce manteau, luy fcrt auiourd'huy es bon- nes feftes. Le mi ferable démantelé & deualîfé, eut congé de s'en aller chercker vn autre manteau, qu'vn Moine de faiiix^k Julien luy prefta , c'eftoit; vn manteau de camelot - onde > pour luy faire auoir fou-- uenancc 'que les cndte* de la fortune a* uoient pafle fur luy. G li'oas.; €è mai^ i0;^r« cauieur noiis en abica conté, de nmjs. propofer vn noeud d'vn cas fi coiird qu eft celuy de Fhomrne : Ccttes c'efl: dequoy nature Fa retranché ,v€u que tous ani- maux Font en proportion plus long, ic m'encroy,& penfe que ce que m'en a ap- pris Albert leGraud,eft pource que toute Flntelligence eft à contraire raifon là de - dans, par ainh vous vàycz que les feux en ont dé telles venuës ^ & les grands per- fonnages^ en font chichement prouueus , vn taureau en a plus que 5* hommes, & vn homme a plus d'efprit que cent bœufs L'a VTRB. Si vous fçauez dequoy eft fait vn ehofe viril, vous fçaune2^ s'il fe peut nouer,ounon. Deqùoy eîl-il fait ce badi- nage d'amour ? les Reiigieufcs de Poîlly nie Font appris, ainfi qiie;i*aHois à Long- champ, & en telles autres religions refur- mées : voila, ie ne nomme iamaispersône, ny lieu de peur que d'autres y aillent.Ily en auoit trois qui en difputoient 3 Fvne difoit qu'il eiloic de n€rf , & qu'elle en auoit eu autrefois' vue belle neruée , la Coureftant à Blois:Fautre dit qu'il e- ftoit de chair çourroyée,dautât qu'en le touchant, ou le trouuait plus migno n à la peau , que le marroquin de Leitant , & gUis doiàilietqiie vélo urs:Fautre dit,qu'ii: P iiij ^44 'Moyen cftoit de tendons, pource c]^ul tend: [mis qu'ilne peutibPrieufe q^i ks auoit ouyes leur dit qu'elle iugeioit pluftofl: qu'il fiît : d'os,pource qu'elle en anoit le matin tire la mouelle d'vn, Pbn as. Vous vousefga-' îtx 5 ce ne furent pas elles : mais bien, ces trois, qui fe proiTvenant au beau iarditi^ de Nantes'trouuerent vue groirel!e,& s'entredemandereat à la dire en Latimy conirnentla diriez vous ma fœur>la ieune dit, grofellus, lautre grofela, & la vieille; dit, vous eftes fortes, ilfautgros & long , mes pet i ts conaux de di fuies charitables, Chanovri. C'eftoitbien trois autres^ dont i'eftoisiadis Confeirevir : FAbbé de Gaftines qui les aitnpit tnoutcjs trot?, leurr promit de kus cnuoyet des coufteaux de, Chaftellerauc, pourquoy bienefteÔuer , il endodrina fon valet , & Fàyantembour che,luy mitle prefent en la main pour le porter *ux trois amies. Le valet qui pen-- foit félon que foa.maiftre fauoit en do^ âriné, faire fiî bien que Madame n'en fçauroic ricn,fut trompc,pource que Ma- dame ayant vn meflage d'amour à faire , y auoit employé la portiçre,au lieu de la- quelle elle fe tint à la porte, & y eftoit ^uand Fhomiïiiè deFAbbé y arriua ; Il fut furpvu,& eUeiiiy du^ ojr ça, Riolaî>iBoa > ainy,quç ie voye ce qqe vous auez iàî^c'elî- quelque clK>re que .voftre,mc?iftre- vous; cauaye , elle rç3uoitl>kn qii{€ çç^ ^i^^^^^ ga^pom; ellc^dï'auicaat q^ï'vi^ Abbe n'cxift pas Q^é entr€p;rendrç lui" les bvî!^ ituefque dç Lombers: qui ^ayciiçft. M; Dame ayant le paequet, elleenMoya RiiQ- Und à la defpeni'c 5 & manda aux trois mignonnes, qu elles vinir^^^^ i lefquclles fedoutâBt deriep s'appjrçc k^v ;di&n6,nge^ Jîll^s bi^^^ , dèslettresyâ^ vn prfifept que vou> enuoj'-e . ïiq(lre bel âmy ?Alpbé d^.Gafline. Biles Uiy direaXi^ptoutçhvuvykfSc^'c a vous yM^d^çaç , qi^Ufi «i^vj t^^, it^ieiiK* , Non, dit-elle, les lettres en font^foy^ i^ fçay bien que vous auez mérité ces io- y aux, & encor plus^ auffi ettes- vous bon- nes filles : mais encore il y a, & faut de la . confi dél ation en Tout, ie veux fçauoir de V.9US qui § ft ia pUv5 entend uç,^ ^xxv czur f^^afip 4!mftcrw?;Ç fe aoA^uQB^, pour bien a:^tretçniri^or4re;& antique f^^çon de vi- ure de (^njjent ^ & pçuitant ^ell^ qui. icaçQBïrjÇi'^ lè mieux à ptpp^ luy ^îBblç 4« fanion notable de dek j4,^' le 'Moyen & ce qu'cllcà rcmarquéjfaifant là cauft l parquoy enfaifant Ton fcruicc,iouxtele : Breuiairc àFvfage de Rcuns, cefte là au- ra,non feulement fon prefent , c'eftôtent CôufteauK,mais auffi fera: des autres fôn plaifîr. Les voila toutes trois en cer- iielle,fi qu'efguiirant le fil de leur entede- ïnentjellestafchcnt toutes trois à rtfpoh- drc : Fâifnée refpondit qu'elle n'auoit ia* mais goufte à fance fi douce fâns fuccre: Fautre dîâ q.u'cUe n'auoit oncques ren- contré chair fi dur<: fan$ os, la^tfierce pto- ' fera qu'elle n'auoit- iamais apfierceu ny/ ouy ,ny fcnty tant cracher fims touffir. Al Al K Ch art R.lepenfoisique vous y mettriez ma confina de Montrou- ge^ qui penfoit eftrecn térme de deiienir, E M B L E S M E. ELle auoit veu es liurçsdeces noiî^ ueaux voyageurs , qti,'il y. auoit: dés gens fauuagfeé" qui ^ftôLent tous/vclos- comme beftes infid^lles t La ^àuure pe-^ tite fe mit tellement cclftch la t^fté , que VJ3 iour changeant de blancbet-te, commet î^eformée qu'elle eftoit > fags chemife. dç; cieV.iYHenit ^ 347' linge, félon la côtiftume de aofFre temps, auiriblanchctte en Théologie ,ce(t à di- re, chemife de bine^elle s'aduifa par nief^ garde que fon pauure petit choufe eftoit cheu^ en pauurtté , & que le poil luy a- uoir percé la peau. Les filles de PrelVres n'en ont point à Faage de dix huift ans, ie ne fuis donc pas fille dcPreftre,diâ la ieune fille qui fouyt;& fi ien'ay pas 15, ans: Ma pauure coufinc ayant veucct in- couuenientfé figna'fovt deûotieufcment^ & deuint toute troublée , de fon fautier, fon cntendetnent peripatetifa tout dû long, defe culmînationde fon intelligêce c^^uriaile^fi que depuiselle fut melanco lifiée, que c'eftoit vne ddplorable ima gKïoifoh quêlâ fîehnèrli les autres ap- prochoient 'd'elle î elle par vue hunieur laupoudrcede triftîfication s'en reculoit: à la fin elles Farraifonnaircnt du dedans, quVlié auoitauflus & reflus de conflit cômpagnabîe, & leur fit refponfe,qu'elle rf^ftoit pas digne de éonucrfcr mcritoi- ti^mettt parmy Fhohorifique bande de teur fècieté doirèette. 1 o d e île. Quand ie v^us oy ainfr pa illardtr fur vor ftte outrecuidance de bien dire , ilm'eft çduis que vous nie pifllez aux orcillesjque I:e Tdoyen diable ne* parlez vous droîâ fans allerr Fefchonnant les. friponneries du Jot lan- gage, le pcnfe, vous oyant, eftre du beau % S.Ie^an , racontant con^me il fut challe,. uaus apperçeufmes le Lepore qui se- ftoit manifefté: mais pource qu'il fe réin- tégra^ nous ne ie pcufmes appréhender. . C'eft comme ces badaux de Paris à la ba- uille de Senlis, qiù ayajit leurs baftons à; feu fur le haut de Fefchine^demandoienCj . où eft Faduerfe partie , ellene^coroparoi- ftrapas : encore la Goibaude parla mieux, venant à monfieur 1^ Gounemenfî pour s'cxcufer de la taxe où Fon aiioit em- ployée pour les. fortiftçations. Monfei- gneur, ie fuis vne pauurefemme en veu- uicfle, ie vous prie auoir pitié & com- ponftion de mqy, on m'a trop cautérisée pour les forniçatjçns. Tacite» LaifTez ^ivc iioftre.Poete:que voulez vous^e bon ^ preu d'homme, il fauatte noftre langage, . toutesfoLs il did bien^ mais il va : vn ptfu^ de cofté. Alla Yom me, defago- tçriçz quafi bien tout le menu brouiTlis de i^on intelligence. Qt bien,donc^ ceftc lîlle Iciir difant {bnexçufe,a(3îouftaqu'elj»| Iç^eftoit indigne d'eftre auee elles, pctur^l ce, cjiu ellç deuenoit bçftc, L.'Abbefte.^os. y^Tit cefte filk ainfi farouche & toute dK lattce fur le pvogrc2 de diminutio famil^ liairc.Ardez cefteciiragicrc d/eloquençe» nepewt abandonncf, eu voulut fçauôir 1^ râifon,&: fur ce quelesaiitrej filles luj^ auoient rapporte par aduertilienvei^c/f more Fappella en fa chanibr^, ik fiymt conçionnoirement adui$ec qu'il falloit en Fhumiliationde foa deuoir qu'elles enfaurchaft îa vérité, h^j demanda pat ^;iîiiour & velie: foin^ie cuidGisltalUen- difer & direâmoreuoleirc Foccafioft defe defconu^uc, adonc en genûlTant^ plc»- r^iit des yeux elle did, ma fa crée chère, dame & preude mere,i'ây bien grand oc- cafion d'eftre en extrémité de mariflon^ pource qne ie deuiens befte^ i*ay défia va . petit minon qui m'cft venuentrc les iârtir fees, Que ievoye i elle le monftra, exhi- bant phiûquenîcntiâ petite nàturete. ât iQrsFAbbelTepour repartir par pièces fi^-^ X9ilairej& réciproque, demonrtratiou , fe. defcouurit^& luy fitparoiûre fa naturaii--^ çe , il y âuoic vn petit Gordelier caehé^ dprrieréquiftiduiJàj & criaàjmaiftrc Bâ^ ftieçi eaîGOurant j magifter Baftiâne, egi^: vidi ceios apertos,& la fillette de dire^hc <^'cft^iCieià ^ai^agie î Açj*<îUç^ abondaa^ îitMoyen ce de bcftklité! maniie, m'âmie, dit PAb- befre , le vofttc n'eft quvn pcticminon quandiLaiira autant eftranglé de rats que le mien,U fera chat parfait^il fera roarcou, margaut & maiftre mitou j oho , aho o il n'eft pas temps de s'euaciier à tire, ât- tÊndçzvn poy , le lîiotpourriren eft pas dit y la belle s'aduifa de demander à frè- re Eflienne de Sanfay , ce que vouloit di- re Madame par ces rats & chats , ce que le pauure corps par innocence charitable^ & humilité graduelle3& félon la fainâet^^ de nos premiers vœux inferans grâces a- bondantesjluy fit entendre & pra(ciquer, en luyfaifant naturellement eftra^ler le ratdenature,parle chatmyftique du bas defon ventrgjdeqiioy clleauoitrecueilly vn fruid mélodieux de fauoureufe déle- ctation qni nedèu^oit appartenit qu'à Princes & Preûresfi tout alloic d'ordre; Elle eftoit par^ ce moyen ingenieiifement defniaiféev & fur cette profonde âifari^ ce,elle eftoit vneaprefdinée à fêproume- ner .en grande contemplation ,4euî/ant -a baftoas rompus au ec vne ficknç eoftvjiâ- gne qui ayant ce faux bourdon de muû- qiie mentale luy demanda à quày elle fpogcoit: Yî^iyment:, dit-cUe ym^iêrkx ç^nfbrs, fongez donc ce que vous penfczr ^îtn, & ic le vaus diray . l 'auois aulîi les yeux futeeftc chèvre que voila qui Brou-» te:m'amie,ma fœur,c'eft ce que difent les Menefttiers ramenant la mariée du mbtv^' i fHer:m*amie ma fceur, qu'elle douceuten ' frétillant , accordiez les ^ucc voftre fla^ i geol. Maiftre lanotin , piûs qu'il vous I phift ; tl fout Tçauoir qu'ils ont dit en 1* I nienaAt ? nous la menons au monftier , ! FôfdurCj, fordure , ford\ife du foyer : mais vous ny entendez rifenVc*eft ainfî^^ qu'ils le font en- menant àfEgUfe , & icrUâftt au beau trio* Pucellela mèrions,. bis , encore ne fçaft-on ter. On n'en fçairtoit qu^en dires Vous me faites de ïfntèrruptiôn V le Glel vous en jpunaifi** vû , & î^g^î*dfez bîfert ' que fignifté feela. Lia ilFe^^ moy açheuéf , fou enragé qui ïefcoute, & plus fôu^ft-îl qui s'y amufe ie V oudr oi s, d i t -elle th-à cou fine; e ft r è co- ' m e ceft c. cbe v r e , voirè ^ que tu e s fotté , Fanncé pàl?éè j tu difdis que' tu détienoîs bèfte pout^vn getit pdii fple'tque tuaucis- ! CAtrci^ detîx gmi ottèu^^ i5?'ores qiiiè^ dî!5-tufr6ftbîsbîcn beftc p^ar k vrày- mcnt,5^ da ie ne It fuis plus;qu€c'çft qucr 4 enfance! ces petites âmes fcroîent dh tout heiireufc auec leur innoçf^jC^Ji.pJiw ks faifoientf amour, & que les pcî/tsea- foas couchez enfen^ble filli^nt ce q^i^ taift quelques fois frçrç. EfHcane. T*c (ba^ his-tu, raa Élle, deiire eilrje çomme ccfte chèvre, ne t'en efmerueille point, n)ais fais en eftatjvois tu^fi i ettois corn- sue cefte chèvre , ainfi velue par toi^t le eorps, ieferoisla plusheiireufe du mon- de d'autant que ie n'en ay pas figt^ndy q^'vpe pçtite efcuelie , & frère Eftiçnnej; m -y fait fi grand.bien, fi, i'eftois dç ijjçfqiç, part tout çorf s, il me feroit dq it aux textes bénits de FEfcrîtuf e faîn - Û€y que fi ie m'y enfonçois comme ie les fçay, iç vous dônerois bien du pane-itê(ps; mais ie ne veux pas faire de planche à ces he;retiques qui en feroiétleur profit,; i'ay- xne miéux aller à ce bout gauller auec ces penaillpns degarç.ons,& filles quis'esba- tent fans mal penfér ,chopinant près ce buffet, & vogue la galée, Mon amy dites voftre Confitcor , & puis laiffez peter le tégnard. Qmfque fidor fortunse fuae,c'eft à dire^ chacun fait ce qu'il peut pour vi^ ure:il lefautfaire/i onne4e faifoit,le hiô* de demeureroit vuide contre Fintentioa de Nature. Ho, Madame rcfueillcz vous^ & nottez qu>n conbien me&age à Paris fur,tout,vaut prefqvie autant qu\ne bon^ ne procuration. ^ mieux que deux mé- tairies. Filles ie vous nomme auflS toutes^ de peur de ialovi/ie ^aduifez a vos affai- res, ie fçjî y qu'il y ea a qui le Cont pofit le plriifir y ce font celles qui nous entre- tiennent; les autres pour j^aigner Leur paillarde vicw Optimum phîlo(ophari; melius viuere, Se pource ie vous dis que vous mefnagiez bien vos m.etairies na^ turelles. B a ij> Ho âv , compère, ccuimieut tu pârles, ne t'auifes-tu paiti| de f^ruenki des ordres que tu as ^ corps de mey dim- ne , dit il , fi ellem*importuhent îé tîi'eii déferay bit;n> & IcsfeGdiàeray eonime vu afnefait ks moiich^s de fes arcilles, qu*à3 tu à me venir icy rânaudcr femebdoi- re reft-ce cy k lieu Sir lè temps d'en par- ler?qiie le diabk te puilîe callcr des noix, il faut prendre k temps à propos ainfi; que ks gens de îuftit:e> qwcl Satyji^c ^'enfafchcj &dit ^ la fçrmicrc qui nous^, Fauoit prcfenté ,que puif qaelle cftpit, çhiche de beurre, çlk auoitle cas grand, auifezbien à ceey , raes Dames,ainfî quc; fit la chambrière de Ciçeron , à laqiuîîç on luy reproGhoit qu'elle niettoit trcp peu de baurre en la poclle , pour vne fri- cairée^en retourna qtierir abondamrngn pour clorre fa grande ouucrture:& afin . que vous fçachiez vn fecret à propos , ie i vous dis que les hommes qui n'ont gue- i-e de manche» font plus courtois & gra^ deux que les autres qui ont bone pro- ^ uifion,& ee , d'autant que ces cnaiiqueux |j n'ayant pas tant dequpy. payer 3, il faujÈ: !j qu^ils auahcent de la monnaye dje fynge;^ poiK cette cau/e , quand les Daraoilelic$^^ ôc filles , & femmes font enfemble a de* uifer , & parlant de quelque homme qui ait abondamment d.içquoyeUes ont affâ>; res, elles difent ceftv^y -là a vn grand pçrr i fuafif , il adeqAioy faire vne belle ç:^pre-. fion.de pensée amoureufe , il en a aife:^ f50ur faire en defuer vne dje.rgoutée,lc ba lomrweS^ndé, Cufé 'df€ Glaye , qui o-. yant IçsDâmoifellçs qui rageoiçnt fur f% charpb.re,^' çd.a teïupefcbpit dAeftudjiç;|: âeVuYueniu 557 paffibk,ii leur cria , fi ic vay la haut , ic vous fourtileray toutes tant que le vous ferayenragér^ ' SOFPAfSVC NOusen fom«ies bien vrayinêt,nous voila bien ie fa'hbelle forme idftt comiTiela bô'étte ffife bitbfies, il nefalloît plus<|ue cèla pouf ^cliteU4r;{kînae Croix d'Orléans au m^ute âê; k Chartreufe dô Pàuîe ;où i-â^ efté ftoLirry Efcuyer, d'au- tant que de ^age il ne s*en parle point, il n'y a p^ojnt d'enfâ^Mls font tous grads^- én, iie-jfeit p^s là 'd^s tftfans , U les y faut ^ ériuoyfer t^ùs %§ts-< commet à la Coèt de P^f kitieh^ , fa^^^^^ de la Tuftîce bdttnfe D^^- Ce n^eft pâs ee que noiis difièm , tâifëz^vous kilïez ct^ geris lé , eti^or fccc4e(kftiques- forit^ tr?î îttâbles; ils ne fcnt -qu^excott^munier, ctilk' & vieftt dèmweei^ dafiW^^-^^ cé^ gèris dé iufticëfonttâclie d'étoile que lé^iSble y kWpaî^^ mèh adi)^ , lai?libnlles aéhetr'onsr cés cdnte's.O r po W Vbiis^emct- ttliTut'Vpschoufes, ie-voiis difa^ durànt qWe H ligne eftoit en yigue^r , on çhfcr- ;ht>it i T6tt« va ligii«iir y & aptes pluj 55^ leJAoy^n lietits pê^rcjiilfiûons , on all'a au clolfire it chercher chez vne Dame qui Ipgeoic a- uec vn Chanoine , cette Dam^ n'eftoit point encore Iciiée , elle entretenoit fon embon point; , vn Monficvir d'Archer du Prcuoft entra en fa chambre fefpée au poing \ âquelle raclant contre les carreaux pour faire du mauuais ,dit tout haut, par. la double rouge crefte de coq,i:e fouteray toiît ceins tic par le RoyXa petite Seuin, qui pour lors eftoit auec elle, toute trem,-« blafé s'approche de ce fédeur de nafeaux,^ & luy ditjhelas ! Monfieur, pour Dieu ne; faites rien à Madame elle fe trouuc fi mal/ îe vous.priad*auoir patiéce»Madame qui Fpuyt^ auurir fon rideau,& addrclTantfa; parole à la fillctÇjluy dit,voir€ m'amie,ôc 4^;^ ppurqtioy no auffi biç qu'af ypus puis| que c'eft de par le Kof^Berodte Ty eftois, ^eî'^fljfouui^rts.commeiiç'eftoit toyites^ auflî bien que de ce qui m'aduint €Û^ikÇ ençor au jyentrç de ma mcre,vn içur qu eli$;ri,oit auec vn Prefident qui feutre-; te-sbitcffcfe.o vfancés de.Meflieursrde la Cpvv .dehBt^îagne , qui .nous ^viennent voir durant leurs femertres.il aduint qup de iQye^eUefilt^-np€t,ie penfpis qcfe ce fut vn çQup 4'artyierie , & querfipuf fufj «e fafuenlr. jj^ /tons àffieg^z ^ mefmcs ce Monfiçur la tabourdoit fî fort aucc vne lance a deux ^ boulets , que ie croyois que c'eftoic vn mouton , qui maintenant en honneftc ardii tedurc de guerre , on appelle va foutoir : cela me fit fi grand peur , que ie fprtis iocoiuinÈîit,& n'y auoit pas plus de quatre mois & demy , que ma mere eftoit mariée : au0i il y en a qui font dé rare dé faire ainfi leur premier en&nt, qui volon- tiers ont bon efprit , celafut caufeque ie demns Poëte. £e//e-*«.Neledittespas s'il n'eft vray .Puis que i'en iure,ii cft vray,& faut croire vn:homme de bien quand il fe panure .il y en a beaucoup qui lurent à taux, ainfi que font nos Meilleurs de lu- fticeque Dieugarde mal , lefquels font lermcc de n'auoir pasachete'ieurs Eftats, & toutesfois Fargent en eft encor efcric eiib;i»r<5iàoig|^iil3nelfi diffcttt»oîiït,mais qu lîs pt-efteac de ^argent au Roy ; vray- ni^vcya maiftre iroit chercher-qui luy b^Uieroit dc rargent^pourlefeiuir: auffi propre^iienfcrargent,faittout,ilfaiciurer ians:o.ffenrer Pieu,il fait que Mon/îeur le ijuge çouchera auec la femme d'autruy ,jUps commettre adultère il fera donnée . lié plus mignon d a monde. jSe LeT^oym voila , certes Monfieiiir >f^rrgent a fi bien fait V que poar fauoir €nuoyé & baille à propos, quelques volctirs des biens dti Roy ont efté libérez : ces voleurs itiieus *mis( âufli les Poètes fontaVTiis de tous , & canemis chacun ) s'en vindrent au lieu d'auoir la corde au cdl ; ^cc bcî ar-reft «upaing le dernier de Septembre,vifitcsi les Cours & vous k trouuerez. L^C. à i ordonné que céux accufez & conuaincus 4ê larcin , concuffion & peculat , feront chaftiez fans en courir note d'infamie ou punition, &c^ Que veut dire, L. G, fourcje Confeil^lâ Chambre, le ChoUfè, la Goyonnerie^tout ce que vous voudrez, que m'^n fouciez-ie puis que ie n'y fens plusid'intereft ^ & que iurcr où' non, c'eft t;out vu ^ h quelqu'vnn^ fe fait partie afiii queMonfîeur Fargcnt vienne loger chez nousi, CcttiJiffez iamtùïtï^v^0W^t^ fein viçvôulois voiisdir^ ce quiauintà «non compère Droiiet >qvii auoit vn pto- ce2,pour lequel iuger ilfalût eftre alfeu- ré & efclarcy de certain point qui ne p^uuoit eftre cogneu que par le ferment de ceftuy- cy : il luy fut dit qu'il ne tenoit plus qu'à cela qu'il ne gaignaft fon ptè» cest.; ha ! vrayement , dit-iî ^l'ay donc gagnée de faruenir, ^6t pource que s'il ne tient qu'à iuré ie ûire- ray des pieds^desmains^dc iabouche,& . s'il eftb^foin du cul, en la prefence àt Meffieurs , auffi en auoit-il fait ion ap- prentiiïageaux defpensde mon compère Colin, qui luy auoit prefté vn chaudron. Colin luy dit > Drtiuet^ trendez moy mon chaudron > & quel chaudron ? fi tu cftois prefchcur,tu ne prefcherois que de chau*; dron. le te prie rend moy mon chaudront le n ay point de chaudron à toy. Colin le fait appeUer , eftant deuant Bodion le bon luge Colin demande fon chaudroa à Dr©uet5& Drouct dit.qu'il n'en a point; à luy. Bodion luy commande de iurer fiis: fa part de Paradis, s'il a ce chaudron,luf qui n y pretendoit pollible rien , ie ne di^ pas au Chaudron, fe met en eftatde iurer: comme il iuroit , le bon Colin luy difoic tout bas, en le tirant par le bras, he com- père, ne iure pas, he compère ^ tu perds ton amCjôc Drouet luy refpondoit en fo- reillc,& toy,tonchaadroB.CESTv y-cy; Lafemm^edu Peintre qui coulouroît no- ftremairon,vouloit bien autreaicnt, par-^ ce qu'elle incitoit mô mary à iurcr,enco? rcquece fut à faux , pourcc qu'il y auoit vnc vtilité apparente, M. Mathutin auoiç ^6^ LeTdoyen prert c 1 7 . francs à ce peintre,& les luy de- n^andoit aflez importunément ; Fautre different^ea fin eft adiourne Maiftr^ Ni-, colas noftre Peintre , qui au oit encore vn petit coupeau de confcicnce , eut bien voulu rien ne payer, pourccqu iiy auoit long temps , il penfoit tout de mefme pit, & gafta, comme vn elk)urdy : puis â- yant fait fa m^nftre reprit fes erres ^ em* portant le trifte Efleu, qui eut voulu eftre au fonds de fi caue.de peur du toîierre'& k mulet de courir fansarreft ny crainte : comme il couroitil y auoit vn pan- ure homme qui auoittrouué la bougette dî'vnauu'e qui auoit palTé, & Fauoit lailfc choir. Cet homme penfantqiie ce fut cet Efleu qui auoit p^rdu famalette, luy crioit ; Monfieur , arreftez^ vous tenez , voîcy vofoe malette : VEileu penfanc qu'il fe mocquaft de h\y ^Sc ne fe pouuant arrefter, luy crioit,îe te feray pendre co* quin: le ^ay fan couroit criant , brayantj Monfieur tenez voftre bien^coquin^tu fe- ras pendurMonfieur^tenez^atreftcz-^vous» Le vilain voyant qu'il ne s'arreftoit point ietta la malette là, ôc vn autre la prit qui s^en trouua bien , & fitbaftir vne belle tfiaisô à Portillon.Lemcfchât mulet cou- rut fur les ponts, où eftant arriué, il s'ar- refta auffi mignon qu'vn cochon rofty , traitable ainfi qu'vn agneau M^FEfleu le mena où il voulut, mais fe relfouuenant de fa peur il Pala rendre : ie vous alfeure, lî^'en croyez, quç fi ce cheuaucheur de^ de faYumTr • 9'<$cr mulet n'eut eftéEflcu,ii fef ut rapu îe col, & futallé comme les autres à tous les dia- bles. Vne autresfoisque Grauereuil vc- noit du Pleflis eiidodant fori mulet, Mo fleurie mulet voyant Feau, & y ^renam pkifir, y porta fon maiftre , & laillant à coftc le pont faillite Anne, palTa à traum Fcau, fe fut à Melïireà fe tenir ferré : s'il n'euft efté va Prcfhe qvn venoîtde ton- feilcrw minime, ileftakendâgerdc pe* rirjmais ileftoit en trop bon eftatj ledia ble n*en auoit encore cure: voila commét le mukcierefchappa , fe tenant ferme de peur de mouiller les cheuejix. Par defpit de telles maluer(ations, Grauerclhl ayant allemblé le conlèil de fcs amis à ce co- gnoKians il fut refalu que dam mulet fei'oit chaftrc^ce qui fut exécuté au detri ment des pendiloches qui furent leuez.Le mulet guary, fe trouuaalFez humble pour vn temps:mais ie m'en ris€ncore5& i'eus ce plaifir vn Samedy m.atin , que ce vieil- lard voulant aller au champs monta fur befte^qui fçauoit le chemin de fa Cure: voila qu'il eft en train d'aller, ce melchât mulet;, ellant en la rue de la greffe tour, aduifalechaftreux qui Fauoit émancipé, aiilE toft il fe reirouuini de cette ope- $ jo^ Le May en ration, & comme il auoit malhcuvéufe- ment extetmiiiéj luy oftât toute efpcraa- cède beiiedidiou mulatiue,uiîbliant (el- le, bride,i& maiftre, il sleflança après, & ne fe fouciant plus de coups, de guide, Se de tout ce que vous voudrez dire^s'cfon- çadroiâ:&: roide vers ce chaftreux pour le deuorer50uurant la bouche grande ce- rne vn four à ban:&en deail Teuft diifFa- mé, & vilipendé fans fa feinte : le pauure. fiffleur fe fauua en vne maifons& le mulet après, y porta fonmaiftre, quifut obeyf- fant,ne pouuant cheuir de fa befte qui dé- porta après le chaftreux, qu'il fuiuit tout du lôgd'vn efcâlier, portât toujours foa poflclleur,qui n'auoit plus autre efpcran* ce que d'auoir le cou rompu. Le char ftreux fe ietta fur vne pièce tran€rsâte,où le mulet qui le voyoitrecanoitjtrefpignât en la chambre , &c béant comme vne car- pe qui fe noye tâiiifi baillant, ouurant la bouche grande comme vn Miniftre c^i dit fon premier fcrmô,il fit tant dedefor- dte en fe tremoulVant, que les quatre iam- bcs luy eatrerent dans le plâcher,& Mef- fire Grauereuil eut le cul tort rehaufïé tellement qu'aisément il fe peutoéer de fencôbre où il efcoic. ïi ne. fut point, fot^. de Vdruenir. 5 jv iïsenofta^j &lailVa là fabefle, qui aptes quelepaimre chaftreuxfut e{chappc ,iut leiicpar nnduftrie de quatre ou cinq hô- tnesqui Fenlcucrct. Ce mulet depuis cet- te aduentute qu'il ouurit tant la bouche mordit comme vn chien, auffi ne viucit* il que de mordre^parquoyso feigneur luy fit arracher quatre dents.dontdedefpit il deuint pire^à: iamaisne beuuoit qu'il ne luy prit fantaifie. H e r e v b e s. Pour-, quoy eft-cc qu'vn aine hë boit pas s'il n'a foif? Calvîî^. Faites vollre propolition viue : ie ne m'esbahis tulus hérétique, ya i€ te le diray , c'eft pource qu'il ne boit que de Feauë,que s'il bcuuoit du vin il boiroit à tousmomens, con me vrf bon Théologien : mais , tu venifti fobrius ad euertandain republicam. lamaîs il n'y eut homme fçauant , qui n/entendit î^illerie ^ quetoy > va te faire lentcrner, & me regardez , vous voyez voftve mai- ftre- Mais quedeuiwt ce mulet r Graue- leuil le vendit à vn <3âfcon , qui clUnt informé des conditmns de la bcfle , ne lailla de la bien payer , tflimant qi/ayfe- ment il en viendroit à bout ; parquoy il Tacheta 5 & le paya bien auirntiquem.ent, auIïiU Wi>^?f-4oit de belle apparence, ■^■^ Le Moyen 6c force. Qu^and le Gafcon fut dcflus , qu jil Feut vn peu mené outre fon premier gré,lcmuletVauifa,& emporta mô hom- me après fes propres fantaifies, àtrauets hayes & builTons, champs, & prez , & le menoit comme vn nouueau Plutus, dans ronces & efpîDes de tous les diables. A la tîn laiTé, ou remis , le foldat qui ne pou- uoit oublier ceft ejniure , fe renforça dé- colère, fi qu'eftant defcendu , il luy patFa fon efpée. à traucrs le corps: le mulet fea* tant ce coup énorme, & fa vie détermi- née, en appella à la mule du Pape, par U vertu de laquelle il s'cftiertua, & excédât en vigueur, frappé comme il ell:oit,feictr ta fur fon homme, auquel en mourant îl emporta tout vneefpauleXe panure Gaf- con fe vint faire penfer àTours de fa mor- fure,playe, & contufion ,maisil ne luy- feruît de rien,parae qu'il en mourur,d'au- tant que Fâppareil qui fut mis fiir fa bkf- feure, auoitefté appliqué fur la chemife d*vne fille, qui eftoit puceileà ving-cînq^, ans & demy, & que.de lamefme on auoit foit le charpis qui auoit mi§ Iç feupar-p ELEGIE. B tea remarque ! R e n b^e. Deuatît; que vous laifficz ce Preftre , ie vous Faccompagneray d'v^^afin qu*il n'aille pas tout feul,& luy bailleray va cailloiî^ en la n.iain,de peur qu'elle luy enfle. 11 y. eut vn Minière Bî^ton dè Bretagne , qui courut chez nous vne beUe fortune : il fe. plaignoit fort dViie douleur de iambe^ôc ayant pris cpnfeil defon mal,il 5*allâ coii* cher. Gnauoit oublié de luy bailler vh: pifle-potyfi que durant la nuiô ayant dé- fit d'vriner, & netrouuant point de vâîA feau il fe leua, & s'adui fa d'aller pifler en làeourt;s'eftoitenuiro» lâTouflalinéèsetf nouuelle Lune^ il fort dê fa chanFvbre, &r enfile Iç degré / lequel eftoit eontigu à ceiuy de la câue^ qui n'eftoit point ferv mée, tellement que fuiuant la vi2, il alla: tant qu iltrouua terre,qui fut quâd ileut mis'le pied au fonds de la caue^où eftant, il s'aduança trois pas, & piffa abondam-? ment félon la defirabie euacuation de fà veflie. Voila que par rxiafe tigneil s'e- ftoit tant aduancé^ qu ayant pifie itfe jfcf ouuâ j4tts defchargé , & plus efueillé^^^ J74 ^ leT^hym parquoy il veut retourner fur cette mten- tion^ii cherche le noyau du degré, & de la fortieou entrée, mais il ne le peut trou- uer. Le voila tout efgaré, il lcue les yeux à mont, & s'efguifantla veuc , tache de ttouuer des eftoilles, mais iln'auoit gar- de, Ho, difoit-il, que le temps cû nuble, que le Ciel eft noir^ que Fair eft eftouffé : Hoy il fait icy noir comme en vne caue j les nuées eftoient fi efpoilfès,qu'il ne vo- yoit goute,>qui foit:il fe refout de fortirde ce lieu tant obfcmv qui eft lacourt,afon aduis, mais il ne peut trouti er de palTage; îl va, & vient, & de tant plus il s'eijgkië^ à la fin il fe met à appeiler, & crier qu'on luy portaft de la chandelle. Il femettoità tucher puis fe r.Q;J^i^ §ous les diâtres vous a misicy ?G.'eft moy : îc culdoi s eftre en la Cour, & ie ne fcay comment i*a y d'efcendu fi bc<îs* Et que. ivau'ez vous pris; des fouliers t Si i^eulFe pensé tar^t y eft i'eulîe pris mes Ibu- liers; -Sd ma robbe , mais pour Dieu me- nez moy chaufter , ie trahfis de fr^id- le fus prefque en penfée de le mettre €f-' chauffer en mon lift, mais Codeur de Mi* - niftreme defplaift, ie m*eftonne de celles:^ qui les ayment tant, & les efpoufent. Vi- ; T R y V Mais veiiez çà, Renée , faitesM honte au Diable , ce^Bretoa ne vous priat : 1 tll point d'amour en la caue \ Çn bon?- ! ne feinte il n'auoit garde, il ne luy ea itcnoit, il Pàuoit trop froid aux pieds.: j qui a froid aux pieds ^ la roupie au ! nez, & le cas mou, s'il demande a le fai? ; re,c'eft vnaou* eroye:zqu'il auoit lafrian- dife bien reuallée , il falloit luy frotter* Voire, vin çhaufte , & cas frotté, ne tendent qu'à pauureté : Ce fut donc: à^ lautrc chambrière à laquelle il le fit y O vere , en ma confcience ie vous iare qu'elle eft vne paunre petite pu- tain , euffi ' fille de bien que fut ia- mais voftre mere , & n'y en a pas vue en fes Gloiftr es qui fafie moins faute de; 4g fon:corp^:que fi; elle eft aùee vn hom.-^ "^oyen me qulFentretIent,he bien, il n*y rnan^ que que FEglife, elle ne laiire d eftre ma- riécj & ce naariage , au dire de nos Pref- cheurs , eft aulFil>onque celuy des Hu- guenots , qui ne fc marient non plosque nous à la MelTe. Et bien, vous voila bien Cn peine pour vue Meire , dittes ce que vous voudrez ,ie Fayrae bien : le dia- ble l'emporte (i elle fonge plus en cela qu' vnc vraye Abbe(re,à qui Dieu en veul- k faire pardon , Mais Meflir.e Gabriel nous a conté qu'il rv'alloit la voir que pour en tirer vne venue : c'eft vn fot de le dire, au refpcd du mavftre qu'il fert ? qu'il aille chez luy de par le diable, il eft- donc de ces gens-là^ f hypocrite? ie vous prie quâd il chemine vous ne diriez qu'il y penfe,quenev^t^ildroit:il va drouanât comme vn badin, & trotte decofte corn* îïie vn chien qui vient de Vefpres.ïcdiray à Perrine que vous Fauez nômec putain: Et à qui vousiouc tu ? le fçay comme il: faut rabattre tels coups à fvfage de no- ftre maiftre , qui vn foir demandaà nia maiftrcire qui feruoit le Goiiuerneur lo- gé au Chafteau ,M'ami€,auezvous por- té du linge à ces putains du Châfteau?El- luy rerppntiit > vrattKnît pour \Vk %ml : homme , vous dites de vilaines pâroks,ii vaudroit mieux vous taire,oudirc voftrC Patinoftre : voire , vous difie , Monfîeùv appeliez - vous Madame , Tes filles , fes fœur,& fesPamoifellesjpùt^ifï, O, dit- il ie ne les pouuois nommer, ne le feront- elles pas bien fi elles veulent ? il y en a beaucoup qui le voudroientbien eftre,& ne peuucnt vn feul petit coup : par ainfi beaucoup de monde va en Paradis par fâ faute.CATVLE.S'ily auoit autatd hon- neur, degrace& de commodité paîfibîe à eftre putaîn, que d'eftre femme de biea on ne pourroit t€nir les femmesAv ci KE, Vous eftes importun de ces femmes 4e bié: Qn^cft ce que peuç faire vne fem? me de bien, quedu^ruît envne maifon? EUe^nefont que rechîgner,eiles font en- nemies de tout exercice vertueux : bref ces tant femmes de bien feront pour dix- efcus de ménage en vne maifon ^ y fe- ront pour cent efcus de vilenniç^,tant elles , font féches de eourtoifie. Depuis qu'vnC; femriieaiuré , par la mercy Dieu iefuis femme de biê de mon corps,on n*en fçaii- toit plus cheuir , on ne luy^ ofe plus riça j dire. S e n b qv e . Vous n'eftes pas teceua- I hlç à parler des femmes 4^ut4 1 que v ous , ijî le Moyen eftes îoloux de la voftre. PARMA CRYXt de qui voudriea-voiisqueie fuflTcialouxi de ma mule , de ma chatte; de ma chien- ne 3 comme vous de voftre chèvre ^ vniy- niént ie vous les abandonae , aiiffibiea efftes vous fâuetier , voivs trauaillez eu vieil cuit à racouihxr la. mcre de FEn^pe-^ mir. LailFez moy dire, ouïe vous fe ay- rougir comme vu plat d'eilaîn : peiifez- vous que pour fi peu de chofc. Se qu'à fi.' petit cas de pitié vnc fémefoit cogneuë.II y a des femmes qui fous enclines à faite la pauureté par nature qui les induit vIt ,uement à la contenter , qui au refte font les plus iuftes& amirablcs du monde , ôc ne voudroîent endommager autniy.ll cft Vtay quequelquesfoisily en a qui s*ac- commodent pour furueair ^ux neceffitez dclamaifop. Vaut-il pasmiêux auôirvn peu de commodité , & faire pla-ifir aux Iionneftes.gens ^ que de trancher de U glorieufe& auoir difettci Sçachez Faxio- ^edcNormandic^Plus de proht &:nioins d'honneur* On acquerra aifez d'honneur aptes que Ton aura des moyens : il eft vray que ie veux malà celles qui Iq font pour fc venger, comme la Huguenotte ie Lyon, qui difoit à fon mary qui la de V ^Yuenîr. - . ^ battoît ;Vâ chîen,\7ilain,par depît de loy, 2;rand excommuniéji'yray tant à la îvîef- x% '& me fevay tant haillonner : mais i'ex - cufe celles qui le font par honneur , de peur d'aller honrcafement en demander, & qui le font pour honneftement ga- ™erleurvk: toutesfoisie mefafche de ce qu'elles ne font toutes vnies ; il \ en a qui fbnt loches , les autres font croche s, ainll que medifoitlâ feue Princciie qui a cfté Nonnain. Les Loches deuienncnt ri^iferables, tout leur chet du eul^rien \>c leur tient , elles font vilaine s putaŒercso. Quand aux croches , elles font fages Sc preuoyantes 5 elles attrappent tout, & le retiennent , il ne leur faut point ieitcr d'eau aux felles comme aux caualles^ elles retiennent bien , elles ont de bon- nes fortes , elles font femmes de bica en dcfpit des a-utres v pource qu*elles fontbvaues , ont du fupport & de Far- gent , Retenez cela putains , que Ci vous voulez tenir vn homme en bride fa-ites- le bien payer : ceux qni vous le font pour néant 5 n'en font conte : ceux qui Fache- tent , fônt eftat de vous ? comme on fait entre les bons marchans , de ceux qui ont dcqupy ;& font fuiets àl'argentpour le 5 8 a LeTyloyen faire yCnîr. QAiant à Licofron , il en fçaît fuiuantla venué qiieluy bailla celle qui lepreflfuraraa^ paflc.LiccFROîî, îe ne la garderay giicres, ce que i'en faifois eftoit pour fuiurc ma deftinte ; qui eft à mon aduis queiele dois faire à toutes les fem- mes & filles, & Fayant fait à cette-là : c'e- ftoit autât defaitiquâd i'auray ^Kcomply ma fatalite,vous ferez mô beau pere, vo- ftre fille eft belle, & de nos fœurs : & puis fii'empoigne voftrefemme.Toutbeau^îa niere & la fille. Ceft tout vn^i\ n'y a point de lignage en cul de putain , feau claire , on mange bien en grecc d'vne truye dont on au^a mâgé le cochon. Mais voyez comme il appelle ma femme , & ma fille putains r L. prenez que nous ne foyons mariez, ny Fvn , ny lautre: Si te deuois accommoder toutes les filles, 6 vous toutes les femmes , lequel au» toit plus de peine 5 Ge fevoir vous, com^ peve mon amy , pcurce que quand i'àu* rois accouftré les filles , il faudroit que comme à femmes vous leur fiffez . JV5aîs à qui feroient les enfans: Ils feroient à nouî qui ferions leurs migt^Ôs^ainfi que beau» petits Chanoines. Voire^maisles filles ne font femmes que le Prcflre ny ait pafiT^ Dea,qu'ilfaiidroit que le ttou fut grand! cnuoy ez-les à Rome , & à Angers , il y â allez deP veftres pour faire ce qu'ils pour- ront. Vous les voudriez, faire putains : Et qitt le fçaura ? Qui ell-ce qui >pourra dire qu vne fille , ou temme foit putain que par opinion ,s'il n'en a efte maquereau, ou par mefchante calomnie sll la bclba* gnée ? M£Aî4DRE. Pourquoy eft-ce que les Chanoines fe font nommer mignons àleursenfans ? Pourcequemon mignon, mon oncle , mon maiftrc en Chanoine, c'efl: à dire, mon pere en miniftre, com- me,Monfieur en grand. Staiivs; Allez leur dire , & vous chauffez à leur feu , & accommodez leurs pucelles^C^ font bon- nes pucelles d'apparence , maiselles font femmes enfubfta!ice,ayant receula mef-^ me tranfmutation îmonientair^ qu*vnô femme ou vne putain. I o s» p h e. Il y a plus de trois mille minu tes que ie fuisa- pres pour vous attrapper à cepoiûâ: fans vous interrompre, mais il ne venoit pas à propos* Vous mtz dit^qu'il y a des fem- mes qui le font ^ & font femmes de bieoo 5^ z Le Jyhyc.n^. R E S P E C T. E V Monfieur. rauois en ma Cour vii JT Gentil-homm€ qu'iUUfoit qu'il âiioit trouué fa femme le faifanc plufieurs fois^ Se gros oyibn , c'eftoit luy ^ voyla com^ ment il fe taut entendre. l'aymerois au-;i tant mon pt^mier Médecin qui parloit à vn de mes maiftres d'hoftel fe plaignoit qu'il auoit trop d'enfaas,& quHl eut vou- lu auoir vn fecret pour le taire a fa fem- me fans luy faire des enfans. Le Médecin luy en promit, pourueu qu'il fit le iufte prefent : ce qu'eftantaccombly, lé Méde- cin luy dit , mon aniy , desfaites au ma* tin ce qui^ vous aur^z fait au foir , ou b;en ae kf elle fepeutcogBoIftre parleseiEFeds. -l'ay obferué que les femmes qui ont long temps esbattu leur ieunelTe , fe ve- nant à retirer de Feftat , font plus dénotes que les autres, vous les voyez fans celTe tomi>er en oraifons , les yeux larmoyans, la bouche pleurante ,& le cas riant. Et comment eft-ce qu'il riroit^ ? Il a yn€ bouche & des iéures, 11 n*eft pas décela pour rire, Dequoy eft-il fait ? Celuy d'vne fille eft fait de chair de cirons , il démange. touilours , & celuy des fem- mes eft de terre de marais on y enfanr ce .iufqu'au ventre , ou d'eau de mer, pource que Lexas jd vne homme qui eft de liegene peut aller au fonds. Ce n'eft pas-là ^ainfique difoit la belle fille , qui vouloiteftre touchée au bas du ventre; acheuezcesdenooes. le vouslaiirois dire pour vous aduertir que les ieunes filles pallant vingt-ins5& les ieunes vefues qui n-ofent lefaite.& le voudroientbien font toujours près les piliers des Egliles à prier, afin que leur coîitentement aduien-^ ne : Et les vieiUes pecherelfes inuoquent à ce qu il ne leur foit rien imputé , poijr fèxcez quelles çnc>ht eu, au préiudice aes 3^4 7\d¥ autres qui en îeufuentj & ce d'autant que toutesjtant Nonnains foient elles ne pen- fciit qu'à cela pourcc qpe c'eft la fin fina- le pour laquelle la femme a eftc faide^ Rbdeconi;)e, Puis que ainfieft^ie vou- àtois que mon cas fut vn Benoiftier , afin que tout le lïionde mit dedans. iExi an . A ce que ie voy ,il iveft qnè de mettre de- dans. A cç propos ie vous diray de Mada- moifelle d'Amélie , qui a beaucoup ac- quis de réputation , ayant hanté la Cour toute fa vie, pourcc qu'elle eftoit mariée à vn puiffant , & elle Fa enduré fans aller ànoifreDamedes Aydes, ou pour mieux 4ire,àla Cour des Aydes, Elle n'a tout ce temps là point mis dedans, & fi on ne vo- yoit enrien fondefaftre^ tant elle faifoit feonnemine* Ce premier mary luy^ du- ré dix ans, il faut que vous fçachiez cette vérité. Eftant mariée a ce bon perfonna- ge , la première nuiâ: de fes nopces il U carcffà dc baifer, & de petites mignotifes fuperficielles, de puis mit la main à vnc paire defponlTettes de foyC qui cftoient pendues au cheuet du liâ: , & luy efpouf. îctafon cas j ce qu'il fit ,deux ou troh fois , ôc ainfi les palïant , êc tepairaut pat foa velu d'entre les deux grosarteils, la conten; éontentoît fans qu'elle y pcnfaft aiitre fi* tielïe. Lelaidemainfes amis liiy dctnan,*» derent comment elle fe portoit , & que elle dilbit de ce bon homme. Vrayment, dit-elle y ilm'a éfpoulîètté trois fois moii cas. O ho 5 dirent-elles , vous eftes bien, m'amie j ainjî font les Dames de Patis, & difent à la nouuelle mariée : & bien la icune femme comment vous portez-^ vous ? fi d'auanture elle eft bien ointe, ea Jfa iointe elle dira,fort bien Madameji'a;^^ vn bon mary , il me donne tout ce que demande , ii ie voulois manger de l'or il m'en dôneroit: mais li elle eft mal feruie: Ardez , dit-elle , mon mary cil vn gron-* gneax,ii eitchiche5& ne fait que peilfer à Ion auarice. Helas voyez , voila grandpi-* tic. Cette-cy n'eftoit h fine 5 elle nefça- uolt que c'eitoit , & s'efbahilfoit côment, les femmes faifoient li grand cas de ii peu de choie, quelle eiHmoit moins que rien, encor qu'au dire des Dames ce fut beau- coup d'exceiléce: ie vous iaiiïe à penfer ce cju'eile iugeoit de rëtendemét des autres^ Il auint que ce bon mary fut malade, & fc voyant près de fa fin, fit fon teftament, & donne à fa femme fa maifon ainli qu elle cdportoit^meubks & tout: puis ii ttcf; paiîa, comme dit rauttre^dont elle fut €xi grande engoHîc poiifce qu'outre cela île^^ ïloit le meilleur petit bon homme qui fiio d'icy au fauc dVne puc-e armée/Quelque temps après vn bras leune difpoll; femit Rechercher cett-€ belle vefue,quiau comê-^ çciiient^a'en fit cas n':aynt affaire de rierj auifi elle eftimoit le biê que pieut faire- vii home , quLeft plns grand qiTe iaraatspece & mere n'en fireat>ceîa qui eft le y en dc5 autres, ne l' é tnouuo i t p oint . Or c e que: Fa^ mour ne peut exciter Tambition refueil- la en cette cy 5 .d'autant qu elle coniîdera qiie ce ieune homnae anoit vabeauchauC* le pied de mariage qui fer oit caufe qu'e- ftât mariée à iuy elle palferoitdeuant fes fcrurs:parquoy yîpenfant elle cônfentit au mariage déliré par le ieune home. Ils fu- rent dôcques mariez, aux vz & couftumc du pays, aufî que le Preftre leur dit^i'y e^ ftois/& leur achaia infi la benoifte cere-» monie: vous Claude, vous prommettcz bie aimer.Marie,au cas séblablegouuernerez voftre mary Claude autant (ain que ma^ lade , &c» Gela promis V la belle emmen^ fon ieune mary en fa maifon , ou elle luy. Et bonne chcre, puis ils couchèrent td sëble au liét de meime , ou le bon hommi^ lirjpitttoît efpoflTeté foti ces. Le îciinc con- pagiion^ n'^ut pas la patience d'attendre,' mais fe iuch)? fur elle , qui fe trouue fcan^ dalHëe de cçttc façon. Quoy , dit-elle me voulez vous outrager i Elles vous fou ou enragé?ïe veux vous faire comme voftre de^fimâ: mary faifoit:il ne faifoit pac aiîKî il prenoit ces efpeuffettes & m'é efpoufle-* itoitf mon engin , il ne me fouloil pas corne voùs faites, ilparibit& repàiibit ces ef- poulîèttes fur la prée de ce petit foiréîque i'ay contre bas^vrament c'eft cela, lailiez rnoy faire^ie Tenteds mieuxtpe luy,ii>n'e-' ftoit pas Clerc. Elle s'y accorda, & corn-» me elle fentit Fembouchement entre les hypocondreSj chofe -qui luy eftoit toute tiouueUe.HelaSiCrie-elie:, mon amy ( pen^ fant aux efpoulîèttes ) ie croy que vous auez mis le manchededans : Voila com- ment il Taccomoia , &c s'en vanta & tou-» tesfois il a'eftoit pas lii)ô côpagnon qu'il ït difoit, ie le fceu delà femme de ehâbrç qui ouy le difcours & les effets : le luy dcmanday s'il eftoit vray qu'il eut fretiie- nature fa femme 9. fois, comme il fe van- toit: elle fe mocquant fecoUa latefte , me difantjie voudrois auoir ce qu'il s'en faut. Depuiscette fortune la Damoifelle s'eft 3oî^ é.€ moyen recogneuë5& n*a plus eftc fî nkfeidcfaîâî on m'a alTeuré que comme les autres , elle ^ymeioit mieux vn vit au poing, quVa. bourdon fur l'efpaule- AN D OCI DES. Pendant que nous fommcs mix nopces, deuiieuronsy. COVVENT. I'Euffe oublié cecy, fi ie n^y eulîé penfe: la bône femme la Baudouin marioit fa» fiUe^Sc l'ayant fiancée, vint au foir le No-^ taire qui auoit palîé le contrat , qui di-» foitque tout eftoit bien* Mais, dit-elle,ij faut des bancs , ie vous prie me les efcri-f re j II faut parler au Clerc. Iulian moa amy , pids que Monlîeur le Notaire le veut, eîcriuez ie vous prie , qu il y a pro- meffe de mariage entre Pierre du Pin , Se la fiile de; chez nous : Ce gars efcriuit ce qu*cUe diâ: , & luy bailla -, elle porta foa fait au Curé, qui le mit en fa ceinture. Le Dimanche au matin publiant ces bancs, dlcl 5 II y a promeffé de mariage entre Pierre du Pin & la fille de chez nous : O ho.fî eft-ce par S.-Iean qu il n'yen a point» tcun s'en rioit comme on fait au Con- ciaue quand on a ellçtt Ytt P^pc* Ormam de fameniri 5S9 ïe les VIS fiancerjainfiquele Cuté les euft fait toucher en lamairijil print vu verre & £t boire le fiancé. Or ce fiancé auoit euU fièvre, qui luy auoit chié au bec û que fa bouche eftoit vn peu galeufe : Le fiancé ayât beuje Curé prefentc ce verre à ia fil- le qui le tenant, ietta ce qui eftoit dedans^ & le tourna. Quoy , dit le Curé , mamie vous ne voulez pas boire ? C'eft voftre grâce 5 Monfieur 5 mais s'il vousplaift, donneX'-m'endeux doigts dans le cul, elle entendoit le cul du verre. L' A V T R E. Vniour r eRois aux nopccsvis à vis du Curé qui eftoit près la mariée , laquelle ^loit eu de iViance qu'elle auoit vfée^ luy donnay vu eropion qu'elle voulut faucer, & ne trouuant rien en fa faucierc, dit 5 M. le Curé , tremperay-ie mon cul tnvoftre fauceKrempez mamie, trempez: mais ce Cuïé fut bié trompé. Comment: Ce M, Curé eftoit amoureux de cette fille âc laquelle il auoit pratiqué le mariage, pourueu qu'après il fut reccu a faire auec elle chofes & autres , félon rinteiiigence deleâable, à quoy la fille s'accorda, & en aduertit sô mary, afin qu'il ne le trouuafl: point eftrange, s ihi y remedioit. Sur cet- te promelfç k mariage fut fait , & k mi- gnon de'Curé s^âtteiidoit de faire goulîet à la ieune féme de fon fruict de cas pendu tas pendu- eft ie cas qui pend, les pommes taftai3 è autre chofe aiiânr, Vrar- n.eatvous aue2 grand hafte, li voftre fof- i'ct^QLhhky la pièce n'eilpas percée, attenr- r^^Zi «que jei^)u^ coudiez, vous aurez allez dequoy vous euibefong^ner , ievous ^ailtiei*ay va petit endroict , où il y aplus v4|i;aua,iiier qu'il u'y aà irioudre en quatre ieptiers de ble4;i(>uppons virement, puis nous nous coucherons, cependant il def- robe quelques baifers^qu' il furetcc tandis qu elle appreftc tout, ÏU fe haftent de fou*» per^puis elle didjlà couchons-nous , c'eft alfez friponne fur la viande morte , c'eft trop-languir iamais le mignonne fe trou- va Il aife,!! fe ictte bien toit au liéfe, & elle prefque toute nuë , faifoitmine d'aller e- ilelndre la chandeTie ^ & mufoit vn peii & il luy difoitïrançoife viens toft,voicy la- quemart de bâde li-roide qui vous attend,, c'eft Perrin boutte auant, venez toft ileft fort comme va os , venez qu'il vous ferue< Elle approche, comme pour fe iettcr au îid^n' ayant plus que fa chemife , ho , dit* elle ) ie m'en vay ofter ma chemife : mais auiîi vous ofterez la voftre , ie ne la pour-*, rois foufh'ir , il Tofte puis elle luy dit ^ ie vay efteindre la chandelle, tendez moy la. iiiain pour vous tromier^elle faifoit de ïiti terdide , faifantfemblant d ofter fa che- îriife , vne manche , puis l'autre , foin des^ puces, bran elles me mangeront- Le drof*^ le prenoit plailir à la lueur de la chandelle 4e voir ces myftcres qui auoient bonne gracermais voicy bien du châgemêt, ainfî ^ue 4€Ua cette chemife paiïoit par ddXxiê djsPdYiienty* 393 lâ ttfle, qu'il voyoit vn htm tàtle^u , on heurta à la porte affez efpouuent ablemét, lors elle comme furprifet.helas Monlîeur» où vous mettrez-vous y ie fuis perdue : d'autte cofte on fr apport 5 difant ouurez- moy Françoife , ouurez vlftement ie fuis mort,ie te prie ouure vifte. Elle crioit mô mary le me leue en ii grâd hafte que ie ne fçay que ie fay , cependant elle aydoit au Curé à monter fur vn trauers où les pou- les nychoient : cela fait, comme tout hors de foy^ellcvintouurir la porte à sô mory, & luy dit . & où allez-vous (1 tard , il eft belle heure de venir ? ha mamie excufez moy,îe fuis mort, ne te fafche point, tix ne me verras plus guère , ie meurs , enuoyex qucrir monfieur le Curé que ie me côfef- fej ilfe tenoit le ventre auprès du feu,con- mes'ileufteu la colique, & faifôit fem~ blant par fois de Sv'efuanouyl* , il-fait ap- peller des voiiîns à l'ayde , qui s'allemblêt à le reconforter , & le mettent fur vn lift à terre , mais il ne faifoit plus qué foufpi- ter , & dire îamais , iamais , hé compère prenez courage , iamais , ce ne fera rien. Or fus mon amy,là aydez vous, iamais , il faut auoir monfiem* le Curé , iamais , il vous dira quelque bonne par oie , i amak»,, R V 394 Ityioyen. encore ne faiit-il pas fe lailTei' aînfi aller^ iamais, il femble que vous ne vous co- gnoiflîcz point, lamais , voila mon com- père, cettuy-cy, mon coufin cettu^ -lri^quL. vous font venus voir , iamais. Quand prefque toute la Parroiffe fut allembiée, & que Ton luy va dire j or ça comperc . debout, allons au li^yvous y ferez mieux, ^ & bien que vous faut-il ? Aclonc iettant les yeux, & drelfant la main vers le Curéj . il va dire : iamais ie ne vy vn tel lan auec mes poulies, Adonc monlicur le Cut; àt\ fe tremoulfer > & lor3 ks deftinez àfaire fouctterie, luy ayderent à defceiidre,& le : fmglerent à droiil & a gauche, fans faire . femblant de le cognoiftre : qu'elle loy Ca- EÎs. L'^, là, difjlent les femmes, fallezjfef- fez, c'eft le foiilgn (tels font les efprit s fa- miliers, incubes & fucube^, & fees^qui en^ pb amtofmes domeftiques trompent hom- mes & fenuncs ) flanquez luy ces nerf de . bœuf autour des efchiacs ^ tant que la |eau luy parte*- dé f aruenir; 595 APOSTILLE S. CEs femmes dl fol eut tout outre^ com^^ me frère Orimont qui preCchpit du- rant les Eftats,fe mettant en cokî'^^:^:^^^^*^^' les vfuriersrfur tout il raconta que les dia- bles les tenoient ea enfçr.j où ils les flagel- loient, les fanglants auec des grands vita de bœuf. Apres le fermoa , quelqu vn lu)^: remonftre , & fur cette remouftrace , il nous enfeigna qu'il y auoit deux temps qu'il failoit tout nommer par fon nom> ou que Ton auoit côgé de tout dire en in- nocente &: en colcre.5 ainli nous ( adiou- fta-il ) qui sômes en chaire en vraye inno- cence^ iaqueile nous faid ^^enir la fainds colère, ne péchons point ^^ji nous di Ions ce c|ui feroitt interdiâ: à vn-av.tre;, ainli de liôs nous parler n'ay ruemet afin de ne eau- fer aucun doute :rçauez vous pas bien que la honte eft figne de pèche. Or nous qui n auons pas énuie de pécher ^ fi. ce n'eit à bon efcient, auons occnlîon , liberté & jrcience de.toutdireexplicabkmér5& puis il nousplains de proteCtiô formelle^degui- 5ÔS les matières, on ne nous coiroit plus 5 rOn diraque nous fonuBesa-eatcurs : ygUt ^^6 JleTdoyen driez volts qiîe^ie die comme les femmes de Blois v^ijt, pied c^o,!!, pantoufle^que fi en ehofes cogmxu du vulgaire , nous ap- portiôSjdu deguifeoicnt, que ferions nous es inconueniens & contingence , & de confequences. Cdigula. Le grand Corde- lier de Poidiers eftoit donc en colère où innocence,quand prefchant les regrets de la mort deTvn de leurs £pfreres qui auoit cfté pendu à Vendofme, diioit aux dames en pleine chaire j vous-voyez mes Dames comme vos bons Pères fpirituels font accouftrez , & taifant gefte dVn homme bien fafché , y adiouftoit vne myftique deîuoafttation , mettant la main gauche à la iointure du bras droiâ , qu'il deme-^ noxt comme vit eacenfoir5& foufpirât di- foit 5 faifant cette queftion en complain- ifte plulîeurs fois 3 il m'en pend autant Meidames, il m'en pend autant, le le co- gnois ce bon Frère , il ayde volontiers de fa faueur à ceux qui vont aux Ordres ^ & de fait vn iourquVn ieune Clerc fe prefé- toit> moniîcur le grand Vicaire, ^ qui n'ell jas plus habile que rEuefque ( auffi ce leroit honte ) vint pour riaterrogcr , & euurant le liure , trouue Angélus tene- fe^t turnbulum, Or.§a, dit-il à ce Ckxc^ âefaYueniY. ^97 qii'eîl-ce à dire tuirribuliim; î le voila fur^ prisai cetche en foaferueaii fi refprit liiy luggei'era quelcpe refponce. Maiftre Ro- bert qui eftoLt derrière le grand Vicaire^ faifoit figne du bras à ce refpondant , & luy faifoit le mefme niyfterc que le Cor- delière le Clerc confideroit fermemeiit5& voyant bien que ce maiftre luy^ farfoit fi- gne comme les enfans de choMM: à Paris; mais il ne pouuoit bien deuiner, ledo- âeur le preflant, en fin il va refpondre fé- lon Tapparance dix figne^turribulum^c'eft à dire> vn vit de mulet , monfieur. CAR-^ LOSTADE.Mon compagnon ne tefpon- dit guère mieux-que moy,quand nous al- lafmes nous faire Elcorciïler auec Malo« On demanda à Lifet fur cetcxte^quidam, habebat villicum, qu'cft-ceà dircvilU- aim , il répéta le texte ^ puis ayant pensé que c'eftoit à dire chofe en chofe, & qu'il le, falloit du'e honneftement , & que pof- fible le texte parioit dVne adultère, fe ra- menteuant que c'eftoit félon Bocacc5met- tre le diable en enfer plein de belles refo- lutions5& peafant auifcr les autres d'vne fcience profonde, ditdicam Domine : là éonc didles , dides , qu'cft-ce à dire , ha- fcebat vîllicum;,c'€ft à dirc^il auoit le dia* 5-^8^ Le?é-oyen ble au corps. Si h n auois peur de blafphc-, racv 5 ie dirois queîque cliofe de cinq Rc ligieiifes qui furent baillées à gouucrner à rrere Noronuiller qui les engrofla tou-- tes, Sr coinoie onTen tançoit, ii dit quin- te, &c, Xain'as baillé cinq talans , l'en ay : gaigaé cinq autres. Or fus n'en parlons plus aoasT' ferions icy meshuy > lurquoy cûions nou s- nous eftions fur celles qui le , fo^t à petit fcmblant. L E C> O N. Il n'y a rien tel que faire bonne che-^ re, befongnet vnpeu, & auolrderar- gent: Voila le fage Viilie preferoit la cui-^ line au Neéiar &, à i Ambi oiiie de la belle^ Oaiipo : auffi que diable feruent tant de. vetiiies , il n eft quc.de faire grand chère,, ôc fereiîouyr, c'eil viure cela, S^n'en def- plaife à ces couiilalïesde Predicateurs^qui fe crcuent tous les iouts. de là fepmainê,. pour ieufiier la nuiâ:, comme bons Ca- tholiques, lequel vaut mieux creuer de.: graille ou feiciicrdepauureté? c^eft ce que medifoit mon cûpere Bagautier qui auoit lawrole, autant vaut f ourrir lurterre^ quea terre ^ & puis qu ou a va ioiiet quç Dieu à dôiK poiii- s'e esbaitre, que Çi cela . ne ic f^iiroîtoii: t toubisroit toutes les fu- sces du g4*âd deuidoir du deftiii.CESARo , ie ne fçay quelpetit femblât, mais iamais'. ie ne fus fur aucune pour néant, HERO-> ÎDOTE.. Ne le prenez pas là pour neant^, [c'eft à.dira vn coup & puis plu$>cela vaut i autant qu'à cotipe-cul^il m'en aduint ainfi ; ^uand ie donnay ma cheine d'or à la bel- . IcDrogucufe, c]Lii laprit , de me fit palTei: vaenuid auec elle ioyeufement -, depuis quâd i'ay voulus aller^ae me çogueut plus^ i elle eft de celles qui le veulent taire fans pécher &.fcandale. On ne .'apperçeut ia- ^ tnais pour va coup, vn refus à vn qui Ta fait vue fois eft le corrigement de toutes . les autres fautes 5 & afin que vous ne me . g^uffi.ez > ie vous dciuiray mon aduentu- tçide cette cy. Vn meuuaîcr auoit belle femme , elle fe nontmoit Deaife , aymok . mieux chaufer fon casaque brufîer fa che- mife 5 & puis on dit que ie radotte rame- nant les vieux prouerbes mais comment diriez vous en vu mot vne femme qui chauffe & à vn ch4t entre les iambcsoii fousfes robbes? ccft cQ^ifumis^ & s'il n'y auoit point de chat , ce feroit con- tM)itifon^ Or vous qui en fçaùez tant ^oo teTdoyen* Aidccs moy en Grec ou en Latîn^c'efï toûr vn 5 comment vous diriez en vn mot : va home qui n'a point d'argent , qui en vou- droit bien auoir, & qui en feroit grand diere. Voila bien des paroles, ô iao, a ha,, il ne faut que dire egOjparqiioy vous vous y. entendez comme vn aueugle à tiret des cirons.Mats vn peu à cette Meufnierc.Le Curé prefente donc fon feruice d'amout: à Denife,& elle le vefufe tout fec d'autant qu'elle n'eftoit pas encore faouledefon mary ; il la prefle & continue importune- met fa reciierche, parce qu cvfage de Pre-» ftre, il ne faut que poulîo: & s'cncrucher*. le penfe quetu as efté Preftre, où Moine>. pour autant que tu les defprifes , ainfî & que tu ne fçaurois tant de leurs affaires. Ouy i'eftois le nourricier de leur cul , ie luy baillois de laboulie, & que ce qui me demeurait aux doigts, ie le vous faifois lé- cher. Denife fajTcbée, 8c auffi importiméc quVne garce qui a deux maiftres d'ordi- tiaire , lefquels font comme les bouchers de noftre pays, qui font deux à vne befte: dit à fon mary que ce Preftre , là reque- roit de luy faire tout ainfi qu'il luy faifoic ^uand ils s'eibataient paur s'endormin JLe mary y ayant pensé, & s eâimant trop hôme de bien pour n'efttc point cociî,iiî* gea qu il k failoit eftre à profitj&qH'auffi bien ne poimoit-il faillir <|iie cela n'auint ou pour néant ou à fon delauantage, ainiî qu'ordinairement il efchet à vous autres meflîeurs. Ne voulant donc demeurer à f eftre 3 corne vne panure forte demaraux c|l tat, mais vous ne vouiez rien donner. O | ho, & ne tient il qu'à cela .. .demande moy I tout ce que tu voiidras^ tout ce.que i'ay eit à toy y mon petit conoaut., dis moy ce que tu veux , Moa mignon i'ay vn mary taiciieuxj&: ilme groude , pource que i'a;- uons faute de bkd, donnez moy.vosqua- treietfiers de tourment, & venez coiiciier auec moy- Quand ? vous voudrez , peur- lieu de mon mary foit allé aux ciiamp^f^ il pourra bkn y aller à ce foir, attendez ÔC 1 î^i^enezaprec vefpres ^êcic le. vous caray, û d'aiiâture vousiic^ k'voye 2 palier iur foi| . gr.aid mulet. Le.Curé ibrtit,ie mary touf ftduei ty moiite fur ion muiet , il pailà lui^ k foîrec par cîeuât le prefbîtere ou îc Cui- îé le guettoit à paflei%îi fut bie:i aife^^-lu^ dit où allez vous compère j iem'en vay à cinq lieues d'icy quetir du bled moxî-» fîeur le Curé 5 Dieu vous conduife mon iromperc. Adieuiaioniieur & d'aller , & It Ciu-é de venir au moulin, d'où l'autre af- ne fut enuoyé au prefb itère quérir le bieé cependant le chapon routilîoit. Le Cure qui tajit auoit ouy dire de tours faits auK autres ^ fc voulut alleiirer & en prendre vne poignée fur la mine auât que fe^ coii- cher, ce qu il fit gracieufement forçant la Meufnieve cn delpit qu'elle le vouloicbië, .puis ils loupèrent, puis ils fecoiichereat^ puis s'embralierent , & puis ils firent là belle ioye, :& de ce qu'il peut.: on ne fait pas ce qu on yeut^il s'eibatit à bon efcicut pour fon bled, & sas apoitrophe auec plé- nitude d'ef&cace réelle. Et boute aiô amy toute, tat ce bô bled pailera bien par sïv^ trémie : il eft vtay qu eîk. n'oioit y preu- ^dre autant de plaifîr quV^ue.c.fon rnary5dc peur de Iç faire rocu,& qu elle prift gouft au reuas : y voila comment cUe eftoit for- cée : Elle Teîf oit comme celle qui Êt met-^ tre ea prifon meffire Ambroife , lequel à :ce qu'ciie difoit^rauoit; forcéeunais ach§« - Le'Moycnl mz ce Ciité , lailiez ie vn peu fake à fcm SYPERSTITIOR VOus fçauez que ceux qui font en l^iifon , (ont inftruids par les autres-, ^inli que k fut ceftuy-cy qui eftant ame- né dcuâtrOfficiairinterrogea en lapre- fence de la iîile : venez-ça mon amy , co^ gnoiflez-vous pas bien celle fille là ? ouy îuonfieur : Taymez-vous pas bien : ouy rnonfieur:Vauex-vous baisée quelquefois: ; £)uy monfieur r Tauez vous quelquefois çoufsée pour vous accompler auec elle: ouy moniteur rmais elle remuoit & tenv peitoit > fe trefmoufiant il fort que ie ne Içay il lay mi^ dedans ou dehors? Elle va repliquer^belas môfieur le grâd menteurj ie ne remuois par maaanda non plus que vnepauure pierre de bois : O ho dit le compagnon, ie ne vous ay donc pas prifei par force. Que fait noftre Curé , laiilez le moudre fon bled ^ ilfait poflible côme le iardinier qui trouua fa maiftrelîe en- dormie^ vne iambc en bas & l'autre furie , liâ: 5 il leue fa robbe pour voir fi elle fat- foit fcmbiant;j puis la cotte ^ puis lache^ de fd¥ucnif^ 405^ feife^ & lorsll vit le but d'amoiir , aiilK près à s'efmouuoir cjiiVne rofe faifche, il y fiche fa flèche , & comme il poiifloit trop fort 5 elle s'efueille , & le voyant luy dit, qui vcftis a fait fî hardy, ie m ofteray, s'il vous plaiftjmadame : ie ne vous dy pas cela 5 vous eftes vn for ^ ie yous demande qui vous a fait iî hardy : ce mot de fot eft fâcheux, fi eft-ce quek Gheuaiier de Brin l'endure bien de madamoifeile de Mor-* faut, quifurlesdifcours qu'ils tenoient» ài'vfage de Cheualerie Maicoife , luy de-* manda: orçattion gentil-homme , en bon,-» ne foy voudriez vous pas bienm'auoir be-? |fongnée:ouy vrament madame,^ ne vous ien defplaife ie voudrois bien vous ai;oiir lembralfée amoureufement , homocen- jtriquement & relolutiuement : allez vous icfles vn fot ,ilcplaiiir feroit paflé, pour ^ftre content il vaudroit mieux mt le fai- te^ comme poffib le fait noftre nouueau meuinier , faifonsie ieuer il eft trop aife. ^ii toft qu'il tut debout il s'en va chez luy ;Jl^ queue entre les iambes , honteux cômc va coq plumé tout vif. Quelques iours penfant à fes euacuations de la première leconde & troilîefme figure,il eitoit aufS i^^ftoué que ie Coafeiiier de Blois, à qui fo» 4o^>"' te moyen femme cîemaîKloît vue robtc : vtament mamie ie ne le vous fais coup q:ii ne me C-oiiHic plus de dk e feus: & lea voire,fai-« tes le tant qu il ne vous re .lieiine q l'à va douzain , il ne tiendra pas à moy iî vous l^ouuez 5 q le vous ne douiez du refte. Le meufnier reuenu , vit le bled , dont il fut content: mais il dit à fa femme qu'elle tiy retoutnaft plus àpeine d'auoir le cou i rôpu. Ainfîla neceilité fait faire des cho-» iesqu il faut quitter quand onacequ'on; demande : mon amy ie l'entends ainlii , ie i ne feray iamais que ce qu'il vous plaira. Or bien n'en parlons plus: dwx ou trois îours après que le meufnier eftoit auîCJ châps,le Curf vint voir Déni fe^Sc fe mit à îa carelicr & baifer: laillez moy monfîeur le Curé , fi mon mary venoît , il nous fc- ïoit mefchef. Q^y ie vous ay bi en fait tout ce que î'ay vo du, & vous faites la reuefche ; quoy voRrc cas eit-if plus cher ou plus fage que l'autre loi s ? - Voy mon-, £eur le Cxné^it nx feray rien.ilcil refolii ce qui eft tait > eft fait & rien n'aurex d'à* uantage , y fufficz vous d'icy à cent ans. Pour le moins bai fez moy ma mignonne : Que vous eftes importun, 11 a baifa, il h taita aurtetin, il miclamainfousia cott^. il vettt pi-cndre le chofe , elle l*cmpefchc & fait tmp la ^Durtouce & pleureufc^ Coinç il i^eutpt-endrele ca,leadrier hifto-^ rial, poni\marquerle nombre : helas qirc voukz-vaiis. faire 3 û moa amy veîxoic te ferobwpet-dutf. Laifie moy ie te prié, iene te fcray pas plus de mal que i'y fis II' autre nuid v que tues fafcheufe: & pour- quoynoo- ? pour vu petit coup côme l: au- trefois. Si mon maiy veaoit>ll viendra pas : C'eft toutvn, ien'en feray iamais fieuj il ne Tapas dit. 'Grfça.laiiïè2'moy,. oftez-vouSîquoy^à, tout fans.reueuir ^ ouy pour ie moins pour luy dire adieu , puis que tu es nuuuaife, queie voye ton chofc, jvrous ne m'importunerez plus H ie vous le jtrienftre > Non ret'atleure, & fc te leûurc foy de confîftoire : cela promis, elle fe re-» itroaOe.5 & iuy.monflra ia coche : ce qu a-^ I j?ant veUjii.feJigna s'elcviant , o quel:gre- aicr ou i'ay mis mon bled. EUe ne fit ipas comme la femme du grand Pierre de Bacace qui me trompa 5 nous pariions de faire ie petit vctminage,& de voir les pic- jPCSjfurquoy elle me dit, ii vous me voulez donner vntefton, ievous monteray mon con:i'y alloisà la bonne foy, e mis la pi ^e d'a^rgent çn main tierce , & cUc moi^ xe m9ym fur vn coffre; Ot-^ça ie vous ay-diél qite le lemonteroi^ ^ le ne le voy pas , ie ne vous ay pas diâ: que vous îe verriez ^ ou que îô k monfkerois , mais momerois , allea cftudier. Or dii faid decc meufnîer efl? pi'occdé le prouerbe pour ceux qui ont defpendu de l'argent ou bien pour tels pertuis. Il a mis fou bled au grenier au Prefte. CRESPIN. L^aFne & le Meuf- nier font relatifs , il faut icy mettre l'af-^ ne du Peintre;^ G LY CAS* Ayez patience,. nùws voulions donner à boire à ce Cure^. puis l' afne viendra fon petit train* T H E 3 M E. VN Mînjftrc auaît vnc pièce de fort bon vin qu'il gardoit aux bonnes bouches , il aduint qu il en voulut anoiîTi poar enuoyer à vn (ien amy , & il defcen^l dit iuy-^Befme auec la chambrière, pou» faire emplir la bouteille: mais lln*y auoilf ' pas d'ordre 11 eftoit trop bas , ii euteu bc-» loin de prières : comme la bonne femme^; &c priez. Dieu que haulïc qui baiife, &r q ie baille qui haufie : haulfe qui bailf^ eilioirpour fon vin , & baiife quihaujïf .pour loa lard qui eftoit pendu au plann defavuemït . 409 cbet qui hauiToit plus on en ptenoît. Le minîftre n'eftoit point .content que fort vin fuft diminué fans s'en eftre fenty* Comme il s'en tourmentoitja chanibrie-^, re difoit, il faut qu'il s'en foie allé pac quelque part : & elle faifoit l'empefcbée de regarder par tout , piûsellc s auifa de monter fur le tonneau , pour voir s'il n'y aurait point quelque fente derrière : iîant delîus & fe bailTant la tefk, voila fcs îobbcs qui fe renuetfenc fur fon efchine^ chemife aufîî , & fon maiftre qui tenoic la chandelle , va voir la grande elToync qu'elle âuoit entrele^ cuil^l ellefaifoic il beau jeu qu*en l'euft veu iulqu'à Ther- bier : allons, allons , dit il, oftez voun de là, i'ay veu la fente par 011 mon vin a coulé. Cbdrbnvs, Vous auiez cela à dire cependant que ie faifois paiflrc mon >afne. T E S E. VN vieil Peintre auoit vne femme ieune, belle &îiolie, dont il eftoit fortement ialoux,ain(i qu'il eft leant àcel aage.Cctte ieune femme faifoit femblant de n'y penfer pasj toutefois elle n'eftok point contente de ce que fon tt^ary ni tirok pas fi foiment au naturel qu'eile euft dcfiré, à quoy elle prouutut , au mo- yen*&: ayde d'vnieune peinrre, en quoy elle fe gouuernoit tant fimplement , & faifantlachatcemrte, qu'il iembloit que elle n y rouchaft pas : mefmes elle por- toît vn feîBblant tant nice & hônteux que elle faifoit prefque difficulté dè regardèt lendroîd de kbra guette, & eut ftitcon- fcience d^otjyt parler vn homme : toutes- foi^ cela n'effaça point l'ofTibrage de/fan maty , qui ayant affaire aux champs pour iquelque temps, fur le poinét qu'il fallok partir , ne pouuant plus s'en excufer , e- flant necefiTaire qu'il y allaft , ayant fore mal à la téfte. Les Dames de Touraine font diftindion entre mal & douleur de t&fte ; mal c'eft quand il eft comme de ce Peintre, douleurqiîâd le fcns trifte 1 occu- pe^quând donc Topinioa cornue efl en la tefte c'eft mal, & cela fait ainfi à ce que m'a conté le fire André T. comme quand Tnc'dent pérce,c'éft que la corne perçant cck fait mal.Eftant le Peintre fuf la ccn- ' cîuficndc fon pattement^îl dit à fa fem- îne:ma mie ie vous aime beaucoup , mais- iedefire4e vous quelque thofe, qui me de fmtehiY. 4ÏÎ îcra^ifletirancc de voitre honncftetérmoti 4my tout ce qui vous plaira , ie ne vous ay iamaisteftrséde rien.ny ne feray. Sur cèt accord & luy ayant dit fon intention, fur la peau de fon vencre , ou eile efl: plus licée& polie^il y peint.vn afne, puis s'en alla : il ne fut pas guère loin, que le com- pagnon ne vint voit la belle , garder le cof ps de ccrte femme , à laquelle il fa- tronna bien & beau le^ faux bourgs des faifes. Gomme eliC fcatît le proche re- tour de fon mary 5 elle aduifa fon amy de rét afne , qui y regardant le vit tout cfFa- césCxcepré !a tefte & les iambes , hclas! que feray- ie dii- elle , ne vous fouciez, ie les racoufteray bien, ce qu'il fit, & le ve^ ftit d'vn petit ioly bas tout neuf ^ fi que le voila ioyeux près la paftur^^ vitale , & «ftoitfi bien qu'il ny manquoit que la 'paro!e:le mary reu'^nu fut receu auec vne douce lieflTe, bonne chère comme le bienaymé \ àforceaccoUées , & baifers ^'S^^Jiis : fur le foir en deuifant , il s'aui- *?c,& bien mamie , noftre afiie ? Mon amy.ie n ay point pensé en luy , ie ne içay comment il fç porte. Il leue la chemife de fa femme;8<:'le regarde. A ha^dit-il^en grand admiràdon , voila bien mon afne. 41 i le Moyen mais alî grand diabjcfoicaulmc l'âbafté: depuis pour parler en paroles couuenc.^, on a die bafter rafne , pour fignifîer fai- re ) verminer , befongner , & An t i- p H G K. Les filles de noftre pays difans en paroles couuertes^ parlent bien au- trement > tcfmoin la fiUe de chambre de madamoifeile de la Foreft ^ femme d'vn Confeiller : Vn païfan luv apporta vn lié- vre, qu il mit en rabfcnce de monfieur es mains de la fille de chambre nommée An- drée , laquelle il pria affcâueufement de leprefenter à monfieur, & luy recom- mander fon procez^dont il dtoic Rapor- teur^Sc qu'il auoitnom le vit : vne Dame ne fit pas vn iour difficulté de le nommer^ ie luyfaifois ie ne fçayquellepetite haire, & elle me vouloît dire , vous faites bien les trois lettres. S. o. t, fot , elle broclu des babines» elle me dit, vous faites bien les trois lettres V. i. t. \it^Sc macouiîne Efther qui auoit nommé fon cela naturel- lement 5 me refponditnaïuemcnt : ô ma mignonne , luy dis- ie , qu'aucz vous dit? vraycment moncœar,dit-elie,ie n'ay pas diccon. Durant le difner Andrée s auife de fon meflage , & dit , à propos mon- teur, il eft venu icy vn homme qui vous a rie f aruenir. 4t^ apporté vn grand liéyte ; où eft-il ? ic le vay quérir , le voila : vramenc il cft beau, îl le faut mettre en parte 5 monlîeur il vous recommande fes affaires ce pauure -homme : comment a-il nom ? ie ne Tofe- rois dire, il eft trop faie : fi vous ne le dî- tes,ie ne fçauray <]ui m'aura donné le lié- ure j ardcz monueur , vous fçaucz bien qui il eft, ic n'oferois dite ce nom là/il eft trop falle. Madamoifelle luy dir, dites- le en paroles couuertes> bien donc mada- moîfeiîe: il a nom comme celaaucc quoy on fout, Mv N s T £ R. D'vnafne vous cftes venu à vn liévte > ie croy que c'cfl à caufe des oreilles, àraifondeqtioij pour -ie mettre en Cofmographîe , ie vous dy que ienevy oncques afne plus ioly que celuy d'vn Apothicaire de Tours , foiî maillre mefme m'en a afleuré, nous en faifant ledifcours:ainfu'ay Tafne le meil- leur du monde , mefmes il eft fi naturel qu'il me fent d' vne demie îieuë. CHAPITRE. VOus me faites fouaenîr d'vn voya* ge que nous fifmes en Efpagne l'an- née que TEmpereur deuint fou , ie pcnfe Soiij _ 4*4 LeTAoym qu Efpaîgne.c'elt à dire,Efpargne,i poutr^ r, comme il cil efcrit es prologues des in- Hitutions de droid. Eftant aur c ces ma- gnifiques, ils nous feftoyrccnt auffi ma- gnifiquement , & le tout de paroles ;ie n€ vy iamais tantde beaux banquets de para- |)hrares5 les paroles y eftoicnc apprêtées çn toutes fortes^ily en auoic de couuertes m mode de partez de vcnaifonyil y en a-; uoit deralTifes pour manger aucc du paia frais : le menu eftoit de ces petites paro-» leSî^fiilabes & lettres que Ion mange eî> poëfic & en profe , certainement ils nous en firent bonne chçrc : mais cela pour- tant nous paflpit apoftrophiquemcnc - par la bouche , les confitures & dclFert eftoient reucrences , & pour la bonne bouche nouseufmes le mot du guet , & Içmot pour rire : Voila comment nous fufmes traitez auec belle eau fraifche, il nous voulions. Cela eftoit fort délicat, nous n'auipns garde d'auoir mal au verir tre. Us ne nous traîtterent pas comme îe mercier de Loches faifoic fa femme; fa mère luy dit , mon amy, traittez là biçn doucement: Vrament il le faifoit, il luybailloit des ouflemcnts , ainfi les figes femixies 1 enundcqt >^quand elle dîfeni aux pr^hiic tes groiffcs des autres; confolcz-vous mamie y il en fortira plus doucement qu'il n'y a entre. Or nous fuf- mes bien ar riuez auprès de la bonne eau d'Efpagnervrament iî iamais ie refais ma Cofmographieje feray telle defcription de ce pays-là,que Ton croira aisémét que les peuples Y font enragez.Maîs à propos d'^aa , quand vn honime entre 011 Ton difne, lequel eft le plus excellent fi on luy prefentede Teauorîdu vin ? Le bon Homme. Ccfl à cecoup que l'on co- gnoiftra vosboi^sefprits, O la belle p: o- jpolîdon/ô le beau probiefme notable, qui fut débattu au Concile des trois Dixaines! Or bdiuez pour décider de cet affaire. Quant à moy pour le premier i*en diray ma râtelée , & ce d'autant que i'ay vn-beau nom. Et pour vous amufei: vn peu , q,ui font les deux noms les plus mauuais à vn hommes ? Vous eftes qui- naux , vous eftes quarante fcrtes» C'sft Guillaume & Gautier , pource que Ton die aux gens de nopces , venez mes ami^, mais ne m'amenez ny Gautier ny Guillau- tee : en auez vous? Or quand i^iray où l'on difne , ie fcray bien aife. que l'on me prefente dareaujreau en ceieps îàyc'efi: S iiij 4^(5 Le Moyefi i€iufl:c& parfai: limbole d'honneur & de profit avenir, c'cft / gnc qu il fe faut la- uer , & le mettre le plus près de la table que Ton pourra, & fur tout vers !e miîicUa Le vin a fa veritéquarjt & foy , c'efî faiâ il ne prophetife rien : Teau propKetife le difner, le vin ayant eflé prefenté & prls^ iîgnifie boiuez & vous en allez : ainfi pac î'eaucft reprefenté la iouj (Tance future & abondance, par ce peu de vin efl mcn- ftré vne dayée de commoditéqui fe paflTe vifte:ainfi l'eau prefcntée, alors reprefei> te le myflerc dinatoîre, & le vin dit con- gé. On baille de l eau pour dirpofer Tsp* périt, non pas feulement pour iaucrles mains , auffi qu'en cft il befoîn, il ne fatt- droit , fi cela eftoit neceffaire y mcuillct feulement le bourdes doigts , on ne mec pas la fouppedans le creux de la main: celaucmcnt eft dont pour exciter l'ap- pétit, la main eftia figure du foye , & fon rapport vnique & formel , laqnelle mouillée , donne au foyc vne vertu cui- fante. Voyez, ie vous prie , les Poiiïbn- nieres , lefquelîes pour auoir toufiours la main en l'eau & le feu au cuiront les iouës vermeilles, elles font gaillardes, aymanc le boo vin , toufiours cilant en appétit. JefaYùemr.' Voliades pométs fecrets dç la tfeî- pro- fonde fagclTe.Cl'îe maies mules ayent ces Phîlofophes foireuK qui ne font qu'af- nonner : ie les enuoyeray à mon Mefta- yer Se à Tes gens , il y a plus de mille ans que le concc en eft fait , mais on Ta riial retenu. La fille de ce mcftayer apporta dcsptunesànoftrcfemmc , cjui luy dit; rl n*cn falloit point , mamie , c'eft voftre grelTe, Ma Jameifelle, prenez les s'il vous plaift , aulîî bien nos pourceaux n'en veu- lent point. L'aprefdinée celle de chez nous rencontra la mere de cefte fille, à la- quelle elle dit ceque fa fille luy auoit dit: Ardre, refpondit-elle, madamolfclle elle dit vray, ces méchans pourceaux ayment mieux manger la merde, Sur le foir ie ren- contré le bon homme , auquel ie conté le tout : Pardé monfieur , dit-il , ce font be, ftesjeur bouche eO: en paroles àuffi hoii^ ueftes que le trou de mon cul. Appeliez, vous cela des paroles couuertes ? le croy qu'il les faut feruir à couuert , de peuj. qu'elles s'efuentenc , fi vous auez peU|. qu elles s'efuentent aualez les viftemen & faices comme en Italie, baillez leur d J plat de là lâgue«Si i'eufie fceu cela i'cufï^ bc-u 3 & euile pris congé. Comme q jcy ^ S V ^ ' 4t8 L'é'M^yen Eft-cc félon que le prononça le Pre /îdent . Gafcon ? L'appeilanc voyant fa patrie ne comparoiftrc pas, demanda congé: îe demande congé , Meflicurs» Le PuCh dent ayant recucilly le confeil , chacun ayant dit , congé , il prononça , qu'il s'ea aille. Il y eut vn chafte Abbé qui Talla • ^iv^Ôc luy prefenta fon frerej luy difanr^ Monfieur ie vous fupplie de faire ceue faueur à mon frerc de le tenir pour voftre^ feruiteur. Quoy faueur, dit- il, ie ne fais point de faucur , ie fais iuftice. L a e a.-. T IV s, lemefouuiens qu'eftant à Paris chez vn Confeiller , i'ouy vn bon Appo- ptheme : Il y auoit vn bon Païf^in , qui auoit gaigné Jon procez ^ & eftoit allév parler à fon Procureur , qui luy auoit donné adnis d'aller voir ce Gonfeiiler qui auoit efté Raporteur , afin qu^il le remer- ciaft. Ce bon homme allant ^ penfoit en luy mefme , qiie poflible il luy faudtok^ cncor donner quelque chofe : toucesfois il s'aflTeura qu'il auroit tant de confciencê> qu'il ne luy demanderoit plus rien, veii que pour payer les efpices , il auoit mef- me efté contraint de vendre fa vache,feu-- le refte de fon bbn, Le pauure homme vintfalucr monfi€«r Jon Rapporccur^qul hy dît , mon amy , ie vous fçay boii gré de m'ertre venu voir , ie prcns piaidr à m'cmployer pour les gens dé bien,reraeir- cicz Dieu que vous auez eu tel , qui vous a conferué voflre droid. Oc il y auoic en la niefme falle vn Pcincre qui faifoic vne chafTc en vn payfage, oùilyauoit plufieurs forces d'animaux , que ce pay- fan fe mic à regarder. Le Confeiller lu y dit , que regardez- vous-là , bon homme? le regarde qu'entre tant de beftes qu'ort vous donne, ou qu'on employé pour vous apporter de Targent^U ie ne verray point ma vache , au moins que la moitié y fuft, pour ce que vous Taucz bien eue & dauan- tagc. Ainfî que Lacrcius parlait , voiia que la petite chienne de Madame qui dc- mandoitàraanger, aboya & le^afcha: ilcftoic aflezpi:és5& luy cria, paix petite vilaine ^ petite putain , voyez vous vn peu que cette petiteveffe fait de bruit. Gc que voyant noftre Curé, va dire ; ie ni cf- bahy que ce Philofophe n'a hôte^de don- ner le nom d' vne perfonne , & le furnom d'vne Chrefticnne à vne chiennc: c'cftoic luy qui prefchant , difoit ; enfans appre- nez la Patenoftre & TAue à vos pères & meces ; 11 çikolt des enfans de Moulins, ^to Le uoym aiifquels on frotte le cas de beurre quand ils font malades. La fille dWn marchand de Lyon qui s'eftoit retiré à Geneue , de peur de ieufner en Carefme en foc [pu- nie , d'autant que mangeant d*vne bonne truite , vne arefte luy demeura en la gor- ge i helas / elle eftoit fille vnique^vnique- mentaymée. On courut aux remèdes. Médecins, Chirurgiens , Apothicaires, AlquemyfteSjEmpcriqueSjforcicrSjChar* lacans, Secrétaires & Binblotiers de dro- gues furent a ppellez,mais on n'y pouuoit : remédier , défia i'arrefte ainfi palTée Tvl- ccroit, & y auoit crainte qu'elle n'ê mou- rut auec douleurs. H palTa par là vn vieil hommc^qui ayant ouy le bruit & la picié, fut efmeu de eompa(îîon ; il ^ntra en la falle y & fit faire vn grand feu ,& fit ap- porter vne Hure debeurre^puis ayant fait îbrtir tout le monde , print cette fille fur fes genoux. , s*cftant aflîs comme vne nourrlcejSc luy monftra le cul au feu, le- quel muny de deux belles grofles felîès rebondie il grelVoit de ce beurre. L'ope- ration en fut merueilleufe , d'autant que auffitoft Tarefte fut aualée , & Is fille euarie . hoc ccrthis ccrfo. le ne fcay de Vdrmmr. "41X poiirqiioy vous nous dites cela , vous ne faites que nous mettre en gouft. CONSISTOIRE. I'Aymeroîs mieux depucellcr vne gueu- fe que d'auoir le reftc d\n Roy ; tou- ^^sfois à caufe de ce que ce iafeur vient ^e direie fuis tout defgoufté, cela m'a fait fouuenir que ie n ay point d'appetir, L 0 V V E T . Parguoy, mon amy , li tu es tant dcfgoutéjie te prie & confeiile de te faire Procureur , & alors tu mangeras à toutes maînsiurques auxos:îe pôurrois manger autant que douze^que ie ne m'en- grelFerois pas. Vrament tu n'as garde: comment engtelTerois tu , veu que tu chics tout ce que tu as mangé ? A cela, va dire vn chien couchant de lechefric- te. Qu'eft cclà? quel animal nouueau? c'eft vn moine de cuii'îne , alias vn bou- te cul , qui va dire qu'ordinairement on chieau prix que l'on mange. Q^vous elles faie, lai (fez ces paroles , vramenc fii'eufleefté lemaiftre vous n'en euffies pas ainfi dit , $c en ay laiflé paflTer ^ pour- ce queie m'amrifois à faire mon cftat, qui eft de coaUdcrcr vos adions. Ne vous 4-i2 ^ L€7yloye% îrompez pas , monfieur mon amy , ïts paroles ne font point fales , il n'y a que rintclligence , quand vous orrez vne parole , receucz'là, & la portez à vne belle intelligence , & lors elle fera bel- le*, nette, & pure. Maiscela fafchcles oreilles : fi les oreilles eftoient pures Ôc nettes , cela ne les incomraoderoit point, vn cftron incommode- t'il le Soleil , bien que fes rayons s'y iettento Sçachezauffi^ mon pere Se puilTe tuet , que fi on aftoit ces paroles d'icy , ce banquet fcroit ioi- parfâit. Setiez vous bien aife/qye Pou vous oftaft le cul pource qu'il cft puant^ & le fera iufqu à la mort ? Vous feriez vn bel homme fans Ci^l ^ il faut fuiure Natih re, ainfi noftre difcours le fuit , $l Ci vous vous fcândalifez.., oyez vne Prophétie que i'ay aprife^ans TAbbaye des grottes de Mcmphis Moines , Preftre, Mini- ilres , &'c. Prefidens , Confeillers, Aduo- cats, &c. de quelque eftat, qualité & condition qu'ils foicnt , qui diront mal des mémoires du Moyen de Parve^ N I R 5 feront attaiats Ôc conuaincus de tous crimes que la fottife embraffe , que rimprudencc couue, & rhipocrilienour- ae Tartmtr. 42^1 îk,&c.Anez vous ouy cela ? Si vous-oye^ vn moc qui vous £afche , dires que vouS ne rencendez pas ainfi que ie renfeignc aux fages filles de la Coût. Mamie fi vous oyez parlet dececy ou cela j^ou de ficher fans pic , dites que vous n'y entendez îien , & n'en faites aucun femblant: d'au-» tauc que fi vous vous fafchez quand on dira des paroles de foiiaillerie , on dira que vous les entcndrez,ce qui feroit hon-^ teux : Auez-vous ouy , encor vn coup^ monlîeur monamy. Or donc foycz fage, & faites voftrecftat. l'y fuimes, il eftoit vnbeau Barbier; Pourquoy dit-on glo- rieux Barbier ? pource qu'il vous coupera, bien le poil iiu cul fanscB eftre honteux. Et û ie n'auois point de poil au cul ? Ta ferois comme les femmes. Etdeapoi^r- quoy eft-ce que les femnies n'ont point de poil au cul ? Grofle pecccte 5 grand azeque tu es , fils d'vn coq de Ludon- nois,ne fçais tu pas FrontecapHUta ejl ^fed, fjofl ccca(io calua : En voila la raifon, il faut que ie fafic le Prefcheur, que l'interprète mon Latin ; c'eft pource que la fortu- ne a du poil au front ,c'cft là où il faut la prendre , entre les deux gros orteils des femmes, il faut; il faut fe prendre là; 42-4 Le Moyen- poutceqa'il n y a point de poil derticre. Là , là , die Madame , à ee Barbier, Par mon ferment, fans iurer,ie penfcque ie roubliois, tant vous cftes folle. Ce Bar- bier aimoit tres-ardamment vne (iennc voifîne, femme d'vn Mercier , & auoit ie mot du guet auec elle , il ne falloir que trouuer ie moyen & Toccafion ; voi- la adapter les mots , ie parlé aux doâes, iln*y a gensquî (oient moins cocus que merciers demeurans en boutique ; pour- ce que toujours leurs femmes font pre- fentes , & ils leurs font prefens. Mais en- cor auant que paiTer outre ^ mon/îeur le N.>taice , ie vous demande, pourquoy eft ce qu'on fe marie ? Or regardez , ie vous diray fur ces quatre doigts , ayant le poulce en la main : Le premier doigt, qiâ^!]: indez^nota, on fe marie pour auoir vue fem n^N Lé fécond , pour auoir de Targenr. Le troifi^fme , pour auoir da plai/ir. Le petit doigt,pour auoir de.^ en- fans : aulîî efl-celà que léâ Gypâens & les Romains les trouuent matti'.içz. Or " cà mon frère , regarde le deux doigts du milieu, & les vois baifTez - c'eft ligne que îe plalhr fe pa(re,& Targent s'en va : Voy cts deux doiî^ts reftez debout j. ils de fdYuenh. 4^5 gnîficnt que la femme & les ènfans de- meurent auec droiét de brancards, &vor- ladoncVvfage auquel ePc fuieâ: , com- me tout autre marié , ce Mercier, la fem- me duquel dt:firoit auidemment Tac- cointance du Chirurgien fon voifin,mais on ne pouuoît y trouuer ordre : ilss'a- uiferent en parlant à la boutique , les eftofFeslesfepavant : &i exécutèrent leur ddleîn ; Voila ma commerc la mercie» re qui fait Ja malade, elle plaint la te- fle , elie faic fembUnt d'auoit des foule- uemejisdecœur le mary tout eftonné enuoye qucrir maiftrç Pierre , auilî-toft qu'il eft venu il la vi/îte. O mes amis,dit- it,& vous mon comp<^re ^parlant au ma- ry , voila ma commete qui eft bien ma- lade jC'eft la contagion, mais il y a mo- yen, ça vn peu de vinaigre, vous aucz bien fait de venir au dcuant , fi vous cuf- fiez tardé iln'y eut plus eu de moyen ; ça venez icy, apportez cela, icydufeu , là vne cfcuelle,de l'eau,du linge,fcrmezcec huis vn peu, là parlez bas, des cy féaux, ie fuis tout eftourdy, tant i'ay hafte , ainfî faifant Tempefclié , il fait vn emplaftre fort léger , & dit au Mercier , mon conti- pcre il faut que vous mettiez cet cmplav iîre fur le bout de voftre membre viril^^ ^ue vous le pouffiez dans la nature de vo- ftre femme. Qnoy dit le mary > faites vo- ftre eltaçmaiftre PîerT8:ma|s c eft voftre femme; foites voftre eftat,mo amy :adonc le barbier mit Templaftre fur le bout de fon Inconucnient , & le porta à la ruelle du Vât, mais quand ce fut à ficher , il ofta linge poifle^qu'il paufichonna en fa po- chetce,&f mir maiftre cas dans la bcloufc, autrement dit le trou de feruice, frais^vif & enbon poind , & ainfi guérit Madame la mercière; & qu'alnfi en puifTe prendre à toutes celles qui ie defirerito . CO MMITÎ MVS. IL eh prit autrement à vn petit Bar*-' bier de Vandoime. Monfieur le mé- decin Taillerie menoii en pratique ce pe- tit Chirurgien^&rpourcequ'il auoirlong temps a eftreen la noblcireoù il alloir^ monficur ie Médecin ja vieillard, menoit fa femme qui eftoit encore ieunc , que le barbier accompagnoit en trouflfc ; eftans en chemin le Médecin demanda au Bat* hier cômçfeportoic fa femme ; yrament^ dit il , monfieur il faut qu^ellefe porte bien, fi elle veut , d'autant que ie l'ay ap- prouiiionnée fix bons coups cette nuid:, fans ce qui i>'cfl: fait depuis ; cela leur fer- uît de riféc taniqu ib furent arriucz à k noblelfe où ils alloienc. Le foir chacun eftant retiré, le Médecin deuifantauec fa femme, laquelle luy auoit entamé le propos de ce ieune Barbier , luy deman- dant poffible en fongçant à ce qu'il auoit dit tantoft , pourquoy il ^'en feruoit plu- ftoft q.ped'vn autre. MamlCjCe dit- il, ie me fers de luy , pource que ie defire qu'il sic fa vie toute gagnée , d'autanr qu'il n'â plus que deiix-an^ ou enuiron à trauailletp à caufc qu'il paroillra tout ladre i cette : refponfe fut caufe que la damoifciles'eii dégoufta. Comme ils s'en retournoîent le médecin gaulTa fa f emmc ^ & ain/î qu'ils furent en vn carroy , où il y a de grands arbres, il luy dit : mamie mettez^ pied à terre, ie vous veux baifcr entre cul & con. Mon amy, dit-elle,vous eftes fafcheux. Non fuis Je pied à terre, ie le veux. Eftans à bas tous deux il la prend Se la baifa eniabouche , comme au iouE de leurs fiopces , puis elle dit , pourquoy me défiez vous cela ? pource que ie Tay ^ 4^3 Le Moyen fait , ne vous ay ie pas bauée : Ouy, Ha m'aîDic, voila vnruiflcau qiii fc nomme Gu 5 & celuy-là Con , nous femmes encre deux. Ainfi beaux efprits, voUa de bel- les parolesyclles font claires comme eau. M A H G M E T. Comment voudtiez- vous faire entre con & eu vne muraille feche, ienc fçay, il faudroit boire Teau, , & manger le mortier : achcuez , Eftant de retour de fortune , Madamoifellc du médecin fe r^ouuant chez vne commè- re : c'eftià où oncaufe j vint qu'on parla de Maiftre Claude ce barbier , vramenr,. , ditcefte Damoirellc/ic fuis marrie de fon . inconuenîtlitâl fera Udredans deux ans^, mon mary mel'â dit. Cela alla débou- che en bouche, ou de couche en couche^ tellement que le barbier le fceur^qui tout fcandalizé vint trouuer monfieur le do- deur,auquel il fie fa plainte, & demanda s'il rauoit dit,& pourquoy, Pource qu'il ne faut pas, vous qui eftes icune, que vous parliez deuât ma femme en ma prefcnce^ de ie faire fix coups, & foy c 2 fage. le co- gnov ce barbier il eft honneft e homme, il a fefsé vn chien, il eft Gafcon,& a demeu- ré à Tours chez vn de nos amis, vrament il fie vnio'ur va trait notable , vne femme de f aruemr. 4^9 d'honneur eftoit malade , & il falloit au carefme auoir difpenfe pour Iny faire mangerdes viandes qui font interdites en ce S. temps. Mais la caufe pourquoy la chair terreftre cft elle pluftofl: deffcndue que Taquatique : mais auilî vous diray- icj vn eftcon eft-ce chair ou poilTon ; ily fauiroit goufter , & puis vous fçauriez que tandis qu'il aura le fens ch^nd , il fe- ra chair , s ilTa froid , il fera poiflTon , & vous en foulez. Ce n'eft pas cela, rcf- pondezau Preltrc , ic vous diray , ccd pource que la chair fout , & leur en ia iouë; ô luy dit- il, vien ie le gua- t iray , ie t'arrachetay la dent qui te fait mal y Pargoy vous ne fçauriez. Pardienne fiferay^ ie gage demyefcuque non, le voila ; ic gage que (î , or allons. Quand ils furent en la boutique, & que le pa- tient fut fur la chaire , le Barbier fe met à regarder en fa bouche, & n y trôuua aucune dent; &qu'eft ceque cela - Ceft que i ay gaigné,dic le pied gris, il y a plus de trente ans que ie n'ay pas vne dent, & dy que tu^en as, fouliers à belles ©^ta* les, ic vous reprend, vousitf^ez , eftes- vous des Côfukde Tours , rien que bien, finon que mon co-,pere le fire François, re ne dxray p-,^ f^^ furnom,eftant Confnl, condanvâa marchand , le marchand ^*"y dit, par Dieu vous nauez pas bim ^^'géjlcConfuI luy dit, vous payerez Ta- '^^nde.par Dieu vous auez iuré , & vous ^"ffiditrautre,Ha!dicle Conful,tenez Grcffict: ypila mon medde . receuez U .43^ leidoym fienne. Cela cft aulfi bon que le fait àc monfieur de Gefarée Euefque porcs^tif, qui fâifok fa vifîte parle Diocclc d\a qui l'en auoic priéj&où il auoit autrefois tenu les ordres: il fe trouua qu'il interro- gea vn Pf eftre qu'il trouua ignorant ; O, dit- ilgros bedier , afnc que tu es ^ qui t'a fait Preftrc, qui elt le veau d'Eucfque qui t'a conféré cet ordre ? ceft vousj monfi'çur , par defpitbedier ^ it payeray arroulent bien le cœur , ie pen» fois que cela fut hors du monde. P. E V E R S. ACequeievoy^ le pays des fotsri'eft pas vnc Iflj , c'efi le monde HKfaie, & lien hors d'iceluy: ainfiqully a de cci gcns-U hors du monde , qui font de gro: veaux , cefmom le moyne Guré qui f< penloit paillai der fur k bien dire à fc Pigfne , annonçant les feftes cu'il falk '^e fdïumr, '455 ïeïliner, & difoic:Mes amis^il y a de bon- nes feftcs cefte fepraainejlefquelles pour- tant ne font de commande, rEglifeles fuftigerapour vous : n eftoit ce pas luy, qui au lieu dt dire à fa leçô, mechantuv CHm ilUy dit ([ui wondchantur cum illa^ êc que vous faut- il, vramét vous cfles bien ctutl de regarder à desparoîes,&nonâ Tinten- cion. le fçay bien pourquoy vows le dites, ceft de peur que ie ne parle devôtre cou» fine de Malenouë : dites donc tout , puu que vous eftesdetraué. Durant la Ligue al y eut vnbruitqui courut(puis qu'il fauc ainfi dite)qu\ne Nonnain de Malenouë auoit eu apparition d'Ange. A ccfte nou- uelle quelques Dames des plus grandes ^firent partie de l'aller voir,ce qu'elles ac« Gomplirent : Eftans làauec elle , voyans difcourir des merueillcs de cécAnge,clles eftoient enextafe de douceur :& corne ce- fle fille les voyolt aind crafportées d'aife, elle leur amplifioit fon difcours dureftc delà meriieille, puis adiouftà : Teftois Ci contenre , Madame , que iamais tant ^ny plus; c'eftoit le plus beau l'Ange du mon- de , & puis quand ce beau 1* Ange fut for- ty , toute ma chambre cftoîtïî embaumée quç c'eftoit mfrucillc ^tant elle fcnioie 454 Le?dû\en rvfc,& U mébrè vert & gris.Qnel Auge? ie gage que c eftoit vn efprit vual , côme vous dires ^ au moins fouuenez vous de dame Cathaine qui oyat parler cic fa mai- ftrcfTe que Poî^i penfoit^qui fuiVmorte, & qiî^ le Médecin difoic que les efprki^i-- taux y eiloienc encore tous, elle répliqua, îene dispas^^ue cela ne fur , -fi c'cftoit à vn homme mais à vne femme ce font ^ les efpritsconnaux : ienefçay quels efprits, fîivous ne Tentendcz à l'ancique^que l'en- gin &Pefprit 56t toutvn ainJ^ que le pra- tiqua la chambrière d\ne vefue. le vous afieure que cefte garce efloit iolle , mais vrK peu folette , furqiioy fa maiftrcfle luy dif®it coufiours qu'elien'auoit point d'ef- prit.Or eft-il qu'il y auoit vn iambon à la cheminée , & cefte fille qui le voyant là Ci long temps, s'en ennuyoic r elie demanda à madame^ elle le mettoir cuire:non,dît- elle.c'eft pour Pafques! celle fille en fit le cote à quelques autres de fes compagnes, qui s'en gaufloient en fon abfence : mais îe Clerc du notaire Barde ne fut point foc qu^il n'y prit«»r garde pour efprouuer le fens de la fillette : Vn iour que la bon- ne femoïc cfioic allée à ra^M-riairie,vi&: qu'elle auoit la iiTé Maurlccttc toute fa^e ii vint heurter, & demâda madame; Mau- ricetce dit qu elle n y cftoic pas , l'en fuis bié mafry ,pource que ic fuis Parques,qui cftois venu quérir le iambon qu'elle m'a j promis il paflTa, & la chambrière le laiiTe ! paifiblcméc entrer & prendre le iambon; ïuy qui la voyoit lî nicette & belle , pen- foît à meilleure adtianture : Ufaut^dit- y , que ie voyç. fi c'eft icy mon iambon, [\ ce Veft , i'ay vn efptic qui me le dira, il tirefon chouart vif & glorieux. Quand la fille le vid, & qu eft ce que cela ? Ceiî: mon.efprit : ie vous prie donnez m'en vn peu, ma maiftrefle ne me fait que tancerj, & dire que ie n'ay point d'efpricâlia prie & luy en difttlbua autant qu'à !uy , doat ^elle fe trouua paflablemenc bien , aulîî ea eftoit elle toute refioiiye^commc celle qui difoit que Claude luy auoit farfouille en fon cul de deuant. Qnand fa maiftrdFe fut venue' , elle luy conta comme Pafques eftoit venu quérir le iambon : ^ eri dea^ •Madame^ vous ne me reprcchef^z plus que ie o'ay plus d'efprit , Pafques m'en à baillé à bon efcient. Voiia vn beau moyen d'auoir dè refprit^ c'eft à quoy péfoit ma coufine Martine l'autre iour eii difnant, .que fa merg patloit de fon lard: Ouy vra- 4jé le l^hym ment ma mercjnoftre lard eiloit bo, tnaîî la coiiaine fènc le vie, elle ne dî: pas ainfi, dea le la veux dcfFendre.elle dit s'enk uir. Si vmis y regardez de fi prés , il n'y aura iamais plus de bien au monde : vous pcn- fezàautte chofe,ie m'alTeure que vous fongcz autant à ce que nous difons ^ ciie fi vous n'eftifz pas îcy. Archimedb. C'e{lquei'auifois5& m'eftaduis queie voy corne vn iour î'eftois auec vne dame qui cherchoit quelque chofe en fon cabi- net ,& elle auoît auec elle vne fiennc COU' fine qui la confideroit fort,cefte Dame a- yant mis la main fur ce ^^u'ellc cberchoir cnfc retournant va dire : vrament ie fui: Vne grande fotte:rautre va dire , c'eft a que ie voulois dire , madame, Cefte-H mefme eftoit auec nous , quand nous par lafmes à monfieur des Chan^ps d^aller àl; XlefTe de minuid-.ie ne daignerois-y allé î'y ay eflé plus de cinq cens fois. Or bîeî îevous auife donc que ce bon perfonna ge a fes pensées autre part qu'à nos dif cours :il t fl- poîîibîe Interefle,& a voient de pîflcr, comme auoic l'Abbé de Grant montîqnand il vint voir Madame TAdmi; îaUe;ce Monfieur alloit dcUanant fur fo nialetaueciixfecnuDn & pensée d'en de defamenir. ceindre pour piller quâd il feroit à la por- te. Or madame qui auoit affaire dç luy &: le vouloit gratifier, fçachant qu'il appro- choic vint au deuant de luy^ 5c le furprir, ainfiil rcmitra piflerieàvne autrefois, de- quoy il fut trôpé,d autant qu'elle le mena en la faUe,oùle foupereftoit preparé.ll fc falut affeoir & faire bonne chère, cepen- dant moafieur TAbbé cftoit en grand pcî- nc>ne pcnfant qu'à pifler:puis voyant que le difcouts feroit long^ii fe refolu de pif- fer en fa botte : Vous fçauez comme let Abbezles portent ouuertespar en hnur, & larges d emboucheure, Ainfi qtî'on ap- porta le badin pour lauer, il n'en pouuoit plus , parquoy il auoit mis la main à fon engia,& défia le déchargeoit dans fa bot- te* Madame penfoit que ce ftit fon cou- ftea u qu il fcrraft, pource que volonrrers' telles gens en portent vn de damas à leur ceinture, & qu'il ne vouluiî paslauer auei:. elle':vramenc, dit-elle, vous ne ferez point.: cette difficulté : & ainfi elle luy tira la main , qui emporta auffî !c virolet^qui a- cheua fa décharge dâslebaflîn.'BîiiART, Lebalîîn fut vn de ceux qui feruirent aux Ambaffadeurs du Duc ( auflî iiy a desc- ftoffes feez)quâd.il enuoya vers le Pape, T iij îuy remôftreîîa difecte du païs,6ifîe pntrt de luy donner deuxcueillettes l'a d'après» Il y auoic fix Ambaîradeurs^notables Sei- gneurs & de crédit , qui eftans arriuez fî-^ lent fçauoir au Pape, oui fcachant leur venue , fie mettre vne oye en mue :mais' toute nue clic eftoit fille du iars fi gras qui fut mangé à Grenoble quand le Roy \ prit le Sauoye.Ce jars preseté fiir la table d*vn Seigneur ^ lequel en chercha ramé, - & ne la trouimnt, appellâ le cuifinîer, ou eft rame dc ccfie oye ? ce n'cfï pas vn, oye^menfieurjc'cftvn jars qui a tant chau- ciié fa n)cre que le diable a mPDf^é fon a- rne^que le cuilinicr auoic donnée à la tnie: comme fir celuy qui donna le bon bro-;. chetàvne pour aller coucher auec eller. mais il fut trompe le pauure puceau, d'autant qu'elle auoit pris les dents du brochet, qu'elle auoit agencées de fortcy que quand il voulut engainer , elle luy en ferra le bout, dont il fut fore malade: dé- pens quandil fut parlé de le marier,il vou- lut voir le comment à nom de fa promi- fe^ & y voyant ie ne fçay quelle petite e- mincnce de clitoris : O ho , die il , voila- la langue,lc$ dents ne font gueres loin^iç^ - îi'en vjeux jpoxnt. C H A P l T a E, Es A^bajradeurs , laillez les fe pte- ^Arer.le plus fage d'entreux fjt cfleu detoiïs pour porter la paralc.Maisjdirét- ils,que dônerons nous au Pape,il luy fauC domier de ce qui abonde en noftre pays^ c'cilrde la crelme , dom oous aurons cha- cun dans vnbaflîn d'argent j vne belle ôc honnefte tjuantité, CViç voila bien enten- du, MaiSjCe dit le Prefident qui fut Mr.de Raconis^auifez bien tousà faire comme îe feray de peur que ne faffions lesfots.C'ef!: bien dit , nous le ferons ; ie iour de TAu- diêce venu^ ces Meilleurs s-enijioîmciit a- uec leur équipage, laporie ouuerte^lepre- îDier entrerdc fortune il y auoit vh petit f^iiil à bas qu'il ne voyôitpas^ii eftoic'te-*- Hjeiiiie ^ tenant ce balfin haut de ces deusè. anainsappayécontre fca eftomac,!! baina- du pied à ce petit fciiii, qui luy nt baiffer la ^efte.&donner du nez dâ^ !a crémerles^^ smres voyâsfa barbe-ainlibiache^eftime- rent que ce fufi: par bien- feance qu'il fiaU îuft ainfi fe preienter : parquay ^ihacua d'eux fc torcha & repalfa le (Oiufeau dans fa crefme , & ainiî fc prefentitec au Papa faisâclcur requefte^qui leur fut accordée, moyennât que les annécsauroiêc z/f.mpis T iiij 44® Leuoyen Le Cheyalier sans R e proche». JBrufquct contât cefte hiftoire à la dcftin- Royne,ily eut vne de fcs filles qui liiy dit, Brufquct^vous n'auezpasainfiblan- chy voftre barbermais voftre mere qui e- floic panure femme , vous Ta coufuc de fil blanc , ileft vray madamoifcllc, dit Brufquetj & luy montrant l'entrée defon chapeau; maisaullî voftre mere vous en- a laifle autant de defconfu. Pourquoy y aliieZ'Vous madamoifelle, luy dit noflre amy, vrament vous auez rencontré ^ auffi. il y a vneiieute le iour, que Ton a tout-cc que l'on dcfire, & cherche. F r a cas- TOR^TefmGîn le Ttifte Augure! quife. mit en vne JEglifc pour prierDîeu,quMiiy donnaft la pierre philofophale. Il y en a- qui ne fçauct.que c'cft de la pierre philô. lbphale,qui difcnt que c'eftoit vn Gentil- homme qui demandoit cent mille efcus, ie ne dis pas !ens mi le eu, i! y fut iufqucsà l'autre midy fonné, qu'il Te dépita fort^S:* va dire J:)ieu donne moy du bran , 6c voi- la vu oyfeau qui luy va efmeutir dans la. bouche : A ha , dit il , ie n auois plus que. cétinrtant que ie n'ay pas bien té.onaé^ L I s ET. Céc iuftant fut propre à noftre amy rEurfque de Sipoule , qui fe fauua cieTaruenir. 441 d'entre tous les Preftres qui fe noyèrent Tannée paflTce, helasîcjue i'en eu de picié, & ce qui me falfoic dépit, eftoit que ceux qui voyoientainfî périr ces chartes ames, difoienr voila belle choufe&grand pitié, éc chacun difoit , ie prie Dieu pour les marchands qui trafiquent fur Teau , qui ne puiflfent faire plus grande perte, V i- iRET.Par laver tu i'ayquafi dit tout outre, enror le m'en rcpcns,pourceque ces mef- *châs pcnferontque i'aye eiiuie de deuenîr hugueqotjCewx qui parlaient aînfi eftoiéc hérétiques. Alais, le le croy, & en fçajr bîenroccafioa , & autrefois i'eufle iuré fur mes œufs de Pafques , qu'il n'y auoit point oioyen de troubler la Foy dcsF tan- çais , mais auiourd'huy ie ne m'esbahy plus de tien. Si ie fçauois que vous d'euf- fiez faire profit de ce que ie diray ,nous autres vieilles gens , ne prenons pas plaî- fir à parler pour néant , & que vous ne Hî'accufaflîezdçc^queie diray , ie vous ^Uegucrois quelque chofe de rare & no- table. Certes ie déplore la pauure Eglife Romaine quife démolie, & fur tout pour vn poinâ & vn aéle qui fe commet ea France , ie vous le dîray^rcoa-^me fi i cuiï'c tfté prefent à ce baftcau qui petir Jequel • Ty ; 44^r Le UG'yen ^ cftoxt au fond chargé de fel,& îe m'en fa^^ porte à meffieurs du grand party : A îu' panure Preftrife , ton crédit s'en va. Or' fçachez que la vérité du felquieft aoiouf- d'iniy fi rare & chcre , eft caufe qiî'il n'y aura plus gueres de bons Catholiques^ pource qu'à peine tromiera Ton du fel pour faire l'eau benifteà bon nnatché^quc elle deuient chère en continuant , on n^eit fera plus , & adieu merc S.Eglife : voila^, voila vne raifô des herefies ennoiîrc Frà- ce. A RiST ARQViE.Noftre maiftrcrOI- leau la donna bié meilleure aux dames,les teprenatit de kurs folies puis fe raui- fant difoic , ienedy pas que vous foye^ paillardes ^ mais vous cftes habillées en putains:&commelesd:îmesluy cufsét fait quelque petite prière iîe ne les taxer plus ain/îjil difoic,vramcnt mcsda^mcs i^ vous îrouue afi'ez femmes de bien , mais va? enfans font miéures , ilsTorït de mauuaîs pctics fils de putains:les dames derccîtef,^ k fupplierent de les efpargnet , qùî fut iCaufe qu'il fongea à fa confcièfice & n*ciî parla plus : mais pourtant voulât înftrui- refur le^ mœurs,il difoit auxdames ie fuis bien aife de voftre conuerfion,mais le me fafchc ^ue vous^aucz dt?s pçrioquctstaUfV de Tmmm. 44^ ^uels vousfaites dîrevilainesparoîesrma- qucreau au diable : ouy ouy, cela eft du diable ; apprenez leur à dire de bons de- profondisjCela fcruira aux ames des tref- pallez. Ec pais fe ietât après les l^ornmes, il caxoic leur luxe & grande chère : voila grand cas difoit il , que l'on fait tant de defpenfe , bien encor aux iours gras foir, mais en carefnie , ô la pitié ? voila mef- fieurs couurent la table d*vnc belle nape^ boutant à bas des deux coûez, ils mettent deschaires autour la table , ils appellent cefte action fôupetj&quî pis eft^its aiset, Benedicite & grâces. Ne mettez la nappe qu*vnpeu plus que demy , ayez des efca- beaux autour de la table, ne dites.graces, & dites que vous faites collation, & faites grâd chère tant que vou^voiuirieZjL'Ay- T Rï.C'eft: ce que îc penfois dire^ & le me fouuiens qu vn iour il baptifa vn er^ fane, & après (on valet , c*eftoit Ton mai* ^ ftre.chapelain veni mecmn , \uy dit , qu^iî f auoic oublie à demander fi on luy audit î rien fait. - ^ C O K C ÎLE. ; GHedicnne mon amy , mon enfant^ i beau fils,mô couUlaud, i'ay beau me f torcher le culma chcmife eft toujours ^ 444 uoyen brcneufc. Cestvic y, Q]^ diantre veutr dire C€ réuetir.ie gage qu'il nous fera fai- re quelque foctife : ce Curé en fît alFcz^ie vcnois ainfî àla trauerfe pour les faire ou- blier, mais puis qu'il eft deftiné acheuez. L'AVTRE.Sur l'aprefdinée, on le pria de fiancer vne belle fille , ainfi qu'il eftoit a- pres , 3: que défia il tenoic fa main , il fe îbuuintdefon valet & de fan aduertifie- ment , parquoy de peur de faillir , il de- manda tout haut ; luy en a- on rien fai^t? Ronfnonfieur,cettuy'Cye(lfât5 &: a vn ^ frère fort dode Maiftre des Requcftes: ce do(5èe a force Uures : vn iour qui dcflo- geoit il les falloit porter aux crocheteurs depuis l'Vniuerfité pour aller lager vers le Louure, à caufè du Confeil, le chemin cft grand , fi que les crocheteurs sftoient hfiez : & luy defiroient faire vnpeud'ef- pargne , chargeclt les portefaix le plus ^u'il pouuoit. Il y en^uc vn far lequel iî mît vn peutrop de grands liurcs , le cro- chcteur iuy dit, Mr. ie vous prie choyet Paoy, vous en mettez trop : o ha ha , dit- il, te voila bien gaRé d'en porter fcpt ou huiâ; , & s'il te les falloit tous porter cnlateftccommc moy ,& que ferois-tu:- adonc le crocheccur fe rcuire vers Iwy, & de VAYiionlt. 445 xuy diL , par ma fnanda, monfieut ^ vous y aucz donc de beaux crochets, ie fuis pris> i'-ay belle fcrnrne. Ceft tout va il y a plus de quinze ans que i'ay chanté ma pre- mière Mede. Qaoy ce fçauant. eftoic-ii Preftrc ? non , mais à Iwfî^ge de France» les Preftres fe maricRt , & les gens Lay* quesdifenc Meiîe, iene le puisentcndrea^ vous n'auez donc gueresveu de befongrre parmy nous , les Preftres quand ils chan- tent leur premier^-MeffeJîsdifent qu'ils font leurs nopces , Ôi.ainfi les voila ma*» riez à yn breuiaîre:& les gens mariez par drfpit 5 difent qu'ils chaurent leur pre- mière Mcfle fut Tautel velu , ou le fecat c^la ne fe deuroit pasendurer^S^^ue tors les milles diables , pourquoy endurez*» vous que Ton die la MeiTe parefleufe , la MefTe feche , 6^ ce qui eft bien plus ioly que les Preftres,ayct des amies fans frau- de, allez monfieuf , allez dormir, vous n eftes pas allez fage pour renuerfcr nos bonnes couftames , apprenez que durant la famine les gueux font les eftroncs plus gros, & vous diriez q/iU fe retiennent de chier plus qu*en bon temps: faiâcs vos afFaites,& laiffez les nonnains fe don* du goupillon à IVppofîce des reias ' - Le Moyen' pou rce que chacun veut vîure à fa pofe,t . ieprîeDicu pour les marcbads qu'ils faC*- fent Cl biciî leurs afFaites qu'ils ne puif-: i fentgaigne^r ne perdire j pour les genti!s-^ > hommes , qu'ils i/aiïltntauanc ny arrle-? îe,pour les gens de luflice, qu ils oe^eéc ny bien ny mal , pour les femracsrgtofles^ que l'enfant en farte auec melmèplaific ie Tay tamoft- expérimenté , & croy qu'il n'y a rien Ci bon qu\n ben chicr , mefmes i'ay efté en grand peine^ie fuis fort marrieque ie n*a- uois du papier pour me torcher le cul , if: vous alTeure que ie reyATebiein garde tant cela eft bon.L'AVTR^. Elle eut fait corn* Hîe vnc Damoifelle de Saumeur, qui eft bonne mefnagere qu*elle fait à deux fois d'vn torchçcul,apresque le premier coup «lie s' eft torché le cul, elle reployc le pa- pièr en fa pochette , où il y a de la dragée pour les mignons qui fouillent aux po- chettes des dames pour auoîr de la frian- dife , comme tu difois tantoft ^ fi ie croy que cette eft loccafiô pourquoy lesTurcs ne fe torche pas le cul de papier , d'au- tant qu'ils font friponniers , & ils enra^? gcroiéc s'ils trouuoient ainfi es pouchet- tesdes Dames des papiers brencux. Tu dit vray , tu l'y prend comme vn Moi- ne à fouler vendanges , tu Tentens com- me vnc guenon à faire des fagots: fi la te- ôe vous fait mal , ce ne fera pas de cela* le vous diray ia taifon pourquoy les lûtes ne fetorchcnt. poinc le cul de pa!» pîèr , c'eft de peur que ce papier foit vne Bulle du Pape , ou quelque relation de Gondfloire ,ou<:onrluiîon de Chapitre^ dequoy fi Ton s'efioic efflairéle fondé* ment, fans doute on auroii les hemor- r jides ^ce que les Turcs craignent beau- coup, d'au tàc qu'ils croyent que l*ame eft: au fang , & que le fang. coulant ainfi par lecul,teur ame feroîc coure breneure.Lcs pauures Turcs auoîent bien affaire que v^us les tinlîîezen vo contes. Mais puif* que vousen parlez : Aquoy cognoiftrez- ^ous vnT^rc a''vnChrcttien,s*ils eftoieiït 45©^ L^^àym tous deux tous nuàs ? Et vousà quoy ra-^ ' gnoiftrez- vous vne vache au milieu d'vn troupeau de bris? à la voir. Cà çà ref- pondezà ma qucftion : le le vous diray bien;c'eft qu'il leur fautlentir au cul , ce- luy qui aura odeur de mouft , fera le^ Ghteftien : d'autant que le Turc ne boiç point de vin. IN S X A NC E. T * 'A Y T RE. le fuisbienaîfe qvjevGOis^ J-' eftes venus fur ces différences , dit€î vn peu quelle différence il y a d'vne fem- m€ à vn Preftre , ce font gens de robbe longue *j ic n'en fçay rien. : nymoy auffî: î5y moy erout , a a ie le vous diray , c'elt que les Preftres mettent leurs amies fue l^urs certes , & les femmes mettent leim amis fur kitrs venttes* Si le^ Roy defunâ: eut fceuces diffences, il ^t\xt pas eûé en peine de demander au grand Prieiir ce qU'iJ penfoit \d'vn beau cheual qu'on lu.y vouloic vcndre,te Roy luy faifant voir<:e cheual luv dîr.moniîeur le erand Prieur que dites vous de ce clieuah Voila va beau cheual, Sire,& qui fera bon feruicCo^ Oame le veut vendre pour Turc , ie^ vous prîe , vous qui vous y côgnoifTcZjde m'en dire voftce opinion. Quoy qu'il fuft Turc : par la double bierre des pays bas. Sire il eft chreftîen comme vous & moy, afin que vous ne foycz plus abufé, nous rîfmes ce iour-là tout noftre Taoul , & monfîeur k grand Prieur fit au foi r va trait autât pUifant qu*il en auint de long temps à la Cour Je vous remarqucray va peu le téps»on portoitdesbas à attacher, & n'au©it-on quVn beau petit cuioc , (î que les fefîes paroiffbîent abondamment, & la mere des hiftoireseftoit fapr ^rtée d'vn pont leuis fait en fonde. QuxU-ce que la meredesmftoîr^s?foînque dlgno- îance ,c*eft la pochette qui contient les hiftoires^fi'eflr la couille» Voila vne grade difficulté ^ qu'il faut peu à ces philofo- phes,pour les fairè badiner.Nouscftions en la grand chambre d'auptcs la fallc du Chafteau^ & Mr. le grand Prieur faifoîc eftat d'vne belle efpée de Damas qu'il a- uoit 5 le Rov luy die qu'il ne croyoit pas qu*elie fut fi bonne q/il difoic. La deifus le Roy la prend, & aiîîfim.ëla confidere- vrameiat dic-iKccU ne coupe point. Q^py dklegrand Prieur, Sire i*en couperay d'vnxcu,eri vue dcxjzainç de flambeaux; 4 ^1 Le 'Moyen le Roy ditjvous ne fçaurîcz feulemet cou- per cettuy-là q^ue voila fur le bout de cétc table. Cefte patole ne fut pas fi roft dite, quth grâd Ptieur va vers ce fianibeaUj&. d'vn reuers le coupe en deuît : ilyauoit le Baroo de Sault auec fes feffesf dont le prouerbe en eft venu^tjui tendoitbèau cul fansy penfer, lafi^iducoup varoide à $ô cul, d'autant qu'il efteit anifi tourné par- lât à d'autres, & partant il eut le cul cou- pé:hà ce dit- ii monficur qu^auez vous fait vous auez gafté mô haut de chauflTe , vra^ mentcecul coupé n'eut pas loisferré les fcflTes de peur de peter :vrament non, noa plus que Marg.ot de chez nous , cjui paC^p fant par la falle , & portant vu œuf à ma- dannevC0mniG elle fut au milieu de la.falie elle nous falua , & en cefte aâion clic eut faim de faire vn pet , c'cft à dire cnuîe oa- defit% ainfi qii*on dit à Paris , i'ay faim de pifTcr^foif de chicr* Elle voulue ferrer les feflTes de peut de peter , elle fit tout aiiitre^ Bnurs', ie vous ^îffeure qu'elle ferra Ci fort ] e po i n g q uM 1 e cr eu a j'œu f , & ouu rit les fefTes, & fit va gf os pet. Qupy vous pé- tez, luydific; vere monfieur , dit elle^. c'eft que i'ay mangé des poîxv Celloit donc vne faufle guippe : ouy clic auais de Parue nir, '4^3 efludié aucc celles mufes Agahîppcs, d'où vient ce bel epitctfèe : dites vous va efpy de tcfte , c cd vne corne de cocu? n'allez point chercher d'eguiuo(|ues ce- la eft défendu par la Pragmatique fan^ vâion. Ainfi que difoît vn Chanoine di- fan^ , Meilleurs , depuis qu'il vous a plca mcrcceuoîr, indigne Chanoine comme les autres 5 ien'ay point ouy parler que lapradiquc de rAfcenfion nous fut con- traire. Vne dame du mefiie pays ayant vn panaris au doigt , ainli qu'elle l'auoit ouy nommer au Chirurgien ; pstlant dt ion mal à Tes commères : Helas f difolc- ei!e m'amie iVy le mal de Paradis ; h voila , là li , lance\à monficur ^ vch:s me mettez là deflus. Le coq de noflre 01- roiSe vouUnt dire àl'Êuan^ile OloYunb^ Bmme^iziîoii le doâeur & difoit , Gloria edit homiries. A ha ha , hem hem \ ho ho, puis regardoic fi on le voyoit, ilcftolt d*vne race de gens affez fîns,pourtant t<î- moin foncouiîri germain qui eftoit Curô du mefme village j auquel village depu:.^ n'a guere^ on ûuoit fait vn crucifix coui: neuf,& on auoît mis le vieil au grenier du prébytercXe Curé qui defiroit de magcî d'vne bonne oye ^ J'^uoit fait cngrailler. tuer & mettre à la broche pour cuîte touce farcierOr pour efpargner fou boisj. îlauoicmis levîeU crucifix au feu>& Gô- fcience ledeuarant ne l'auoit voulu rotn-j pre ^ (î qu'il lemit rout entier au feu , èc Jaifla fon petit neueu roucir Toye , c'eft à 'dire tourner la broche, Q »and Je bras du crucifix fut brijflé Je corps tomba, la tcfte fur le routy5& le petit gardon d^ fe ieuet &courir à rEglifé;où il v^a crier, mon on- 'CÎe mon oncle , cet homme cjue vous auez mis dans le fe^ mange noft tex)yr.Qm cq- gnoift mieux ce Cure que moy ^ dit Aga- tocles , vn iour i^ difnois cfacz monfieut du Mcfnil j celuy que monfitur de Guë -'Hébert fit porter par le di'abîe auecXa ^femme dans vn champ à deux lieui's de Ùl maifon/ Le Curédifna auecnous, puis Fcn diligence s'en retourna; & aufîî loiï jnousouymes .ronner les;cloche.s , comme pour vn nouueau miracle 3 le fait eft teh 'Ainfi que nous fçauons expédier brief- uement auec vne grande tirelitantaine . de paroles , nous autres Grecs , vn voifin -de monfîeurle Curé . luy auoit defrobe vneoye& rancit mangée, ce Curé Ta- uoit tant cherchcqu'il en auoit defpit :cn fin par confeffion du pay fan^ilfçeut lave- ie Vdcruenîr, i^çç. ':rîté, & pource que c'eft facrctnent il n^ya pas moyen de s'en venger le dccouurant^ parquoy il délibéra pour Tattrappcr de luy en faire autant , félon que TEuangib l'enfeigne aux gens d'Eglife , (î on vous frappe en vneiouci baillez vne belle & faite ioiiée en l'autre. Quand i'eftois d'E- glife^ie i oyois ainfi interpreterj/w/^j^yr*^- très ^ pênes ([uosefl^ Tintelligence des-efcri- tures. Il £c dont tant qu'il empoigna vne bonne greffe, gr^ATe, ferme, délicate oye de payian, & fe délibéra d'en manger à gogo, cou & tout 5 & poar cet efFcâ: il a .lîcdeuotieufcment cuire au feu pr.esby- teral , comme dît eft , Eftanc reuenu djt FEglife , & délibérant fc mettre à tabl^j voila que monfieur du Mefnil l'cnuoya quérir.: qiKjy perdre vnc r^pue fra^iche, fefoit double perre à vnCuré,il perdroic • ce qu'il mangeroir, & ce qu'on luy pre- e:.pâre. Le Curé délibérant d'aller difneTj . ait au mefT^ger , mon amy ievayapre^ vous : il ne fit pas iî dcxiremenr que mai- iireMaceVle Ci; ré de la baflTe Achene,quî eflroit pteffé de la noblelTe, qui fans cclFe - Venoit chez luy l'efcornifler. Vn iour ?qu'i! y auoit fept ou 8. haubereaux chez J^yjH leur fie le meilleur vifage du monde. leMoym mcffîeurs foyez les biens venus j Çâ ^ue Ton fe depcfche , garçon au vin , au pou^ laiHef, au crochet , à la fuye , feruieites blanches , difant cela il mounoit & prent vn furpeïis qui cftoîc à part m vne autre îobbe ({uc cellequ*ilauoit rapportée de TEglife , & prenant vn breuiaire en fa îpain les rendit eftonnez : où allez vous aïonfîeur le Curé : ie viens incontinenr^ dit-il, meffieurs^ ie ne feray qu'aller & venir^tandis que le didier s'apprefteraje vay réconcilier vn ,pauure peftiferé que i'ay confcllé à ce matin,&ce difant il for- tic , & foudain tous ces guillerets efpou* sentez fortîrent, & de treize femaines nf voulurent aller. Cettuycy fe préparera pour venir 5 or il acoic enuie de manger deî'eye & difoit^ie mangeray de Toye ,par defpir,de la lailTer au Icgis il n'y auoîc point de moyen , parquoy il s'auifa de la cachet j $c pour cnofter la cognoilTancc à fon vaîct Se à fa-^hambriere,il ^es occu^ p3 de meibges, pins prit les clefs de TE- gîift & y portai oyctoute cuite, & la mit en vn cofire , puis i! cacha les clefs fous vne ts5be , le valc t qui eftoit au guet Tap- perceut 5 parquoy fi coft que, îc Curé eut pris Faix , il s'en vint auec la chambrière & vn autre de leurs familiets & allèrent manger l'oyCj tant qu'ils peurent: puis ils dcfccndirenc toutes les images , & les mirent autour de ce cofFreJes ayant gtei- sé le minois & les mains du rcfte : Il te- floit encor vne demy cuilTc qu'il s mirent en la goule du diable qui ëll fous fainâ: Michel, & s'en allèrent fermant Thuis remettant les clefs au lieu oùellcs auoiéc cfté mutTees. Le Curé rcuenu va droit aux clefs , & les ayans trouuécs coaime il les auoit mifes , ie mangcray de Toye à mon compère , il encra en TEglife ^ & vo- yant tant de faÎTifts autour de fon cofïît à Voye, ô ho, dit-il, & qui tous les diables vous a mis là; eftant approché , & les vo- yans ainfi gras par le mcufle, & les main^, &lacuiircen la gorge du diable , laluy arracha,, difant , vilain que tu es , ie ne I me foucîe pas des autres , maistoy, i'en I aymerois mieux eftrangîer que tu i'euflfe, & da , i'cntaftcray : comme il la fauou- roic, ilfe vafouuenir de fa faute , fi qu'il fonna les cloches pour appeller le peqple pour voir ce grand miracle, LeMoycn PRODVGTÎON, AS'çriK>'r ffces vaîlets aubiéc mal fait? non s1ls i^ôuoient: prisauecîiâion de grâces , o-inli nue îe foldac qui efchappa ie pendre aux premiers troubles. Mon- iîeur le Pr'm<:C'de Côdéauoic faiifaire vn ban, par lequel cftoit défendu à pcine« de la vie aux (oldatSjdeprendre chofe au- cune 5 ainlî il forûc d^Orbamen hugue* noterkpour lors, aucc vîie belle troupe» lly aucic vn ieune foldat qui au partir e- Hoir de pied , & lelen^iemain il parut irionté.cela fut raporté,parquoyil cft faic venir deuanc Monlieurle Prince pour e- lire ifjgé & Uuré au bourreau/entât cefte approche, il en fut fafché extrêmement d'eftre pendu, principaiemét quand on fe porte bien. Il fe iette àgenouxdeuat mon- iîeur le Prinee,& luy dit,Môfeîgncur,s'il vous plaift ouyr ma raifon ic vous rea- dray Patisfaic: dis là. Monfcigneur,nos Miaiftres nous prefchent que. tout ce que nous prendrons nous le prenions auec a- dionde gracesPayant trouué cefte môtu- 'e ixK luis mis à genoux , & Tay prife rt'on de grâces. Va va Si ry retour- ck fdYUenir. 459 ute plus, & ne fois plus larronàl ne l'apcl- la pas larronjnon ûcajnon de par Dieu^iL s^'cn garda blen,d'2u:âtc}i)'ayant cognoif- fancc de beaucoup d'honneur, il fçauroic bienojU'ihVy apas raifonde nommer vn Êomme larron , fans faire rorc à beau- coup de fortedegeDs;pourcequ'iiy ades hrrôs détoures fortes, fe^es,habics,qua« lirez & autres nations de peuple. Vous rvexceptcz î ien : non, & fiie ne m'en con-j feiîtray point: nonjnon,bien donc: de ce qu'on n a point fait, ny eu enuic de faire, s'éfaut-il confeffcî? allez demander cela au Pénitencier. Et fi ie ne fçsy rien pout luy dire ? refpondcz comme le bon îioni- me de Vannes qui eftoit charaon , lequel s'éflant confclle fon Curé luy dit, dites vcftre Cc??fitcor , ie ne le fcay pas : dites x^Alïc ^ue^ic ne le fcay pa5:diccs la pati- noftre^îene la fcay pas:quc icais tu donc^ ie fcay faircde belles ciuieres roullerelîes ie vous en fcray vne quand ilvous plaira^ & à bon niarché;Vrament ce fut prefque pareille monRoye que furent payez à iRoucn mefficurs les Confultans , quia- Evant fort exaâemcnt auisé a l'afFaite d'vii MarinGautier , & luy ayant déclaré l'a- ttis du confeilp il prit fon Adaocat à part^ V ij Le T^loyen & luy demanda, fi meffieurs fecoTiteate- roient bien cha^tnrd'ync fignole. Signo- le eft vnepTece d or vallanc moins a vn efcu , & fignole atîfll cjR: , ce que nous ap- pelIôslatQjucque fort les ieunes garçôs, L'Aduocat penfant aux pièces Q'or, :dk qu'oijy , & que c'eftoit honncftement : a- doiic Marin va conter ces meffîeurs , & ayant mis bas Ton manteau & eftendu par la place, fit awtant de fignoles qu'ils e- ftoient, & deux pcnr foa Aduocat,& puis les remercia , & adieu ; il paya le tabn: d'autruyde fon labeut^c'cft ainfi qu'il faut mettre la pièce au trou, comme fieMartin Chûury , qui vint voir le rapporteur de fon procez pour luy montrer quelques pièces qui luy eftoient necellaires pour le gain de fa caufe : le Rapporteur qui auoic efté prclîe par les parties àduerfes qui luy : auoient mis es mains des rouelles de bon- ne faueur^ dit à Martin: mon amy , il n'e- ftoit pas befoin de ces pièces , d'autant que nous auons iugé voftrc procez : com- jiient fans ces pièces ? Nous Tauons iugé à veue de pays, & moy i'cn appelle à tf a- uers champs. Cet appel cuft peu courir bien loin, s'il n'y eut eu montagnes ny va- . .lées^ainfi que le difoic Meflire Margueru: au Pàyf^fï confe{îbu, bon hom- me eftok au lid de la mort, & le Prefttc îiiy prcfclioic la refurreâtion , afin qu'il n'eut poinc de regrec à cette vic,&fuiuâc foh propos luy difoit^qu'apres le iugcmêt il n'y auroit plus ny montagne ny vallée. O o, dit !e Payfan.il fera donc beau char- royçr. Vn peu après auilî la féaie fe mou- roir,& le Preftre luy difoit qu'elle allolt en Paradis, ou elle verroic les (alnts auec lefquels elle ferolt : a ha,dlt-elle, il n'efl: que d'eftre parmy le monde qu'on co- gnoit.EUen eftoic donc pa^comw le va- let du Miniftre de Vay , Vay au delà de Lauza qui cognoiîTôic le diable, Vn iour qu'il faifolt tonnetrc5pîuye&tempefle,&: que le monde eftoit vn Dimanche au foir aux prières, voila vn efclac de tonnerre ^ui donna , & au mefme inftant vn pau- ure tamonneur de cheminée pour éuitet le danger&la pluye/c iettte dans le tem- ple^ a fon arrîuée^chacun le voyât fi noir, s'enfuit, il void le monde fuyr , il fiiyt auilî aptes , à la fortie , & qu'il eftoit le dernier ilarrefte ce valet, guia'ùfîî ëftbît le dernier des autres,&iuy demâda qu'il y auoit;le pauurevalet luy ditihelas.'mon- fteur , ne me faites rien , ie vous cognoy V iij 4^^ ^ leMôj'àr- hicm& qui fuis- iefvous elles monficnr ls diaple , à qui Dieu doint bonne vie , i! c- froit auiîî ûn que le Geneucifiê qui cftoit en gard€ aucc quelques François à la por- te neufue^va des François reuenu de fen- tinelle fe ietia fut le liS de bois pour fe. Tepoler:cc Gencurieneftoic auprès, auinc qu'en dormant le François va faire va per^furquey l'autre fe i^a cfcrier^au dian- tre foit la côuuaye , la chambere îa puilîiî Tonger^iîs dieai qn ils foiit: cy venus pour i'Euangile, cc ils pctent toruc poirs , t^eil: àdire pourceaux^cela fe rapporte comice le moine qui meiae vn dia-b'e en kiTe , di- lanc feshejresj.e tout en peintore,qui dit telle cft ia génération de ceux qui cher- chenc la face du Dieu de lacob , ie l'eude dit en Latin fans qjje le diable qui s'en formaliza , dit tout haut enbon François parlabouche: d%'n Procureur qui vovoic cette figure aux .Augrtftins de Tours , ou ^ le grand Confeil tenoitjque fi le diable a- uoit des peintres, on ver roit plus de pein^ tures que de diables menans des moines en leffçjque de moines y nicnans des dia- tles 5 encores qu'il y ait corne il fe conte- ra à la fia du mon € vn tiers plus de Moi^ Bcs que de diables pour les aoiufcr ;; là'.. de fàïumr. penfc que vous refiiez de parler ainii. S c z o M E N^. Non fait, non faîc , il ne refac pas, il efl: conime le fire George, qui cûoit fort malade , & fa fem •quelques (îennes coiTimetesle rcconfor- toienc , & comme elles voulurent eiTayec s'illes cognoidoit: IVne diCj& bien mon compère mon amy , nous cognoillez vous bien ? onyr qui fommes nous ? vous eftcs toutes des plus fortes putaius de BloiS:ar- déjCe dit T vne,il refae; y ramène non fait, dit fa femme^il vous eognoift bien. Ron- BELET.Ty cftois,ie le.pen&i'?,?en ris af- fez,&encor plus quand les Dames y e- iîans pouE le renforcer , 4*la4;itoicnt d'a- uoir courage. Madame la Gonuernanre y eftoit , qui luy difoit ; or coiirage fîrc George, là il faut prendre quelque chcfe^ aucz A'ous rien pris auiourd'huy } il ref- pondit , fauf voftre grâce madame , i'ay pris vne puce à la raye de mon cul ; le croy qu'il eft fou, le fafffande fa bau^ tique luy auoit altéré lecerueau, cnco- res dites vous vray , tefmoin moii&u-r de Vendofme, qui e(lant malade &.degoii- ilé , vouloit manger du ris : ce^que drfanc à ion Médecin il luy accorda : le Prieur adioufta qu'ileullbien voulu qu^on y cuft V iii j 4^4 Moyen mis du faffran: bién^ditle Medeciti^iBaîs- il n'y en faut guercs ; non , tcfpondit le Prieur , il me feroit mal : & de fait ie vy vn îour vn cheual qui en cftoit trop char- ge , il en deuînt fou. Estimez vous pour cela que cç Seigneur fuft fol ? non pas du. tout , mais il tenoit vn peu de la fcbue. Et c'eft ce que noftre |^ithagorasnousen- feîgne , difant , gardez vous ou abftenez vous de febues.cVft à dire^d'eftre fous^oiL. d'en fairedes traits : ie ne fçay pas queh foueftoitccT Abbé , mais i'ay retenu de. luy .des maximes noublcs. E X F L O I C T, POur parentalfe ie vous ditay quec eft- de luy que ie tien , qu'il y a quatre nations au monde anagogiques aux qua« tre mandians de rhofpitaT^qui font poux, puces, morpions, punaifes : voicy qui cft beau ,efcoutez , tantoftnous rentrerons bien en propos , à droit ou à gauche. Là. cher amyjie vous prie. Les poux font les Allemans qui mordent & mangent , ife f^l lailfcnt alîbmmer ainfî que les SuilTes, fans s'âuancer. Les puces font les Fran- çois, qui fautent & n'ont point darreftj| & 'biffent des marques pat tout r £)û ils vont 5 ainfi qu'on le void par tout , mais ils n'y font pas. Les morpions font les Efpignols qui fe fapent és places li biea <]uc fi on les peut olkrr'elt pièce à pie- ce à pièce. Les punaifes font les Italiens qui empuanti iFeiit tout de leurs inuen- tiens de danoes & belles farfanteries qui infedent le monde. C^ue dcuicndront les autres nations ? le les recommandetay ^ aux cordeliers reformez , Miniftres , le- fuices & telles gés de Tautre monde nou- ueau. Mais où en eftions nous 5 Sur les diables fa niliers^ce m.e séble,ou quelque chofe de diablerie. C'eft tout vn, Ci vous auGz perdu la mémoire^ ie vous diray vne iolieaduaniure pour vousreguifer lame- moire. Ceux de Béneft & d'autant de- uoient aller au marché à Bourgueil , ôc quelques- vns s'eftans dôni but pour par- tit de bonne heure , il y eut vn ferruricr qui fe leua plus macin que les autres > & voyant que fes côpagnons ne fc vouloient point leuer, femit en chemin , ayant fait plus d'vnç lieue, &auifant qu'il eftoit en- cores trop matin fe voulut replier , il ef cheut^qu'il fe va ietterà quartier fous \ jtc potence , où depuis quelques iouîs on y V ^66 Lé Moyen' auoit attaché vn larron qui gambsdoh srs Etiefciue chai.n.peftre : ie ferrurier s'cn^^ dort très- bien , le ioiir venu , ceux qui ai- Joient au marché padans par là il y en eut àc îoyeux qui dirent qu'il falloir appellcr fc pendu, c'efl: bitn dit: Hau compa- gnon,hau hau,vcux'tupas venir, il y aaf- ^cz que !:u es là. Le dormeur qui eft oit à î>as,quîouyt ce bruit s'efueillaj& rerpoii- dit ouy ^ouy, haa , hau , ie vay attendez moy. Ces paflansfe trouueréc furpris ex- tretnement, & s'enfuirent jCaidans que ce fut le pendu qui euft parlé à eux , & le ferrurier de co^jrir après. Eux qui oyants fes ferremens penfent que ce foie la chai- re du pendu, parquoy ils s'enfuient:Ie fer- rurier appellc,& p]us il appelle & court, & plus les autres tous efpouuentezs'cn'- fuient, & ne ceflcrent de courir qu'ils ne fulTent à Bourgueil, Or ça nous voila au marché, qu'achetterons nous ? ache- tons des mourons & des poules pour les payer au fcigneur Breton, auquel on doit par adueu bir:n cfcrittrente moutons lay-r ïîez, couilleus , corneus, & vingt poules aaccleur fliuife de mefnage: voila qui efi: bonjtoutfert eniuefnage. Ouy da, mais gi)clles font les plus grandes neceffitez^ de fdYHcnîr. 467 011 pauufetez de Dicfiiage. le ne fçay . Ny îïîoy auffi, Ny moy. le vous les ciiray , & les retencz:ie parle comme k benne fem* fîie,àîa porte de laquelle en auoic chié, & s'ea plcigaanc à va fecgeHC , Iny dit; Moiificur ie vous en embouche le pre- mier, acde^ j 11 vous m'en faites auoir rai- fon^ie vous promets de vous en faire bon- ne chère, & vous ayant fatisfaic , nous en ferons ch.z nous vn bon repas, La pre- mière pauureté & neceffité, c tiï qu^înd ©n bruiîe le balay par faute de bois, La fé- conde , qnand par faute d'autre pafre on ftiic cuire le leuain.EcîextrcmcqKâd pat dllctte de linge on torche le cul aux en- fans auec la langue : vous entendez qu'il faut eflre marié autrement cela n'auroit f as lieu par tout. O ne vous abufez paj?, c>?ax qui ne fe m.îtient qu'au mariage du diable, ne UîiTeat pas d'auoîr desenf^ns: pource quMU fonc la eaufc pour ou oy . Ne 'parloàis'point de cela , nous ferions des q^ierelles , & puis mon amy , les parfaiiS- fotîC au^^ cieuii.demciirons en terre tandis que nous y ferons bien, doc nous connet- ferons auec les fénvjs mariées, &pour Ta- Riourde fi belle côuerfationje vousdiray <^î'vne daoîe de Paris d'au^presle coin de Vvj , 4<î8 Le Moyen la rue d'Aiibri le boucher aucit trois fîf- les, qu elle maria en vn mefme iour, & k lendemain voulant Tçauoir fi Tes filles e- ftoicnt femmes elles les prit àpart5& leur dit ; Orçà mes filles, nous voicy toutes femmes,il faut tout dire : ie veux fçauoir laquelle cft la mieux de vons ou fi vous cftesbienrlàdittes moy, quel cas ont vos maris l L'aifnée dit , ma merc, mon mary la mchu,mais il eft long. Bien, voila qui . cft bon quand la cueiller va iufques au fonds du pot. La féconde dit » mon mary ^ Ta court^mais il eft gros* Cela eft raifon- nable lors que la chenille emplit le per- tui^.Laieunejmon mary Ta petit & menu mais il me le faitfouucnr. C'eft ce qui eft propre, & eft grand heur d'auoir pe- tite rente qui vient toufiours.Ordcuincz îaquelie eft ia mieux mariée; & vous fou- Uenez que Icutilde mariage eft le plus fale drogueux de tous , parce qu'après auolr bien pillé en fonmorticr , il crache, dedans. Vnc foiseftant à Paris ie difcou- rois familièrement auec vne maquerel- le,ieluy demandois quels membres vi- rils eftoient les meilleurs , elle me mon- ftra que tous fes doigts entroient en va de fesnafcauK>& qu'ainfi le cas des fcîB** dê far mur. 469 mes font fcllcs à tous cheuaux.Nc le pre- nez pas là , joint que Mathelin deBlcre «e le vous concédera pas , veu qu'il ne peut prefque iamais dépuceler fa femme, & fans la fourchette de fainâ Garpion iamais il n'en fut venu à bout. Bàiuons vn bon coup j puis nous fçaurons cela» , Boiucz vous des coups ? Ouy , d'abtant que cela,c'eft à dire ^boire va à coup & fé ferre delicieufement'.iediray vne voltefî vous voulez j auffî ielaboy >mieux que ie ne la dance ^ & les audaces fmturui iu-; Mt y cela veut dire , que qui chapon man- ge chapon luy vient. Ceux > 47^ T-^y^oym Mais à propos à cette fourchette : lly a* iioic de mon temps à Neucrs vu bw)n per- fonnagc qui cUerchoic )a pierre philo- fophale , depuis fa more oa Ta fait faind & no ivîîé CarpioDi Ge bon hotnmc doii' noie des eaux.conme cehiy qui auoit fait >n enfant à vnc b. Ue damjifelles dont ^lleauoit en:é>deliurée,& le f^îie forc fî:* cret, ce qui a paru , parce que dcpiais elle a eftc bien mariée au fils d' va Bailly, Ls fair des nopcc3 cette damoifelle parlani à ion amy qui Uiy auciciaidé affaire cecen- £mt,luy difoit , i'ay peur que cet hom ne s'apperçolus de la dilacion de mon cas. ï 7 ay pourncu die il? enuoyez ce foir vo- ftrc laquais, ic vous enuoyeray de Tcau qui le rendra iieflroic qu'ilny aura pas quan moyen d*y paifcr vn filet, & faudra qu il me vienne dcinanJer de Tcau pouc les yeux. Ce confeil pris , le laqUa'is alla iî'jerir reaUj&reur^en Tapportant il pen- fa en foy-mefme , que fouuec il auoit mal aux yeux,& q'ie Ton ne luy ei?^ donneroit p^s , parq loy q Til valloit mieux qu'il en prit, ce qu'il fie , & s'en frotta les yeux qui fc fcrreren: fi fort , qu'il fut de- meure là qui luy euft laifsé. Le bruit de i:e bon,pcrfonnagc eftaat grand pour tel de P.iYuenir. 471 tflTet, il aduînc qa'il y eue vn îeune home, c'eft ccliiy doiiL vo4is aucz parlé, ou vu autrc.c'ctlcoar vn, marié aiicc vncbour- geoirc:ces deux eftoienr encores fore ieii- ncs,&ne fçauoicnc rien du manage de côcupifcence: tellcméc qu'ils fc luetcolec fans rien faire Tvn fur Taucre.La mère de la nouLieile mariée luy demanda vn iour^ co nmé elles en trouuoic 5 & G fan tnary- auoic faii ouaercure à fa naciire. EH^ îuy dit qae non. O ^m'amie il faut aller à monlicur S. Carpion , & luy demander de Taide. La belle y va & luy fie fa plain- te. Il luy demande iî fonmary auoit des pendillaates au bas du ventre. Elle die qy'ouy , mais que ce qu'il y -auoit en for-^ me d'cfcuiloire cftoit (1 vif, & le leuoit S fjrt contre lenôbril quMs n'en po juoiét lien faire.O biëjm'âmie.venesity fur les quatre heures du fcir. Lebô perfonnage fit fon aprcfV.Etla belle eflant reuenuc à Ta merejluy dit:en da ma mcrc nous ferôs bi^n heureux ce bon- homme nous fera grand bien,iç-vay virement le volr^.ftâc arriuée, bon foir mon fieur, auez vous eu le plai/ir de fonger en moy ? Ouy m^a- uiie , tenez voicy vne fourchette qui eft de franc<:oudre ^ voyez elle eft eaue- 47^ ^ L^^uoyen ' îopée& facrée en ce papier ^emportez làf >& quand vous ferez au terme de vous coucher, recommandez- vous à Dieu vous- & vcitce mary ;puis eftans tous deux tous nuds faites le mettre à genoux entre vcs\ 2âbés,& <:e qu'il a qui fe ioint fi ferme au nombril , abaiflcz leen le poulTant auec cefîe fourchette,tant qu'il foît à droic de ce petit pertuis que vousauezaubas du ventre,aUez nvamie. La ieune bourgeoi- feainfi inftruitc ne faillit en rien: fi quel- le & fon mary trouuerêt le point qui leur % grand bicn,& tant s'y accouflumerent q^'il ne leur fallut plus de fourchete.Par- quoy auec vn petit prefent d\ne ceîntu-- re ^ que les fileurs de foye nomment va cude,ellc reporta la fourchette aubon pè- re, luy difant :<:}u'elle eftoit bien tenue à !uy,S: qu'ils n en auoient plus affaire, que ' îe cas fe baiffoir aflfez fans aide que de la main. Le fage luy dit : gardez là m'amie, gardez là , elle vous a feruy à le bailFcr à cefte heure qu'il eft ieune, eUe fcruiraà: leleuer quand il fera vi«u^v de rOLrAR.Qrj^elledifFereceya-il entre les femmes de bien & les autres? Le Mais- TKB. Vous auez tort , il ne faut pas les mdlet , il n'y a point de comparaifon. 47^ le'MôyPn Paix-là jpaîx là 5 paix;voire, n-îàîj parler des femmes de bien ic ne Tcndure- tay pas,ma merc r^ftoit.Encor pis^tu me feras gafter : Vois- tuiles femmes de b\m bail!ent,e)iJ font bailler , ou ont qui baille de l'argent pour leur faire^&cn faut bail- ler aiïx autres, L' esc cl î e r. Ccft pourquoy elles ont plus de liberté com- me celle qui^ àfouper vit que fon ma^y ne UiV anoit point donné de ve^u ^ & il coupoit vn oyfon : ]vy dit mon maty ie vous prie ne faites^pas là de l'oyfon ecmme vous'aiiec fait du vcau. ' Aha , hej hi hi, c ee.Efiant fur ces entrcfaice.^jVoi- cy entrer Froftibus Lieuten^jnt- gencrd de tous les diables i auquel on auoit in- i-erdit la porte 5 mais^Madamc luy auoit fa4â: oHurir-.d'autant qu'il eftoit bon dia- ble : il vint.gay & gaillard mettre les deux m^ains fur ies efpâulles de Luther, & luy dit : & bien monhear de l'autre mpaxle, quoy , que dites- vous des gentil- 'Tclfes que nous auons faites par de là en noftre enfance ? Tais-tcyjuy dit ce vieil- refueur Sti rmiusjtun'es pas fagc , tu deC» couure le pot aux rôles, tu déclare les fe crets du meftier. Mais, dit-il, par ta fay pauuremelancolique/i tu es plushomme ^ de fournir. ~ ^.j^ -de bien que les autres , va te faire bruHep en quatre quartiers , comme vray martyi: des quatre religions. Or bien meffieurs encor vn coup , boiuez ne me tenez gue- resîie vayen Flandres pour copuler les Eftats, quevoulcz vous fçauoir demoy? li V T H E R. Tu es importun nous ne nous foucions plus de toy , va à tous lés Diables & nous lailTe Siaon va à ce nou- ucl abftraâeurde quinte-eflVnce qui te faflTe griller., comme tu as fait rouftir de mesbonsdifciples.FRasTiBvs. Ha ha par ma loy le fuis tout rcfouy , fcauez 'VOUS vn poina , mes bons Seigneurs En quelque pais il y a -^ne des quatre religions eftablie, ie fais deckrer héréti- que comme fromage de Milan cei;x qui r^en font-point ; & puis- on les ariile & cela vient bien à mon gouft, d'autant qtie Je fromage grillé eft plus voluptueux a^palaisque ratitre. Mais lai iTons cela, ce n'eft pas ce qui m'ameine : ie fuis venu icy pour vousprier , mon Luther mon capitaine, mon amy , de me faire là faueur, qu'il n'y ait plus perfonne dam- ne.tous les diables vous en prient & fera -ton s'il vous plaia d'y prendre garde de .|>eur. qu'en. fin les marefchaux des logis '480 leMflj^» d'enfet , n'aillent en Purgatoire mâtqoeï par tout pour nous loger ; & dea il en cft befoin , d'autant cjtjHI y a défini tant de damnez en enfer,que les panures diables couchent dehors , & ainfi vous y aduife- rezj&ieme recommande à vos bennes grâces, le m'en vais, ie n'oferois èftre iey plus long temps de peur de deuenir he- retique,ou Papifte : Que fi cela aduenok? ie ferois petdu,les Financiets&bonsCon- feillers des Rois Se Princes, ne fcroienc ; plus ertat de mo}^ , parce qu'ils né fon-t pas casde ceux qui font ferraes en "v«e teiigion. dêfAvt. A Yanî' dit cela il s'èn alla r& fut dit Aque qui que ce fuft qui hcuttevoic demeuretoit dehors, s'il n'eftoit de T vne ou de l'autre religion , ex profeflio, & te va faire loger pauure diable. Lvcrec e, ^Mais s'il y venoii quelque gueulle luy refuferoit-onla porte ? PaNT ANVS.Ges Poètes phantaftiques ont coufiours quel- que allégorie : que veux tu dirt pat ces s;ueulles ? He pauure fat , ne fçals-tu pas bien que nos gatc€s,que l'on appelle pu- * o - vtams ise Tdruemr. 4 8k tains à Paris , & nos (œurs es cloiftres fontde vrayes giieulles : auffi ie dis que "s'il vient icy desgiieuHesil les faut laif- fer icy entrer, d^autant qu'elles font bon- nes rapides, quand par deuotion elles le font aaec les gens facrez : & bonnes h.uguenot tes i lors qu'elles ne difcernent poincles jours. Ces deux fortes de guesl- lesfont comme les aualleurs d'huiftres elles viuent de viandes viues & crues! Mon doux amy , tu t'en as tant efcrimi que lesmains te tremblent : qi'i loi ë des reins en ieunetTe, il tremble des mains en vieilleffe.Lôc Rvs.Diraot cela te me ref- foiiuiem que vous n'auez pas tantoft re-' folu qui eftoit le meilleur : bien que vous cuflîez dit querAbaiffe auoit refolu qu'il n'y aauoit point de grands. As 10c vs Cela eft bon l'Abbcffe de Longchamps m'aprit ce qui en eft, me demandant fac cefte refohicion ce que i'en penfois : & ie luy dis que c'eftoit à elle s^il luv plaifoic à m'en efclaircir. C'eft ce me dit-clle ce- iuy qui eft dur & dure. Voire , mais difie, iBadameii ne peut toujours dutèr. Non iea, dit la bonne mere,& c'efti pourquoy )n ne nous donne pas les eftàt^ de iudica- :ure,à caufe que nous refiftds î?u droid & ■ X iSt Le Moyen rane2ntIilom.LadamequiouytdiTeàYîi Doctreur profèrent ponendum lus . hoo, dit elle, vous aurezmenty, ie ne pT)neray par ius,ie fuis femme de bica:c clUa tai- îbn pour laquelle monfieur de la Saulaye tnatioit Tes tilles ieuncs, & quand on luy dmandoit pourquoy , il difou i ame ^ieujc qu'il leur cuy , qu'U leur deman- Vrament ie n'y f^autois que faue Ml V en a à ce bout de table qui difent poOi- iu les mefee chofcs que nous difons kv niais ils les enfilent d'autre forte : le vou's prie vous qui les oyez prenez y gar- de pour lesofterdeces mcmoires & y n^c'ttre vos intentions, & vous pour le falogue de. bons efpnts,c eft a dit e^vau ferez déclaré belle de bon efpt u. Or fut our prenez garde à quelque petites gen. tilkles qui ^oni^cyr^^^^ ^^J^ calculez auec leur d.fta-&/^^^^^ ^frM^ntrion VOUS trouiierex-^i» t?^*^ ft rtuf ex elkncc,ilm eft erchappe dc r rVcela le diabU me la tu edu cul, :::r ":u-n voft:e bouche -m.^^^^ voftre profit comrr.e ç .ne bc)^ ffls aoiine2 va petit de cette cfoufte de padt, ceqaei't'iî fais éft pour efpargnec le pain. Mais à propos , qu'eft ce qui cf- pargne plus le pain ea vne maifon; Cho- se, E hc quel voyage ma grand tante,S: qoecftes vouschoufe,c'eft Iamiche & le gafteai!, & letourteau, & la fouace , Se le bifcuit. Gela me fait foiiuenir qu'e- flant à Bloisauec mes atliis à faire bon- ne chcre durant les £ftats,gardcConciIc. Petrvs db AiVER. PourqiToy-Poiir* ce qu'aux tiopces le hugitenots furent at-' trappez à Paris à la fa ind Barthélémy. Aux Eftatsles Ligueurs furent contami- nez emiiron' Noël. Et s'il aduienc va Concile .^au Diable le couillon oui de- meurera de ces fortesde gens qiii gaftenc îoiie. l'eft^jis donc à Blois â me rigoler comme «n Pcre ; & mes amis qui me gratifioient , me traitèrent douze iours de bons v'iures,>& ne me prefencerent point de pain , ils ne me donnèrent qUe de là njiche,& vous en fomuennè : ce fut au temps mcfme que la pauure Ragonde fille du Commiiraire Cliotard fe trouua grofle:& comme fon pere s'en fut apotr- fcu , il fit quelques remonftranires, «liant . comment ma ille qa'aucz votts X ij faïc ? En mssa psre , ie ne penfois f ss que h peu dc chofe me peut ainfi auentu- rer. O vilaine que tu es ! ie croy qu'il te faudroic donc vn fourgon. Sp arcip- l'vs. le n-eftois paslà , maisà mont^a- ban ou à Beziers, oui'oyoi&maiftre Flo- timond le menuifier qui tançolt fa fcm- me.de ce qu'elle eftoit yurongnç ; & ^l'Y rtmonftrant gracieufementpout rindui- re à pcniccnce, luy dic.en deam'amie,ma femme, i'aymerois mieux que tu fuires vn peu putain. Elle luy refpondie cata- bous , carabous le mco njarita qat act in- guercn , de tout ferem , vn poque. Ap v- t E E. He guéjtout ira bien,i'en auroos &. puis on trouue à Paris pleine chemife de chair pour cinq fols au rabais. Celle de iâ dame Yfabclle vallut bien dauantage*^ ainfi qu il a paru : c eft qu'elle a tant gai- gné àprefter fon brelingant que de l'ar- Sent de refte,elle a fondé la plus célèbre religion qui foit à Venifc, ainfi que me l'on dit les lefnittes en confeiîion. Ce chofe là a'eftoitdôc pas comme celuy de ceftc pamire garce Michèle , qui venoift d'Ângecs à Tours,& fe mit au battcàu de BolacTc- Nous eftions bonne troupe, & - Biotionsjpac eau fur Loire pour aller aux âefaruemr. 48$ pardons à Orléans. Comme l'eftois là^ ie delirois que la riuiere euft efté mi- partie , qu'vn rang euft coulé comme elle fait 4 & que l'autre euft cpulé vers Blcîs. Si quelque Pape fçauoit faire ce- la^ il augmcnteroit beaucoup le domai- ne dè S. Pierre , p5^ la diligence que fc- roient les poftes. Entre tant de gens de bien qui eftolent au batteau , il y auoit vn g"ay & îeune, qui pour auoir frayé auec Michelle auoic mal à fon vnique bout; ce qu il iuy delplaifoit fort , aufli bien qu'atix autres qui ont pareils accidens, qui furuindrent àpîus de fix de la compa- gnie : il faut fe repofer à Tours, où pour lots efioit le Roy qui venoit de fixer le Mer-cure. Eftans là • ce ieune homme in- îcrrelTé aux parties vitales : ainli noftce arny Thotlogeur nommoic le vît, de peur d'ofFencer les oreilles des filles .-auOiquî les en iroît fretillerpar tel endroit, fcroît ridi'Gulité : ainfi que celuy qui deman- do'tchez Boutgant la mefme femainedu tidi'cule d'antimoine , il vouloit dire du régule : ainficét afflige alla droit chez le comperc lardin qui le confola , & mit cm train de breue guarisô.Oren noftrc trou- pe y auoit V n Preftre Breton qui auoit la X iij \^jÔ LelUym-. pine ofFencée ^ cni en fin vexé de trop tk mû fe defccuurit à ce icune homme, qui luy confeilla d'aller iatdiner. Le triftc Eccîefîaflique y va iJ y en a qui ont vou.- lu dire que c'eUoît vn Minifire du Lan- guedoc 5 venu au Synode à Chaftelle- lauî , ils fe trompent, d'autant qu'il n'a? uoit que des poulains , qui luy eftoient venus pour auoir monté fur la haque^ - née du Confcircur des Rcligieures de Fronceuâut, à qui îe Médecin de Mada- me auoic donné la vérole. Eftant ce pa^ tient deuant le barbier il luy déclara fon mal j adonc le maiftre le vifite , & troùua qu'il eftoit copieufement gangrené : ïi qu'il le falloit couper, à quoy il eut beau- coup de peine à faire refoudre l'affligé, 45ui en fin craignant mourir abandonna fon pauute cas au rafoiî, Ainfi que Texe- cution eftoit pfefte,leChirurgien Uîy de- manda de quel eftat il eftoif.il luy répon- dit qu'il eftoic Prcftre, adoucie maiftre donna le coup rafibus fans rien épargner: & corne médire Pierre cria^il luy dit Jà là , c'eft tout vn, ai ffi bien n'en auez vous que faire. Quand noftre amy Yuerdle coupa à vn Chantre de faind GTacica qui le regr étroit : aiUz, ditJlyiU'Cjyiea'î. de VdYueér. 4^7 dts^Xe pteftre ainfi fait coiîttautde légè- re taille , nousalafirtcs tous à la file pour auoir tcmede à nosmaux^ mcfme le pe- tit qui tcoôît la pcautre -5 & qui aiioit efté poîure , vint à latdin, & comme il luy falfoic le difcours de fou inconue- riîent , & parlant de Michelle , il nous di- fait: Depuis qtae i'eiimehebregay cette vetture ^ ie n'en eu que malheur , le veut s'eft tourne^ & ierciiigoy de la vetture, & de la foutue vecture* Il auoit paHc par -les . mains d'vne q^û auoic moyen de le reco-mpenfer 5 atmîque me dit à Lion Madamoifelic Briolct , Tamic du Conte Bennerie i ie la ttaittois d'vnmal de tefte. Mon Gentil homme mon amy^ me dic-elle,faites m^oy du bien 5 ie vous promets que ie vous payeray biep. O o, dlfîs Madamoifelle j ie voas teaiercie,. en da ie ne veux pas eflre payé de ce que ie fais aux Dames , il y a trop de danger^ Gavti ER, Mais le Curédefainâ: Mar^' tin d'Auffigny- vers Bourges y auok-il ma 1 . G V î L L A V M E V Vr ament ce fuirgran'* de pitié,ilaimoit vnc femme qui liiy don- na aflignation ,& faifant femblànt de le receuoir courtoifement v l'empoigna: & ^comme niaiftre autitusde braguette fen* X iiij '^S Lé moyen toit cefte main douillette , il s'exaltbitt adonc cefte femme auec l'autre main a- uança vn coufteau , dont elle le coupa tout net. S A p H O, O de par le diable quel traitjeileeftoit plus inhumaine que madame la Prefidente de mefme nom^ qui fe trouuant en lieu d'affignation\ où lîx Tattendoient pour labricolfretiller, elle fe refroignant vn peu dit j he bien mcflîeursjievous prie defpecher d'autant que mon mary m'attend ? ie n'auoîs ef* pargné du temps que pour vn^roup ou deux. L e Moin e. Madamoifelle de Lefcard . ayant ouy conter ces nouuelles €ut des vifions endormant ,& luy fem- bla qu'elle voyoit femer des vits : ainfi elle fe iettâ hoj:s du li<3; &fe cafTa vn bras voulant , comme elle la confeffé à mon- fleur le premier barbier , en amaifer vn oien gros. Or cependant vous parlez à cefte heure,belle Dame, félon vos inten- tions ? Terence. Auflî faifoiencle val- let de noftre boulanger , & la femme du jGonfcillcr Comment, REMISSION. Ï L en y a qui parlent fuiuant leurs in- cencionsarrcftéesaux obieâs. Le bou- langer de la ville tenoic à ferme vne mal- foii qui cftoic à ce monTieur le Confeiller, & là y auoit vn beaiiiardin, ou les ar- bres rapporcoient de beaux abricots , & de bonî>e heure. Ce iardinier en ayant re- cueilly des plus beaux & premiers appel- la le Mitron , auquel il commanda d'en porter vn quarteron à monfieur le Gon- leiller, Qi/ert: ce que Mitron ? Ho pau- ures îgnoransrles valK ts des boulangers font ainiî nommez, pource qu'ils n'onc point de haut de chauffes^i niais feule- ment vne déuawiere:: telle ou fembla- ble à celle des Capucins, qu'ils nomment vne mutanduë 5 & qui en pure fchoiafti- que eft nommé vne mitre renuerfée ; la mitre couute la tcfte , & ce deuanteau le cul , qui font relatifs. Le Mitron obeyf- fant à fon maiflire vint auec les sfetu ots, & encra en la chambre > ou la ieruan- f te l'int rodiîifir'j il fit vne belle rcuercnce à madamoifelle à cul nud , luy deman- dant où eftoic monileur elle dit , il vien- X V 49^ •• '^le u:^^m - îira à cefte heure, mon amy attendez k vn peu : cependant le mitron regardoit la damoifelle qui s'acheuoit d'habiller^ & faifoic la litière à fes tetons qui pa- roiffenc mignons & beaux , il les confide- roir des yeux fort goulûment , que voicy îîionfieur qui entra. Alors le Mitron allant vers luy , fait vne grande reuei- rence, & luy dit , monfieur voila mon ^aiftre qui fe recommande à vous, Se vous enuoye vne pauureté de tetons : il ditainfi penfant & parlant tout à la foisâ Qupy fe dit monfieur , cecoquin ne fçais qu'il dit : le Mitron voubnt faire la ré- férence 5 trouua. derrière luy vnpiacei 45ui le fit choir ^ de forte que fa deuan^ îierefe renuerfafijr le ventre, & monftra toqtefa pauureté fes pauures tritv^billes: qu'eft cecy , ce dk le Gonfeiller , voyez^ ce iDaraut il Te met à regardet les tetons de ma femme,il ne fçait qu'il dit, & enco-* îc fe iaiffe tomber. A donc la Damoifelle qui regardoit le paquet d'Amour, le fpe-». âacle de: l'outil de la continuation de na- ture , excufant ce pauurc mitron , did à : fan mary, m,on amy vous le deuezexcufec s'il eft cheiit,vncheual qui a quatre coiiiU Its-^ fe.laifi'e bien choir.; elle VQulQ.it deVaruemr. 49 ^ quatre pieds, mais l'obied la deflouc- noie. M A D A Qiu^l paquet d'a- mour ?qnele chat fut^bridéde fembU- blcs. L'aytre. Il n'en feroit pas plus fore pour Tauoir mangé, ie le votis prou- i)cray par. Tauentuie q«i nous furuincà la Boiiîardiere, ou vu vendredy nous diU nions & madame coleroit de ce que Ton n'auoit guetes mis de beurre , la fiU le qui Tauoii; en charge vint , & tenoirle chat mignonen famain,, & dilbit qu>U. le rauoit pris fut le fait , acheuai^t-de ruâ' ger quatre Uures de beurre^ moy qui ay* meiuftice, defirois excufer le chat, de pour fa iuftificatioa iele pris & le pefe^ ^enbonncfinte , il ne pefoit que trois liures trois quarterons^^ie ne foay qu ilpc- fa quand il eut chié le bëiirre allez y voir. Il a oublié ce qu'il vouloir dire. G r G o 1 R E.Côme celuy qui fe vouloit faire receuoir Procureur au Ghaftelet lequel,- fe pxefenta iiumblemcnt à l'examen, Se ainfî que l'on luy eut fait plufieurs que^ fiions , il ne fçauoit refpondte à^ucune; Yn des meilleurs luy demanda ^ d*oii ve-f noir cela qui fe prefencoit & ne fçaUQl^ tien, meilleur s,dit -il , i'ay efté à vandan- gcs ou i'ay oublié tout ce que ie fçauôii?^ 49^ ^uojen GoDEîROY. Et ce bon perfonnage qui aiioit acheté, ô qu'ay-ic dit qui auoit gratis comme les autres ^ vn mcftier de Confeiller, Appeliez vous cela meftier^ vous feriez auflî praphané que le bour- geois de la Rochelle , qui , ce dernier ca- refme prenant ayant eflé tancé, parce qu'il eftoit de laReligîon.d'auoirioiié io- yeufement, &: mefme le ConfiftoireTa- uoit repris aigrement, fe trouuant en compagnie où L'on le confoloit de ce qui S'eftoit pafTé vadire par la certe bicu Ci i'auois trouiié quelqu'vn qui me voulue bailler cinquante efcus de mon meftier d^.Huquenot, ie m'en fercis, D I S C G V R S. P LoTiN. Hocompeteque vous ailes vifte , comme vous depefchez tout^ ie ne vay pas fi vifte que le plumacier de FVniuers,.quel diable de nouueau mot eft cçcy , qui eft ce plumacier ? c'cft cc- luy qui pofe les panaches fur les telles des homme de rVniuers. le gage qu'il veu% parler de cornage : Tu Tas trouué qu il te puiffç accompagner comme accident indélébile. GomuKat cft ce qu'il va fi toft ? o cher cotupcre de toutela freffu- re:, ie ce le dlray , fçachc , toy qui as bel- îe& ieune femme , fcachez mon belaud mon pe:ic preftcur de franches repue?, que fi eu eftois au grand Caire & que ta femme tant poupinefutà Paris 5 & que de fon confentemeat me fa i fan t ouuer- ture de fes bonnes grâces ^elle me laiiTaft encrer à elle. le n'aurois pas fi toft mis mon V. I. T. pied , dans fon ce o ane pantofle , que Tadmirable grand & rc^ ueré cocuage ne fut en vn inftapt au grand Caire à tefretiliet auant U teftc pour te refiauyr du beau petit plumage d'amourettes. Plakvdhs. Trifte gar- çon à demy vieil que tu es ie t'alFeure quêta ioutnéen'y monftcroit gaeres , m es de ceux aufquels on peutdire depuis que lacoiiillepaflVle vitja Jieu vousdis^ BiG NON, Paix de par tous les diables^tai- fcz yous^ou ie vous couperay le cou^corn— me ie fis vn loar à vn Roy qui chloic. A« cheuezle difcoars de ce Côreillcr,&r mé- hui ne vous interrompt ay^ oli iVbomine, iecontamîne > ie précipite , ie diable, ie trente miUe:a ha ie ne ie diray pas.faites voftrc deuoir. Parlez vous de ce Con- feiller de k Preuofté duquel le pere le prefentatit'à mefîîeurs , demandarrt fi?ani ce pour luv, leur die : Meffieurs, mon|fi!s n'a point de fciencc , il vous plaira luy en donner. Vngafta tout : non, c'eft de luy- qui fe faifoic receaoir àlaGour , qui cil tant bonne & douce , la bonne Dame <^ue elle nerecoic , oun'a receu , ou ne rcce-. ura 5 de peur de faillir, ie ne le diray pas^ en voila qui me veulem faite dire des af-^ ncs ;ic n'en feray rien v aînie fuisie voftre ! a a mon-^ fieur il fiifïit fi vous me faiûes plalfira Dides donc mon amy dides : & bicat monfieur rofficial le vous diray , i'ay veit quatre feflfes: & deux culs, mais ie n'aj^. point veu de^it ,ie croy que lekrron de? con Tauoit cn Ja goule» He gay , voila de» beaux contes dire deuaat des gens d'E> gUfe, auffi' le fuis fi alfe quand ie com^ Sipm^ vri ie mts m Fj , \ : ^ i_ 4^4 Le Moyen ■ v Qiiil tn ddm à tous les coupr Que tente y ne ^nignome greffe^ . ; FOLIE.. GE R T o R I V s. ^ le m'efto'nne que ie Roy n'ofteres officialitez , s'il le faifoit , il foulageroic beaucoup de mon- de, & enrichiroit fa iuftice , & fi feroîc que les Ecclefiaftiques feroient chartes, peafez vous qa'ojraQC ainfi parlet de tur • picude, ie bandage ne leurflimulc pas? A la vericé les oreilles & les yeux feruenr beaucoup à befongner , cefmoui le Cure de S. Clemeno , qui en fon Profac difoiCi lesdames aionftfent leurs tecons, ce n'eft pas du bien faid, puis il eftédent leurs chernifes âuco ir du cimetière, enda ny moy,ny mes Vicaires nefomnies pas An- gesjcela nous tente. Xenoc rates. Par- goy il n eftoic gueres fagcii y paroifToît, il ne luy falloit point aller au deuant tou- che des aierueiiles : Qu'elle touchc?c'afl: celle qui eft à Paris, iaftement dans le ba* daudois au lieu mefme où Pepiu fianta, ie cuidois dire Tes affaires fur Teftat de France, il fie mettre & expofer cette cou- che quieft notable jd'autant que fur iccK âefdvmmY. 497 îe on efptrouue l'or à celle desOrfeures» on examine les folies des anciens^les fot- tifes des nouueaux ,1a gloire des prefom- ptueux : & bref toutes les viedaferies des humains, & dict on que cevolume va eftctrôuué ainfi qu'il y auoic efté laifiTé par feu GuillauiriC de Paris , qui aux por- taiix de noftre Dame a mis lès figures chymiques à faire la proieétion à deuenir fa.ges , de laquelle c;ib.vre comme de cen- dre à l'encrée de ce noble chaircuiteux de Carefme. Barkavd. le penfe que vous rcfuez d'appeller Carefme cbaircuitier? ouy ie rcfuCvil veasTeftaduis. Notez ces paroles, charcutier elt vn qui fait cuire de ' la châir^vnde, chaîrcuitier ; mais cliarcu- tt\x% eft vn qui concucie la chair , qui la chalfe , qui la ruine , comme fonr les ma- refchaux & médecins nouueaux 5 tu y as excepté les médecins pource que tu en as affaire. Eft-il pasvrayque comme tu cfcrîuois contre Machiauel , tu auois fi \ fort les hemorroydes que le cul te diftil- j loit tout en fang , & €neftoîs à dcmy tnort 5 fcachcz bel amy que les fages mé- decins font leurs eflTais fur les gens d'E- gUfe, malfaiteurs , gueux ^-purairm ïçlî foac Icsi^uacres elemensd'eflais^ Ta i 49 s, Tûoy^n ' me refais bien ^ i'aymercis antanc le fmi de la Bourdaifiete qui auoit auâllé vne piecede vingt fols comme il lâ vînt à rendre par bas il auoit de la peinevà la fi^i Payant tir éej il ditàfonmaiftrc , Ta luy îettant toute breoeufe fur la table, en dea monfieur , coufin que Taigent eft faf- chcux ^ & difficile à faire. Ce/^p^.QnjreiiC mi^ fur vofrre touche de tanroli, elleeuft efté rouche à cognc4ftre 'la merde , cela eut ^bien ferai aux médecins. C'cft tout vn^ le reuienà cefte pierre vd'autant que ie fuis Alquemilre j atiilî les Alquemiftcs oqt Ja pierreenla tefte ^ & penfois que vôulufîîez parler du Reuerend pere Ab- bé de Vienne au deffaus de Lion , lequel voyant la groffe pierre qiji eft en la prai-* rie^oii il y auoit en cfcript ; Qiilme vire? ra^gtcind trefor aura.Le bon & noble pe^ re, il n'eftoit pas de la famille des LaUf rcnts/îl auoit trop d'efprit;fe mit en frais pour faire virer cefte pierre, & y defpen- fâ trois mil quatre cens vingt & deux ef* eus dix fept fols, vne pite , ce que ie mets poa^ V.CUS afleurer. laloignesle Notaire m a fait le eonte?& comme elle fut tour- aée,il trouua de Tautre cofté^ virier ie me veUenS y garce que îiK doliens. Sdiuah^ ; ïWat bien deceu , il penfoît auoir trouué ^ la pierre philoraphale. G A i a n di vs*. Par la mort d'œuf , il n'eftoit pas en tant de biens que le Granger de faine Martin, qiîi vn ter>)ps fuc cftanc couché entre deux garces , difoic efteadant fes bras îuains deçà delà , quedebicns: que de bîcns, le fçay bien qu'il eft , c'eft celuy qui mourut Tannée paflTce , fon valet me vint quérir pour le voir, & medichelas/ monfieur 3 venez viftement , mon, mai- i'ite fe meurt de Tappcalipfe , il vouloit ^dîrc de Tapopîexie, ainfi que Tenten- .dgic le Virait c de fainùt Sanirnin , quand le fécond PrciîJenc en mourut, luy e- i^ant venu- ce mal d'spprchenfîon d'a- uoir eiié de jâ Ligue, Tu as biendebuté .auec ta Ugue,tu es vn bel archer , tu y vi- £cs bien, ! AMiN,Aiilîî bien que celuy qui voyoit ramaur quieft à la Bourdaifiere, fait en fi belle peinture queTamour a cfté fait après ce pourrraitjquand le Roy ~vei;oic de fixer le Mercure il vint en cet- te belle niai for^ v & tonvme és. lieux eu- rieuxil y a toufioursdes anuifesfous, ce tableau d*an)our eftoit en la grand falle: îi .y eut vn Gentil homme qui s'y amufa, &,,vQyaiit cet amour auec fon traid fur . 500 Le Moyen l'arc , comme pteft à décocher , & lifanS: iautour ; Sublato amore omnia ruunt^ . eftoit en grande penfce que cela pduuoit ftg-nifier': il pafla vn aumofnier auquel il le demanda, Taumofoier Tayant leu, dit:: mon/îeur vous eftes fafchcux , ce Latin là eft poffible prophane , il n eft pas de breuîaire, ie ne i'cntensny ne le veux en- tendre : monfieur ne vous fafchez point îe vous prie. lien pafla vn autre qui fut plushardy, auquelil fitia mefme prière; Adonc le Pteftrc ayant confideré Teftat de la figure, luy dit , nionfieur cela figni- fîe, que fî Dieu vouloic , tous les Anges de Paradis tlreroicnt aînfi de Tare. le penfe qu'il enrendoit auiîî peu de Latin que le (îeur du Coudray , qai me pria vn iour de luy monftrer du Latin : Vrament îele menay ealaboutique d*vn Libraire^ où i'«uuris des liures Laçins, & luy mon- ftray du Latin : il fe voulut colercr^^ lati i'auois vue efpée stuŒï bien que luy , ie nous fulTîons bien battus, &viue les coups de poings , on n'en meurt que par hazard non plus que d'autre chofe. Des Effaras, Erquoy portiez vous lors vne ëfpée?ouy, & de quel faind , ie fuis gentil hommej & par la double^ triple manche de ferpe. defaruemr. 4oi îious fommes tous gentils- hommes à noftre pays. O hahe, & qui eli^ce donc qui garde les pourceaux ? c'efi: l'Abbé de Turpenay , qui iixx celuy qui eue la ve- nue par mon com^pere Triftan que voila^ qui en fait des reproches au Roy Louys vnziefme , lequel auoît donné l'Abbaye de Turpenay, à vn gentil homme qui iouyffant du reuenu, fe faifoit nommet monfieur de Turpenay , il aduint que le Roy eftantauPieffis lez Tours, le vray Abbé qui cftoit moine , & comme ceux quidcuëment prouuçus ont efté appel- iez antiques , d'autant que c'eftoit à l'an- tique mode , qu'il ny auoit point de com- mentaires, foin iepenfois diredccom- mendataire. Cet Abbé fe ^int prefcmtr au Roy , & luy fie farequefte, liiy remon- • ftrant que canonlquement & monafti- quementil eftoic piouuou de TAbbaye, & que le gentil-homme vfurpatcur luy faifoit tort contre toute raifon, & par- tant qu il inuoquoit fa Majefté , pour luy eftre fait droit, en fecouant fa perruque, luy promit de le rendre contantXe moi-, ne importun comme tous animaux por- tant cucule,vcnoit fouuentaux iflbësdes - irepas du Roy^ pour luy ramcnteuoir [ou affaire; vn iour leRoy ennuyé de Peau bc^ îiifte du conuent , appella mon comperc Triftan, & by dit , compère i) y a icy vn Turpenay qui me fafche, oftez le moy du monde , Triftan ny faillit non plus, qu'il hy euft failly, aiofi qu'il fe trouue es Fîo- îides,quand fous lé nom de Scratin il ciît la teftc treiichée à Sanferre, tourné en Rancrefe; tefmoin Veruille qui me Ta dit, ainfi qu'il Ta efcrit. TriOan prenant vnfroc pour vn moine , ou' vn moine pouf vn froc , vînt à ce gtntil-hammc qiic toute là Cour nommoit monfieur 'de Turpen3y>& l'ayant accofté^fît tant qui! le deftourna , puis le tenant luy iîr enten- dre que le Roy vouloit qu'il înourut,par- tant qu'il fit (on teftameht , tomme font les enfaiis dé Lion au pied' d'vue efchel- 1*6, latefte couuerte par priuilege nota- ble. 11 vouloit tefiftcr en fuppliant ,& fopprier en rcfiftant , comme dit noftre amyGaftîHcrn en fon bien dire ; mais il n'y eut aucun moyen'd'cftre ouy. ïhfut délicatement efhanglé -entre ta tèftt' & * les elpaule^/i qu'il expira ; & trois heu-^ tes spres ie compere dit au Roy qu'il ftoitdiftilé. iladuint cinq iours après, cjui cft le terme que les arnes rcuienoent cte f aruentr. ^ Ç-O^ il elles douienc reuenir,ainfi que dit faine Foubrequin , que le moine vint à la fallr où eftoit le Roy,lequel le voyant demeu- ra fort eftonné , & luy fcmbloit auoir de-» uant luy le fpcdacle hideux de l'ame mo^ nacale,çftrangéede fon trifte corps.Tri- ftaneftoit prefent Je Roy l'appelle y Se luy dit en l'oreille , vous n auez pas fait ce que ie vous ay dit : Ne vous defplaife Sire^dit il.îe Pai fait.Turpenay eftmort: y hé ie difois &: entendois de ce moyne. Fay Guy & entendu du Gentil- homme. :Quoy c'eft donc fait?ouy Sire.Or bien,fe - tournant vers le moine^venez icy moinej le moine s'approche, k R.oy luy dit, met- ' tezvous à genoux;le pauurc tnoine auoic bien peur ,& le Roy luy dit ^ remeircie^ Dieu qui n'a pas voulu que vous fûlEez f peu , comme ie Taucis Commandé ^celuy qui prcnoic voftîe bien l'a efté,alkzDitu ^^ous a fait iuftice , allez priez Dieu polit ^^moy 3 & ne bougez de voftre Conuenc», CONTRA C T. ÎH penfe que - ce pauure moine n ar« -foitpasà cette heure , vramcnt non^ mu plus que monfieur le grand Prieur^ {504 Moyen de Mairmouftîer^ciui difoic que fa couîl- le cftoit en chaîeur,& quefon vie ne bou- geoit dededus, Ceftquece panure cas auoit perdu de l'argent, il regardoit con- tre bas : i4 a'euft pas efté bon pour la tan- te de maiftre Philipes. Coquefredouille^ Commêc elle vouloit eftre remariée pouc la cinqiiiefme fois , & maiftre Philippes. ^s'en fafchantîuy dit , vrament ma tante vous ne feriez pas profitable a faire vue efcrouëde prcdbirjvous vfcz trcp de vis. 7om, En quel temps eft ce que Ton a plus les vis en la main ? c'eft quand on def- cend vn degré. Stbilot. Qui font les vide- greniers ? cToehèteux qui en oftent le bled» lecroy qucTon s'y efchaufFe; voi- re ,& bien plus que le Breton, qui à la deffaiâede Craon , s'enfuit & f e cacha en la queue d'vn eftang fous les fueilles de Nymphe^où ils fut loirg temps, & iuf- ques à ce qu'il apperceut vn payfan qui pafToit , & il sppella luy demandant s*i!s eftoient encor là 3 il dit quil n'y auoit plus perfonne , vramenc ils ont bien fait, le cerucau co.rrmeoçolt à m'efchaufFet: il liiy efchàufFoit vn peu mmos qu'à, ce- luy qui auoit la tefte dans vn pot de-fer. fighius. le m'en fouuiens , nous eftioni à Geneue, Geneue folaftrans en noftre logis à carefme prenant en c^hctte , comme oa fait en ce pays,lorsqu'en carefme Ton fait le petit exercice. Il y eut vn de nos amis, iecroy que ce fut Feuardant, qui mit fur fa tefte vn pot de fer^&fe mit à fauter,ea dea la tefte luy entra dedâs & ne pouuoit Fen ofter ; nous eufmes bien de la peine, & fans le pere Ignace qui s'auifa dVn bon expédient, il luy euft fallu rompre le pot ou la tefte. CePcte plein d indu- . ftrie , prit le^chatrlTe pied du laquais de faînâe Aldegonde ^ & le pafla fur le mz qui empefchoit que le pot ne fe defgai- nâft & tira par delTus , fi que le nez raba- tu , la tefte fortit du pot fort aifemcnt; mîus en rifmes tout noftre bcnoîft faoul, d^autant qu'il demeura camus. Mais qui futceluy qui rit tant, qu'il en fianta en fes chauftts Vrgor , Ce fut mon compère le Cardinal moine,qui nous auoit propo- fé de faire vn mal fait fans pcché , &r vn bien fait fansmeiice; quoy fort à pro* pos refpondit la dcâe des Roches, mère & fille, dit qu'il falloir chier en fcî^ chauf- fes puis les aller lauer,patceque e èft mal fait de chierainfi. Mais ce n'eft pa^ pe- ciié,ficen\^ftoit par GOHCupifcence : puis 50£ ' Le-M9yen les lauer il n'y a pom: démérite, Vorré niais luy dît Alexandre le Grand , nous parlons de ceiuy qui êanca fous luy^voys le fçaurez. Nous foupions & ayans fait beaucoup démolis contes pour rire , fe deffert fut de ce mal fait fans péché : & Chofc va dire , ie croy que cejfutmoy. Voila nous auons fait bonne chère aiicc du plaffir sas mal aucun^à: ^uc le mal que nous auons pensé nous puifTe aduenir: quoy dît lefage AIcakias, dechier err vos chsuflcs nous rifmes fi fort & à pro- , poSjque le boyau cu)ier fe dilatant en la voye du fphinter qui relafcha^ ie" fis ie péché abor^damment. Fy que tu cftois falle : parguoy ie rfeu0e pas voulu alors que tu eufles cilé en tel point , que quand onpaffe maiftre vn boucher. Qu'eft-ce à dire : mis toutnud , tu euffes enibauf- mé toute la chambre. Mais encor dîdes nous le fecret de cefte maiflrife. Zoncu^, Quand Ici bouchers font vn examen à rafpîranî:, ils le meinent en vne haute chambre , & le tout fait ^ ils luy difent que ponr lafeuretc des viandes, il faut .^^n:.îoir s»M c{rfalii & entier , &-pour cét t V ;rpouiiler ô<. le vilicem: . • > il y diknt:.qa 11 fc rcucft^^e ae Vmmh\ 50^ qu'ayant faid5& le voyant gay & tatu,ils luy difent, or ça mon amy^vous eftes paf- sé maiftre boucher vous auez habillé vn veau, faites le ferment , le penfois qu'oa ne fie faire le ferment qu'aux gens Mêîu- ftice , dca c'eft abus du ferment de le €ô- niuniquer à tout le monde , il ne deuroît appartenir qu'aux Efleus. Iveliv^.Vous en parîcz à caufe du firc Pierre le Petit qui acheta vn office d' Eileu & fut receu: Vil ioùr eftant allé à fa baronnie, fon prin- cipal meftayer le faluant luy demandede I fes nouueliesjil luy en conta puis luy dit, I tu ne fçais pas ?ïloa mou amy , ie ne fuis I plus marchand , ie fuis Ellcu : & dca ce dit Frion , vrament mon maiftre i'en fuis cfbahy, iepcnfois que pour eftre Efleu, il falut eftre bienfçauant, llmeliu^. Il y a des eftats pour lefqnels exercer il ne faut guere^ fcauoir j comme vous diriez Prc- ltres5ChanoîneSjMiniftres& tels gtns^ B^abeUis, Parlez vous des Miniftres de cc temps, F^aham^s. Lifez TEpîtaphedu Mi. îiiftre de feu Madame jc'aeft é Thictl maa qui l'a faiâe. ç^K mon opinion finijhre ^ De SatUticr ^ ie fu-îS.'^Mi^fr r e. 5o8 PARANTAISE. DT que tu en as Caluin ; Calmn. le n'en veux autre vengeance que celle qu'en prit Betfaut fur le CurédeBarace & fes compagnons : que Chofe chofe vous le raconte_5 ie fuisempefché, ne fça- uez vous pas que ie boy & mange fi peu; qu'il mefaut eftre en repos pourpafturerj auikziie ne mange pas tant de beaucoup de perfonnes,^ ^ fi tout le vin du mon- de eftoit là vîe n'en boirois pas le quarto Mais ne laiffons pas aller Bet faut. By haut couillauc d'Angers mon amy, & que ie te promets que quand tu feras Gha- tioinedc S. Maurice que tu ne payeras rien ptofutuitu, que nos deuanciers Fa- y "ent toufiours & les fucrelfeurs le feront pour- entretenir les cérémonies de.rEgU- îe. Chofe, Berfault pâfTant au delTous de la Ben^tîerie, rencontra vne nue des Preftres qui venoient d'vn gaignage , luy bien accompagné , les enuiron^ie leur de- manda d'où ils venoient. Preftres efton-» nez ne fçauoient prefqocque dire, tant; ils auoient peu^" Or çaça àiz Berfauttà vn page^page pied à ccr rCj&au bon hom- faruentr. 509 me de Cure de barace qui eftoit fort aa- gé, fus bon homme, cul bas , là deftachcz vos chauffes 5 il penfoic deuoi r eftrecf- coulUé. Q^and ks chaulfes furent baif- fées 5 le page' au commandement de fon raaiftre, attacha le derrière de la chemi- fe aux reins : adonc il fit baiffer le Cuté, comme quand on iouë au frape main ou à îa fauirc:compagnie:puisça enfans à l*of- frande , tous les autres Prcftfes vindrcnt baifetle cul,&mircnt leurargent au cha- peau du page. La cérémonie accomplie, il leur demanda , & bien enfans me co- gnoiffez vousPouyjVous cûes le bon mon- fieiît berfâut : alie2, dit il, allez & faites voftre deuoir,fofe2 gens de bien. Le leu. demain cesPreftres contèrent à i^Corde- 1 iersjCe qui leur eftoitaduetiu,& les deux freresqui au (fi vont toujours deux à deux voire deux à deux> fe feroient quatre : ils vont vn à vn , coucher vne à vn eft bon. Les Cordelicrs puffant pays , vindrent à Ghesfe où font les oyes rouges, & difnc- rentauecdes gcnfdarmes. Aptes difner ili rendirent grâces & dirent Dieu nous vueille donner vne bonpe paix : adonc va des gend'armes va diri? , Dieu nous ofte lePurgatoire : Haimonfîeur , ma cherc Yiî> 52®' l€Uoym\ ame, parente de Gbreftienté vous bîàP pheniez:mais vous, die Icfoldat ,il faut <[tie chacun viue de fon eftat. S'il i/y auoit vn petit de guerre & vn Purgatoire il ne îauorou ny moynes ny genCd'armcs. A ha fta he , au refte eftans paflVz outre dans ic Haut Anjou,pac delà Angers, Btjfev'iUe thdutsclochers^z î\khes putains pauurss efcholh rs. Si ptochçdc la maifon de Berfaut,ils s'en, trediféî frerc,<}mira,ce fera moydit l'aif. né qui auoit nom frère Euftache ; il y &U iâ donc & demanda à parler à monfieur, deuant lequel on Tintroduit. Quoy dit Badiusvous dides monfieur fans queue, le le croy bicn,n'ay ie pas efté nourri dis les cloiftresjie dis comme les femmes des Preftres, qui tant pauure foit fon maiftre parlant de iuy, nommeut monfieur :mon.- fîeur patrcy .monfieur par- là. B^obm. le nepenfois pas que tu enfles efté de ces petits pages de frocs , cheuc , comment ofez vous ainfi nommer les femences fu- tures des pédagogues de l'Eglire: lailTcz-p moydire. Eftant deuapt monfieur , il luy demanda humbiemcnt raumofne. Ouy dca, dic-il, voi|s Tauiez jjçre Moi.fiach?, , mais i'ay ceani> vn vieil feruitcHit qui fe nieurt,que ie deûrc faire confelTer.Mon- fieur vous eftes en bon propos , adonc il le mena en vn grenier où il auoic vn vieil ciiien qui fe mouroit de vicillelTe: Voila, ce dit monlieur , le feruicenr dont il eft^ queftîan,ha a dît le moinejmôlieur ie cuî- de que vous vous mocquez de moy fimplc Religieux , croyez que ie ne fuis pas 11 peu inftruitquc ie ne fçache comme il fautviure , & qu'il n'eft pas raifonnable d'attribu'er à vn chien , ce qui conuicnt à la perfonne,partant monfieur vous n/eK- cuferez. De depi-c !uy domier le foliée à nud , & à bon efcieEK-v p^^Hs A'cî^uoya. Le trifte frète r^uint à fon compagnon, auquel il coau fa fouettée & roccafion d'icelle lailîc moy , dit rature > i'auray ,pis ou roieijrf..x îl y alla.doncques , & Ton enri^'e g^/diicours furent au fembla-» blés dc5 premiers faits à Ton compagnon^' &.BeX'-faut îuy^ftyantmrîé de ce vieil fer* uiteiir.iS dèmanda à le voir,rayanr veu il dir;&bicnTioniijur ileli raifonnable,fai'* tes moy doner vn petit bafton-.Ienc veux pas que vous luy faffiez mal. Aufli ne feray je , mais i'ay affaire de ce- que.ie deman- de» On luy bailla vn baftan ^ & Iç moine Y iiij 3U le Moyen Je fendit vn peu plus que la mojrîe , puis die à monfieur& à fes gensqu ils fortirêc &fetin(rentà laporte.quil nefalloît pas ouyr la confeffion d'autruy : eftans fortîs il prit loreille du chien dans cebafîon fendu, & luy dit : Or^ça mon amy chien voulez vous pas mourir en chien de bien: & luy prelTant rjoreillc ^ le chien huchoic ^{Tez haut , ouan/ouanj ouan ^ demandez vous pas pardon à voftre îîiaifrre dt Ta- uoir trompé en mangeant le gibié quel- quesfois : ouanjOuan^ouan, rn'efres vous pas fâfché d'auoir autrefois bleffé quel- qu\n ? oam , ouan^ ouan : donnez vous pas à toië^Jc monde , ouan y ouan , ouan, or foyez d«nc chien bien- heureux , abfo^ lus comme vn loup gris trefpalfant com- me vne autre laide beftc , n'en eftcs vous pas bien aifc monfieur le chien : ouan> ouan 5 ouan: il y adioufta pîufieurs autres belles cérémonies de chien , qui furent fort agréables & au chien & àfonmai- ftre^qui après cette adion prit le moine, îuy fit bonne chère, rit auec luy, luy don- ne del'argent & fon cou chargé de bled & luy promit de luy en donner toutes les fois qu*il viendroir le voir. Le frère re- tourne::vers le fouetté, luy monfcre fa de VdYumtr\ 5 î 5 iquefte : he groire pcccore , liiy dit- il , tù ne fçais pas viure. Ên sVii a liant ils trou- uerêt de leurs amis3& le fouetté5dit nous auons efté bien folietteziraiure dit, mais bien vous frère, & non pas moy : à d'au- tres il dit , nmi-â^uons eubîen du bled, mais bien moy frerCj&non pas vouSjVoi* la que c eft d'entendre les affaires, D O G T R I N E, . IE- voudrois que ma femmé fut auffî bien copfenee: & bien noyée j ie ferois plus contant que Bèr/aut , ny le moine. Pourquoy voudriez vous auoir perdu voftre femme ? F^^^/c74?s.. Pource qu'elle ne me veut point obey r, Stadius. En dea la fnîenne m'obeyt vne fois 5 ce fur quand ie la ietté en l'eâi*-»,^ nous paffions fur le pont d* Anne & le balendrier/id eft, garde fous eftoit ofté,ie la pouffay en ba$,d' luy '^dy , va ou tu pourras, ce qu'elle fie galam- ment ^ elle fe fauua peut cftre comme vS, Pierre quand il cheut dans le ruifTcau de ■ Champagiic , ie vous en diray rhiftoir^ commeeiie aduinr à noftreMaiftre Ra- bais j que voila bien empefché rrouu^r retfence d'va ceruelat auec Thcodoïc^ Y v $14 Moyen' & Pline : furquoy quelqu'vn medemin^- dera dequoy il eftoit,ie lity diray cju'il e-^ floitfaîc Comme nos aiitresviandes. Sça- chez donc que cette belle compagnie faî- foic bonne chère & telle que fait hors du monde, comme nousfaifons nous autres efprîts feparez de nos corps ^nortre -bon vin neft autre chofe que le pur cfprit de vin qui efchappe aux quinteffencieuK^ nosviând-es font faites des amës des bc* ûcs , vous qui cftes grolîîets & corpo- rels, en mangez lescorps & noirs les a- mes que nous fricaÏÏîons auec les fumées de fauces , & les eflences des eromatî- «jues à la clarté du feu vif , ay dez du bon heur de i*huiic incombi)ftible & du fel fufibie Le I{oy ^gmemom^ Pay » ne paflez pas outre > ne dites pas tout : & bien fire îe me tairay rtnais fi vn malotru Siret m'en parloit , ie le feroisdcfieuncr de l'efprit de fiente royale , on dit que c eft la meilleure 5 ie m'en rapporte au:? pourceaux. Le mortel. On void bien que vous n^'efles gucres fages de nous con- ter tout cecy. O panure animal mortel monamy , ne fçaîs tu pas bien qu'ayans vn corps il faut qu il ie vuide ^ & tu con- sens bien & que fa merde foit ferrée en. ck Varuenir, ^15 cuyaux debt îques & belles canes : que fouucnc on la remue & que mefoies, ho monfieur le Doyen du chapitre de la grande Eglife^vous en faites fairedcs cô- clufîons en vos regiftres & commettez çommilTaires de bran pour curer les ai- iances : Ainfi ceux qui ont imprimé cecy, fontcommiflaires d'excremens. Cecy eû la fiante de mon erprit , & puis ie fais co- rne vous meflîeurs les Cardinaux , ie fay jCe baftard,il faut qui viuc : mais en coa- fciencen'eft-cc pas vn vray abus.qae de nosbeaux ouurages & plusferieux , cec- tes.ilsfont aulîî bien p'rophanes que les. plusvils. S'il y a quelque beau tableau en taille douce bien élabouré il fera auflï' toft en la boutique d'vn fauecier , qu'au cabinet du Roy ; il efchet vnemefme for- tune aux vns&r aux autres : & voyez les liures desdodes qui fuent nuid & iour après la forfanterie , font quelquefois es mains des laquais & des putains qui di- îont que voila qui eû bien faid , ou bien voila qui eft mal à propos^ comme difoic vn iour vne ieune garce 5 que fon con l»a- uoic fait damoifelle par !â tefte : tenant vn beau .liureou elle n'entcndoit rien^ faifQicla defdaigneufe : ieluy pardoji&e X, v j à la pauure befte,elle en eft deuenuë noi^~ re comme vn charbon, &fale comme eaUa Aaifez y ^ dcdes, parce que foiiuenc vos labeurs^ vos bons Hures font employés à faire des cocnets d'efpiees, ou des mou- choir de cul, & ne peut aduenir pis à ce»^ iluy-cy, qui i/cft efcric que pour la iu- fte demonftration de ce qui eft , d'autant que l'on vold icy la bcftife des Grands de ce temps, la rotife des habilles gensj'im- pudence des dodes , & la mefchanceté des autres. Mais bran pour eux ainfi que ditmonficur Habpin niaiflre chirurgien» îe n'ayiaraais veuenuieux &auaricicux deuenir vieux. PleurezGrands de ne m'a- uoir pas eu pour pédagogue, vous fuffies bien-heureux. Or adieu vous dis com- me vnDeprofundis : & de faiâ on ne Yoid gueres pendre des fots que par ha^» 2ard& malheur, comme ce pay fan de la Rochelle, qui eftant à Tefcbelle près d'c- ftre ietté ^ difoit^ laiffez moy aller , laif- fez m'aller mes bœufs fe gaftent, & dian- tre mettez donc vne coette là bas^ afin que îe ne me rompe les iambes. Il ne pen- foit pas deuoir tenir par le col , ainfi que ces beaux efprits & tant d'habiles gens d'cmeni^îneat qui fe font pendre, faites. âefantemr, 517 en dcmefme par dcfplt. M A r. F i c K V s, Ouy , mais il aduint à plufieurs comme à Mauduit , que Ton -pendoic , le bourrcaa luy difoix : monficur mon ïamy , ie vous prie ne vous~tourmentes pas tantjîe vous pourrois faire torc,d'au- tant cjuc ie n'ay iamais encore pendu per* fonnc.Hela.sfdit-il,mon amy ie n'ay aulîî encore cfté pendu. Dieu nous en doient bon encontre à tous deux. Fîiagastor* Elle luy feroit^onc meilleure qu'au bout* Teau de SainélDeni^ en France ^ auquel vn Marchand de Paris demandoit deTar* gent, le te prie ^ dit-il ,co?npere attens vn-pcu 5 îe n'ay point /d'irgçnt 5 la pente n'apasefté bonne cette année, Dieu y ^ pouf uoyra^ Voiia bien doctrine, vous a- uez lailFc le conte de Rablais. Il eft vray^ & c'cft icy la grade dignité de cet ouura- ge,pîein de rinteiligçce de la pîerrePhi- iofophale, pource que tout$'y tranfmuë? vous n'attendiez pascecyjcft-ilpas vray? Oc bien fçachezque voicy le moyen de transformer , non feulement les vifageS;, mais auflî les eiïences, & de faiâ, prenez y garde de prés , comme le Chcualier d'honneur de la Fvcine , qui dort auec fes «Ij^^ettes pour fommeiller à double fod^^:. 5i8' • LelAoym vous ttoimefez ceux cjui ^béniront cecy reuiendront fagçs s'ils ne le font , pource qu'en verké ces efcrits cefleront , & .ne feront plus gra^nds ^les vices céderont, &que toutes fortes de gens ne feront plus de folie. L'ambition & Timpieté des grands, rignorance des Preftres , les pre- fomptions'des Miniftres, le defordre de^; moines, l'cnuie des Chanoines, la fan& fé fcicnce des Doâeurs , les vfutes des Huguenots , les piperies des Papiftes, & toute autre contradiâion qui fait nai- ftte ces beaux Commentairets , qui font compilez de Teftourdillement des hom- mes,r?^ fripponneric des femmes,qui s*eft cftablieencor plusfort, depuis qu'on a nommé vn cheual haquenéc , vn Moi- ne , ou vn Chanoine , dignité , & qu'on a appellé vn chat minon : & de faiâ; , ha- chez vn moine , & luy dites moine, il fe fâfchera.H o t o m an. Vous me faites fouuenir dece moine de faind Denis en France^qui voulut faire l'entendu voyant maiftre. Thierry de Hery à genoux, tourné vers la figure de Charles VIII, Xe Moine luy dit , monfiear moy amy vousfaillez^ ceneft pas Timaged'vn S. que celle dcuaat qui v ous priez^ic k fg^^j^; de farumr, 519 Die^dlt^ il.ie ne luis pas fi beft'é que Vous, ie cognois que c'eft la reprefentation du Roy Charles VIII. pour Tame duquel ic prie , parce qu'il a apporte la vérole ea France^ce qui nVa fait gaigner fix ou fepî: roilliures de rente. Cemoiiie lapenfoit cftre bien fcauant, Pic, M j ran dvl A. Si noTeftoit il pas tant que le coufia de Vaugirand qui eft Dodeur enTheologie, qui venât vn ioar de prefcher d'vnvilag^ où on rauolt prié, s'en retoumoit.Or al- lant &refuaac fur fa befteil sVfgara , 8ù trouua vn payfan auquel il deraanda le chemin pour aller à Scneurere>Le payfan ^ie recognut,& luy dic.he da mô/kur vous eftes vn homme de bien , ie vousay ouy prefcher en noftrc village , i*ay plus re- tenu de voftre fermon que de tous les au- ' treSjie voudrois blerien auoir vne demie douzaine de femblables. Et bien , dit-iJ, mô amy,vous jen aurez quelque iour^maîs enfeirgnez moy le chemin pour aller à Sencuîere.Hâ a dit le payfan,le bonDieu m'tn vueillebicn garder , d'enfeignerà vn homme qui fçait toutj ha , a vous vous moquez bien de moyXes petits enfans le fçauent bien , & vous qui fcaucz tout le fcauriu vcais pas î 11 n y a pa? 520 ^ Lé lyïdyen décret : adieu monlîeur, & le lailfa là. Et le boa feigneut noos viut regarder chez nous , ou nous luy fifmes.bonae chère : U fut bien camus de ceftèrefpoafe du pay- fan,ileneuLlenez auffi long^cju'il fut ca- înus. I A N H V s. Mais d'où cuidez vous que cela eft venu , que l'on a fait lignifier mefme chofe à deu% contrairesple nefça- -uons, xe vous le diray- Vn îour de grande fefte , ily auoit auprès du reueftiaire , de bon feu dans le chariot à grille, & vn quartaircy faifoit griller du baudin du- rant Matines:ilfat preffé d'aller pour do- ncr récens, il niit fon boudin dans fa mâ- che,& va faire fort deuoir.Qiiand le Cha- noine luy eut baillé Tencenfoir, il va vers monfîeur le Chantre: qui fe difpofa pour receuoir la faînfte fumée : adonc le quartaire fe met à ietter l'encens , & fa Hîanche quife deflia hiiVâ aller lé boudia au trauersdes loues de moa(îeur le Châ- tre, qui fut auiîîeftoané qu'efmerueillé^ & depuis le prouerbe a eu lieu en Fran- ce : Voila bien débuté , quand ieluy vis lecoaie disbien que c'eftoit vue femelle^ la fîtes vous remettre ? comment ? ainfî que la damoifelle de Blois» qui ayant fait ^i\Q fiUe , après qu elle fut accpuchéeeUe demanda que c'cftoitz^Cefl vnebelle fîl-^ îe,diion : adonc raccouchée dk,ien'en veux point , remettez-là. l'aymcrois au- tant celle qui difoit que Ton auoit tenté vne queue de cheureau à vn agneau que on luy auoit vendu. Ouy y & celle qui dit qu'on auoit mis vnœuf au cul de la poule qu'elle auoit^ach€tée,pour faire mine que elle pônoitj&.elîe li^aucit pas depuis pô^ îiu. le ne fçay poutqnoy vous parlez de pondre^il vieAc decefte fente vn vent qui -eftponnuden agueres? il eft bien frais. Stcfbe R; . Attendrez 5 ie me mcttray au deaant.Corbeau tu me preiTerois trop, & puis o de p^r lediantre fans iurer.nefçaîs •tu pas bien qu'il y a trois chofes qui ne Vc:ulent fouffrir eftre prefsées* Quelles? îatefte d'vn fou ,lcs pieds d'vn goulftux & je ventre d'yn moine , & fii'cftois foV Moine ou goûteux , ou tous enfemble: quoy ? tu fetoismonbcl auffi difficile à tenir qu'-vn beau petit x^nge d'Arragon. Fainierois mieux eltre d'Efpagne ,tu fc- îois comme icBandol le puifné quieft vn- fage. homme de bien Elpagnol & Catho- lique. Madame* Que dites vous là ? ie deniandois s'il y~ auoit des bordeauxca* voilr.e gays, madame. Non deait n-y en a 5ii Le Mioyen- point 5 mais il y a des maifons d'honaeur où l'on fe re/îouyt aucc les dames, &quel- ques dames d'hôncurdepDtées pour cela, eû tirent rente pour nourrit des înoines. Oeft donc en ce pays4à où moine figni- fie larron cdme en Vifle des fots^^fot fignir- lie mofieur;&de fait (i ie vous y trouuois îe vous dirois bon iour fotjce feroit autât que vous direj^i^w^ dies moafieur, S av A- HARO LA. Mais Tille des fots eft par toutj^ &celledes fouseft aadelà : teftnoin k petite fille de maiftre Simon qui me vid aller à rEglifc auec mon furpelis : elle courut à fa raere, Mamere, mon mignon cft deucnu foujlamis fachemife fuîfa robbe. Brentivs. Pourquoy eil ce que quand on nomme vn homme foc il s'efti- me coqu ? & fi on appelle vne femme veffe.elle penfera eftre putain ? Ce n'eâ pas de mefw , pource que fi vous ap- pdiicz vn homme pce , il ne s*cn foucie- rcit pas, & toutesfois c'eft de mefme, U y a fort peu à dire, pour autatjt que. les pels font du bruit , & les veiTcs coulent doucement, & c'eft la raifon pour laquel- le les hoaimes font tant de bruic en ies priant , & elles coulent doucement corn- îs£ vefles, Oo , ce n eft pascela, il y e^ a bien vn autre raifon. Quelle J Les fem-j raes ne prient point les hommes , pource qu'elles fçauént bien que le four eft tou-» fiours chaud, mais !a paft^ n*eft pas tou- fiours ieuéeveiles ferolcnt confufes,fielle:s demandoient vne chofe mal à point , el- les ne feroient pas fetuics ; & puis elles font honteufcs quand on lés prie, pource que ce que ron leur demande eft fi près du cul. Il eft vray quelesbrehaignes font plus heureufes que les fécondes, parce quelècâs ne leur put point, & eft vray que le cas de celles qui font des enfâs eft^ -toufiours fagucnaut &maî odorant , ce nVft qu'à caofe du cul, Vrament voire, penfez vous qu'elles feroient aifes fi elles n'auoient point de cul ? Cela n'iront pa5, bien,i'catés dettouc fignon.le rroy qu'el- les n*enonr pas, ou bien elles feignent n'en auoir point, d'autant qu'elles font^ou fôt les fobres , afin denous fairç croire -qaVlles ne fianrent pas. Tu as dit vray-, ^ c'eft ne plus ne moins qu'elles foc les cha^^ ftes,afin de nous faire dcfirer delcurbail'- 1er ce qu elles enragent d'auoir: Ainfi que Fleurie, !a chambrière de noftrebonamy le Prieur de S. Eloy , laquelle vouloit ef- poufer vn cordonnier ^ .& le preifoit des 5^4 Leuoyen uant rOfEdaL Les parties eftansdeuant ^ ce lùge.cefte femme infiftoità auoir pour mary ce cordonnier , qui proceftoit n'en Vouloir pointjEt pourquoy,dit rOfficiah Ha , dic'iî , monfieur ie n'en veux point, i'cft vne mefchante, elle m'a donne la verolle. Helas , dit-elle > monfieur c cft vn mefchant homme de dire cela : com- ment îuyauroîs*ie donnée ? ie Tay enco- resjleftoit inftruit & degoufté ainfi que 4iaftre berger qui eftant auec la feruante elle luy offroit fon cas félon leur bonne s -couflume.Etîl luy dit hardimét, maToi- nette ie t'en remercie autant que Ci i'en a- , «ois bien pris ma réfection, M At s x re ;^ BAsTiENv^C'eft ceque j'ayme que cecy,- ie le trouue bon:cc ne font conte de Peau d^Afne,c'eft la ver>.é. Melvio. Il a rai-Si fon d'autant que tous ces mémoires , di- rions , difcours , fentences & paroles^ font prifesdti diâlonnaire à dormir en toutes langucSjde rinftitution à lirefans poinâSjfans lettres, fans carraâeres/ans accens,fans figures, fans notes : aufîi bien les notes font faillir, ainfi que le prouuoit frère Ambroife , qui difoit qu'il euftbien chanté , mais la nette empefchoit : Auflî fans chiffre s, > & telles chofes , aefté hit He lîuté parle fiU du dernier homme .-Item de l'epitome des Bibliorhcques de S.Ger- main & autres , du grand luminaire des fotSjtous liures extiaits de ceftwy 'Cy,au- quel 11 chacun auoit remis ce qu'il y a pris, il n'y auroit plus qu'vn liure au mo- de. ^viD AS. Ta es bien fot de nous con-'^ ter cecy , afin que tout le monde le fca-* chc,&on k vouloir celérTu es vn foc mefme , ie terecommanderay au niaiftrc des fots. Et qui elVibô gtolTe befte^c'eft le fotier deGencue. Quelfotier. Tu tais femblant de ne le fçauoir point, pourcc qu'ils efcriuenc Pfauhietjie difons fccrer^ lion fans caufe, d'autant que tous les fots qui font repris de iufticc en cepay slà paf- fentfousfon enfeigne. Comment ? Eft- on fubied en ce paysnlà d'auoir la véro- le? Garde toy de blalphemer , il ne faut pas dite cela. Qne veux tu donc dire? Dame quand nous fommes à ia Cour nous appelions élire repris de luftice quand on fuëla vérole , qu onfe faiti pcnfer de quelque inconuenient,des dé- pendances de Vinucntoitc des hiftoires. Vaicy encorcs d'autres parole^que ie aé" tends pa<î. Hé befte qr.e tu es, ne fçais^tu ^ pas que les genitoircs ont cité dites bi« ^lieUvyefr itoires? que la coiiille mere des hiftoire^j ôc la braguette en cft Tinuentaire , aînfî qu'vne chaire percée eft rinuemairc dV ftrons. B A 1 1. BIenvenv. Vos hlfloires m'ont^fàit foiiucnlr de trois dames qui deuifeiêt de leurs maris & de tout ce qui eftoit en eux. Uvne d'entVelles dit, 5e ne fcay qtie vous trouuez tant^a redite en vos maris, quant à moyie mécontente fort du mien, ileftvray qu'il y aie ne fcay quoy de pe- tit^c'eftqu'îl a la couille noire.Le mari les oyoit conférer ^ &: tout beau s'en alla en k maîfon, Qoand elle s'en vint au logis, elletrôuua qu il fe pourmenoit comme en colère. Et qiraucz vous mon amy?dit- clle.Et luy mot^Elle léprie de luy dire. Et îuy cômecourrGDcé;Q.ue i'ay , ie ne fcay, i\ faut que iefois toujours en peine pouc vousjon me vient d'adiourner pour corn- paroiftre deuant le Lieutenant Criminel pour la réparation d'vne bîefTeure que vous auez faite à vn enfant, & dit-on que vous eftiez là bas en la court , où vous a- lîi^z fait vos affaires, & que-vous ayant torché.Je cul d'vnepicfre^raueziettéf par ' à 9dYuenh\ fasîes mutailles5& elle ablefle cet enfeut: A ha, mon amy, dit cUe^ne croyez pas ce- la,fonc des mefchantes gens qui le difent, il y a plus de quatre ans que ie ne me fai^ torché le cul en façon du monde, A donc, dit-iljiene nVesbahis pasliTay lacoiiille lî noire. Card an. Il vaut bien mieux fe torcher le cul auec du papier , & princi- palement en C€ternps qu'il eft à fi bon marché ;cn quoy nous auons barre fur les Anciens qui auoient bien de la peine à fe le torcher, le m'en rapporte au feigneur de GaramoiilTe 5 grand faifeur de confîcu- res^auec lequel ie dcmeurois àGenesJors quelles belles coafîtu.resy furent inuen- téeSj & que nous trouuafmes le moyê qui s'y pratique maintenant , & qui eft le fe- cret de ces meilleurs qui fonti les confi- tures , mais ne Tallez pas defcouurir. le vous dirayce.que faifoit ce grand perfon- nage^ainfi qu'encores font les pîusauifcz: il amalloit le plus qu'il ponuoit de tor- che culs, & quand il en auoit tecouuré grande quanrité debien fecs & dorez, il les faifoic bouillir , Ôi tiroit la crème qni nageoic deflln, laquclU? iî rcferuoit pour donner co :h:ir:r % :.tores , & no^ez •i^ue fH ^ 'Ot^.es (orccs dccoafi» ^iS LeUoym " tûtes 8r^e couleurs , parce qu^eftanrt fait àc coui,f He fetuoit &fcrt à t@ur. Quelle deiicatcfl'e ! Come Not alis,>Quc pen- fez vous qu'il y aie au monde de plus dé- licat? le ne fçay. Ceftrame d'vn folli- dteut 5 d'aucâc quelle eft fouuent vannée deçà & delà auec force afFrons. Gai an- Divs. Tay appris de noftreamy Louuet, que c*eft TeTpaule d'vn Procureur , parce que fi t'oft qu'on luy touche , il fe reuire incontinent pour haper de l'argent, i! cil toufioursaux efcoutes.Vrament ils y font fort hardis , auiîi auâace forturut iuuat^ Vous ne le prenez pas bien, il faut eddces^ d'autant qu'ils mangent bien. M. Ant, Natta. Ceferoit donc le mouuemcnt perpétuel ? St* Gomb. ^Adire vray , ce Medicnx mon amy fi c'eftoit de vous co- rne de moy , i'eftimerois qi/t ce fuft com- me le ieu de pet en gueule qui eft nota- ble > d'autant.qu'ilcft le fymbole de ce qu i! y a déplus exquis. Voyez-vous qûc c'eft le fublimerabaiffé , & la vraye cir- cuîationchimique , lors que le cul fent la violetcejNiC. N an/ Vous n'y cftes pas c'eftlc fyn)bole de ceux qui fous ombre de religion font la guerre pourmaintenir leur ambition, Ramts, Qji$ ne dites- vous (leVamenÎT. -jr^ 'VOUS cela en latin ; Raphelagius fe inl >q.n de bien faite pour en receuoir , auront toufiours chez eux vu .cbâUiTe pvied de cuir j & ce de peur qtrt Jcs cornas lie les blt lTcqt. Vn chauflô- .pi. J de corne eft^dur, & partant, ie fui^ f defaruemr.^ j^^j en grand peine d'où vient l'opinion des cornes. TRANSCRIT. VNe femme voyant vn iour vn bea« Gentilhomme , le regarda fort , & d'vnœil de concupifcence ; puis dit à fa voifine j voila vn bel enfant , ie le porte- rais volontiers pour le faire iouër. Iam- B i-i c vs. Elle me difoit vn iouricouchez auecmoy demain au matin ievous oailleray vne paire de feuillets : elle n'y faillit pas : mais ce fut les miens qu'elle m bailla, Vn autre diroit ; ie l'eufle don- née au diable. Non eufie pas moy,d'au- tant que i'cn auois encore afFaire: & puis Jcleray poffiblefon héritier. QMel héri- tier i Elle mourra pauiire. Vere da, corn- frient ; le vous prie,elleeft putain, & fon mary larron.eft ce pas pour faire vnebô- nmfon ? le ne doute point qu'elle ne loïc putain, & fur tout l'ayant veu parler au Vicaire de S. Paul,qiîi auoit promis à fon Curé qu'il feroit fage, & ne courroie plus après les gatces qu>u moins il s'en- abftiendroit lesferiesde Pafqucs, lanil n*cut,pas !-a.;pati€nce,dés îedernîef "55 1 Leuoyen iour il parla.à cette cy &leCuré qui Tap- perceut Pentendic reuenir , & luy dit , k vousay v«u parler à ^ne.garce. N'auez- vous point de hSte de ne vous en pouuorr abftcnir.encor à4:e5bons iours. Ho mon- fieur^dit-il^excufez-moy^ce n'cftpas ponr auiourd'huy c'eft pour demain. Symjius. Ce compagnon confelfoit vne fois va Mâîftre des Requeft^s, & luy parloit du péché de luxure^ Ten interrogeant félon les loîx de Benediâ:ij& comme il luy en parloit exaftement , Monfieur IcMaiihe des Requeftesluy dit, mon Confeffeur monanvy , ie vous prie ne me parlez plus de cela, vous me faites atfer. Le M o v- TARDîER. Vouseftes calanniareuT,elle cftoit fage, & auoic beaucoup de preu- d'bomîe ferainme.Tuy es^tu parles com- me Theuet: voire de la preud*horomie,Et |>ourquoy non puis que pteud'hommes auoient aiFairè à elle ? & toiTtesfoiscîe- ftoit auecchaftctc, tant quelle fe pou- noir cft end re, mé^^c^^rîffp , pour le pre- mier , elle ne voulut iamais que cnonfieut d-Eft la baifaft en la bouche, & il luy demandoit pour^uoy ?C*eft dit-elle , qucj kna bouche cil pour mon mary, parce qûc .die luy a promis : quant à mon con il oc lûjr a rien promis , fsiitcs en tout ce que rotis pourrez , il eft à voftre commande- ment^cul&'tour. Son mary s'endouroit: vn iour qu elle eftok far la porte affife, elle auoit fon cotillon vn peu leué , il luy dit, fermez^rouuroucr, c'efi: la boutique, ma femme, il eft fefte : auffi le cas d'vne f^mme eft vn ouuroîi^r , des filles font e- fioffes. A quoy faire? A fàire des femmes de bien ou de« garces : & qu'aînfinc foit, ©n peutdire vne parole iniurieufeà vne femme ou fille de bien , fans l'offenfer, e- ftofc a faire vne garce, parce que c*eft di- requ'Hle eft fiiic de bien,& qu'il ne tient q^u'à elle qu'elle ne foit autre. Ne luy eft- cc pas faire de Thonneur ? Ceft vn bel honneur , tu y entends comme ceux qui heurtent aux portes des putaînj .Et quoy, y a- t'il de rintelligécc en tel affaire/ I'4/i- prentif. Ouy dea, notez enfans , que yne garcea vne porte fur la rue , il ne faut y heurter li on la trouue fermée, parce que fr la dame n'eft point à la porte , ou à la I feneftre,il eft euident, la porte eftantfer* ( mée , qu'elle eft empcfchée. Cela eft- il 1 vtay ? Auflî vray qu'il eft vray qu'elles [ont beaucoup de dcfpit ( ainfi qu'ont les itraiftrcs) quand en leurs prefences on ; Z' iîj Moyen. iurCj^ & dit-ompar 1 1 cy, pat y là , ien'ay- me point les pinaiiis , ie n'sytDc point les traiftresrSi à teHc heute^elles deuenoitnÊ ptfcelles 5 i^mais ne deuiendroient pa-^ tains, & ieroîenc auili farouches au mon* toir, oue garces qui ont efté au fermon. G O P l^ Ei E T gay 5 ne fakes donc landais de cé- rémonie à l'entrée d'vneliallëi d'vne tauerne , & d'vn botdeau ;Jquand" ie voy . faire ces fimilitudes, il femblè qufe' ic voy madamoifelle de pHeUj^quidifaîtâ tri^*- dame Courtois ! mon Dicumadamc^qtïc voiîs^ auezde belles filks aux feftes. El- îeseftôitauffi propres quele pendu d<î Doilay, Gomment? Quand l'Emperdiî Charles y fit fon enttée les gens de Ce- fie ville-là luy voulurent faire tmit rhô^- «eut qu'ils peurent. Et faifànt de èeïf^^^ façons d'arcades , chîîpeaux de 'ftÎ6ni,f phes, poireaux &. telles magnificencè'i^, ' ils s'aui ferent 'd*vn pen iu qu i éitoir â'tS porte de la vi1!<* & principale entrée,' rf^ I ofterentàcepcndu h (hcmife/aic îuy eamirenjt vne b'âcbc pour taire b»éi%j|i cb'Paruenir. 5 ?5 acur à rnonfieur l'Enipereur. Ccfte fem- me difoic cela de fcsfilles^pource qu elles cftoicnt migî>onnes &propettes.Ei après CCS mignons, ils font là à faîte des façons es entrées ou forties , & font plus de fri- cafsécs de fcflcs qu il n'y faudroit d'cRo-' fes à faire vne panerée de mifteres: il me fcmblc à voir ces fadaifes,que les perfon- »es qui demeurent ainfiarreftés » font ■ comme couillon^ , qu'oa ne lailfe iamais entrer. Mais à propos, pourquoy eit ce qu'ils n'entrent iamais > li a tancofl: efté ditrfouuenez^vousen. le m'en fouuiens comme Honoré Bonioîsan , brodeur de la Roynenofbre maiftreire , qui ayant eu affaire de luy,&ne l'ayant peu auoir, puis le voyant , Uiy demanda où il anoit efté: a^lorsilluy dit, Madame ie me foiabmets en toute humilité de maiefté, Madsme ic me fouuiens que i'ay efté voir mettre vti homme en difficulté, & cndiftribucr va autre en quatre pièces, chofes que ie n'a- uoîs oncques point veuë. Q;)'eft-cc que difficulcé;il cuidoit dire en effigie, ie nîe le remembre : il difoit d'vn belle hom- me qu'il âuoit de beaux mufles , c'cft à dire mufcles. Denis, Il efioitauffi fia que le Marquis de Beilegiîeulle,qui difoit Z iiij 5|ff Le Moyen que c'cftoît vne bonne mânc en vne ma'i^ fon que du charbon. G.. G. Ccftauflïï bien rêconttéque ceux qui difent^depuis^ que moines allèrent à cheual : ie ne vis iamaîs de Moines aller ï cheual, non plus que djautres , bien ay ie vcu descheuaux- aller à Moines. Lcscheuaux vont à Moi- nes de{rus,c6mc tout autre, & qui eft no- table. Si nous nous auifons de telles rcn* contres de ceux qu ils ne fcauent qu'ils di> {cnc5& péfent bien dire, ic vous rcnuoyc- ray en Sauoye auec les huguenots, qui fu- yans de la S. Barthélémy , & approchants de Geneue, fc pleigncnt du Roy des François. Les Sauoyards qui croy oient ce que ces pauures defpodetats leur con- toientj les confoloientainfi :Hapauure gen voftron Ré n eft pas fi bon que no- ftron Princio , fi voftron Ré fe fu bia gouuerna , il eufle efta maiftre douta de noftron Duc.Ces capitaux nous repetoiêt cela,mefme quand nous eftions en Vck- pedition de Sauoye. & que fans le maria- ge du Roy nous eulïïons conquis le P ied- mont. Vogue la galée, ce fera pour vn au- trefois. Le Duc nous apportera de Tac- gent,puis nous irons prendre fa terrc^Bî- N o 1 s T . Ea bojine ir^ cen t i o n , mon a m y j, vous eftes de lacnefaie opiniomqiîe Ib d. rc lfaac Baudouin , de qui i'auois fait en- terrer la femme fort honneftement dans l'Eglife : il auint que luy demandant de l'argenr, pmirce que défia ie Ten auoîs a- uerty,il me fit quelque excufe, puis com- me par colère enprefence de nos amis qui deuifoient auec moy , il va dire , voicy chôfe terrible ,cct homme veut auoirlc corps & les biens. Cas si a î^. On l'a- uoit apportée cefte là,maislaferuante de Trainecouille , qui nommex- vous aînfî? ce grand vîedafe d*aupres lesGarmes^quî feruoit d'efpion aux Ligueurs durant la Liguc,dc mouchard aux Politiques, du- rant leur règne, de fureteur aux hugue- nots quand ils pululoiét & mulciplioient. Vn iour fa feruante, qui fc nommait Col- lette, monta fur vn abricotier , qui auoit des branches qui paflbient par deiTus des murailles dans le iardin des Carmes ,011 des Iacobins> c*efttout vn. Cefte fille s'auança fur ces branches pour cueillir le fruiâ, & il aduint que la branche fur quelle elle eftoit rompît ;la fille tomba dans le iardin , où quelques ieunes fre- fe pourmcnoienc ; qui voy ans cefte proye comme venue du Ciel , fe mirent Z V 5?8 LeDiôyen après , & la befongnerenc en bon Pratt-* çoisj aîlans à la rangette, comoîe les foi- datsquiaffiegercnt le chafteau d^Angers, Le Prieur qui euyt quelque bruit ^ fur^ uint à ce lieu, & effaroucba Jes aigles quî venoient aux corps , & prie la fille par la main&r la rendit à la maiftrefTe , qu*il trouua à la porte la demandant. Quand Colette fut auçc fa maiftrcffc elle fut tan- cée, & luy dit, vouscftes vne pauure lîlîé ijuevouç ii'auez crié , 8^ quoy mamieie penfe que vous les enduriez faire ? Com- ment madamejdît-elîe, par ma feîne fi \ç Prieur ne fuft venu i'en eulTe bien eu da- uantage» Baif, Vrameot , à ce que ic Voy,eIle eftoit pas comme la fiîlede no- ftre luge , iàqueiit eft fi'pucell^ que fon pucelage luy monte fi fort en !â tèfteque clleen eft foUe, Pimakdre. lem^efba- his comment cefte fille peuft lortirdU - cloiftre > veu que Von dit , quand vne chofe tient bien , cela tient comme vne ve(reenÇ!oi{lreXH A î\xB s. Mais ie m'é- bahis qu'il n'ycur quelque home dë-bien là y qui empçfchaft cefle infolence» voire, cela eftoit vne chappe-clieucte^vne fortune rencontrée:il ne fautîamaislaif- fer gaffer ce qui i'offte , & ^ui plus zù^m M deTdruenîr. 5^9 éirois prefquf comme le MarefJial de Valieres , Comment Les Efleurs cftans là , & parlnns de vos deniers qu'il falloic leuer, & les afloir aiiffi aucc modeftic. Qaclqiies vns fe plajgnoient difans ce q^ils cn penfoienr. Sur cela vu Efleu va dire, il faudroitcflire & choidr icy cjuel- que gens de bien du licUjpx)ur y auoir cf. gard. Ce Matefchal ferroir. vn cheua^ qui oyant cela îaifla Ton affaire , & vinc dire à TEfleu : vrament moaficur 5 il n'y a point icy de gens de bien. CON FESSION. "^i^ Ous ne boiuôs point, ht^la vous cm- JLX.fezairez. maisen vnmot/il faut àvn bôcheoal luy frotter U queue du teftede fon auoine,afin qu'il aille bien, & à vnbon bcuueur faut ietter le refte de fon vin fut les mains , pour le prefcruer de la-goute. Et puis qu'il ny a ppnt icy de gens de bien, faUons îioi?s bons^ameliorous nous, demandons vae recette pour eftte andi long temps en i'eftac que nous auons efte, comme fit leChapelain de fainâe Caihe- tine^ConfeUeur de Madame la Gomtcjrè de S. Ce Preftre fc trouua vn iourspres de fà maiffrefTe, que fept ou huîdt méde- cins y auoicnc efté conuoquez pour cotî- fultcr fur la maladie deMadame,qui à di- revray,eftoît aiTezrvieille pourmourir.Cç pere fpirituel voyant mcffîeurs les mede.- cinsfortir jlesarrefta , &skur dît : Mef- fleurs mes honorez M âges, il n'eft pas en mon pouuoir , moy pauure homme^ de vous affébler comme ie vous trouue icy: & i'ay vnc g^"ande maladie à vous com- muniquer ^ qu'en euflîez-vous chacun vn pmt* Atdé meffieurs,il y a quarante an j que i'ay vne grande & fafchcufe migrai- ne cn la tefte, comme fcauez, joint que ce n'cft pas de vous comme de moy : Mief- iîcurs ie vous prie de m*y faire quelque chofe, mais mefEeurs ie vous diray , s'il' vous plai%^comme dit rautre,& ne vous derplaife ie ne puis receuoir de clyftcre^ prendre médecine endurer la fejgnée, foufFrit Jes vcntoufcs, fupportier les on^ guens/entir les frixions^porterles bains^ ny donner lieu en moy dedans ou dehors à ce qui prouient de chez lechirurgicn.ou rApoticaire. Meflîeurs luy dircnt,& que voulezrvous donc mon pere mon amy que nous vous facîons ? A ha meflîeurs, ic vous prie & fupplic de mêla faire au- deVdYmniYt 541 tant durer qu il yaqueic ray. Les Mis- D-EciNSv Vous le dcuiezdonc dire. Le Procvrevr. Comme fit la ieune ma- riée à Ton mary,que ne me le difiez- vous, quoy ? le matin il vint plu/îeurs femmes, filles & garces, voir lenouucau marié, c*eft à dire lie ieune hommc,& chacune le baifant, luy donna v ne foUace, Sa femme ayant veu ce myftere, luy demanda afFc- a^eufement que c'cftoîr, & il luy dit que c'eftoit vn adieu que luy dîfoient toutes les femmeSjfiUes &garces qu'il auoit aco* lées, heda , dit elle, vous auez grand ton: que vous ne me Tauez dit, i'en cufTe auer- ty tous ceux qui me l'ont fait, ilsm'euf- fent apporté du vin, nous euffions eu \, boire & à manger pour d'icy à Pafques. L'advog AT. Voilà vneexecufe pareille à celles que font ces bonnes pièces qui preftent leurs coas, [^uand vne femme efi du mefiiery Et fà 'poifine P accompagne: Elle a fa part au benoifiier far UCouJlumi de Champagne. puis vous les verrez mefdîfc : <^ou(încGeruaifen'y faillit pa.-^ hiet^ au ^oir^ellc detcft oit les femmes des Pre- ^^es, & difoic qu'elles eftoicnt cheuaux> du diable ,pource qu« lesPrcftres excom^ î^^nient leurs femmes Simne m eni o ^ d'au^ tant qu'il n'y a rien (i aisé à faire cocii qu vn Preftre ou va \4iniftr€, quand ib A>nr afuftez à dire meire.ou à frefcher :& ma confcience nous la trounaOnesaa niacin couchée auc^.meflîre Cathelin,- S^i eft vn gros vilain camus , & puis fîe^ ^'OU's enccs belles difcufcs. Baroh i v s Ord inàîrcm^ent ceux qui medifenc des Preftres ou des Miniftres , en ont efl:é> & ce qu ils en difent mal,eftpour faire croin fequ'ilsen font efloîgjiez^comme.putains qui s'exercent loin du bordeau, S E N T E N C E. MAbàproposde putains/il faut qae- ie vous falle vn conre de ma femmcr qyi eftoit vnc putain , elle n'eftoit pas de CCS énormes putains c^ui en font meftier: mftîs de ces fémes de bien quî ont vn amy - duë à la caue pour boire ^ &jde fait auaia trois bonnes vcrrées de vin, puis remon- îa.Ory auoit^il là va valkt qui eftoit aU§ 544^ Le Moyen ^ucrir la petite bouteille dés fripons ^ le- quel fe <:acha quand il vît madame , & k confidcra^, & fe tint caché 5 puis elle for- ticjl reuint de fortune à difnet^monfieur âuoîtd'vn vîn frak percé,fort bon,& s'a*- uifa de prier fa^femme d'en hoireJaqueU le faifoit toufiours fcmblant de n'en vou* loir point jtoutesfbîs par importunité de fon mary qui luy en fît bailler dâs vn beau verre,elleen beut quelques gorgéesjpuis ayant rendu le verre j dit en fe mettant les mains fur le bas de l*eftomac , mes a* Rîerescommeil me cherche ; voircfedit îe valec qui eftoit derrière madame,îlcet- che fes compagnons qui font allez dcDât» Ha ha he, ça ça Luther , laiflbns nos que- î'elles^ auflî bien iamais Salomon ne fît bonne chère rvoicy vne bonne befte^il ne " niangeoit point de lard que pat difpencc, ou bien il faifbit corne quâd i'eftois moi- que le faifois le petit exercice & gay. l^ourquoy y a-il tant de putains & d'y- wrongnes? EPicvRE* Ceft pource qu'il faut que toutes chofes foient accofn^ plîeSjil conuient qu'il n*y ait rien deman- que au monde , d'autant que T vniuers fc- roitgauchy s'il y manquoit decc qui cft à cftre cfFcâ:uc,ainfi faut qiK: les chofes de- fîinéesfôient accomplies. Il y aplufieurs pauures & quelques îeuneurs d'amouÊ; ou de force,qui ne bohjent poiat, & d'au- tres boiuéc pour eux, Ik piflTent auffi pour eux. Ily a infinies aonains^pluficurs moi- nes , quelques filles de bien qui n ofent, ou ne pcuucnt , ou ne tronnent à le. foire & il y en a qui fuppleent à tel défaut , & lîQtez en charitéque (x les loix eftoient fi^^ dcles , & qu'il n'y eut point tant de con- traintes, à d'hypocrifics , que tels exTczv n'aduicndroient pas, & îc vous prie de prendra garde à ce que fi: vous retournez, en vos charges , 'tout foie remis à belle e- galité. S: proportioa que Dieu a ordon- nées, à ce que par vos^ înfolenccs il n'y ait plus tant de caufcs de pccheaS: de punif- fions. Tu nous la baille belle, tu nous con^ te de la pieté, &tu n'en fais point depreur^ tie ; tu éscommeceux dont parloir laTer- uante de cette vieille H^gucnotte : qur mourut rannée^pafTée.Vn iour elle incita fa feruance qui eftoit Papifle da'ller au< prefche, ce que la fille voulut pour luy plaire, & y alla aucc bonne & belle deuo-- tion,&ouy le ptefche auec vn mout bô^ ne^'attention.'Eftant rcucnuç,la maiftref- fe lay en parla , & bien dit-elle m' amie,. 54^ IS^àyen pas vne belle chofe que le ptefchejnypar-' ïe ton pas bien de Dieu Ja fille ayant îong'temps efcoutéfa maîftreîTé !uy ref- pond ainfi. Ils en parlent prou:mais-ils ne îe monftrcnt point :rec i'y venons^tu nous apportes icy de terribles caupeaux de vieilles veritez. le t'y s^ttendois , n'e^-m pas gentil &; de belle induftr ie ? n efl: ce pas toy qui es vn de cei'x qui nafquirent belfons sVncrclcuant par lesefpaules, 8t qm auoit vefcu foixante & fept ans ? toy tu ternis à eftudîer, mais ton frère eftoit tonnelier. Coster. C'eftlà ou il fal- làit prendre dequoy faire d'vn diable djeux en les fepar«nt5& coupantce qui les ic^ignoit par les efpaules , & non de faire d'yue prébende licentialie, deux demies prébendes , pour d'vn afne & cheual dè bagage iicentié faire deux chantres , que ce ^eau delicentié nomme diables, pour- ce qu'il luy eft auis que les Anges du Ciel qui ne cadrent à la mauuaifc opinion dé fa freîfiire, font diables.ainli chaque îe^ vi:eâ fon gQtift. 547 DEMONSTitATIOfiJ. ^ V c L!T>B?. Or bien il faut pa/Fér de- uanc vn chieur, & derrière vn ruent: ^ '^^s ruez bien 5 vous^ elles de mefoiexjiîe }^ femme du lîc^eChaillou^qui aiioic force ^û'x ,ra.aéeqac les>nayers d'entre Tours ^ LocheSjfurent abarus, Lesnaix cftoiêt chères jîly en auoit à la maifôii encore :^^ux fetkrs à vendte,!! vint vn b'onconT'- .P^gnon xjui parla à mada^me ^ lac|uclie é- ftoic de ces bonnes mernageres. qui pour ^ rpargner les paches » fnetcent èi ferrent lebran etifeuf s chcmifés ^ & marcfian- dafesnoiîc; fie marché aiiec elle ; -k lily bailla vn quart d'efcn d'erres , à la char- ge qu ilcmporterôirfar fa befte , vn fé- dcr de noix, & bi^n madame ^ luy difoif- il^ne vous fiez vous.pas bi^n en moy d'vn fccie't de noije ^ pu is qive ic me fie en yoiis de l'autre ?ouy da mon amy, dit- elle: mais comme ancz vous nom ? me nomme îan Tenon3oc bien allez donc, 8^ quand îi vous plaira vous aurezile reft^^ adieu mS- daî^^,adîeij mon amy / Q^and Chaillbu fut v.enu , elle luy fie le cot^te de fon bon m€aagc-&auffi difoit cllc,qu'eilei.'eftoî> 54^ ^ 7i^%m^ noit que ce marchant tardoît C\ lôifg-tcps A la fin le tnary luy demanda comment aiioknom. Non mon amy dit- elle , cxft vn honnefte hôfnc à le voir,ie ne n^ puis pas bien foauenit de fon nom. Ghaillôu tout fafché & dépit de la fottife defa fe- me, va dire^ha îe voy bîea que c^eft , l'ën tenonâ.nous en tenons^ç- eft à dire , nous fomracsptis. Elle quiouyt cemot, i*ea^ tenon^ouy.ouy ,ouy,moîi amy , dit- elle , il-^ eft vray , c'eft luy , il m'a dit qu'il auoit ainfi nom. M e r l ï n^. Elle fut peu plus £ne que.la-femme d^ Gareiice, , qui vn iour auoit affaire de cendres , & voyant force paftel,qij'elle croyoit qu'oa- auoit ietté auec du btefif,mît tout au feu, & en fit des cendres, il y auoit pour plus- de cinq cens liures de marchandife, donr elte fie pour di^x neuf folsfo deniers obo* le-de cendres. Voilà pas vne bonne, al- que mi rte ? M k l v i n . Ce f u t e lie q ue; îon mary mena à Matllé voir vn de fes coufinSjCe mary parlant à fon coufin , ce coufin luy demanda nouuelle defa feni-. ine,difant, & comment fe porte ma cou- fine;yoire,clit-il, & lavoiryrô dit rautre. excufez moy, vous auez donc amené vnc foefte. Cà çà ouurez Tcftabie, ho garçon, & puis^ allons boire, il vouloît dire quïl àiloic amené vnc befte cheualinc pour porter la befte humaine, A t. d e C as- Ro. Qiiandi*eftoisniar€lj*and, ie me- nois vne.befte,fnais c'eftoit vn Oursràcè- la vous pouucz îuger que ie ne fuis ny 'Normand ny Manccau ^ ny roufleau, vpourceque Ton ne void gueresde telles ;:gens du p^s de S^f^icnce mener bOurs, -¥oire?mais tunemcnoispas TOurs quâd nous^^eufmcsf fi grand peur en la Fran€]ie«« Comtctoïl l'on nous fit mâger de la chaic ^cTOurs faleejl faut que ie conféfle que Je ne fus iamais fi efpouuantés, ie cuidois que les diables deu^ct débattre fur quet ^quc Sorbonique,ouquele Parlement pre- ^eftinc desMiniftres A lefuitcs futarri- lîé Jl auoit neigé,& c eftoit enuiron la S. lean. Tu déboutes bien ,1a lean.Ouy da,il y a la S, lean qu^OB fauche^la S^Icau ^u'on tond, la Saind lean qu'on bat , & la Sainâ lean qu'on chauffe , c'eft cctte- là iel'ay trouuce, & eftoit fort près de lanuid. Vous fçatiez qu'en ce pays- là les ^aifons font prés la moniagne , & u*onC >qu'vne cheminée au milieu , fut le haut de laquelle il y a deux feneltres ou por- tes pour donner le veac par renwnçre^ \f5^ I^M^)fe?î afin que la famée n'importune point. Ot Je vçnt cftant tournéjle valet voulut auflî tourner ksçQiteSy en ouurir l^vne, & fermer l'autre,.dç laqqçUe vn des gens e- ftant rompu ou arraché , il ne p^ut véuir ^ à bout , Il qu'il luy^^ fut forcé de m en haut, & ce par la cheminée* Eftant en hafut , ilauifaledefFavit3 maisiln'auoit point de ;narteau {K>yi s'aider de defcen- dre,il fc ^afchoit ^ 4^ qu'il alla par fur le toiâ; drpi^lfôr la montagne quérir vne pierrej&ainfi ii fit vn petit fentier^ii - racouftra fa porte^puis defccdit.Il yauoit vn pauure Chaudronnier qui cherchoit logi5 , mais poiircc il bruneoit , il ne .pouuoit voir dech^min, ioint qu*il aqoit neigé, depuis qiie le monde fe fut retiré. Ce chaudronnier bien empefché ne fça- uoit quefaire^ii l.euoit le m 2 à mont,def- couurant çà & là ;.enfin il auifa le fçntier qu'aiioit faitce valet & luy là:il .le ûiiuir. Se voyantia clarté de la chandelle: il ou- ure la porre,& cuidant entrer,itfe poulfe dans la cheminée : eftant efbranic , il n'y eut point moyen de fe retenir , fi qu'il tomba au milieu delà chambre , difapt Dieu foit ccans.Nous vifme ce perfQnai- ges noir^& fes chaudrons qui firent à nos de f aniemr. 5fï creilîcs ir.îlle fois plus de bruit qU^ib n^uflcnt peu faire , nous fuifmes tous, . cuida ns cjue ce fut le marefchal des logis de Lucifer qui vint mettre dans fes chau- dières les petits en fans pour les faire cui- te , & nousenuiahir comme repues fraa- ches, HISTOIRE, Comment auoît nom ce Chaudron- nietril auoit nom Socrates,tout bearu ne parlez pas^ fi haut , d'autant que fi ce fage l'entend il deuiendra fou. Ô o , & les noms font- ils pas communs , & qui fçaic à cette heure lequel des deux eft So* crates,' puis que les noms font pour les mortels, -qui font fi fots qu'ils donnent des noms aux Anges & aux diables ;ie ne dy pas que cela ne fut bon à ceux qui fe- roient baptifcz ou circoncis. I>x îriGo Puis que tu fais tant le refolu , qu'auois- tu affaire de nous nommer icy , & plu- vfîeurs s'en fafcheront, ne s'y trouuans -pas : Si quelqu'vn fe fafche qo^^ie ne Tary mis icy , ou quelqti'vn defcs païens pre- • teriis ou futurs , qu*il y mette ceux qù*il vVGudra , & luy mefme pour s appaifer. 55* teuoytn ainfi que fait ma merc grand? fi oniuy ap* porte fa foupe trop chaude , elle la ra- frcfchiraifi elle efttropfalée,elley mettra de reau;fi elle eft trop^fade elle la falcra, s'il y en a trap elle en lai^era , s'il y en a aflcz , elle mangera tout , &c. Ceft vne 4)onne perfonne pour vne femme , elle toutbon, à fin detic fe marier point, fai- lles en^aibfi,mes bons amis du cœur , & notez que s'il y a quelque fantafque qui fe triftc de n'eftre icy ou les Tiens , & -veut fe fubmettre à la iufte ra^ifoO que î'ay dite*, qu'il fçache que ic ne cognois point les fils de^putain. le vous diray pourtant,vous demandant exciifc, qu'il y aura îcy aflez déplace pour tous les fotis, pourueu que Vqxï Vesy mette Tvn après rautre. En Allemagne les Allemands y mettront leurs fous, en France les Fr an- çoisven Angleterre les Anglois, en Efpa- gne les Efpagnols, en Soui5e les Italien?, en Turquie le refte, & puis que Ton fafi'e fi grande chère qu'on voudra ; foit en droit, foit en mufique, foit en canon, foie en Théologie, foie en gcdarmcrie ou mar- chandife,ou médecine , ou toute telle au- tre forte que vous imaginerez, fansy mef* 1er les grcneiier^, pource qu*ils font le de fdr uentr. du mondcils falent les autres fous.de paî leRoa;branpoureux. De Gasibvs. qmeftce qui parle debran? Mada- me. C'eft moy. Qai yous puifTe bridct les loues. Ec bien madame, Làdeîfus ie vous demande combien vn eftron a de ^uahtez? diaesie, il faut tout appren- dre auffi bien il s'en faut depefcher,com- memacoufine , du fac du bon homm& I renez donc vn eftron & y mettez le nez* II pura , mettez y les dents, il fera trouué demauuaisgouft, fi vousn'eftes, defgou- lté > cjue vousnetrouuiezpasla merde fconne frottez-vous en le nez, il vous barbouillera, a, ha he, tu es bien aife d a- uoir bricolîé nvepetite vilaine.Qui eft le plus vilam celuy qui en porte , ou celuy n9. Foy de damoifelle,diloic Tant fes poutceauXjtîîô mary cft aiiffi noble que le Rcy, ii ayme hïcti à .ne rien faire, & ic donner du plaîfir : & noftre valkt qui eft des meilleurs, voyant mou-pe-re fafché pour ceftc arriere ban*- nerie,luy va diretcordille monmaiftrcjîl iauas autan de bean que vous le n'iray pa5 é la garre: Ec qu^eft ce , Colas mon amy qide eu ferois ? Que ie feras, îe m*en iras voir le Procureur du Roy auec on boti iicure5& il me donneroît msiiu'-leuée. Et fi CQ n cÛoii pas allez , ou qu'il ne fut pas âflez grand i Tucidide. il n'y a îemede,il difoit comme ia bonne^femme qui pre- sêcoit le pain bénit à S.Pierre aux bœufs. Mais en confcience , toy qui te cognois en toutjlequel des deux bœufs qui fontU eft le plus gras ; S avvagb» le l'ay mis en ma Croniquc. Deux corDperes auiferenc à cela, & gagèrent. Le lire Adam difoit au fire Gy rome ^que Tvn efloic plus gras que l autrcjlls gagerenc,& s'en rapporcc- renc à ceux qui lortoient de la première Meffc : le (îre Adam fe leua de nuid , & alla graifler de feiaceluy qu*il auoit dit eftrcleplus gras,, puis quand k monde fortoitji^cjue ces flres demandoient Tad* uié d'vn chacun , dame chacun trouuoit i*ettuy là edrc plus g.ras. Dv Cvgnet, 5 5 8 le Moyen ! He gtofïe peccore, il y en a vn voîremcM ! plus grasquc Vautre , û autanc que i on i met en fon corpsîes huiles pour feriùr au j luminaire, & il en tombe dans ce creux% fî i qi/II cft plus gras. Ccll philofopher ce- I 11. Mais à cefte femme, mais à cé pain, Se ' bien à tou5 deux. Cefte bonne femme titoicfourde.d: prefcntant fon pain , 8c faifanc lar reuercnce , elle fie vn pec , les prefcns & prefentes fe prindrentàrire^ la bonne femme croyant qu'ils femoc- quoientde foa pain qji eftolt bien petit: clleferetourne&: dit, Vlelîîeurs,& dames excufez moy s*il vous plaift, ie le fcray v- ne autrefois plus gros : & chacun de rire plus fort : attribuant le plus gros au pet, qui eftait délicat , il eftoit noWe ce pet» puis qu'vnedamoifelle TauGic fait. Et pourquoynon, le mettayer difoit-il pas bien^voyant des pourceaux.ô la belle no- bleire que voila, il en die b^en d'autres:& comme matante luy demanda touchant les biens delà terre, ce qu'il en penfoico: madamoifelle pour les bleds&cels grains vous n'en auez gaeres , vous eftes la Roi- ne des vefces,ieae vy iamis tant de^ damoifelles qu'il y a auiourd'huy , tout eaeft.coachié. Qiandvous en fçauriea. la raifon,vous ne feriez plus tât eftonncc^ H faut ; ^'11 faut il ne prend pas: Ci vous e- ftiez auffi mordant que reprenant , il n'y auroit cul quin*euft des dems. Sçachez dooc qu'vn iour vne belle ieurae, feîtille^ bonne &c fage damoifeUe , que ie cognois bien , ie la dois bien cognnilîre.fon pete m'a fait bonne cherc ; vn iour û*cfté eju'il faifoit beau , elle eut fantaine démonter dans vn aîbre ^ i'eufîe bien mieux aimé monter fur elle, tu es degoufté comme le clouiier de Vaux qui peaifant entrer m lafallc y y vit plufieurs dames, & fe vou- lut retirer : entrez^dit madame, de fein^. Martin, entrez , nous ne mordons nyne ruons^en da, dit-il, doncques mes darnes^ voudrois bie eftre monté fur icellc be- fte.Cefte belle damoifetle que ie vous dy, cftâtfurcccarbreycneiliicce quelle vou- kt,puis dcfcendit. Or eft il que la queue de fon chaperon de velours y demeura, fans qu'elle y prit garde, & le cocu fit fon niddeiïls, tclleméc que plufieursoy- feaux la couuerent , cette belle cjueuë qui multiplia Ci bien , que maintenant il ne faut que fecolier yn coup , voila vne da- moifeUe faite, & gay, il ne tiendra pas à ÉQoy c][ue ie n'en faflè,& que ie neleur cxi^ As iiij ^êo Leuoym bcyn andcuilîe & deux oeufs , la pitance d'vn Religieux. Tu te vantes bien, s'il e- fîoit ou qu'il fuft, mais il cft, & bien cela eft bien dit } noftre OflScial le fit inter- préter à l'homme , & à la femme qui fe plaidoient : l'homme difoit du cas de fa femme , s'il eftoit, monftrant le poulce joint au premier doigt, puis il difoic , ou qu'il fut comme les deux poulccs ioints à bout, & les deux pfcmicrs doigts, mai^Il tft 5 monftrant fon chappeau. Et la fem- me dift^parlant de Toutil de l'homme, s'il cftoit,cmpoignantfa cuilTe, ou qu'il fuft> s'cmpoignant le bras, mais il eft , mon- ftrant le petit doigt. AiGiAT.La difpute en eft auui bonne que celle d'vn fçauant qui Tint à Geneue, lors que ly fquel y fai- foitfes eftudes. Cettiiy -cy die qu'il vou- loît difputer , mais qu'il ne parloir qu*ea lîgnesûln'y eut perfone qui vouloit y en- tendre, d^autant qu'en ce pays^là^c'eft à Geneue , ils n'ont gueres de (îgnes , ils veulét tout à droitja la fin il y eut vn me- nuifier qui cftoit deMontargis parent du démoniaque, & d'vn maifite d'Hoftel de madamela Duchefl^e de Ferrare , & ré- fugié à Geneue pour la concupifcéce,hoy, le cuidois dire côufcience j^comme il ad- uïni vn lour à Tours que le Koy y cftoit. 11 y auoic lors vne Dame qui durant les ieux auoir iûuéConfciencejqui pour cela en eue le nom tout le temps de fa viejc la trouuay en la rue , & ie la eherchois , il m'aduintde luy demander le logis de ma- dame Confcience* Qni eftes vous ce mé dît- elle, qui m'iniuriez, Helas ! madame pardonnez moy ^on m'a dit que vous aucz- ainfmom. Se font des fots qui le difent, le ne le dis donc plus. Ce menuifîer dit quil difputeroit auec ce fçciUant ^ feloa^ les accords : on/lesinet fur vn efchalïaut deuantlemonde. Cefçauant feprcfen-; tant rcfolument dcuant ce mcnuificr , au-| quel on auoit baillé vne robe rainiftrales^ &vn bonnet confiftorial5& leuant le bras haufla la main /fermant le poing ^ en luy^ monftrant vn doigt ,lemenuifier luy en^ nionftta deux : le fçauant en prefcnt^^ trois, à fçauoir le poulcé & les 2. doigts^, le menuilîcr luy monftrale poing clos<^ En après le Sçauant hj monftravne pom-*, -nie , le menuiiîer cherchant en fa pochcc- I te trouua vn petit morceau de paiji , & le luy monftra. Adoncques le Scauant tout rauy en admiratio fe retira^puis dit qu'il auoic là trouué le plus dode homme jtf r Le Moyen monde: & tant que ce braic a duté,l-etco- le de Geneue a efté en réputation. De- puis on prie à parcle Sçauaat&ôa luy dcmandaqu'il auoit agi reciproc|uernénCj, auec cér autre. Il nous die voire, c^eft va fin homme , il m'a menacé de mè pç>c!v?r vn œil,& ieluy ay taie ligne que k layea pocheroisdeux ; puis il m'a menacé de m'arracher les deux yeux,&: m'enleuer !e oez; & ieluy ay moaftrcle poing aucc c|uoy ie l'afTommerois , & comme il m'a veu en colère , il m'a prefenté vne pom- me pour m'appaifer comme vn enfant > ic luy ay fait voir que ie aauois que faire deiuy Se que i'aaois du pain qui vallaît mieux. S O M M AT l O N. E T puis faites la gaer te po jr cela ; al- lez vous baccre , allez vous damner pour celles gens ; i'âymerois mieux allet trauailleràrna iouraée &faire vn petit de bon Fcuid:en cemonie, Cebes. Oay, ainlî que fît lacques Poalet;qui tailloit la treille de madame de la Souche. Gom- ment ? Il eftoitbeau Se gaillard y Se Ina- dame Tayant coa^emplc eut eouie d*efltre defaruenh. 5^1 couuctte defon corps , chofeque pour rien du monde elle n'eurt voulu permet- tre à aucre qu'à fon mary. Voire permet^^ tteàfoamaty, il ne faut qu'obeyr d'au- tantqu elle y cft obiigée;que ii elle le (zit à d'autres, c'eft grande ôc notable chari- té. Bien vous auez dit vray , vous eftes vné bonne petite perfonne , il ne le faut pas dire à tout le monde,& de cet accomple- ment defirable & volupteux , d^utanîr qu'ils trauaillercnt à conveu, & de pîaia^ iour , ils firent vn bel enfant 5 & à cela fc cognoiflent i^s enfans faits de iour ou^ de nuiâ:, ou autres des qu^ïtre temps , fe-; Ion leur beauté , les plus beaux font fairs> de iour. Or elle qui efiroit mariée ne pen^ foitpas que cela deuft prendre , à caufe que le Preftte n'y auoit pas palTé ; n'en fit autre mlne,&toutesfois fe trouua grofle^ dont enfin elle accoucha , fort alTcurée à quil*enfant eftoit. Il aduint que la bonne dame fut malade , & comme elle fut prc- fte de mourir,elle appelk fon mary &luy dit, mon amy ie vous' ay toufiours efté obey flante & douce ^ ie croy que vous ne vous plaignez point demoy ; non m'ar- mie , refiouyflez. vous Se rcuenêz au mon- d^;0 mon amy ie fuis fort dolente & çn^ Ara vjr 5 4 qu^ll ne faut pas aller loin , il y en a bien qui parlent. Apvle e. Tay cfté afne com- me chacun fçait^mais raon compère Car- dans bien efté vn autre befte.C ard an> Ouy,deâ,i'ay efté de j.fortesde beftes^ôi ie ne fus iamais afne, mais ie me fouuiens du tempsquei'efîoisbeite ainfi que vous, tefmoin Thenet & quelques femblables pour eltrc bcftes de bon efprit , & ayans mis en mémoire la promcfle faite à Py- thagorasj'ay plus fait que lay ; d'autant que i^ay bien retenu cequc i*auois en ten- Gantre;&: de fait i*ay en graué en mon ef- prit ce que i*ay vcu es inftitutions & cé- rémonies des belles, & fut tout en leur cabale qui eft notable , en laquelle il y a article du plus de confequence y & fur tojceacequi eft de leur créance : d'au- tanc que comme i'ay fccu d'elles qu'el- les croyenc que les lioniaKS font plus be- ftes qu's^lles iiefontjbien que quid àelteSy elles foicnc les martyrs de nature. Il eft vTay qu'il y a de mefcbant^s belles , corn- îî'c i( y a de mcfchans hommes : fi i*ofois le pa/îerois outre , parce qu elles ont vne leligioa, mais ie n'en veux pas parler^ d'autant que la déclarant ellefe trouue- îoit femblable à celle de plulieurs fots. KALENDR.IER. LEs crperances font plus belles qiie les^ cffeéts 5 d'autant que les connias de& petites filles, sot mieux faits que ccuxdes grandes. Aufli il y aconnin^c'eft le cas de: ces mignonaes > que l'on torche encoc près le feu , ou q;ui les moaftrent cri pif- fanr. Connajt.c'ef^de celle qui eft défia boane,&qui peut ^flre eft cheure enpau- iirete',que le poil lu^ a percé la peau.Puis con , c eft de celles qui font bonnes, & n'ont gucres eu, ou point d^eafans, Coit- nalFe^c'eft des vieilles, qui eft prefque toucen defordre. Platine. Et que dites* VOUS: de connue? Ceft k Cela d' vue ycfj U'e f il n'ed le l'va ae l'a icre^mals ce cjull peuceltre. le croy que ces conaalTes foat defagrcabîes, & apparrieiidem: à l'ordre du derrière de la (eruâcede feu moafîeuc ic Doyea des Medecias. Gefte vieille ftanc près de (nourir , requît foa miiftre dVae frmeur , qui luy pro Tîic^Helas / dic*^ c?i!e,n)ofi^ur,ie me meurs Je fuisvnc pau- Me femme,ic defîre s'il vaus plaift , eftre eaccrrce au prcau de S. Pierre , mais s'il vous plaift , que l'oa ne chante point fur may ; ie ne defire pas que Ton fe mocque cie moy , parqxioy , s'il vous phift , qu'ils îie difeqt point , ô eu ridé. Ec bien m'a- tiiie bieiî , raoïirez en paix , & nayez pas de crainte y ne vous efpouuentcz- point coinme fie vn fergenc d'Orléans que ' le ne vg!'ux pas nommer , d*autant qunl a des parens en Cha pitre, Ce bon & noble ftrgent , allant vn iour fc promener à- k Source auec plufieurs de fes amis;il eue vn ieune Apoticaire qui fe mefloir de prendre les ferpens, lequel en voyant m beau & long gliffer ideuant nous , var lecomurer, &dire, fcrpentiete com- mande que tu t'arrefte , & qu'il foit auflî vtay que ie te prenne comme il eft vray 5^ #8 Moyen va droir entre les njâlns de Ptofcrpine Reyne d'Enfer, Ce ferpéc s'attefta.&fat pris, Le ferpcnt voyant ccftemetuciUeiîi: au rebours du barbier de noftre pays qui vendit fcs rafoirs^baffins, lancettes & au^ très vflcncilles, afi i d'achecer vn eftat de fergent pour faire le Hdut de fon ame , Se eftre copagnon d'vn violon qui k fie fcr- . gent , pour mener ioy eufemenc le monde en prifon , d'autant que ceftuy cy ayanc coQîponclion de cœur , ietra fon office au diable , & fc rendit Capucinijll ^iJoit vn autre dépit. Vous ne douez pas dire cda: b'il y a quelque fcrgêtqui ait fait quelque chofe vOU mefmc ceftuy, donnez4eàqui' vous voiîdrez,& i>*impugnez rien que ce que nousdifoas , pource que tout ce qui eit icy auancé,èii,tenu pour tres-yray 5as qu'il y fâille^ou loit recçudV contredire, & ii-qiielqu'vn y cocredit^qu il s'aille fai- re canonifer en Enfer :pardonnezmoy,ce que ie dis n'eft que pour rendre plus au- thentique voftre prolation, & de faid^ie croy que ce n'eft pas luy donc je veux parler, c'eft d*vn autre qui eft de Geneue^ & eft de niefmc eflat^là on ne dit pas fer- gent,on dit officier. A a voila dire , cela, yoiUparl,eç d'accord, c'cft appteheader^ de V^ruentr. ^6 g âuxPreftres aux Miniftres le moyen de s'accorder : or dites à pleine gueulée. Cet officier auoît vne femme allez faf- cheufe, & qui le tourmcntoic : il la battit pluficurs fois & à dur,dont elle fe contri- ila, & menaça fon mary du Confiftoirep qui ell: le purgatoire des HugucQots.Rc- niis qu'il fut au Confiftoire^il y alla,& oti luy r*emonRra que cela n'eftoicpas beau de battre fa fenrune. Elle eftoit battable^ dit- il. Allez , luy dit le difeur , fça- chanc fa pensée de noftre Seigneur le Confiftoire^retirez vpus: & qu'il y ait de la mefure en vosaâions^ & qu'on n'oye plus parier de vous» PALINODIE. IL retînt fore bien ce congé, & qucl- (]ues iours aptes fa femme foy faifant force du Con(iftoire,fe mit à faire la mé- chante , & ii la battit ; mais auec qu oy? auec vne aulne qu'il a4joit empruntée du feigneur Laiéj;, qui auoit cfté jadis cou- fturier , & la frotta dos & ventre fur fes h.itbiliemens,à caufequ^ilsn'ont point flé les dix iours en ce pays- làXa pauuret* tele^leignit, & fit eucor appcil-^ (^n tjo LeT^îoyen party au Coafilioire , auquel on fie !a îd- ^eufe & coarte rcmonftraace . parce que l'o^^ n*âuoic pas le loiftc de pa^rler à iuy, à caufe que Ton fai foie refpo^fe à vn€ let- tre que le Duc de Sauoye auoîc cfcritc à vn traiftre.Odiantrc foie letraifrrejl ci- tait alqueiniftc , il n'y eut iamais que luy qui fur de ceftcchoufe là , & dit- on à ce maiftre officier, al lez,& loytxfage, & fi voftre féme vous hichcn^ U battez pas. Moufieur re ne ne iuy ay ùiâ que ce qiie ^oiîs m'auïz commandé , ie i'ay battue par mefure.Ouy^dit-ellejMeffieursil iu*a battue auec vae des aulnes de Meilleurs, & difoit bien , pour autant que là on me- fure la luftice. Coaîment ? dit maiftre- IcanPinauc,v©us abufez des paroles fain- âes n'y retournez plus. Moniieur,dit' i!, ce ne font que remonftrances que ie ay faites: Allez dit je Prefidcnt, Clerc re- monftrez luy auec l'Efcriture faindejOU bien on vous mettra îeans. Qielques iours d'après elle fut encore mauuaife,& il la battit, n^iais ce fut au^c vn grosnou- ueau Tertament conuen de bois & ferré: ille Ua en vne feruietce , de la plauda ea cafpendu j il n'y manqua rien. Elle s'en pleigaic, & Ic;> farmci oI>recuées, cflbiv: de Vaumtr 5 71 deuant le benoift Conhfloire^guî s'tnnu- yoit de le voir 11 fouuent^ il fut tancé*^ Meilleurs, dit il, ie ne Tay corrigée qu'a- uec l'Efcriture fainde. Helas! qu^elle Ef- criture fainde Mcflicurs,di0-elle:ç a cfté a;ucc vfi gros maudit Teflament qu'il m'a bourrelée. Cela ouy & fceu, il fut drc qu'il feroit puny , s*îl concinuoit : & puis citant entré deuanc îvieffieurs , on luy re- procha fon incredulitéjqu'il eRoit malin contempteur & cergitierfateur : & en fia luy fut prononcé à peine de punition cor* porelle,qu il n'cuft plusà chaftiet fa fem- me que de la langue. A jan il n'y faillit pas, d'aucant que quand elle le fafcha, il print vné langue d^ bœuf fumée , dont il la battit tant que le diable eut le cul,& le Confiftoire la tefte , & leur allez deman- d er qu'ils en ont fait. B A R a A b v 5. Voila vne mauuaîfe fortune : ainfiily a fortune vi{îb!e& fortune inuifible; voila vne belle rcmaTqae,ievousprie fçachons queç'eft. E y s t a A x i v s. La fortune inuifible eft refptit delà vifible». & qui eft fort fecrecce:ic ne la vous diray pas toute , mais pour la faire apprcn hender ie vous en bailletayrefcbantilloO' Kwoyal , c'e.ftà dire le fouuerain. Le plas beauc'eflle cocuage ^& la fortune viJibîeerfi: !a veroUe , les poulains, mal m vit 5 ia cKaiulcpiile & telles dcmonftra- tions circulaires, & auantageufesjcquel* les s'achecteat à denicm ccmians , flnon que l'on marque ks coups à la coche ou à la tahle, c'eil tout vn, pourucu qu'on s'er> foLUiienne , ou bien que i'on k faik fans £cdulkj& fur la (oy. SATYRE. DîXiPPVs.Et dca ckft vn grand mal- heur que des affaires du monde^voi- la vn pete aura de beUes filks , c'eft vra- ment vnebeUe & digne marcbandife , & coutesfoisil faut bailkr de l'argent pour -s'en défaite , &quipiseft à ce que m'a ditSchouer ce fîdelk all:rologae,ain(î que Lcoutius me vient de confrrmer,tant que- le Roy vendra ks eft ats, & que les hom- mes bailleroient de l argent à vn maiftre pour k feruir^certainement ks fémes qui autrement font dkcs gàrces ,c'eft à dire filks de loy e, dames d'amour , perfonnes delieflTe, prendront de l'argent de ceux q,xji les fcruiront , fe faifirant de noftrc $pn argent, & de loat ce que nous aa- rGns5& 'e vo'tïs dir^^y bié vn nxiome ^vray fî elles font domcftiques, elles aiment au- tât leur tnaiftrc pa.yuîe que richcjtefmom henfant prodigue, qui pour cefîe caufc fe nonimoic le Seianeur Luxu ^ comme vous ^ voyez en fes poriraits.S. Luc Xll, c'euà dire, SiVe^ou feigneur Lux'u, De là ont e- ité nomi-nez les laxntreux:cefl: pourqiîoy Lucullus ainioit tant les lamproye^\ aufiî eft-ce vnc viande delicieufej quâd elle efl confice à la fauce du falmigondis tenou- iiclée. S cALiGER- C*eftok la viande da mauuâis riche ,.eft-il pas àitefrowmim c^tifver^m Umproj ^ il mangeoic tous les Jours des lamptoyes. Qv i d A m. Vous contaminez le prétoire, retournez fur fes femmes. Ccft bien dit auffi à dire vray, i'eftois vierge quand ie fis maquadrature dû cercle, & fi ie fuflfe demeuré iel,i'euf- fe fait la pierre Pkilofophaie d'autât que pour y paruenir,il le faut eftre , & imma- culé. Vramêt tu as dit vray,& pêfez vous qu'il faille elhefi fage pour paruenir à quelque chqfé dé i)on ? jion non ^ ne vous mett^é^Z'^âî^iela fen la fantâfie, Sçachei mon doii.t* a^^ry que les SoiiilTes gatdenï la porte & n'entrent gueres, & d'auanta- ge ne fçauent que fait dedans, ny qui 574 Lemsyen ycà^Sc tenez cccy pour vn notable fccttt pour la refolution de routes les contro- uerfçs de ce tenips. Pierre Messie. Il faudtoit vfer de grandedifcrctioa peur % cet cfFcéè,& comme ditTErpagnol 5 il câ- uiêdroit caualer les efprics afin de difcer- 23er ccàqnoyiîs font ptoprcs. Marot. En vieuxFrançoiSjCaualer les eTprits^c'cft c h eu auc h e r le s e n g i n s. BERî^ARD.lleft vray ,i;oi[a pourq^jcy les beaux entende- mens font toi fiours ribaux ou rufîens, 4:'eft à dire en pccfie^ils font Tamour fans en faire confcicncc. En dea ne dictes pa^ cela, il y en a qui font confcience de tout^ ceux qui font conftiéce deiiene fcnr plus habiles. Tu y es, dis que tu en as grande chemife , tu Tas diuiné comme pidant- liâj & indigne animan,fcais tu pas qu'il ne fe faid rie de là dont Pantagruel n'aie aduisicy,ou que Ton confeil nait arrcftc? Va fais toy de telles gens & tu fcauras tout,i1 me faudtoit auoir bien du moyen, ou que quelqu'vn me voulut croire ^ ie vous dis vray qu'ilya long léps que i'euf- fe eft é Chanoine de noftre Dame de Pa- 3ÎS 5 fi vn de la compagnie Te^ft voulu en da tous cneftoient d'accord^il n y enaucit qu'vn c[uim*cçmpefcha, Et qui?disa3oy ce que ie n*ay appris à aucun Alquemifte de TAllcmagne , de peur d'eftre bercez de telles fancaiiies , qui leur feroienc ou- blier le vœu ftcTQZ , qu'ils ne difent qu'aux enfans(^eia fcicnce. ^hilal. le ne vis iamai#tant pat 1er , auflî cette phrafc n'eftoit point de mon temps , le vous prie efclar ci liez m'en. Soit, fça- chez qu'en toutes facultez il y a vn fe- cret, qui ne fe dit qu'à ceux qui ont la f)are entrée : & ce afin que cela ne foie dîuuîguc. Comme pour exemple,ie vous diray que le principal mot du guet , du T^loyen de Taruenir , eft d'auoir de l'argent. Aux Moynes pour fe faouler & befon- gnerleur faoul, d'autant que celt leur part^ Aux Gentils- hommes pour pa- îoiftre Aux ambitieux pour fe faire myftigorifier , comme petits démons fur le plat d'vnc pelle. Et aux autres pour auoir du contentement en veri-' té , & non en fonge. La pucelle d'Orleam* Ainfî que ces deux Gentils- hommes qui eftoient venus à l'entrée du Roy Charles à Orléans , chez le Lieutenant Particulier., on les mit coucher enfera- ble : L'vn. fongeoit qu'il fe noyoit, & raurre fangcoic qu'il pill'oit , & pourcc que lefphinter fe dilata en cette nccef- lité , où fut fait vertu , il compilTa tout lautre , qui haletant , & s'efucillant y 8c fe trouiiant tout mouillé , fe prit à crier, helas ! il eft donc vray , ô adieu tous mes amis de ce monde. Ce piflfe-en-liâ: s*a- cheua de gafter par cet ade, d'autant que cetcc belle fille n'en voalut plus: il eft rray que fon valet l'auoit conta- miné le ioiir de deuant , il Tanoit em- bouché , & dit qu'il fit bonne mine , & que quand il paricroit de fon bien de- uant fa mairtrelfe , quil ledoublaft ^ 8c quil letanceroit, & que pourtant il ne laiiraft de continuer. Eftant donc eci deuîs auec la mere & la fille, il difoit q./ll augit en tre autres vne bonne mc- Bb iiij 5S4 ' Le "Moyen ftairie, ouîl y auoit beaucoup de corn- modicei, vous en auez bien deux , diû le valet ? Taifez-vous , luy dit il , il faut que vous cauficz , & aullî Mâd^ie,; pour vous dire la vérité , i'ay vne gran- ge pleine de bled ; vous en auez bien deux. O ho , dt compagnon ne fé tai- ra pas ^ & puis au bout de ma maifon,i'ay vne bonne garenne qui contient plus d^' trente arpens 5 vous en auez bien deux: paix c'eft aflfez , vous faites le fufEfant, Le portail de ma court eft tellement baillé à monCloufier , qu'il m'en doit v- qe bonne vache : il mais bien deux, O îiQce piftene fe taira point , il eft vray Madame , que ie fuis alTcz bien de tout^ mais i*ay vne incommodité , c'eft que i'aymal à vne ian-ibe. Vous auez bien mal à toutes les deux. Oo , de pâr le diable, ceftoit à ce cowp qu^ii fe fal- loir taire 5 mais tout fut gafté,honny & perdu. FANTAISIE. CEfte belle en .fut marrie c'autant qu'il cftoit âflcz beau gentil hom- me 3 mais à câuf^;de cela , elle difoit qu'^eile cuft mieux aime fe faire bâil- lonner à vne douzaine de Moines qu'à luy. Z. R. Sandé voCiS auez totc , & vous dis cftre plus feant de parler d'autres, le vous diray en vérité , que cela n'eft point beau de voir vn hom- me d'BgUre ou deluftice ,mis en train de fripponnerie* Vrament il fait auflî bon voir vne perfonne d'honneur en vne malcarade , comme vn cureur de re- traits preiider au Canfcilnl n'appartient quà ceux qui ont bonne grâce de faire les fous; il eft très mal feam à vne Euel^, que de faire le muguet &l le beau dXsy ceft à dire le fat auec des femmes , oi3 à vn Miniftre de gaufler , & comme vn Curé de village aller caufer à loii-^, urouër d'vne beurriere , pour auoît de la greffe : MalLnc cela ne vaut rien , &: r/ell- pas beau à vn Curé d^aller faire le ^,î!lefrccier en vne rue, ou vne ta* uerae , il faut que telles gens foient à leurs eftades , & s'ils ne peuuent eftti- dier , qu'ils s'amufentà pilTec dans vn pertuis pour apprendre à piller droit & de volée. Encores (î ces gcns-là eftoient gaillards , quilseulfent de belles ren- eoaires , i'ea le rois tout ralu , & quHb Bb V -8^ Le-Moyeff filV^nt degen ifs tours ainfi que le vieiî Pénitencier de Paris , qui vn ioijr fainélj Gcaeuiefue donna à dcfte iTier aux chan- tres de la (àinet^ Ciup pelle ^ lefquels ay^nr bcu de fon bon vin » & luy leur ayant die à voftre camai.indcment ^ ils le prierer^cde leur en donner vne bouteille pleine pour le iaur de leur follemni- ré , d: leur pramic de leur en don- ner. Les compagnons eftans à la veil- Jc du iour propofc , enuoyerent va gras vallet à monfieur le Peniceii- cier ^ le prier qu'il hy pleuft félon fa promeffc , leur don^ner la bouteille de vin , ainfi dit-on. Or ils auoîcnt fait prouifion d'vnc opulente bauteille , qui ne tenait gueres mains que celle des Ca- pucins , ou il entroit prefcjue vn quart de vin. Le vallet cftant deuant ce bon homme , & luy faifant fa harangue , *& monftrant fa bouteille, le fage vieillard conjcdurait ce cju'il auoic à faire; notez qu*il cftait Doéèeur en Thca* logie , Pceftre & Cbanoine , qui pis eft , & puis de fuperabondaat Péni- tencier , qui eft eau fe q^'il fçauoit bien & mal. Primo, pc>urcc qu'il fça- defaruenh. 587 «oitlefien : îtcm ilappcenoit celuy des autres , parquoy ruminant tandis que le Gars parloit , il imaginoit fon faiâ: , il fit mettre la boutaillc fur la table» & for- çant en la court aucc le vallet ^ il îuy dic ^ qu'il allaft appelîcr la chambrière qui eftolt de Tautrecofté, c'eftoit pourTa- raufer; il y va, & le prcud'homme prît trois ou quatre cailles , ou cnfans de cail-» Ions, & r'entre en la falle, mit le plus grosen labautei'île, fi bien que cela fe porta honneilement. Le gars rcucnu auec la feruante, il tuy dit, ô garçon mout amy , voila de Teau rince la bouteille 5 ce Gars y met de l'eau , & commence, & fi--' niràfecoiîer à bon cfcient , & caillou d'aller, & bouteille de fc rompre , Sc l'eaude s'enfuyt par tout^quoy voyant: le bon homme , luy dit , ô lourdaut mon amy , h tu euffes mis là mon vin , il euft efté verfc ^ tu as tort», ie fuis marry de cela,meflieurs auront du dcfplaifir. lean- ne , dit- il , quand elle fut rcuenuc , va quérir en haut celle bouteille cliffée, qui eft au clou près de mon eftuy à lunette: elle y alla, & apporta vne bouteille d'en-j uiroa vn tiers de pinte , il la fie emplir^' 5 s? LeMoym 6 Tenucya par ce gars à meffieurs îes Chantres , auec ces recommandations. Allez , die il , ils en auroni vne autrefois cornifetu , con'îifctu , mon amy , c'eft à dire, quoddiffertur , nonaufertur. îolet, Comaie'^vous Sparlez Latin , yous aoez veu autrefois ia Sybile My.trée» comme TEcumée» Si auoit bien no- ftre feruante , qui courant pour aller voir le liâ: d'honneur , où efioit le Chancelier de Biraguc ellanc mort, fa maiftrefTc la trouuant luy demanda, où elle alloit (î vifl:e;Ie vay, dit elle, s il vous plaift , Madame , voir le Car- dinal Miracle. Et fa maiftreflTe m'en difant autant : ie luy tefpondls auffi. Elle me diâ:, où allez vous fi vifte^ie cuidois q'/elle m*cut dit fix vitres, parce quoa parle aînfi à Paris > & ieluy dis , ie m'en vois chez nous fix coïK. Diotime. L'autre iour noftre fer- uaniéchantoit vn air de Ronfard > où il y a. D'vn ga(ier,, &c. Elledifoit^ D'vn j^pucr , mange leurier , i'oy crier danslc coffre ma Calandre : & ce frip- pon de Peletier vint chier à noflice porte^puis heurta, le valet regarda par iafenefi:rc, il çft vray : mais com- $90 Lel^îayen rnen: , Prenez y garde , vous tro^uîerc?^ Cl ce nd\ foctife , que c'eft po ir !a coaiiîodke' ; celleaîé^at que pieté , faiii- âccé , iuilice , aimiofiie ^ & co-iues telles vertus , on actions qui en dépendent^ ne font pratiquées, que par le defir qii tend a la co naiadicé,foiJS-le voile d'hy- pocri/ie. Si ce que vo'4s dites e(l vray, il ne faut plus prier Dieu.- Ce n'eft pas ce que ie vous dis , pourcc que le mo- yen de fe faire du bien auxdefpens du pauure homme , fans qu'ail en foit matr- ry :c'eft: qu'il faut prendre les bouts de chandelles qu'ils vont offrir , & sVn cf- cUirer dîfant fes heures, cela vous cfpar- gnera autant , que feroitau Roy d'Ef- pagne, (î oa luy bailloit tout le £i dont on lie les âilumettcs ; & qu'il le vende auxFoucres, pour faire des feruîetces aux Allemands. Gvagvih.. Vous cftes vn grand n^efnagcr. N*ay ie pas eftc Cordonnier ? ne fçay ie pas que vallent les brin? de fîtlec , qui ioinâis bout à bout fan: viiles ? Puis que tu es Cordonnier , Ci tu veux ie t'appren- drayvn beau fecret ^ que m'enfeigna rEoipereai: dçs Turcs , quand ie le iâ& veotr djranr mon grand voyage à Clia- fteleraiiC ;oùie vis Toriginede coûtes les^^ Nuions , Eftats, Sexes & Uns du mon- de. Tu nous en' veux conter ; parguy ie fuis vn «[cand Niathcnucicien, ie ne crois rren que ce qui fe dctnonftrc : & fi en veu}^ payer yne once d'huyllc de caneU le, pour greffer nos peig;ies ^ ie t'cn- feîgieray à faire vingc paires de fouliers en vue heure. Cefte heure là feroît donc plus longue que les autres ? Non feta: ne fçauez vous pas bien que U plus lon- gue heure du iour cft celle du fermon^ àc, pour raccourcir ou appetiflcry fans perte du temps, eft dedefieutjer tandis qu'on prefche, le prefcheur aura fait & enauyé pluSieut^erfonnes , que vous n'aurez pas eu P^loifir d'acheuct , & puis à telle heure ;ie ne voudrois tra- uailler, tant ie fuis bon reformé. Bien doncqueSjie payeray ce que vous vou- drez rfçachezque les Turcs ne font rien, ce font les Chreftiens qui font leurs befongnes, mais par excellence \ leur Empereur, que les fots Chreftiens ap- pellent le grand feigneur ; comme s*il çftoit barbier & gcaat , ce Prince là de voieurj,me fîc bonne chere , pourcc qiMl penfoic q.ie ie me fcrois Minifee , Se q^'aiafî ie fêtais a (on com nan Jement, & poar me gracifie^r , il tn ipptic. va de fes plus grands fecrecs^c e(l à faire vjng^ paires de fouliers ou enuiron , bons & ns ^ & ce en vne heure ♦ peurucu que i'oii eut de bonne eftoffe , à fça- ^oit vne pâirc de bonnes bottes :danc vouscoupperez le bas, & feront fouliers^ ^ ierefte feruira de gueftres aux Cor- délier s. T 1 L T R E. EN . ma confcience 0is cftîonspour cfte affaire , fur vn notable franc-ar- bitre, & les arbicrescft oient prefq'-^ied'ac- <^<^rd de la fentence de cet arbitrage, le ne /çav Ci i'ay bien dit , va t oufiours.troc- ^5 qui dancc , nous auenions aux refolu- tions^Sc trouvions les fcicnces tout liifte- î^enc, y attendans luftement , comme Pafquesen May, & refpondions à pro- pos, comme firent deux notables Dames d^Ocieans^rvae feo^me d'va Apoticaice âe f4Yuenh\ 595 à qui icdemanday fi elle auoît de Vaga- lochum,& agalochum,cleft lignum aloïs^ & elle penfoit que icUuy detnandslTe fi elle auoit autre drogue : cllemerefpon- ditàpropols ,Monficur , ie ne me co- gnois point en drogues, il faudroit par- ler à mon mary. L'autre eft la belle Ef- piciere d'auprès les ponts , monlîcur le Procureur du Roy, qui vouloit gaulTer à elle. Ta voyant auec (îx ou fepc Dames, luydic, madame auez vous de Tagalo- chum?moniîcur, dit^eîle^voicy plufieurs boites, il y faudroit mettre le nez Eflans aptes ces belles intelligences , voila la fçruiteure qui nous vint dire que quel- qu'vn efroit à la porte 5 pour entrer ou iortir. Q3I mot eft-ce que feruiteufc? ce mot vient du pays de Saplence , & i'en vfe icy , à caufe qu'il y a des lansmariez, notate vecba & pondeiate myfteria. Cet- te fille nous vint dire , qu'il y auoit à la porte va perfonnagc , qui vouloit parler au bon homine : Aùflî toft il alla à luy, puis reuint, & nous dit, (îele diray pour l.jy,, parce qu*il eft empefché à frire Tef- pritavn demy cent d'efcrcuîires , à la mode de Bourges, où Ton les vend tou- ^ tesaucs ) c'eil va Duâ^ur d'Oxfort, (jwi 594 Moyen YïtÇt pas encore refolu , s'il fe doit faire Catholique ou Huguenot; & il demarr- de à parler à quelques Apoftres , s'il y en a ceaus : Vrameiic non , difmes nous , ii n'y en a' poinc icy , ils nous empciche- roicnt de faire bonne cherc , & puis ils auroient honte de IHierarchique], & du criblement des Minières : pouree que les vns ont trop lardé Toyc , & les aucres y ont trop mis d'efpiccs , aprcS' Tauoir derpou liée de Tes tanraifîes : Là dciiLs il fur tenu confeil de renuoyer en Efpa- gne^ d'autant que Ton cftimoit qu'il y pourroir auoir quelque Apaftre, à caufe que les Efpagnols ^ pour la plufpart fonc parcns ielon la chair. A quoy s'oppofa Varro, difanrque les ETpagaols fe pre- Uâlenc eftre les plus Catholiques, & par- tant le plus parfait membre de TEglife, & allégua , nçfcit fangainem , TEglife ne cognoift poin: fes parens , parquoy on luy dît qu'il fe pourueut > que nous n'aulons la tefte rompue que de telles gens, qui changent de religion , pour de- mander le palîage , comme ces François q^ii paflTcnr en Angleterre , & cela dit- il, afin de luy donner quelque contentement^ oa, luy fie vnparaphrafe apoftrophique ^efétruenrr. 595 paut fon défie iiner , & qu'il s*en fâoulaft s'il peut; ie vous diray vn grand fccret, c'eft que vous liriez îcy quatre iouts tous entiers, que vous ne vous faoulerîea au- cunement y & i'en dy vray ; vramcnc nous n*aurions garde , fi nous ne mangions quelque chofe en lifanc. R E P R I S £• IL n*y a perfonne qui ne tafche à faire fon profit : & fur tout boiuant & man- geant, & h vous diray belle & bonne perfonne, ma chair de prochain , vift s'il y a ouelque femnie. qui fe ptefte, voila vn pecitj Cordeller delfus. Bvcak an. le luis pour les Pères Cordeliers, ceflez cefte iniure , i! y a apparence qi^eles Chanoines ; font des cnfans , tefmoin madame !a Royne de France, qui al- lant à Ciiartres tx\ voyage, pour auoîr lignée, & finuanc vn beau chemin fait exprès, parce qu'elle alloit à pied relie $^aflît pour Çq repofer , que voicy paflèt vne belle grande Payfanne des champs, qui cheminoit comme vn Preftre Bre- ton: la RoyoeTarrefte, & liiydit;bon iour m'amie , ou allez- vous ? le vay à Chartres madame : que faire ; vendre du laid & des herbes , d'où eftcs vous ma- *^>ie ; le fuis d'icy aiipres madame: Kftes vous mariée 5 ouy Madame Dieu imercy & la voutre. Mais Madame vous defplaife, dittesmoys'il vous qui vous eftes ; le fuis la Roy- excufez moy , Vil vous plai^r^ ïi ie vous ay fait i'enneur que ie deuas: '^ais Madame la Royne vous allci à pie , & où allez vous Madarne^la Roiae* mais que ne vous dcfplaîfe? le vay à Chartres m'amic , pour aller en celte belle Eglife prier Dieu , à ce qBî luy plaifequc i'aye cnfans, Helas madame la Royne / ne laillez pas de vous en re- tourner , ce grand Chanoine qni les fai- foit eft mort ^ on n'y en fait plus. Sc^n- debîYg. Cefîecy ef^Jit prefqueauffi ha- garde, que cette bonne femme qui de- Tneure auprès le Roy des Veaux, à la grille -aux Sots. Noos eftions auee de iPifé , ce bon Mpgiftrat^qui aida à mourir ce Miniftrc > cui renia rniniftere pour ce ioindte aux Finances, & le vouissfl^rurc que nous ne cafchions qu à rire & diG er, ^nous auions gagné noftre procez, nous i^e plaidions que pour les defpcns. Nous cftions' ni'amie en ce poinél , tout de mefme qùe les garces , qui fte plaident iamais en defFendanc,elles font toufiours après en demandant. \AmouY àegfiYce^ & rù de chlen^ Tout nen raut tien^ qtn ne^dir rien* ' Bien de ribautyù* chair de garce Efiant ynù ont bonne grâce. De grâce à garce, n'y a qu vne tranfpoîS- tign: ^^P"is 'âefdruenir. 6oi Qndncî tmiftre coufi^<^ putain //e, fetite fYi]^^. Venttvç en futeut; Poétique: Situ voulois, ie voudroisbien jbelle'à ton corps ioindre le jnien, Mo y, Vy -Cuis, leiijer ^4 ieu^ qu aux cailles en appelle^ jl uxfiUes ûfïyChofe plaifante & belle.. ^ I oâne.? Y^efie moy f^?) c,o«n, pour wm v4,t, "Puis mm renmerons la kttre qui enfuit après ie pé. V^o^y^s . Que diaWe ne laiflcz vous dirc^ iprbjien^ nousfftions-là , & voulions .gau0er ce ttie vieille marchande. Elle eiioit parente &: grande amie de Mon- Joir, qui vn matin allant au four, qui .'ç^ftoitaflezloinjelle vidMcflîeurs delà j irille qui mefuroient & picquetoient, I Et dea dit-elle. Meflîeurs, que voulez yous F^ire? nous voulons fermerla vil- !«• H elas MeiEeiirs^attçndez vn peu s'il 6oi LeTfAoyen vous plaift/que ic fois reucnuc du four, ie ne muferay guctes. Ceftc Tnarchaur de don^ auoi^ des efguillettes de ve- lours , des bas de chauffes de taffetas, vne guaine de faulx-des vtilles de bois, des fuzils de laine , des decrotoites à mefche , d^s afquçbufes à corde,de Ta- pas aux puces , de la tablature à âppti» Boifer les f0uris:&telles fortes de m'aj- chandifes. Nous luy d^mkndafmes, Madan3e,aucz vous des brides à veaux? il faut voir Meilleurs , s'il vous piaift, elle nous amufa là plus de trois quarts d^heures & fix minuttes. Gela me faf^ choit , pource que ie n ay affaire que de temps & d'argent , à la fin cftant môà» tée rurvneefcabellej&ayantle dos vers nous ; elle nous dit , melÉeurs i'ay vn TOauuais enfant qui les ont-broiiillçes & démanchées^ (î qtfe ie hcfés'petjx ttouuer toutes entière* ,^ difant ççla auec vHc foupleffe prompte & pt^fr^é» . ditée, va leuer fes robes & fa chemife, & nous manifefter fon gros cul îim* ^le & feffu , nous difant aumoins m^f- /îeurs vaila les mords^par matonfeienr ce,di$' iç îpadame , nous Voilà bicprç- faits. AcQUte^ meilleurs » acoute:^ va de fétYumr. -éùi çcu, it vousdiray vncontepour vous appaifer, ardé i'eftois à la fuite de l'ar- Diée de Moncontour , cù i'cu bcaucoup dcdefpouillcs, dont vo:cy hs reftes: ainfi que nous cftions à ce mefnage, voiia la plus grande de la Cour, qui pallant & voyant les morts deçà & de- là, pource que c'eftoîent Huguenots, n'en dit rien : mais en voyant vn eften- du le ventre au Soleil, & eoniîdetant la grandeur de fon membre vîril,va dire^ voila grand pitié de celluy-là , & nous de fortir de là, & de nous en aller, auflï bien onnons attendoit à difner chez vn Prélat. On m'a dit que c'eftoit le feu Archeuefque de Tours , qui a appris à Meffieurs de la Cour à fe torcher le cul de papier blanc. Eftantà difner & faifant bonne chère , il fallut félon lacouftume, rapporter quelque chofc d'édification ; & nous de dire noftrc fortune : l'en ay bien veu vne plus bel- lé , dit Darîot j ie venois de Mets , Si ie trouuay à terre vne coignée,& ie dy,quc fai5"tu làjhe coignée, elle me refpondit; rien. A ha he, va dire le Curé de Gri^,' per mean, Monfcigneur,iI n'y a p1*s^- parence qu'vnc telle pièce de fer ait '^04 Le'Mdyen pârlé,ie fte dy pas que fi e'eftoit vn lan- dier ayXnt face d'homcne comme ceux de voftre cabinet , à cftudicr aux per- drix, qu'il n^y eut raifen* ARCHIVE. PAfTant ainfi de propas en autres fut les difcours d'édification , M. le Chantre tira de fa manche vn cznoa fort cxcellêc,difoic que e'eftoit TAbef- fe de RoufTeray qui luy auoitenuoyé^ tel que la Prieure Taucit compofé & fait chanter à fœurjlacqueline de laGe- randierc, qni rinfttuifoit ainfifurce mot concuîcauit 3 là m'amic , chanrez bien, là tenez moy cceon ferme, c€>n: la aptes 5 cul, hauffez moy ce eu, eu: ^pres à ce cas , entretenez moy ce câ$: puis à ce vie /là tenei tnoy^e vit bien long. Ce fut le Colloque de Poiflî, ce yenerabie Concile racourcy , qui fut d^auis d'inftruirc les îeunes Rellgieu- fes de telle forte. Et de par fa mere,de- puisque le colloque a hanté les dames, von a psrlé d'elles, non pas que l*on dift qu'elles fufient paillardes , mais on di- &it qu'elles yiuoiçnt (commedespu- taîrKjC eft pitié ccU^Sc encore plusqn vousncfçauriezdire.La mere denoftr boulanger, celuy qui demeure auprès les Cordeliers en eftoit toute enexta- fe , elle tenoit vne liure de beurre en fa mainànud, & voyoic vn grand afne qui failloit , ie croy qu^l falloit dire .baudouynoic vne iument, cette pau- uretie pleine d'adniiration5& voyant ce fouet qui cnuoit ainfi , ferroit la main» & faifoit dégoutter le beurre entre fes doigts , helas! Mon beurre ; que voale:& vous dire de cette pauure fille ? & bien c'cftoit vne cfmotion qui Taucit prife par admiration. Ouy,& il y aainfî des maladies qui prennent, qui vont, qui viennent ainfi que le temps qui court; & comme les maladies nous prea* nenc alians & venans ou nous repo- fans , nous prenons le temps comme il vient , & de mefme en font ceux qui rnangent ieur bien : & de fait paflTanc par cette contrées nous voyons des p^erfonaes riches qui entamoient leut bien, & pour le manger faifoient di^. uerfes faucesjes vns le mangeoienc à la faulce de refponce , les autres alians au marché auxfcffeS| quelques-vns à ia Ce il) ÔQÔ Le Moyen fauloé d'Allemagne V aucuns à Tafaulcè de la mefle d'onze heures / demeurez* là : qu'eft-ce à dire ? Vous voila bien empefché , c eft à la faulce de parefle,ic ?)'ay pas voulu dire la Meffe parefleufe, ainii-oue parlent les lefuites, au moins k bruic ta coun. Lai/îez courir k bruit ôuec le monde qui trotce , atrendant que la Coulîume aille la haquenée, & le bon temps le pas. Mais vn peu haii mon Corporal,ces mangeurs ne boî- uenC'ils pas auffi ? & quoy donc s'ils font mariez ils boiuent de l'ordinaire,, tefraoinçeky qui commenta les vieil- les LegeMes, où il mit à Tentréc de les annotations. Tout homme de qui la femme pçtte eftans couchez enfem- blc, eft bien heureux , comme difoit noftre confrère le Chanoine , mon? fieur loyeux » qiîi eft mort Chance- lier, Dieu luy face pardon en TEglifè de céans , pour plufieurs raifons. Pri- mo, il Tentend, parquoy il fçait qu'elle eft auprès de luy,& ne le fait pas cocu pour lors. Secundo , il rccognoift qu'elle n'eft pas morte.Tertio jl iouyft du fens de l'ouye. Quarto & perfcdo modo , il boit : ainfi il a plufieurs corn* de faruemY. ooj moditei desquelles font ptîuez les Pfeilres , & les autres gens de noftrc Saqueufr/ ^^^/^i. Si, eft ce.q^^ ne laiïTetit de ttQUue'r le vin bon. Par n> manda tu y es as bien fait de profe- ter cette gbuléc qui Te treuue vcrica- ble : & à dire vray tu es le plus venera» ble menteur de toute compagnie: îprens vn peii les maîns \ Qiy cas , & Ccdrenus yas chatouiller ce flac* con de vin , i me dis s'il eft ma(k ou femclc. ûrtfim. Ouy dca,ily a maf- le & femelle de vin i le blanc cft Iç maflc. Va te faire penfer à mon Bar-, bier^ilnecoufterarien : tu y entends comme vn bœuf ài ioUer dé rcfpinet- te. Puis que nous le tenons ainfî , pour- quoy rcfiftfcs-tu à l'cfcriture de no- ble antiquité : Cî^nd toute tori an,ticH^ t<^ dé; tous les Diables 5 & ta^fapience dërÀnrècKtift fcroit ,ie n'en cro^roU rién : Tay beu plus de deux raille deux cens quatorze bouteilles de Tvn & de l'autre vin , mais ie ne vis iamais ny cul ne con , necoûlllons.; Partant ie déclare pipeur & malheureux font ceux qbi mentent en vin quels qii'ils foicnt Et poutquoy ny faut- il pas Ce illj éo$ Le Moyen mentir ? Pource qu'il y a , In vînaYê- f iras. Prima , au vin la xerîtéVcomme nous difbn<; nous autres Latins. Se- cfindo ; il eft de ferment. Tertib^n le- ue la main en le prenant. Quarto , Sc pour le mieux 5 on le prend & met fur jfa confciencc. Vn hànime ëft àe peu d*erprit , s'il ne fc co^nolft ence cjpi eft de fa Vacation 3 pburqtepy\' plus yn Preftre eft .rçaiiânt à ii»ger lé vin, & en auoir dè bon , il éft plus hom- me de bien i & notei cette deciiîotî de Boëtià^ , qu*il a âippr is' è^p S itnSt qui fut C3mc>nizé ét^ton^t^^ tant Venda^ngés. :Vôus h*aj^p p^p^ïn^ parlé de ÏWéut âu^ vin porte y pource qU^il ne |)reu^ . faillit de fentir bon. S'il eft bon , ce n*;eft pas| Gomme que\qu'ès clvcjfes ^ d^AC il fe faut fctuit fàrfs les fentir, 'Cruelles ? fi- lle faut iàmaik feritir vn' œuf^^^^ yne kuîftre , hy vn con. A lan voire, voîcy le mot pour rire; ' P^aïahte, le voy biea que voUs ne le fçauez pas , is^VQUS ç|i, feray vn beaii petit, difiqo^ ftratif. 'Dd 'tefnp;s que te nib me^ois. de prcfchçr en noftrc EgUre , v] ^ ^uoitj iinDiacre quieftoit iarot,8^quî y auoic rcceu de Vargenc pouf moy 5 il me vid es hautes chaires en ma place , alors il princ en main cet argent ^ cnueloppe en du papier , & durant la MelTc il vins apporter le liurede l' Euangile à baifer, me le prefentant , il me ficha en la maia ce papier aucc Targent,^ me dit: Hxc funt vecba fanâa. Cela eftoit le mot pour rire : Q^ainfi ne foit, fi on vous mettott fur vne table cent mille efcusV & qu'on vous dit, ces cfcas font pour vous fi vous ca poauéz prendre trois poignées , hà ea difaîu fans tire gripeniinaut. A hé y & vous riez défia, vous n'au- rez rien. Ecdea/vous ne ferez pas fit mauuais , vous me donnerez vos teftes* Oay i,ie vous feray comme les valets des Archers de la garde du Roy 5 que l*on dit du corps : Po.îrce que les meu-j blesfontde plus grande confequence, tefmoin les Normands qui vont fur les batteaux par eau , 3c font porter leur proccz pat terre : d^autant qull y a l3ienàdire'èntre îe bien& la vie.Ceîuy^ que Ton iugeoic à Chaftillon , ayant ouy fon diéton 5 & qu il fcroit pendu, il le fupporta , mais quand ii ouyc qu îi j auQÎt amande de vingt efcus, qui e- ftoit plus que les deux tiers de fon bien^ Il dit qu il en appelleroitjfi cela n eftoit ofté y & bien on lofta ,^ & il fe laiCTc^ pendre peur de faire des erjfans pau- ures, A ces valets de gerderobcs il auiét au rebours de bien?cneftéont gro^ha- billemensc*efl: que leurs n^iltres les laiflent pour en prcndrent de nœufs qui font légers : & Thyucr venu , ils om des habillemens légers , d'autant que leurs maiftrcs en prennent de pefans^* & leur donnent les vicils félon la cou- ftumc. Voila comment leur bien va à îebours, & s*ils pouuoient patienter , ils auroient^non fecundum aequalitatcm^ fcd fecundum iuftitiam : & dea ie parle aux do^es s'ils le peuucm entendre : & quand leurs habillemens font vfez, il faut dire ; ne faites point de manches à voflre pourpoint , le corps n*en vaut tienf voire mais le corps vaut touflours mieux. Q^ioy le corps vaut mieux que les biens. Zacbaric Durant,Libraire de Geneue y ne le croy oît pas quand il fut frappéde la pefte,& que leChirurgien îuy eut dit que ce Peftoit. Ha mon amy dit4iauChicurgien,(i ie viens àmourir atTarmmï^ on de ceftc maladie,ie perdray plusde miU le florins à cefte foite de Francfort. ORDONNANCE. Aïhfi que le demandoîs à boîré, voila vn grand bruit , quoy difmes hous,eft'Celà le refultat de quelque PapequifefaidjOule Te Deum d'vn fait tout nouueau ? Nen ce dit Cale- pin 3 c'eft que Ton vient de coupper le cou à Carcfnie, & nous en oyons le bruit qui en retentit de l'Eglife noftic Dame de Paris à Nantes. Comroent Cela^ fçauez vous pas que le C , eft îa tèftè de Carefmc , & A , eft le col , o- ftez ledit A , le col feta couppé , & ain- fi il demeurera crefme :îe corps ioind; à la tefte fans cou , eft tout vif, & ce à la Catholique , d'autant que le Icudy^ Abf olu , on fait le Cr cfmc. Vamaleon. Ce ri^eft pas cela,i'en viens, c*eft de Be- qui vient d^arriuer, & -£neas Siluius Teft allé receuoir,à caufc de la fimilitu- de de ieuneffc. Et gay naus voila proa forts- Auffi toft qu'ils furent entrez, ap-^ Ce vj 6tt te Moyen après auoîr faluiJa^pa^nîe , cjui beut plus d^ Tj* pintes de vitf â'Ârèoîs , Ks iemirent à s'entretenir àè leurs ieunef- fes : & comme ils deuifoient profondé- ment de Icursamouîrs , voila eemelan- cholique Genebrard qui les vint in- terrompre y & bien, leur dit-il^.v(^s auezbien fait des folies cftants ieui^s, vous auczefcrit d^amour & de lubri- cité, que plufieuts ont tourne en fens reprouué : Il eft vray que lesbien do- âes , & qui ne font point Pedans, ont trouué vos efcrïts bons; mai$ îty a- uoit del'excez j foin iamais ces Gueu- les ne font que renterner le beurre. Va 5 dit Siluius , n'cftois- ie pas îeune & folet V dirpoft de la braguettç^ & rcleué de genrillcfTe , quand i^ef- criuois mes galcnterics : mais de- puis ie condamné tour cela , ledefa- ucuc. Et moy dit de Beze , ie n'a^ que faire de m'en excufer , ie fuis Gen- tH hoaime à ce que îç. dy & com- me ie l'ay toujours tefmoigné quand les Notaires m'ont demande ou ef- cr:t nies qî5.Uitez. Et bien i^ay eft^ Sailaiit en ieunefîe , aufli i'eftois l^ricar , délibéré comme vn afficurs cjfe méurttiers ; mais depuis que îc fus reformx:,îeretraa(^hé toutes mes foliet^^ tes ioyeules : & tout aiiilr qu'vn bien heureux lofuéjie fisvne belle circon- çilion de mes œuures iuuenilles faites â la Catholique. Tandis qu'ils di- foieht cela , ic voyois les compa- gnons deGenebrard qui fe mocquoient, & par defpicie iugédcs lors quejles Pccftres faifoient comme les Putains, tpufiours elles mefdifent les vns des autres, Airifî en fontles Miniftrcs en Angleterre , & les Alquemiftes par îpuc*. Voire , mais pucains fontfem- mes : qu'elle différence y a- il entre les femmes & les Prcftrcs , ce font gens 4e robbes longues , grandes ? les Pre- ftres mettent leurs amijâis fur leurs tcTtes les femn>fs mettent leurs amis fur le ventre. Le premier venu^ Vous ne faiélcs que m'importuner & me rompez la tefte de vos dif- cours ^ tant vous les méfiez de biais, vous ne me laiflez point venir à vn propos pour le fauourer : vous en di- tes vn bon , puis vous gaftez tout , vous faites ainfî que le Curé de la Riche, qui difoit à fon valet Maugin , mange Le moyen dés n'aueaux ; & luy qui fe iettoît fut lé milieu , difoic grand îBercy Mr. ^ le' lard cft bon. Ofçà i^y allez parte faas ^ boire, ça Page b^iKe m'en , mais ne fais pas coTnie le laquais de la Roc lie - pail- le,qui voulanc donner vn doigt de vin à fon maiftre,en vetfa au verre , & mit le doigt dedans pour mefurer,&ttoiiuanc qu'il yen âuoit trop ^ lebeuc î mais a- près qu*il remefura , îl y en eut trop peu, à la fin il n'y auoit plus gucrcs de vin à la bouteille : le laquais emplit fa bouche & filoit dans le verre tant que le vin monta iufques au doigt, d autant que fon maiftre n*en vouloic qiiVn doigt. Belatmin. Il cftoitexaâ comme celuy qui fit la belle tapilTerie duVerger,où il y a vne ludith qui prie, & eft à genoux dcuant vne noftre Da- me : ainû qne l^on voit aux Minimes de Tours vne vierge Marie qui die fes heures de noftre Dame agenoiîillee de- uant vn Crucifix , & L'Ange eft de l'au- tre cofté qui dit fon Aue. Pitm. Hâ parfaindiean tule déclares trop , va ie teîâifle à l'abandon, tu parles com- me vn reprouué. Taifez vous fi vou^s eftes fâge , ne fçauez-vous que nos devdYuemr. 6iÇ vaîx îcy font aucanf de ftatuts, vcu que nous fommes en eftat parfalâ:: il cftvray qu^it faiîdroit qt?e ces guc- nippcs en fulTent hars. Voire , Sc pourquoy les initiriez vous, O quand ic m'en aduife ie leur^fais de Thonneur pourcc que cette epitete de guenippe, vient de Aganîppe, coainie quand on dît Citriercs les garces :c*cft à dire bel- le Vertus, Tu leur feras de l'honneur, comme le Breton en fît à monficur de Vendofme , du temps que i'éftois fou fetretaire , & ie le vous diray , vn mon^ fîeurdeTrarmatvint voir monfieur de Vendofme , .& fc prcfentant dcuant Iny , luy die Monfleur i'eftoîs venu icy pour vous faire la reuerence. Mon- fieur luy dit , faites- là , il Ta fit, puis fe tint droit & debout près le bufFeâ: Monfieur, luy dit^mon Gentil homme, mettez voftre bonnet , parlant à la vieille Gauloife , le Breton fit vne gran- de & profonde reuerencc. Or fçaehez que tels fimplcs gentils- hommes qui difent, monfieur fi voftre cheualefl: iu- ment , approchez vous plus loin de moy. Et voftre maiftre ne dit-il pas biea vn plus beau traid au Roy^^ ^^^^ Leuoye}t ainYic|Luls paiï^^fenc vn quay , & qae deuifattt enfernble , le Roy bilTa boi- J^e Ton cheu^l , & monfieur voftre mai- ^tre ne voi^Iut point pcrmttcre au J^en de boire ^ le Roy luy die , moa Goufin , lailîez boire voftre cheuai; 0 no Sire , il attendra bien s'il veuc, que mnnficur voftre cheuai ayt beu. O. ha hée,Monfietir Gheual cft le Clerc ^de et grand luge du Palais , qu'vn Wjr quatre des plus fignalées Dames de la Cour , carrfrnefâns faire compa- raifbîiyMadame, deiéne'ieditay pas. Ce Icrà* le commentateur , & autres: 1 eftoienc allé le voir pour le pricrpout vn procez : il les laifîa ayant parlé à cU P^iis ayant fait vn tour en fa cham- bre, attendant qu^elîes fortifient, il ap- J^dia fen ho^ime, & dit Cheual;Piaift« ii Monfieur , ces putains foncelle>s en- cor là bas, elles Toyent , parquoy de peur de Teftce dauauiage elles s en aile- rent.^^ Et bien ce Breton ? A abien , îe vous jîray fa fi Is reprefente fon perfon- ne. Il auoit au bufque de fon pour- point, à faute de mallette, fon ioyeux Se gaillard bonnet de nuict , oyant mon- fieur dirç mettez voftire bonacc, eftoic n peîne:lc mairtr c o^hoftel luy dit^fai- .tes ce que monfieur vous commande, Jl ne veut point (le cérémonies : mais, dit-iljfes Pages fe mocqueront de moy» Ils n*oferoicnt. Adonc le Breton met- tant fon chappeau fur le buffet , mit la main au fein, & tira fon bônet de nuid, dont U s affubla , Se puis fe vint prome- ner auec moniteur. Le Difciph. Qiand vous aacz dit môlieur ^iè pefois quevous parlaflîez de feu monfieurnoftre mai- 0rc',qui fut Euefque de la Bafle Breta- gne, lequel ayant fait fon coup d'eflûy à vae grande MelTe , demanda à foh >gtand Vicaire s'il auoit beaucoup faif- ly . Non monfieat,ditil, vous auèz bieii fait, fiuon que vous auez vnpeufaîlly à !a Patenoftre. Di4 Vevdier, Noftre AU^ ■mofnier ny eut pasiailly , îi diToitlo Mefïe bien diligemfrîeii: If àduîrit qtiVft ioar luy-ablent^ fe prefenta vitPreftrc qui depefcha foft, & quand il fut re* uenu, on Uiy dit, qu'il eftoit venu rn Auaiofnier qui difoit la Meffc plus di- ligem'-nent que luy : Sandrègillc ,diCr il> il n^'en die donc rien , d'autant que iè n*etîdy pas le quart; ce fut luy que^mô-^ lieur vie abbatcre ync garce , désîè matin pout faife iournée.Eftant tetour- né , monfieiir ^ luy idic mejlîre René , le Yous prie de diee la^effe r il dit, mon- fieur iè vous fupplîc de m^^excufer , îe vous atreure que fans peter à mon aftai- re^ i'ay trouué ?ne prune, & i'en ay paf- fé outre. Ouy , die monfieur ic vous ay Bien veuquc vous fccoUiea le pruttier* A R G V M EN T. HE bien à propos de vous , Mef- fieurs , vous direz que ic fuis fou, îc voudroîs le pouuoir deuenîr; pource que Cl tofl: que ic le ferois, ic fer'ois auflî toft exempt du feu fi on me difoit hé- rétique dcliuré de p^rifon fi ie deuois, non fujeft au Confiftoire ou à la Mer- curiale, ou à la reprimende.. Et pour* ^.^uoy les fous ont- ils de fi belles liber*!» 'tez & priuileges ? Pource que TEmpe^ teur luftinian qui gouucrnc encor le inonde fou , eft deuenu fou durant fa vîc,par ainfiles fous font Eoipetcurs & è conuerfo. Et vrament iene m'efba- by pas fi mon pere mourut par faute de bon gouuernement , crede mihi. Q^nd ic reuins de voyage , ic ne trou- de Taruefl^ir.^ oig uay point d'eau dans le feau , encore moinsenla feille : il mourut comme à Dole à la dance Mâcabeç/il y a la Mort qui parle à vn beau ieune homme , & luy dît. Qjie tu es fringau^ S'il H faut il nmml % Etilrefpond: Et mort mogdn^ ^ \ fven tout mon argean^ Et me Uijfe queme» Or bien , fi vous me calomniez, c*eft tout vn 5 il n'y a point de ma faute , le vallet de TAumofne à qui les autrcsi faifoient la guerre , le dit bien àmef- fîçurs du Bureau ; Vrament, meffîeurs, il n'y a que les paiiures que l'on cano^ nîze. Or bien touche là Vigneau, ta femme efl: femme de bien , ie le croy j (i l'ay-ie befongnjéc aufïï bien que toy, O le niais ! elle cft fi laide , que ie ne vou^ drois auoir affaire à la femme non plus qu*au mary. Paflons outre, iefens défia que ce liure nous efchappe , & me fem- ble que ie voy dcfia vn frippon de pro- pofaat, qui s*eft ioinét auec vn afpirant à la I^reftcife mediantc coqucdindo ,^ Se 6to Lé Moyen t ils dlfent que ie fais Nîgromanchîatî, que ic fais parler des morts, ie fuis bien plus habile quecefa^ les morts ont par- léâls fofçauenc bieir.mais ie fais parler belles, $1 beaucoup parleront , ft Dieu plaift ; mais auife2,s'il vous plaift à loue ce cjui fc fait y ou que l'on fait ea ice monde , toutcela a vue fia certaine,: ie vous en feray vne dcmoaftràtion no^ table : alldîchez vn Peintre , & voye^ luy broyer les èoukurs. Sçàuez vous bien pourquoy 6ti prend tant de peine â le5 broyer diligemment ? le vous ay ditTn;g4î^ïnd fccret , auifez y : prenez k moUettfe & laleuez , & vous verrez èc^beafux-arbriflfeaux 3c branchages m\ fe fonthaut & bas. Et voila la eau* k pourquoy , la fin pour laque IFe les a- ueuglésfecognoKTent en couleurs- : Se pmyce fx tii crains la gojtte abbas-làt fau-là. Ma fiUe,ô,belle-feruante,fî mort valet té prie d*\m peu de refiouyiTance, prens vribafl:on& luy en donne, tan- dis que ièni'amufcray^àces gens de ré- putation , qui font pleins d'honneur, comme vne truye de poyure. Orçà, mes bons amis ,"viuons en liberté , no ftre coauiue s'âcheucils font fur le dei fert : ic fuis vn peu forty pour le vou^ 4ire> d'autres poiirrcnt recueillir le re* :fte que i'ay oublié pour mon plaifir S: ^oftrc commodité 5 d^autant <][ue le^ yeux vous feroîent mal , qui fer oient fort au defauantagc devoftré-vcue, Bien doncques, dites moy , auez vouscnuie >dç paruenirplifez cc volume^e Ton vray fciaisf il eft fait commecès peintures qui montrent d'vn & puis d^autre. On ma dit qu ily a eu quelques malotrus çjni ont dK,voicy des traies d'Atheifte: Eiî dca ie n'en fçay rien > îe m'en rapoirf te à eux : Ci i'av rencontré à direle^r naïfueté , ç'a cfté fans le fçauoirje ioûi au colimmaillard , ie prens ce que le trouue.Maiseuxqui font fages & pleins d'intelligêce, ils font tout par cfleâion :& cognoi (lance , i! efttouhours adûis %u chat breneux que la queue luy put. ^Ne vous defplaifc fi i'ay dit quçjqiie chofe qui regarde , ou oy e de cofté , & fente mal à voftre gouft:cc n'eft pas ma faute, c*eft vne perfpe^ion d'oreilles qui eft gauche : & puis les par faits font aux Cieux. Si ieWesbats à me moquer de vous , esbattez vous à dire bien de tt\oj , afin que ce ne foit pas vous donc é^t Le Moyen ie parle: & puis qui fçait en bon efcîent ce que ie veux dire, s'il n'a veu & leu le tout , & n a requis le vray fcns de mon ajfFaire } Et par la double freflTure de mon petit chien, i'ay quafi iuré com- me vn Conncftable, & pris Dieu par tout ; maisie me fuis retenu par voftre exemple. Ec vous dites donc que ie fui^ m mocqneur, vn contempteur : il eft vray/î vous le prenez félon voftre folle fantaifie, qui ne vaut pas vne foutée de chat : auffi ie controlle vos fottifes. Se condamne vos impudences. Or chacun iuge félon le poids de fa ehari- té, &dc là les bonnes Religieufes qui apprendront cecy par cœur , diront , il eft bon homme, il taxe les vices d'vne belle façon , & pour Tamour de cela, ie lïîe metcray à faire vn beau Hure , où ie yoU'S diray la vérité tout au rebours des 4iUtres : & d*vne façon fibeile, queie le publieray a près ma mort , afin que V on voye que ie diray de bonnes chofes, que îc n'entendray non plus que vous au- tres : & fi deuieûdra tant authentique que le monde de fon temps le prifcront furtous,& le diront f vnique: tellement ;^u*ils ticndrgc tQUsies autres autheurs. àlnû que vous , comme vtays fous qu'ils fontj fe trauaillans pour néant, & pour penfer acquérir vnc réputation quifc porte à Paris fur des crochets , comme fagots bénits: Malheureux font ceux qui fe donnent de la peine pour auoît bruit d*eftre ou pipeurs,ou flatteurs^ ou mercenaxres,diâeurs de folie d'autruy* Et afin que ic puifle vniour commen- ter ce volume , ie mettray icy vn tronc, tel qu*il eft en noftrc ville, auprès Iç portail de la grande Eglife; y&u^ qui auety^mine d'ejire homs^ Et qui fembUi^efire hommaffes: ^pporte\quoitYe gros efirons^ ^ o4finque l'auure fepdrface. Et ic vous promccsque vousy gag] rez: 8c dauantagc y apprendrez toutes qu'il y a de bon en ce monde s ce que je vous prouucray en toutes & maintes fartest F I R .... «-r^.*